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Critiques de Jean-Marc Flahaut (18)
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Deadline

Je poursuis la découverte du travail de Jean-Marc Flahaut. Deadline est un ouvrage de haute voltige. Une partition alternant théâtre, témoignage, récit, et poésie ; le tout dans un dispositif poétique court, ramassé, éclaté et néanmoins parfaitement cohérent. L'auteur fait le pont entre l'intime d'un terroriste et tout le toutim des médias et des messes basses décomplexées. Non sans rappeler Patrick Bouvet, Israël Horovitz ou Wajdi Mouawad, ce texte vit par la force des mots et des images. On a envie d'entendre ces paroles, pour faire vivre les images, les émotions ; alors on se surprend à les dire à voix haute. Ce livret d'une symphonie de la catastrophe appelle des sons, aux rythmes, des harmonies, la puissance des cuivres, des cordes et des voix toutes nues. Ce texte est remuant, mais booste à la fois. Non, la poésie engagée non manichéenne et non sclérosée dans des thématiques étroites ultra-cérébrales, n'est pas morte. Autopsier ce qui nous arrive de cette manière offre un reflet profondément humain. Bravo l'artiste !
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Stockholm

Certaines histoires ne devraient pas être oubliées, car elles parlent furieusement de nos contradictions. La prose poétique fine, épurée et sans concession de Jean-Marc Flahaut fait revivre cette aventure des années 70. À quoi bon raconter, quand les fragments, les détails, les interactions, les frôlements, les basculements insidieux disent tous d'eux même sur la nature humaine ? Outre le syndrome éponyme, l'ouvrage se concentre sur le sens de la révolution, son non-sens interdit, giratoire, oratoire et factuellement guidé vers une impasse. Comment ne pas se sentir concerné par ce cri des actes qui cherchent un sens à une vie qui n'en a plus. On a fini par se fatiguer de tourner en rond autour des ronds-points. Les armes de Jean-Marc Flahaut sont les mots qui dézinguent les a priori et posent les bonnes questions sans jamais y répondre de manière moralisante. La forme épistolaire - qui ressurgit dans le livre composé de fragments courts et concis - est très juste, car elle ramène la parole et l'écriture à sa plus simple dénomination : s'adresser à. À qui ? Stockholm s'adresse à tout le monde. Avons-nous le courage de l'admettre ?
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Paradise

Ultimate road trip : la quête poétique, filmique et endiablée d’un paradis américain qui n’a peut-être jamais existé – raison de plus pour aller le trouver.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2019/11/26/note-de-lecture-paradise-sophie-g-lucas-jean-marc-flahaut/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Stockholm

Etats-Unis, années 70. Patricia Hearst, otage violentée, violée, « rééduquée », archétype du syndrome… de Stockholm, prend fait et cause pour ses ravisseurs, l’Armée du Peuple. Cette fille de milliardaire devient membre du groupe, prend part à des hold-ups, des exécutions… L’a-t-elle vraiment voulu ? Ce roman court ne livre aucune explication. Sa force tient dans ses ellipses et omissions. Ce roman noir percute la précision scientifique et historique à l’imaginaire façon Alice. Une manière de passer de l’autre côté du miroir. ( Let's Motiv - Juillet 2014 )
Lien : http://www.lm-magazine.com/b..
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Deadline

40 bribes de prémisses et de lendemains des attentats du marathon de Boston en 2013.



Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2017/08/19/note-de-lecture-deadline-jean-marc-flahaut/
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Aliéné(s)

Dans Aliéné(s), paru récemment aux Éditions des états civils,

l’auteur a également voulu un croisement artistique, mais visuel cette fois. Le texte et les illustrations de Maxime Dujardin se répondent, se prolongent et renforcent le ressenti de la

lecture. Dans cette histoire, Cobra, 70 ans, a le regard tendu vers

un ailleurs de la raison : « un tableau est une vipère / est une

couleur ». À côté, le narrateur tente de comprendre ce personnage halluciné. La poésie du présent narratif est entrecoupé de moments en

prose qui reviennent sur les histoires de chacun dont on ne

sait jamais lequel est le plus fou. Des coupes dans le texte

forcent le lecteur à imaginer ce que l’ histoire ne dit pas. D’ailleurs, de livre en livre,Jean-Marc Flahaut explore toutes les possibilités et toutes

les richesses de l’ellipse, du non-dit. Figure de la poésie autant que

du roman noir, elle permet de suggérer, de questionner voire

d’esquisser certains aspects de l’histoire, d’un personnage

; reste au lecteur à les imaginer, les prolonger, à répondre à

ses propres interrogations. Les bris de textes entrent en écho

avec les vies décrites, souvent elles-mêmes brisées. La force de

l’écriture de Jean-Marc Flahaut réside dans ses silences.



françois annycke


Lien : http://www.libfly.com/shoppi..
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Stockholm

De Patricia Hearst, de l’Armée de Libération Symbionaise et d’un contexte états-unien de 1974, extraire de curieuses lignes de force et de fuite tout à fait contemporaines.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2021/06/03/note-de-lecture-stockholm-jean-marc-flahaut/



Publiée une première fois en 2014 et rééditée dans une version augmentée en 2021 chez Intervalle(s), la novella poétique « Stockholm », trois ans avant « Deadline » et quatre ans avant « Cinéma Inferno », illustre parfaitement l’acuité avec laquelle Jean-Marc Flahaut est capable de se saisir de motifs réputés contre-culturels, notamment ceux de l’underground politique et artistique états-unien des années 1970, pour en extraire une substance poétique et littéraire qui en magnifie les dimensions socio-politiques intemporelles.



Si l’Armée de Libération Symbionaise, avec ses vingt membres, sa langue révolutionnaire assez particulière (même pour l’époque), son étonnant syncrétisme et sa maladresse bizarre, est assez loin, comme matériau littéraire, poétique et critique, de la Rote Armee Fraktion si magnifiquement traitée par l’Alban Lefranc de « Si les bouches se ferment » , elle permet toutefois à l’auteur, en intégrant discrètement les codes souterrains de la clandestinité politique aux États-Unis explorés jadis par Dana Spiotta (« Eat the Document », 2006), de nous proposer, en prétextant habilement s’enquérir des pouvoirs de la rééducation politique et de ses séquelles mortifères (on songera certainement, avec un degré d’horreur largement supplémentaire, aux Khmers rouges du « Kampuchéa » de Patrick Deville), une lecture à nouveau bien éclairée des dessous honteux et des envers mal décorés d’un certain rêve américain – dont le pouvoir spectaculaire marchand demeure presque intact de nos jours, comme le rappelaient à leur manière le Patrick Bouvet de « Petite histoire du spectacle industriel » (2017) et l’Éric Vuillard de « Tristesse de la terre » (2014), et comme l’auscultait encore récemment, par un angle bien différent, Jean-Marc Flahaut lui-même dans son « Paradise » (2019) écrit en commun avec Sophie G. Lucas. Ce sont bien dans les méandres des petits caractères de la domination capitaliste, et dans les mystères des résistances parfois hautement improbables qu’elle suscite, que peut se lire, par le truchement de l’entreprise poétique, une certain vérité mouvante et inquiétante de la femme et de l’homme nus face à elle – et à la possibilité d’écrasement qu’elle entretient en permanence.
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Nouvelles du front de la fièvre (fragments d'..

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Cinéma inferno

J'ai lu ce livre après en avoir entendu des extraits au Cabaret poétique (à Lyon) quelques mois auparavant.



Il est beau ce livre, mélancolique et drôle, il contient le meilleur et le pire (les films d'horreur !) du cinéma de notre enfance, de notre adolescence, de notre adulescence. On le lit comme on rembobinerait la pellicule de notre propre existence, et ça fait du bien.



