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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Avec ses amis Pierre Benoit, Henri Béraud, Carco et quelques autres, Roland [Dorgelès] avait monté ce qui fut I'une de ses dernières mystifications: la création d'un nouveau prix littéraire décerné... au plus mauvais livre de l'année. L'heureux lauréat recevrait un billet de chemin de fer pour sa région natale, un aller simple évidemment. Finalement, aucun écrivain ne faisant l'unanimité, c'est Béraud qui avait trouvé la solution :
- Le plus mauvais livre de l'année ? Voyons, mais c'est le traité de paix bien sûr !
La plaisanterie fit un bide. Les grands quotidiens jugèrent la blague de fort mauvais goût, et le grand public avait la victoire encore trop chevillée au coeur pour entendre le message. C'était pourtant bien moins une plaisanterie qu'une analyse politique des plus lucides. La suite l'a amplement prouvé.
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La bohème non reniée entretient peut-être un état de grâce.
" Maudire la bohème ? Nous lui devons trop de bonnes heures. Et l'on reste meilleur de l'avoir traversée », dit Roland [Dorgelès].
Et, pour Carco, « Montmartre est ce pays de la plus libre fantaisie et de la pire détresse, mais c'est d'abord, avant tout, celui de l'amitié ».
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Lhomme s'appelait M. Angély. C'était un amateur d'art qui vivait seul dans un petit appartement de la rue Gabrielle. II avait commencé sa collection du temps où il voyait, et sa cécité ne l'avait pas fait renoncer. Désormais, il choisissait ses ceuvres à la description que lui en faisait l'artiste. Aucun, même le plus douteux rapin, ne l'aurait trompé. D'ailleurs, selon Roland [Dorgelès], il y avait une majorité de futurs grands noms dans sa collection, où la jeune école montmartroise figurait en bonne place. Dans ses jours de rire amer, Modigliani ne se privait pas de se vanter que son seul acheteur fût un aveugle. Comme on s'en doute, M. Angély est mort pauvre, au lende- main de la guerre, au beau milieu d'une collection de futur milliardaire. Combien d'amateurs d'art, dotés d'une vision parfaite, ont-ils recueilli autant de chefs-d'euvre ? Celui que javais pris pour l'Annonceur du cataclysme était un homme dressé dans la nuit, qui poursuivait son rêve de beauté jusque dans l'invisible.
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Chroniqueur apprécié, dont l'ironie du trait faisait sensation, il [Roland Dorgelès] collaborait à de nombreux journaux, tels que Comedia, Rantasio, Messidor ou Paris-Journal... Sur sa lancée, il commit d'autres exploits en forme de blague retentissante, qui firent la joie des Parisiens. L'esprit de son maitre, Courteline le Montmartrois, n'était jamais bien loin. Ainsi, pour dénoncer les vitres protectrices qui venaient d'être posées sur les tableaux du Louvre et en brouillaient la visibilité, il vint se raser, un matin, en veste de pyjama, devant le portrait de Rembrandt caché derrière sa glace. Il s'expliqua de haut sous les cris horrifiés des vieilles touristes anglaises :
- Si la direction des Beaux-Arts a fait poser ces glaces, c'est évidemment afin que le public s'en serve. Mettez-vous à ma place, dans mon cabinet de toilette on n'y voit goutte et je me coupe constamment. . .
Le scandale pour rire fit trembler la Conservation.
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Le dessinateur [Francisque Poulbot] ne fut pas seulement I'inventeur d'un type - le gamin de Paris, toujours la gouaille aux lèvres -, il fut aussi le créateur, avec Willette, Forain et Neumont, de la République de Montmartre, en 1921 : une association d'un genre nouveau, à la fois caritative et festive, dirait-on aujourd'hui, qui créa le premier dispensaire gratuit pour les enfants défavorisés, nombreux dans l'arondissement, et anima de nombreux galas de Noël au Moulin-Rouge ou au Cirque Médrano. Poulbot fut l'une des figures les plus représentatives de l'esprit montmartrois.
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