Nous sommes au XVIIIe siècle, et nous suivons les aventures de Philippe de Ségonzac, qui arrive à la fin de ses études de médecine, fils d'un maître d'armes réputé. Il est fusillé en traître sur une route par deux hommes en embuscade, s'en tire, mais sa vie est toujours en danger. Il lui faut savoir, qui, et pour quelles raisons, a commandité ces meurtriers, découvrir des secrets enfouis.
J'ai passé un bon moment avec roman. Récit d'aventures échevelé, où il se passe toujours quelque chose, entre duels, coups de feu, enlèvements... Tant pis si ce n'est pas vraisemblable qu'il arrive tant de choses en si peu de temps. Et que la solution de l'énigme soit un peu tirée par les cheveux. Parce que l'auteur s'amuse avec les règles du genre, et qu'il se pose des questions sur ce qu'est l'invention romanesque et fait participer le lecteur à son élaboration.
Très plaisant, vraiment.
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Tout d'abord un grand merci aux Presses Universitaires du Midi pour m'avoir, dans le cadre de l'opération Masse critique, gracieusement adressé cet ouvrage.
En 1623, le projet de mariage entre l'infante Marie-Anne d'Espagne et le Prince de Galles, fils de Jacques Ier et futur Charles Ier, avorte définitivement. Du côté espagnol, on s'attendait à ce que Charles s'engage à ne pas entraver l'exercice de la religion catholique dans ses États, voire à ce qu'il se convertisse lui-même. C'était hors de question.
Du côté anglais on entendait que l'Espagne ait à coeur de faire en sorte que Frédéric V, calviniste et beau-fils de Jacques Ier, soit rétabli dans ses droits sur le Palatinat ‒ dont il avait été chassé ‒ ainsi que sur la couronne de Bohême. Elle n'en avait nullement l'intention.
Les négociations se sont si mal déroulées qu'on se quittera en très mauvais termes et que, deux ans plus tard, la guerre éclatera entre les deux pays.
L'intérêt principal de cet ouvrage, résultat d'un travail universitaire collectif, consiste, à mon avis, dans le choix qui a été fait de s'appuyer sur tous les documents d'époque en rapport avec ce mariage raté, dans quelque langue qu'ils soient, et sur les compétences de chercheurs qualifiés dans les domaines les plus divers. On a ainsi plusieurs angles d'attaque qui nous permettent de cerner au plus près comment cet épisode a pu être perçu dans les mentalités européennes de ce début de XVIIème siècle.
À tout seigneur, tout honneur. Dans sa très grande majorité défavorable à ce mariage, l'opinion publique anglaise exulte à l'annonce de son annulation. Dans un pamphlet extrêmement habile, dont on nous offre ici un très long extrait en édition bilingue, Thomas Scott prétend donner la parole à l'ambassadeur espagnol Gondomar, dont il fait un redoutable Machiavel, alimentant ainsi le sentiment antiespagnol et anticatholique de ses compatriotes.
Les auteurs espagnols se livrent, quant à eux, à une lecture beaucoup plus événementielle de la réception offerte au Prince de Galles. Ils insistent sur le faste généreusement déployé. Ce ne sont que fêtes, corridas et jeux de cannes. C'est aussi l'occasion de mettre l'accent sur ce qui, pour eux, est perfidie anglaise, cette somptueuse réception ne leur ayant valu, en retour, qu'une déclaration de guerre deux ans plus tard.
Pour qu'un mariage puisse être célébré entre une catholique et un protestant, une dispense du Vatican est indispensable. D'où de longs et fréquents échanges à ce sujet ‒ dont on nous offre, là encore, de très longs extraits ‒ entre le nonce apostolique en poste en Espagne et le cardinal Ludovisi, neveu du pape Grégoire XV. L'idéal, pour eux, serait d'obtenir la conversion de Charles au catholicisme, ce qui éviterait d'avoir à accorder cette dispense et surtout améliorerait considérablement le sort des catholiques anglais en butte à de nombreuses tracasseries relevant parfois de la persécution. On sait ce qu'il en advint.
Qui dit mariage dit cadeaux de mariage. Et la liste des nombreux et somptueux présents que se sont échangés les deux délégations ont fait rêver bien au-delà des pays directement concernés. Bijoux et pierres précieuses pour les Espagnols qui avaient la réputation d'en raffoler. Chevaux, entre autres, en quantité pour les Anglais bien en peine de les ramener chez eux. Cadeaux à l'arrivée et cadeaux d'autant plus fastueux au départ que chacune des deux parties avait parfaitement conscience, sans l'avouer, de l'échec des négociations et ne voulait pas en être tenue pour responsable.