Étrangement, au départ, l'on croit différencier l'écriture de Jean-Marc Flahaut de celle de Frédérick Houdaer, et puis non, ça finit par se mélanger en une voix unique, la nôtre celle du souvenir.



Thank you folks!
Lien : http://www.samantha-barendso..
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Cinéma inferno

Une exploration poétique rusée des faces infernales du septième art, en chacun de nous.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2018/09/17/note-de-lecture-cinema-inferno-jean-marc-flahaut-frederick-houdaer/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Bad Writer

Bad Writer

Jean Marc Flahaut. Préface Frédérick Houdaer

Les Carnets du Dessert de Lune, Collection Pleine lune

ISBN : 9782930607931. 68 pages, 12,00 €



photo : une archive personnelle de l’auteur « Mon papa. Sur un terrain de basket. 40 degrés au soleil. » Préface « décoiffante » de Frédérick Houdaer...

Une suite de textes courts qui s’enchaînent à la vitesse du vent : une dose d’autodérision dont nous ne sommes pas nécessairement coutumiers en poésie : ou plutôt chez « les » poètes.

« je reçois le prix Louise Labé / et celui des Découvreurs / en même temps / qui viennent récompenser / et à juste titre / l’ensemble de mon œuvre poétique. »

Une autodérision non feinte...

Quelques traits d’humeur contenus dans « Art comptant pour rien » -est-il bien nécessaire d’en commenter le titre ?

« les types comme lui/tout le monde s’en fout /[...] il faudrait prendre sur soi [...] les photographier dans un supermarché /en train d’acheter du jambon / de monter dans un bus /ou de sauter d’un pont / [...] il faudrait juste leur demander d’arrêter de sourire. »

Le titre du texte peut presque vous permettre de compléter les éléments manquants...

Vous irez voir ce qu’il advient de ces « clichés » !

Une tendresse particulière pour : La nouvelle

« c’est un homme / il sort d’un bar /un cinema un théâtre ou un restaurant / il vient d’apprendre / la terrible nouvelle / l’amour tue / il est sous le choc... »

Une écriture alerte pour dire le monde, son monde, en creux des joies, des trouilles et surtout cette perpétuelle et généreuse politesse de l’humour.

Alors Bad Writer ?

Vous pouvez d’ailleurs découvrir de larges extraits de cet opus mis en voix et musique respectivement par François et Jacques Bon sur You tube et suivre le conseil du premier pour en découvrir l’intégralité. Vous ne serez pas déçus

© Clara Regy in terreaciel.net



Sur internet, on peut voir et écouter notre auteur lire "des haïkus à toute vitesse/avec autant de charisme/qu'un égouttoir à vaisselle" ! Dans ces pages défile le quotidien tragicomique d'un auteur en gésine : "Peur du libraire/qui refuse de vendre mes livres/ peur de l'éditeur/qui refuse de prendre mon manuscrit/peur du lecteur/qui ne lira jamais aucun de mes poèmes... Peur d'écrire quelque chose de/mauvais... peur d'avoir gâché ma vie..." Une dérision piquante assaisonne les vers : "J'organise/mon propre salon du livre/chez moi/ à la maison". Mais les voisins ont des activités beaucoup plus passionnantes : "sortir le chien/tondre la pelouse/laver leur bagnole/rentrer les poubelles." Pas facile la vie d'artiste !

L'auteur relate son work in progress, son écriture en marche, on the road : "prendre/une photo de moi/en train de chercher des idées pour/un nouveau bouquin... qui existera/(probablement)/(sans doute)/jamais". Ça décape ! Jean Marc Flahaut, né en 1973 à Boulogne-sur-Mer, est influencé par les auteurs de la contre-culture américaine des années 60-70. Il vit à Lille et anime des ateliers d'écriture créative.

