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Critiques de Jean-Marc de Vos (39)
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Dissidence

Une invasion cachée alien, oui je sais, on en a lu mille fois. Mais si on en lit autant, c'est peut-être que nous avons gardé notre âme d'enfant ? Alors cette mille et unième histoire vaut elle le coup ?



Le plan des aliens est simple : l'invasion doit être finalisée dans un an, les aliens sont sûrs de leur coup, les humains sont trop cons et le temps qu'ils s’aperçoivent de quelque chose, il sera trop tard. Mais voilà que la destruction d'un satellite révèle l'existence d'un étrange faisceau venu d'une lune de Mars, Phobos. En outre, en Belgique et ailleurs dans le monde, un syndrome touche 1% de la population, mais surtout des PDG de multinationales. Deux flics, un vieil ivrogne et une jeune femme sexy, deux placardisés, sont mis sur l'affaire en espérant qu'ils ne fassent rien.



On sent de suite que l'auteur s'amuse à écrire son histoire, on est clairement dans la veine Scalzi, il s'amuse de ce duo improbable qui a tout pour ne pas s'entendre et va pourtant nous démontrer le contraire. La jeune fille sexy n'est présente pour nous montrer notre société "progressiste". On peut s'habiller de manière féminine et être une bonne professionnelle, ce n'est pas antinomique.



Une aventure entre polar et SF qui modernise la vieille SF à papy. Le twist final est magnifique et bien amené.



Cela fait quelque temps que je suis l'auteur et à part un hiatus (L'ambassadeur), c'est du tout bon. Il sait mener sa barque, il nous emmène avec lui dans son univers, des touches d'humour... Reste à mettre un fond derrière ses aventures (comme dans L'immortelle de Maisonville), et Scalzi aura son pendant français. Et franchement, je ne dis pas cela pour faire mousser l'auteur, je le pense réellement.

Sur sa page FB, l'auteur annonce qu'il a trouvé un éditeur pour son roman que j'ai le moins aimé cité plus haut (je crois avoir des goûts orthodoxes !), j'espère qu'il ne s'agit pas d'une obscure maison d'édition et que sa carrière décolle.



Cerise sur le gâteau, l'auteur a dû entendre mes critiques sur ses couvertures et a décidé de la moderniser.
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Djaarhs !

Une couverture hideuse, un titre improbable, un pitch lu cent fois...

Et cerise sur le gâteau, c'est de l’autoédition.

Bref, tous les voyants sont au rouge.

Et pourtant...



Un objet non identifié apparaît dans le ciel de la Terre tandis qu'au même moment une épidémie se propage. Pas besoin d'être mathématicien pour additionner 1+1, les aliens sont sûrement coupables, mais ils fournissent le remède. Où est le loup ?



Voilà une histoire qui fait partie des marronniers de la SF, question originalité, on repassera d'autant que tout le reste est quasi prévisible pour l'amateur d'imaginaire. Mais le style fluide et simple, l'humour et la bonhommie des personnages font que c'est plaisant à lire. De cette histoire lue cent fois, on y pénètre comme lorsque l'on enfile sa vieille paire de baskets, on est en terrain connu, chez soi, bref, on s'y sent bien. En outre, même si la Russie et les USA sont présents, l'intrigue se passe en Belgique, voilà qui change des lieux communs. C'est léger, mais plus la lecture avance, plus une certaine profondeur se fait jour. Cela reste assez caricatural et attendu, mais comme dans la vraie vie l'Histoire se répète sans que l'on en prenne conscience.

Mené tambour battant, difficile de s'arrêter dans sa lecture. Seule la fin est un peu en dessous, l'impression que l'auteur ne savait pas vraiment comment clore l'histoire. Ce n'est pas catastrophique loin de là, mais j'aurai voulu un truc un peu plus étonnant au vu du reste.



Nous sommes face à une lecture détente qui fait son taffe et cela fait du bien de temps en temps.
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L'immortelle de Maison-Ville

Pourquoi se décarcasser à pondre un très bon thriller pour l'enrober de la plus hideuse des manières ?



Il ne faut pas se fier aux apparences. D'accord mais faut pas abuser quand même ! Après, je me pose une question existentielle : plus la couverture est moche, plus le succès est au rendez-vous chez les autoédités ? Vaste débat.



Nous savons donc que Jean-Marc De Vos n'est pas un bon graphiste (une constante chez lui) et à la limite, je m'en fous car c'est le texte que je juge. Et là, il n'y a pas à chipoter, le mec roule sa bosse.

Soit notre monde dans une certaine d'années, des conflits ont éclaté partout pour diverses raisons que l'on connait tous, il suffit de regarder les infos et ouvrir sa fenêtre.

Après 20 ans de guerre, il ne reste plus grand chose et le peu de monde restant établi des règles éthiques sociales et environnementales strictes, sous une gouvernance mondiale. Fini de faire mumuse avec l'ADN, le nucléaire et la surconsommation. De nouvelles villes naissent sur les ruines.



J'ai vraiment lu avec plaisir ce roman qui m'a emmené dans ce monde où tout n'est ni blanc ni noir. Les personnages évoluent et sont ambiguës à souhait. J'aime avant tout lorsqu'un livre m'entraîne dans son intrigue et me fait réfléchir sur le monde et c'est ce que j'y ai trouvé.

