Jean-Luc de Ochandiano

Biographie :

Jean-Luc de Ochandiano, historien de formation, se spécialise en Droit de l'environnement et de l'urbanisme en étudiant l'histoire du bâtiment lyonnais, et réalise un mémoire de Maîtrise, (Formes syndicales et luttes sociales dans l'industrie du bâtiment: Lyon 1926-1939), et un mémoire de DEA (Les ouvriers du bâtiment de Lyon entre "Classe" et "Nation" : Processus identitaires dans le monde ouvrier, 1848-1940) sur le sujet.
Au cours de ses recherches sur le bâtiment de Lyon, les sources étudiées lui ont permis de saisir l'importance de cette filière migratoire très riche de l'histoire de ces hommes, déterminante pour le développement de l'industrie du bâtiment lyonnais, et choisir de consacrer cet ouvrage à l’étude de ce lien constitué par les migrations saisonnières qu'entreprenaient, chaque printemps, plusieurs milliers de paysans limousins vers les chantiers de maçonnerie de Lyon.
D'abord repliés sur eux-mêmes dans des quartiers qu’ils devront partager avec les migrants Italiens des années 1860, pour beaucoup plâtriers piémontais, comme à la Guillotière, les limousinants vont s'intégrer peu à peu au reste de la population et jouer un rôle crucial non seulement dans le développement de la ville mais aussi dans l'évolution de la condition ouvrière (école du soir, mutuelles…) et la naissance du syndicalisme. .
Enrichi par de nombreux documents et photographies d'époque, cet ouvrage retrace les trois grandes phases des migrations de Limousins à Lyon et l’histoire du développement de la ville; Nommé à Lyon en même temps qu'Haussmann l'est à Paris, le préfet du Rhône Vaïsse, assisté des architectes Dardel puis Bonnet, entreprend des grands travaux avec des moyens financiers et une liberté d'action dont ne disposaient pas ses prédécesseurs. Ces travaux ont des buts autant d'urbanisme que de tranquillité publique et de sécurité (le maréchal de Castellane, gouverneur militaire de la ville qui a en mémoire les révoltes des canuts de 1831 et 1834, demande impérativement que les nouvelles rues percées permettent de faciliter l'intervention de la cavalerie en cas d'émeute ), et l'épanouissement du commerce et de l'économie. Le décret du 24 mars 1852 rattache les faubourgs de Vaise, La Croix-Rousse et La Guillotière à Lyon et des quais seront créés au bord du Rhône et de la Saône, pour prévenir les inondations catastrophiques comme celle de 1856 qui a détruit les maisons en pisé de la Guillotière et rendue la ville insalubre.
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