© Odile Bonneel in INTERCDI janvier/février 2018



Cet onzième recueil de poèmes d’un auteur né en 1973, publié chez Massot plusieurs fois, et, entre autres, par Les Etats Civils (beau site tout entier réservé aux poésies et photos), se donne, dès la préface cocasse de Frédéric Houdaer et l’exergue de Halldor Laxness, des airs tout à fait sérieux de ne pas se prendre au sérieux, bref de quoi se moquer allègrement de certains usages éditoriaux, des GRANTECRIVAINS (comme le dit Noguez) et de toute une batterie de codes…

C’est décalé, déjanté, persifleur, et vrai :

« PEUR(S) / peur du libraire / qui refuse de vendre mes livres / peur de l’éditeur qui refuse de prendre mon manuscrit / peur du lecteur / qui ne lira jamais aucun de mes poèmes »

« Le syndrome Littlefeather » fustige les prix littéraires ; le « Poème universitaire » est un salmigondis d’angliche et de français, à la façon Séchan, et l’humour noir offre à certains textes une authentique désespérance :« TIME LAPSE / prendre / une photo de moi / en train de chercher des idées pour / un nouveau bouquin / chaque jour / pendant un an / le résultat est / saisissant // mes cheveux ont poussé / mes poumons ont noirci / mon ventre a gonflé / mes dents ont jauni / mais moi je n’ai pas pondu / une seule ligne »

Avec Flahaut, on rit jaune, absurde, des tics, des modes, des réflexes conditionnés, des potaches qu’on est, et de ces pochades naissent imperceptiblement, paradoxalement, une poésie inattendue, caustique, celle d’un gars « qui collectionne, selon les dires de son biographe de préfacier, les V.H.S. » et les trouvailles (comment se moquer d’un genre japonais en faisant beaucoup beaucoup plus long que les trois vers dont on se moque : jetez un coup d’œil en page 57, Poeme Japonais).

© Phiippe Leuckx in revue Texture.



Jean-Marc Flahaut nous donne à lire 22 textes. Choisissant la langue anglaise pour certains titres (dont celui du livre) il semble se former une identité d’outre-atlantique, celle d’un écrivain qui doute, de lui d’abord. L’auteur serait-il mauvais écrivain ? Les textes, en tous cas, qui composent ce livre sont directs, décalés parfois, d’un désabusement qui, je crois, est plus une feinte de corps qu’une réalité existentielle, sauvé par un humour (légèrement britannique) que sert une langue proche et familière.

Un livre qui nous rappelle, en tous cas, que les poètes qui prennent la grosse tête ont tort, et que l’écriture - tout particulièrement de poésie - est davantage un chemin d’humilité qu’un sentier de la gloire.

© Alain Boudet in http://latoiledelun.fr/spip.php?article760&lang=fr



Comme il est indiqué en 4e, l’auteur est influencé par la contre-culture américaine des années soixante et soixante-dix. Le titre en atteste, si besoin était, écrit en gros sur la couverture. Il y a toujours ce recul, cette distance amusée avec le texte, une dérision prise en compte avec l’inutilité de la chose, et le terrassement immédiat de la moindre prise au sérieux. « J’organise/mon propre salon du livre/ chez moi/ à la maison » Pour ce faire, il écrit de toutes petites histoires en vers, des fictions express. « C’est un homme/Il sort du bar ». C’est souvent drôle, avec des saillies : « … avec autant de charisme/qu’un égouttoir à vaisselle » et aussi parfois un fond plus mélancolique ou noir : « on imagine/l’avenir qui s’ouvre/derrière nous ». J’aime bien « Poème universitaire », composé de phrases gravées par des étudiants sur une table de salle de cours à l’université de Lille.

© Jacmo in Décharge N° 157



Dans ce petit recueil de poésie narrative, construit de vers très libres, extrêmement concentrés, chaque mot ayant son utilité, sa signification, son poids, sa musique, Jean Marc Flahaut exprime un doute très profond. Il doute de lui et de son art, il doute de la poésie, il doute de la capacité des lecteurs à comprendre la poésie, il doute même d’être capable de faire comprendre au lecteur la nécessité de la poésie, son sens profond, son utilité. Il doute de l’art, de son art, de la capacité des autres à comprendre l’art.