Les sujets actuels comme l'immigration et son traitement y sont traités sans en avoir l'air. Nous avons une protagoniste qui ne se laisse pas conter des histoires de prince charmant et mène sa barque. Les relations entre puissants, les classes laborieuses et comment se joue les relations de pouvoir s'y trouvent et ce, sans grandiloquence, tout en simplicité. Ce monde où les lois sont plus équitables et environnementales entrainent la résurgence de problèmes que le progrès technologique avait aboli. Alors que faire ?



Jusqu'à la fin, l'auteur m'a baladé et a rogné mes heures de sommeil.

La couverture moche a bien trompé son monde.
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Strange Crazy Tales of Pulpe

Les nostalgiques du pulp vont retrouver la recette originale.

Tandis que les nouveaux consommateurs vont découvrir une formule vieillotte.

Mais si on secoue bien, l'oranginalité se fait jour...



C'est quoi le Pulp ? Si on écarte les magazines des années 40-50, reste pour moi de la littérature populaire, avec du très mauvais et du très bon, balançant dans les genres de l'imaginaire. Ce qui est vrai ici. Pas de mensonges sur la came que l'on va y trouver. Seul bémol pour moi, publier du Pulp en 2020 est synonyme de se réapproprier ce style de publications et de le transcender ou du moins le moderniser. Ce que je n'ai malheureusement pas toujours ressenti lors de ma lecture. Mais peut-être aussi était-ce la demande de l'anthologiste, retrouver le bon goût de jadis ?



Côté positif, la magnifique couverture de Christophe Huet, avec son côté vieilli et un rosé que je n'aurai oser imaginer et qui magnifié l'ensemble. Cerise sur le gâteau, cette anthologie comporte quelques illustrations intérieures de belles factures (Maniak, Cham, Stef W et Christophe Huet), rappelant les couvertures de ces pulps d'antan. En point d'orgue, ce faux bon de commande permettant d'acquérir des objets divers et variés, très second degré. Ou à l'humour parfois hard, ma préférée.



Côté texte, c'est l'anthologiste, Southeast Jones, qui remporte de très loin la palme du meilleur texte. Je ne peux que vous conseiller de lire cet auteur qui n'est jamais aussi bon que lorsqu'il pond des récits à l'atmosphère mélancolique et légèrement sombre.

Je ne peux aussi que t'encourager à aller trainer sur leur site voir leurs autres livres, dont une bonne partie est téléchargeable gratuitement. L'antho Mort(s) est de très bonne qualité.



Rapide tour d'horizon des différents textes :



Opération Nectar, de Nicolas Pagès



Une chasseuse de primes s'envole vers un astéroïde en compagnie d'un militaire burné qui n'est pas insensible à ses charmes. Objectif de sa mission ?

Voilà une nouvelle pulpée, ou plutôt stuprée : c'est rempli de sexe et de stupre. La seule chose que je n'ai pu voir venir est la chute, le reste étant un texte assez bateau qui ne fait renverser les rôles hommes femmes. J'en attendais un plus de l'auteur.



L’appendice à l’air vont les S’morrrrrr, de Herr Mad Doktor



Une réunion diplomatique galactique doit statuer sur le sort des S’morrrrr, une race exubérante et invasive.

Un texte marrant, dans la veine pulp comme il se doit mais dont j'aurai aimé une chute différente.

Rare sont les textes sur les peuples nomades, gens du voyage, Rroms et autres, c'est ce qui me restera en mémoire.



Le destin des Nornes, de Denis Labbé



De nos jours, un militaire se retrouve au valhalla...

Un texte qui associe légendes nordiques et musique métal. Ne connaissant ni les unes, ni l'autre, je suis passé à côté.



Pour un baiser, de Nicholas et Séverine Maire



Un aventurier atterrit sur une planète censée être désertique depuis longtemps...

J'ai bien aimé ce texte à l'ambiance old school mais calme et sereine. On découvre la particularité de ce monde étrange peu à peu pour finir dans une sorte d'utopie biaisée.



Le cimetière des innocentes, de Jean-Pierre Favard



On débute par une scène sacrificielle pour ensuite dévier sur une enquête menée par deux olibrius.

Un petit air anar se dégage de l'ensemble et l'humour permet de passer un bon moment de lecture, en dépit des incohérences.



Tempête stellaire, de Jean Christophe Gapdy



Espace, un duo de pilotes est appelé à la rescousse suite à une embuscade faite par des pirates.

Toujours dans l'univers de SysDol, le pilote bourru et la jeune fille apprentie vont aller de péripéties en péripéties. Connaissant (et appréciant) nombre des écrits de l'auteur, je reste ici sur ma faim, seul le petit twist vers le final a éveillé mon intérêt.



Djinn Djihad, de Bruno Pochesci



Texte qui s'ouvre sur un avertissement de l'auteur : comme certains textes sont en hébreux et arabe, ils risquent de ne pas d'afficher selon la liseuse. En tout cas, chez moi, ça merde... Liseuse raciste ?

Pourquoi ne pas avoir mis ces passages en image ? L'epub n'étant pas encore sortie, gageons que le problème sera réglé d'ici là.



Mais revenons en au texte : Les Maures envahissent le monde et sont aux portes du Vatican dont le seul occupant est le pape.

Une pochade - une pochesci ? - anar donc antireligieuse qui en fait des tonnes sur l'envahisseur musulman. J'ai bien aimé la "petite" machine bras droit de l'islam radical. Le twist final m'a surpris agréablement. Pas inoubliable mais cela m'a fait me marrer et c'est suffisant pour moi. A déconseiller cependant à Gilles Dumay...