D'autres encore avaient tout intérêt à voir échouer ce projet de mariage et oeuvraient à l'empêcher dans la mesure du possible. Ainsi de l'ambassadeur d'Autriche Khevenhuller qui agissait en sous-main pour son pays, pour la foi catholique à laquelle il s'était récemment converti, mais qui surtout, vouant une admiration sans borne à l'infante Marie-Anne, n'avait de cesse que de vouloir lui faire épouser le fils de « son » empereur, Ferdinand II.
Il ne s'agit en aucun cas, on l'aura compris, d'un roman. On ne peut pas dire non plus que ce soit un texte qui se dévore « comme un roman ». Non, mais il se lit avec infiniment d'intérêt pour peu que l'on accepte d'y écouter attentivement les différentes voix qui s'y entrecroisent. En outre les notes sont abondantes, la bibliographie fournie, ce qui suscite l'envie d'aller pousser les investigations plus loin encore. Quant à la nature même de ce projet polyphonique et à la façon dont il est mené, son originalité même incite à aller découvrir les ouvrages de la même collection.
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Un livre sur l'histoire brut pour tout passionnée d'histoire, ce qui fait penser à un ducoment ou plutôt à une analyse. L'ouvrage s'appuie sur divers document comme des lettres, des rapports de ce qui a été dit à l'époque. Et qui ont été traduit en français pour le première pour certain. Le livre est en interlangues, on y trouve de l'espagnol, de l'anglais, de l'allemand, de l'italien et du latin. Son lectorat sera plus des personnes qui aime l'histoire, des historiens et des étudiens d'histoire. Ce livre parle d'un événement de l'histoire peu connu, qui nous fait découvrir les enjeux politique mélé de religion (catholique avec l'Espagne et protestant avec l'Angleterre). On voit les négociation sur plusieurs angle, que ce soit les anglais, les espagnols et autre pays européen qui suiver les choses avec intéret. On comprend les conséquences de cette echec, qui entrainera une guerre dans plus tard, et toujours plus de tension entre les partis. Etant une passionner d'histoire, j'ai pris plaisirs à le lire, mais j'ai pris mon temps pour bien assimiler le livre.
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Il s'agit d'un texte historique datant sans doute du XIVe siècle et écrit en sicilien. Il décrit des événements du XIIIe siècle. Charles d'Anjou, le frère de Saint Louis a conquis le royaume des deux Siciles (la Sicile et Naples) sur Manfred Hohenstaufen. Mais certains de ses nouveaux sujets supportent mal son règne. Jean de Procida, va cristalliser ces haines, intriguer entre le pape, l'empereur de Byzance, Michel VIII Paléologue, et le roi d'Aragon, Pierre III, qui va finalement grâce à ces intrigues gagner la couronne de Sicile, à laquelle il peut prétendre pour sa femme, fille de Manfred. Cela donne en 1282 les fameuses Vêpres siciliennes, un soulèvement général contre les Français, dont 8000 auraient péris dans toute la Sicile, Pierre III n'aura plus qu'à apparaître avec sa flotte pour emporter le morceau.
Ces faits historiques ont provoqué un certain intérêt, Boccace et Pétrarque les auraient évoqué ;, au moment de la lutte pour l'indépendance italienne, Verdi va reprendre ce récit dans un opéra, composé d'ailleurs sur un livret en français pour l'Opéra de Paris....
Autant le dire, l'intérêt de ce texte est surtout historique. M'intéressant à cette époque de l'histoire, c'est assez fascinant de voir à quel point tout le monde du moyen âge était imbriqué et en contact : Byzance, l'Italie, la France, l'Espagne.....Tout le monde espionne tout le monde, intrigue, cherche à prendre l'avantage....Tout est possible aux audacieux.
Mais il faut bien reconnaître que le texte n'est pas bien fameux sur le plan littéraire, c'est plat, très descriptif, et très prévisible. Les personnages sont peu dessinés, agissent d'une façon quelque peu mécanique. Rien de subtile ni de mémorable en ce qui concerne le style et l'écriture. Ce n'est pas très long, donc supportable, et comme je l'ai dit plus haut, il y a l'intérêt historique qui permet de suivre jusqu'au bout cette chronique.
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