Les souveraines de Bal-Shima, de Henri Bé



Un explorateur s'en va chercher sur une planète des fleurs hallucinogènes, il découvre alors une société traditionnelle.

Un texte plus introspectif, autour de l'addiction et de ce qui peut en coûter. J'aurais aimé une fin un peu plus brute de décoffrage mais j'ai bien aimé ce glissement progressif du village oublié vers une utopie. Beau rebrousse poil.



Les orphelins de l’hôpital Saint-Jude, de Gwen Geddes



Nouvelle fantastique, deux couples se réfugient dans un hôpital psy lors d'une nuit d'orage. Ce qui devait arriver arrive ...

Une écriture qui retranscrit l'ambiance oppressante du lieu. Juste un bémol, le texte aurait mérité quelques pages supplémentaires pour augmenter le réalisme qui en prend un coup lors des évènements dramatiques dont les réactions des personnages semblent particulièrement bancales.





Léviathan, de Yoann PS Anderson



Les combats font rage entre l'humanité et une race alien. Les hommes pensent remporter une victoire décisive en abattant un des vaisseaux. Mais ...

Une histoire classique avec un peu d'horreur cosmique, qui se lit très bien mais dont la chute aurait pu être plus marquante.



Zombie love, de Frédéric Lyvins



Un homme est en deuil depuis le décès de sa femme et de son enfant. Il va chaque soir se recueillir sur leurs tombes.

C'est fluide, voir un peu trop, j'aurai aimé être plus surpris. En outre, je connais l'auteur par ouïe dire et son nom se résume souvent à qualité mais horreur bien horrifique, je suis donc déçu dans mes attentes.



Droit dans le mur, de Jean-Marc De Vos



Un homme entend des voix en provenance d'un des murs de sa maison.

Voilà une bonne blague, certes un peu longue pour la raconter lors d'un repas familial, dommage.

Sur un départ con, le reste l'est tout autant mais on a plaisir à vouloir connaître le twist final. Qui arrive à surprendre.

Con et drôle, what else ?



Nous n’irons pas dans les étoiles, de Southeast Jones



Rien que le titre donne vie de lire cette nouvelle qui m'a fait penser par son ton mélancolique à la nouvelle Comment c'est là-haut ? de Edmond Hamilton .

Un scientifique doit annoncer à ses collègues une triste nouvelle : nous n'irons pas dans les étoiles.

A la manière d'un journal, nous allons être peu à peu éclairer. L'auteur arrive à nous faire poser des questions et se rapproche de RC Wilson et de sa disparition des étoiles, rien que ça !

Seul envie après lecture, qu'un roman sorte pour approfondir le contexte et l'ambiance. Voilà le plus beau texte de cette anthologie, et de loin.
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La seconde loi du caméléon

Si tu veux savoir pourquoi les écureuils domineront le monde un jour futur...



Oui je sais, la couverture est ce qu'elle est. Mais n'oublie pas que c'est un roman autoédité et qu'il ne faudrait pas qu'il ressemble à un livre d'une maison d'édition, on a sa fierté tout de même !

Mais qu'importe le flacon tant qu'on à l'ivresse. De Jean-Marc de Vos, j'ai quasiment tout lu et que l'on ne s'y trompe pas, le mec s'est écrire de très bonnes histoires, il a le sens du rythme et une fois commencé, ça se lit d'une traite. De vraies page turner.



Le caméléon, c'est le mec qui se sent toujours chez lui. Pas le m'as-tu-vu, mais le mec juste à ces côtés qu'on ne remarque jamais, que l'on oublie dès que l'on ne le regarde plus. Et c'est du boulot que de passer inaperçu lorsque l'on est basané et pèse plus de 100kg. Pas de bol pour lui, dès les premières lignes, il se retrouve attaché à une chaise face à une ponte du renseignement qui a remarqué son talent si particulier. Le début d'une aventure trépidante avec ses deux comparses, une pute et un mec qui revend des trucs tombés du camion.



Cela ressemble à un triller d'anticipation classique, mais nous avons ici une belle touche d'originalité : on y parle écureuils (non non, pas de caméléons !). Tu en connais pas mal de bouquins de SF avec des écureuils ? J'ai beau creuser, cela ne me rappelle aucune lecture. J'ai déjà eu des mammifères marins, des ours, des chiens, des chats, des fourmis, mais pas d'écureuils. Autre originalité, nous sommes en terre belge, et les Belges, ils ont le sens du second degré. C'est enlevé, il y a de l'humour, de bons mots, tout cela sans céder trop à la facilité, en construisant son intrigue comme il se doit.



Ça se lit tout seul, j'ai pris un plaisir fou à suivre cette aventure et la fin est comme je les aime, remettant en question ce que l'on croyait. Allez, encore un petit effort en ayant un sous texte un peu plus marqué (ici surveillance, citoyen de seconde zone et pollution) et c'est bingo, on a notre John Scalzi belge.
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L'ambassadeur

N'en déplaise à Ferrero, les réceptions de l'Ambassadeur ne sont pas toujours réussies !



Et un jour apparait sur toutes les télés du monde une Lettre. Ils sont là, aux portes de notre système solaire.

Contact - Peur - Soulagement

Mais, les aliens ont un système de Nations Unis, le Haut Conseil des Entités Galactiques Interstellaires, et des règles strictes pour protéger les planètes habitées des colonisations et autres exterminations hostiles.

Mais le troisième principe ! Et tout cela, à cause de Voyager !



La première partie nous réserve à chaque fois son lot de surprises, nous emmenant vers des situations que je n'avais pas vu venir. Les rebondissements sont de rigueurs et alors que certains romans vous demandent l'exclusivité de vos neurones pour vous délivrer leur univers complexes, ici, on rentre facilement dans le coeur du sujet.



Et arrive la seconde partie, une enquête beaucoup plus classique pour découvrir une étrange malédiction pesant sur la Voie Lactée. L'originalité n'est plus présente, quelques hics ici et là, comme lorsque l'on interdit à une personne de venir sur le vaisseau pour trois pages plus loin faire l'inverse, le retournement de situation étant bien trop rapide. L'impression de lire un roman tout venant de la fameuse collection Fleuve Noir Anticipation. Sentiment renforcé par l'image de la femme qui fera grincé quelques dents (même si cela est assez étrange car à d'autres moments, on sent que l'auteur à un point de vue autre)...



J'ai ici l’impression que l'écriture de ce texte s'est faite en deux temps et que l'auteur a retravaillé plus tard son introduction pour en faire la première partie. Sentiment renforcé par la quasi absence des aliens colonisateurs dans la seconde partie.

Ou c’est tout simplement que j'avais envie d'en savoir plus sur ces Murides et leur rapport avec les humains. Pour moi, le sujet était plus ici que dans l'enquête classique sur la malédiction.



C'est un roman qui plaira aux nostalgiques du FNA. Pour les autres, je vous conseille plutôt la lecture de son second livre, Leodiensia Data, plus au goût du jour.
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Leodiensia data

Pendant que tu surfes sur le net, d'autres se servent de tes données.

Mais pour quoi faire ?



Suite à un entretien d'embauche, une jeune et brillante mathématicienne va se retrouver plonger dans une société qui révolutionne les théories mathématiques.

Quelques années après, un ex taulard rangé des affaires va se retrouver au coeur de différents attentats.

Jamais je n'aurais lu ce roman sans les conseils avisés de Southeast Jones, mon dénicheur de talents. Le pitch me faisait penser à un énième ersatz du pendule de Foucault, c'est un livre auto-édité et les premières pages ne m'ont pas donné un aperçu très reluisant du contenu. Alors que la mathématicienne est une personne cartésienne, comment comprendre qu'elle soit intrigué par les élucubrations d'un vieillard original et mystérieux ?

Il y a aussi des ruptures de ton entre les dialogues et le récit : Les uns sont très langage courant, voir familier, et des mots tels que gibecière ou shopeuse font leur apparition. (Ceci dit, les dialogues se rapprochent plus de notre quotidien que dans bon nombre d'autres livres !)

Bref, cela me laissait très songeur sur la suite. Mais étrangement, cela participe au mystère et comme ça se lit tout seul...



Et j'ai bien fait de continuer l'aventure car malgré des défauts, l'histoire est prenante, les personnages sont gouailleurs et ont du répondant. L'auteur ménage le suspens, amenant au fil du récit quelques dévoilements pour toujours prendre le lecteur dans ses filets. Il évite aussi d'en faire pas trop avec cette société secrète, nous sommes bien dans le monde d'aujourd'hui avec des protagonistes que l'on pourrait croiser dans la rue.

Cette histoire assez improbable mélangeant les données, les maths, les probabilités, les ordinateurs quantiques, l'enquête policière et des moines est menée tambour battant. Pas le temps de m'ennuyer, l'auteur va à l'essentiel, pas de longues digressions philosophiques, juste un bon page turner qui fait le job. Et cela fait du bien un livre sans prise de tête et divertissant.

Au final, son premier roman est d'ores et déjà dans mes prochaines lectures.
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L'ambassadeur

La science-fiction renaît, et l’on s’en réjouit !

Quelle merveilleuse aventure, tout y est à souhait. Et quelle imagination, une rando décapante aux quatre coins de l’Univers comme si l’on y était, et voici le bestiaire de la science-fiction significativement enrichi des plus improbables et tout aussi attachantes créatures… pardon, Entités !

Un tout grand bravo !
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Dissidence

Si je rangeais ce roman dans le genre de la science-fiction, je l’amputerais d’une de ses dimensions. De même si je vous annonçais qu’il s’agit d’une enquête policière. Les deux s’y marient avec bonheur, avec beaucoup de naturel. Rien n’y semble forcé ni invraisemblable. L’auteur est documenté, il parle de ce qu’il connaît et cela se ressent.



Les personnages sont solides, bien campés, typés quoique sans excès. Authentiques au point qu’on s’attendrait à les croiser un jour, certains sont particulièrement attachants. De ceux qu’on souhaiterait rencontrer. Si l’univers est rassurant, presque routinier, il ne s’agit que de la partie visible de l’iceberg. Sous l’eau glacée, on glisse vers des découvertes, on remonte le courant avec les enquêteurs, si bien qu’on a du mal à déposer le bouquin avant de l’avoir terminé. D’autant plus que la fin n’est en aucun cas un récit qui s’effiloche ou s’affadit. Au contraire ! C’est alors que tout prend pleinement son relief.



Quand c’est terminé, il reste des questions sous forme de «Et si... » ou de « Pourquoi pas ? » et le regret d’avoir fini de lire la dernière page. D’autant plus que l’humour est très présent  et qu’il fait mouche.



En conclusion, bien que n’étant pas une inconditionnelle de la science-fiction, j’ai adoré !







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Dissidence

Un thriller de science-fiction pure jus, dans un futur assez contemporain, mené par des personnages de caractères, taillés dans le roc, et sous la plume d’un auteur qui affiche une connaissance poussée du milieu policier, ce qui ne rend que d’autant plus réalistes et truculentes les nombreuses scènes d’actions.

Cela se lit dès lors d’une traite, emmené par une écriture addictive et dans l’impatience du dénouement final, mais que l’on craint ensuite de voir arriver tant la chute semble abyssale. Et pourtant, la morale est belle et l’humanité ferait bien de l’entendre.
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La seconde loi du caméléon

Jean-Marc De Vos a donné cette fois dans le roman d’espionnage où l’anticipation tient une petite part, plante le décor mais ne constitue pas la trame principale. Les bases sont bien assises, les personnages hauts en couleurs et attachants (presque tous les personnages dirons nous car certains mériteraient seulement de solides claques) On serre les dents, on s’interroge, on est ému mais on rit aussi. Le grain de sel, la pincée de poivre qui relèvent les romans précédents ne manquent pas à celui ci, tant s’en faut ! C’est presque une signature !



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Dissidence

Une enquête palpitante, de la science-fiction. Un mélange réussi pour une histoire superbement menée.



Un suspense parfaitement saupoudré dès le début, des enquêteurs imparfaits mais qui ne lâchent rien, un dénouement surprenant et qui fait réfléchir. Une belle écriture.



Un excellent moment de lecture. Je recommande.

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La dernière machine

Je découvre l'auteur ici dans la catégorie nouvelles, bah il maîtrise aussi ! Ce n'est pourtant pas un exercice facile.



Comme pour ses romans, une immersion dès les premières lignes, les histoires sont menées jusqu'au bout avec brio, avec de sacrées surprises, des fins que vous ne voyez pas venir.



14 nouvelles, essentiellement de science-fiction, mais aussi d'anticipation et parfois d'un peu de fantastique.



Du sérieux, de la légèreté, de l'humour, un peu de tout pour notre plus grand plaisir.



On y retrouve un thème assez récurrent : l'exploitation par l'homme des ressources de là où il se trouve.



Mais chut, je ne vous en dit pas plus.



Je vous fait juste un petit détail nouvelle par nouvelle, histoire de vous faire saliver.





Peur de rien !



Une courte nouvelle pour se mettre en appétit.



Un voyage se prépare pour un échange de consciences avec des extra-terrestres hors du système solaire.



Pour cela il faut trouver l'homme qui assurera au mieux cette mission.



J'ai adoré la chute !







Hadès



Une nouvelle pure science-fiction ! Mais un message qui en dit long derrière.



Un vaisseau a mystérieusement disparu, une expédition va à la recherche de ce qu'il s'est passé auprès de cette planète qui est au coeur d'une sacrée légende... !







Ceux d'en bas



Et si finalement les "autres" étaient des "intra-terrestres" ?



Et bien ici oui ! On va découvrir une communication improbable avec une entité sous-terrestre.



Une réponse possible à un certain phénomène naturel...







Bubble city



Une nouvelle très science-fiction à ses débuts.



L'homme a tellement soif de savoir, de connaissances et d'exploration, qu'il en est venu à la véto-transformation.



Il a réussi à vivre dans les tentacules d'êtres qui gravitent autour de Jupiter.



Mais un danger pointe le bout de son nez...







Hiver sur Martingale



Une planète qui ne connaît que le printemps, c'est un obstacle à son exploitation par l'homme.



Qu'à cela ne tienne !

J'ai bien aimé ce que ça a impliqué...







La mère de toutes les peurs



Un chercheur universitaire viré pour avoir fait des expériences qui ont mal tournées, au prix de vies humaines...



Mais quel lien avec l'origine des peurs et avec une IA gardée secrètement ?!







La dernière machine de Reich



Alors ici c'est Reich, l'assistant de Sigmund Freud, qui consacra ses recherches autour de l'orgasme.



Quel rapport avec un mystérieux engin radioactif retrouvé dans un champs ?



Et bien lisez la nouvelle !







Exhibition



Et si nous ne vivions plus qu'avec des masques et ne montrions plus jamais notre vrai visage ?



Flippant de réalisme.







Haptophobique Transgression



Alors le nom n'est pas évident, mais la nouvelle est toute courte



C'est l'histoire d'un gars qui a la peur du contact physique.



Un jour, son amante trouve une idée pour changer du tantrisme...



Une fin à vous couper la chique (ou autre) !







Georges, Notre Sauveur



Les âmes de toute l'humanité du futur viennent squatter l'esprit de Georges en attendant que la vague destructrice n'éradique la population, et qu'ils puissent repartir pour leur plan b.



Forcément, ça ne se fait pas sans dommages...







Droit dans le mur



Jérémy vient d'emménager dans son nouveau logement, il pense pouvoir se poser pépère quand tout à coup, il entend des voix... Des gens sont coincés dans le mur ! Dans leur vaisseau spatial !



Une négociation va se mettre en place pour qu'il les libère.



Mais quelles sont-elles ?...



J'ai adoré le final !







La dernière séance



Alors cette nouvelle est plus que d'actualité ces temps-ci.



Et si une IA révolutionnait le cinéma ?



Une fin à vous couper le souffle après un suspens haletant qui est monté crescendo tout au long de l'histoire.







Bibliotheca Apostolica Vaticana



Une idée folle : créer une bibliothèque qui survivra à l'extinction des planètes.



Théologie et aspects hyper techniques se côtoient ingénieusement.







Les Murides



Dernière nouvelle du recueil mais première de l'auteur, et celle à l'origine de son premier roman.



L'orbite d'une planète se modifie et va précipiter sa population dans un exode forcé, mais leur technologie ne le permet pas actuellement, entre protocole et dérogation, les instances supérieures vont-elles les aider ; vont-ils réussir ?





Voilà, des nouvelles à déguster, à dévorer...Un recueil à avoir absolument dans ses étagères.



Qu'on soit aficionados de la SF ou pas (enfin faut aimer un petit peu quand même le genre), aucun obstacle pour apprécier les lectures.



Alors foncez vous le procurer !
Lien : http://lemondededamecouette...
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La seconde loi du caméléon

La seconde loi du caméléon

Tout d’abord, on peut déduire immédiatement du titre qu’il n’y aura pas de troisième loi du caméléon. Ceci posé, nous n’y reviendrons plus.

Alors de quoi ça parle ? Ce n’est pas à proprement parler de la Science-Fiction, bien que l’intrigue se situe en 2070, dans la bonne ville de Bruxelles, que peu de Bruxellois reconnaîtraient je suppose. Je classerais plutôt cette histoire en dystopie d’espionnage. Comment rendre compte d’un roman d’espionnage, dystopique ou non, sans ôter le plaisir au futur lecteur. Impossible. Donc juste quelques points positifs et négatifs, totalement subjectifs.

L’auteur convoque dès la première page - après un exergue qui peut poser question mais trouve tout son sens ensuite – le poète Georges Brassens, voilà qui avait tout pour me plaire. Mais, paf, il donne ensuite un vilain rôle aux écureuils, et ceux qui me connaissent savent l’amour que je porte à ces petites bêtes. Bilan qui s’annule.

Pour revenir sérieusement à cette histoire, on retrouve ce qui fait le lexique littéraire de cet auteur qu’on ne présente plus, des personnages hauts en couleurs, certains stéréotypés (l’espionne chinoise tout de cuir noir vêtue) d’autres qui au contraire affichent un profil d’anti héros, comme le personnage principal, Max, gros type originaire des mers du sud qui fait tout pour passer inaperçu, sans toutefois y parvenir complètement. La prostituée au grand cœur, roulant carrosse et buvant vodka, la cheffe des services de sûreté, petite vieille vénale qui demande des pâtisseries de chez Désiré et s’entoure de deux lourdingues baptisés Alpha et Oméga...

Le tout sur fond de société polluée, qui se délite de toutes parts, de zones où il ne fait pas bon traîner le soir, même pour un gros black de 120 kg, de guerre froide avec des armes plus terribles encore que le feu nucléaire.

Voilà un sacré cocktail qui va vous tenir en haleine (pas trop longtemps tout de même, à peine 220 pages) mais qui ne délivrera ses secrets qu’à la toute fin, et sans qu’on ait pu un instant en deviner le dénouement.

Encore un très bon moment passé en compagnie des personnages sortis de l’imagination fertile de M. De Vos, que je remercie.
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La seconde loi du caméléon

L'auteur renouvelle ici la performance de sortir une nouvelle dystopie bluffante (oui, mais pas que ! il y a de l'espionnage aussi).

Dans son roman précédent où la dystopie était très "humaine" axée essentiellement sur la convoitise et le pouvoir.



Dans celui-ci, on va voir plus de technologie, d'ordinateurs, de dark web, mais pas d'intelligence artificielle, l'intrigue se passe en 2070, demain en gros, donc ici on a aussi un roman d'anticipation (dans le précédent aussi me direz-vous...!).



L'auteur va, toujours avec justesse, nous mettre de nouveau le nez face à la réalité de nos comportements quotidiens aussi bien envers les autres, qu'envers la planète ; et critiquer de manière légèrement acide mais pointue, cette société de consommation avec toutes ses absurdités, où même l'humain est un consommable dans le sens où il passe après la rentabilité et où l'on va le brider dans ses libertés. Mais aussi une analyse géo-politique et culturelle que je vous laisse le plaisir de découvrir



Vous allez voir que pas mal de choses en prennent pour leur grade, même les toutous à mémère ! 😉



C'est avec grand plaisir que j'ai retrouvé un univers immersif où on s'y imagine d'emblée avec si peu de mots (personnellement ça m'épate encore !) ; où l'on ne palabre pas et où l'on est direct dans le vif du sujet, dans une ambiance noire, limite sordide. On se projette très bien dans la noirceur des rues aux immeubles immenses.



De même pour les personnages, cernables et attachants (ou pas !) très rapidement, avec lesquels le lecteur peut s'identifier.



Dans ce roman, petite nouveauté pour l'auteur, c'est l'un des héros (héros ? vraiment ?) qui nous parle. Je trouve que ça donne plus de liberté à la plume et lui donne un style plus incisif, cynique voir même cru par moment.



On avance facilement, rapidement, dans l'histoire. Elle est parsemée de petites toutes qui maintiennent le suspens, qui nous mettent le doute et, aux moments où l'on s'y attend le moins...des rebondissements de malade !! Et une fin...une baffe !



Je vous vend du rêve hein ! Vous avez envie d'en savoir plus ?! Vous souhaitez savoir quelles sont ces fameuses lois du caméléon, surtout la seconde ?!



Et bien je ne vous le dirai pas !



Foncez acheter cette pépite ! Elle est toute chaude, elle est sortie cette semaine !



Car même s'il y a un fond commun avec le précédent (critique acerbe de ce qu'il se passe aujourd'hui dans le monde), ce sont vraiment deux histoires, deux univers différents ; ce n'est pas du tout du réchauffé.
Lien : http://lemondededamecouette...
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L'immortelle de Maison-Ville

L’Immortelle de Maison-Ville

de Jean-Marc De Vos



Une dystopie apocalyptique ?

Une dystopie, certainement, notre société au siècle prochain, après les grands conflits, sous le joug d’un triumvirat appliquant des lois « Éthiques et Écologiques ». On pourrait rêver d’une société de rêve où enfin les problèmes seraient réglés, ici, s’ils le sont, c’est avec une poigne certaine, mais ce qui ne change pas, ce sont les bénéficiaires de ce système… Et qui dit bénéficiaires, dit laissés pour compte. C’est là qu’on entre dans Maison-Ville.

Apocalyptique, ça vous le découvrirez au fil des pages et pour ne pas « divulgâcher » (comme on dit à la radio…) je n’irai pas plus loin.

Pour ceux qui connaissent l’auteur et son univers, on y retrouve des décors urbains qu’auraient pu dessiner un Philippe Druillet, Enki Bilal ou François Schuiten.

Les personnages sont hauts en couleurs et forts en verbe. Deux héroïnes (dans ma lecture personnelle) qui sont à l’opposé, que tout sépare, et pourtant entre lesquelles le courant va passer jusqu’à…

Difficile d’en dire plus, les péripéties ne manquent pas, plusieurs rebondissements bien dosés, l’intervention de nouveaux acteurs qui viennent enrichir l’histoire à mesure qu’elle progresse, pas le temps de s’ennuyer le long de ces presque 400 pages.

Ce que je retiens, c’est qu’on peut avoir une lecture à plusieurs niveaux : une dystopie bien construite avec comme dit plus haut, des personnages forts, du sang du sexe et des larmes, et de bonnes scènes dignes d’un blockbuster de fin d’année, explosions, évasions face à face entre les forces du « bien » et du « mal » (avec des guillemets, car on ne sait plus trop où situer l’un et l’autre).

À un autre niveau on a une description du monde dans lequel nous vivons, avec ses travers, ses idéologies et les excès qu’elles induisent, et les dégâts que tout cela peut faire.

Puis on a une vision métaphorique sur la destinée de l’humain (et de la femme en particulier) qui n’est certes pas la moins intéressante.

Un point que je remarque également, l’auteur, déjà dans ses précédents romans, mais plus encore dans celui-ci, accorde à la femme une place prépondérante, tant pour ses héroïnes, qui ne sont pas toutefois sans ambiguïtés ni complexités, que pour les rôles de méchantes où elles savent aussi exceller.

Un excellent roman, le meilleur que j’ai lu depuis un moment.
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Dissidence

Polar ou Science-Fiction ? à vous de voir.

De la Science-Fiction ? Oui, certes, il y a un rayon mystérieux qui semble provenir de Phobos, une lune de Mars. Des savants et des militaires s’arrachent les cheveux pour tirer ça au clair, après qu’un « incident de parcours » leur ait mis la puce à l’oreille, enfin le rayon dans le collimateur, devrais-je plutôt dire...

Mais non, c’est un polar ! En Belgique, une enquête est diligentée, sur une cession d’entreprise qui paraît douteuse. On confie le boulot à deux bras cassés, un enquêteur sur le retour un peu porté, comme il se doit, sur la bouteille, et une inspectrice sulfureuse qui aurait de mauvaises fréquentations. Ajoutez à ça un sombre truand serbe, une ex-flic hackeuse de haut vol et quelques rupins roulant carrosse, qui cachent bien leur jeu et tirent les ficelles depuis des manoirs inaccessibles. Tous les ingrédients du polar sont bien là. Mais… Et ce rayon mystérieux ? Et ce personnage étrange féru d’ésotérisme ? Mélangez bien le tout, et vous avec un "ovni" littéraire entre les mains (pour un roman de SF, ma foi, pourquoi pas). La chute vaut son pesant de cacahuètes, alors je n’en dis pas un mot, comme c’est l’usage.

Mis à part son premier opus, qui se passait en grande partie dans l’espace, voici que les trois ouvrages suivants de cet auteur, prennent racine dans sa Belgique natale, et créent ainsi une vraie « filière Belge » dans le genre. Je ne suis pas spécialiste pour savoir si la filière Belge existait auparavant en SF, mais la voici bien présente aujourd’hui. Que nous réserve la suite ? Avec une telle imagination…
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L'ambassadeur

Fan modérée de science fiction, j'ai découvert avec ce roman mine de rien un mélange de différents genres habilement repris dans un contexte de science-fiction. Mais donc cela va bien plus loin. Même si j'ai eu un peu difficile au tout début à me familiariser avec tous ces nouveaux concepts, noms d'espèces et autres termes techniques, finalement je suis facilement rentrée dedans, et une fois dedans, difficile de le lâcher :-).

De la science-fiction suffisamment prise au sérieux pour s'accrocher à l'intrigue, mais qui ne se prend pas pour autant au sérieux, sans non plus verser dans l'auto-dérision à la Douglas Adams. Bref un bel équilibre finalement. Et une écriture soignée, qui se déguste .. parfois difficile de la savourer tellement j'étais happée par l'histoire elle-même, j'avoue ;-).
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Djaarhs !

Je ne sortirai pas indemne de cette lecture !

C’est ce qu’affirme le quatrième de couverture mais ce n’en est pas moins vrai !



Certes les Djaarhs sont des extra-terrestres, certes ils ressemblent à des criquets ou à des crevettes et font cinq fois la taille des humains mais le récit nous fait réfléchir à des thématiques bien concrètes. Du moins, si on le veut bien car on peut aussi lire ce roman comme une pure fiction.



Comme souvent, Jean-Marc De Vos nous propose des personnages pittoresques, bien typés. J’avoue un faible pour le général Paterson qui n’est pas sans me rappeler G.S. Patton mais chut ! Les dialogues sont percutants, souvent touchés par l’humour puis l’atmosphère bascule...



C’est un roman qu’il est difficile de faire durer. On en savoure chaque passage même les plus noirs tout en se demandant comment ces maudits envahisseurs pourraient être annihilés.

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Strange Crazy Tales of Pulpe

Mon barème nouvelles :



* Je n'ai pas du tout accroché

** J'ai moyennement accroché

*** Bon texte.

**** Excellent.



Une petite anthologie, sympathique, au format pulp. Les points forts : une couverture attrayante et des illustrations intérieures de belle facture, qui collent parfaitement à l'esprit pulp. L'esprit amateur, plutôt revendiqué, si j'ai bien compris, j'aime aussi. Mon côté fanzineux a apprécié en tout cas. Les textes, à mon sens, sont aussi dans cet esprit. Je suis très dur sur les nouvelles, car j'adore cela, d'où mes notations qui peuvent paraître rudes. C'est juste mon curseur personnel qui est élevé.



Hors catégorie : la nouvelle de Gaëlle Dupille, annoncée en couverture, introuvable au sommaire. Introuvable sur la couverture, Gwen Geddes a quant à elle une nouvelle dans l'anthologie. Je suppose qu'il s'agit d'un pseudo de l'autrice absente au sommaire, mais je suppose seulement :)

Passons le sommaire en revue, dans l'ordre puisque j'ai lu les textes dans l'ordre :

* "Allison Howlett : Opération Nectar", de Nicolas Pagès. Mission confuse sur une planète avec un duo improbable.

*** L'appendice à l'air vont les S'morrrrrr de Herr Mad Doktor. Petit complot diplomatique intergalctique assez astucieux et rigolo. Très pulp en effet. Selon moi le meilleur texte de l'anthologie avec l'avant-dernier.

* "Le destin des Nornes", de Denis Labbé. C'est le Valhalla 2.0 pour un soldat qui le découvre... non conforme. Pas du tout accroché.

** Pour un baiser. Nicolas et Séverine Maire. Un explorateur découvre une planète où a vécu une autre humanité. Un texte plein de promesses pour ce duo d'auteurs, plutôt bien écrit, mais une fin que j'ai trouvé confuse et assez plate.

* le cimetière des innocents, de Jean-Pierre Favard. Une enquête grandguignolesque qui m'a laissé plus que circonspect.

** Tempête Stellaire de Jean-Christophe Gapdy. Starbuck Jr dégomme du pirate de l'espace, pour résumer façon Battlestar Galactica. L'auteur a une très bonne plume, mais j'ai trouvé le texte un peu trop facile, et la fin décevante. Peut-être appartient-il a un cycle d'histoires plus vaste et peut-être ai-je manqué de clés, car le texte fait très "chapitre" ou "épisode" de quelque chose d'autre.

*** Djinn Djihad, de Bruno Pochesci. Plutôt bien aimé cette apocalypse religieuse, un peu foutraque et parfois drôle.

** Les souveraines de Bal-Shima, d'Henri Bé. On dirait un épisode de Star Trek. Un peu à la façon du pilote refusé de la série (La cage) avec le capitaine Pike. Bref, une SF très rétro, très pulp pour le coup, mais, même s'il y a des qualités dont ce côté pulp, je n'ai accroché ni totalement à l'histoire ni vraiment à l'écriture, hélas.

** Les orphelins de l'hôpital Saint-Jude de Gwen Geddes. Des qualités dans ce thriller fantastique, mais j'ai l'impression d'avoir vu ou lu cette histoire un million de fois.

** Léviathan, de Yoann Bruni. Il y a de l'idée dans ce space-opera, mais je suis passé complètement à côté de l'histoire et de la narration, plus globalement.

** Zombie Love, Frédéric Lyvins. Cette histoire de vengeance zombiesque m'a paru un peu trop vite emballée et décevante au final. Mais j'ai bien aimé l'écriture de Lyvins (premier texte que je lis de cet auteur), et j'irai probablement découvrir d'autres de ses nouvelles fantastiques.

*** Droit dans le mur de Jean-Marc de Vos. La perle de cette anthologie si vous me le permettez, qui frôle mon **** étoiles. J'ai retrouvé la drôlerie sarcastique d'un Sternberg ou d'un Sheckley. Et de ma part, c'est un beau compliment. Cela donne donc envie d'en lire plus de cet auteur que je découvrais aussi.

** Nous n'irons plus dans les étoiles de Southeast Jones. Une qualité de plume indéniable, mais l'histoire m'a laissé un goût de trop peu. La conclusion de cette histoire trop classique est à mon avis un peu plate, tout comme l'exécution globale du texte. Mais ce n'est pas si mal.



La note globale de *** étoiles est moyenne sans doute, mais j'ai tout de même apprécié l'objet, et la découverte de quelques plumes que je suivrais bien à l'avenir. Merci donc aux Artistes Fous.















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