Ce doute le laisse oscillant en une incertitude schizophrénique entre celui qui écrit et celui qui range les papiers, entre le poète et le tâcheron :

« Il y a

deux hommes en moi

l’un écrit

l’autre pas il lit – il classe – il range il trie »

Mais ce doute l’entraîne aussi dans une forme de paranoïa sclérosante, l’empêchant de proposer ces textes par crainte de la cohorte de tous les refus.

« peur du libraire

qui refuse de vendre mes livres

peur de l’éditeur qui refuse de prendre mon manuscrit

peur du lecteur

qui ne lira jamais aucun de mes poèmes

peur… »

Auteur convaincu de son talent, il est aussi persuadé du bienfondé des critiques négatives de ses détracteurs, nourrissant ainsi sa vision schizophrénique de son moi écrivain.

« …

il pense



qu’il est à la fois

le tueur et la cible

l’antidote et le poison

… »

Il reste alors avec ses doutes et ses frustrations, espérant toujours écrire le livre qui changera tout, le regard des autres et l’estime de soi.

« ce livre

que je voudrais écrire

et tous ceux que j’ai écrits

pour m’en approcher »

Mais je suis convaincu que Jean Marc Flahaut est persuadé qu’il a du talent et qu’il affecte de douter de lui et de son art pour faire comprendre qu’on ne le juge pas à l’aune de ses qualités.

« c’est fou

ça n’a l’air de rien

mais ça dit tout »

Le narrateur réalise un véritable exercice d’autodérision instillant un doute sur son art pour, au contraire, démonter qu’il est bourré de talent et que ses textes méritent toute la considération des lecteurs et des éditeurs. Ils sont déjà nombreux à le lire et à l’apprécier à l’aune de son talent réel et je ne suis certainement pas le premier à être convaincu qu’il n’est surtout pas un « Bad Writer » !

© Denis Billamboz in http://mesimpressionsdelecture.unblog.fr/2017/06/23/bad-writer-jean-marc-flahaut/



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Shopping ! Bang Bang !

- SHOPPING BANG BANG ! de Jean-Marc FLAHAUT et Daniel Labedan Parmi les pages les plus mémorables de Richard Brautigan, il y a celles du début d'Avortement où le narrateur se demande s'il vaut mieux commencer à déshabiller une fille par le haut ou par le bas. Shopping Bang Bang ! suscite le même genre d'embarras. Cet improbable roman poétique composé de courts chapitres écrits en vers libres se situe aux frontières des genres. Faut-il le feuilleter comme un album de polaroïds, ou bien se laisser emporter par le récit ? C'est indécidable, mais un plaisir puissant et subtil attend le lecteur, quel que soit son choix. Des petites scènes très visuelles posent les éléments du décor - une ville moyenne et son Shamsupercenter - et donnent à voir des garçons et des filles qui vont évoluer dans ce théâtre de la vie quotidienne, jusqu'au drame final. Bang ! Bang ! Car ce collage de choses vues et entendues, d'instants capturés dans un shopping center à Smalltown, America, de destins de gagnants et de perdants, est aussi un roman noir. Il pourrait inspirer un très beau film poème. On a déjà les images dans la tête.




Lien : http://nouvellerevuemoderne...
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Les gens qui luttent

Elle nous raconte avec quelques mots qui font poème la vie de ceux pour qui la vie ne va pas de soi.
Lien : https://actualitte.com/artic..
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Cinéma inferno

Une histoire fragmentaire du cinéma des années 70-80. C’est culotté et bien envoyé. On retrouve l’originalité et l’iconoclastie de l’un et l’autre des deux poètes, sans pouvoir toujours distinguer, dans chaque texte, la voix de l’un ou de l’autre.
Lien : https://www.actualitte.com/a..
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Spiderland

Cette fois, c'est Daniel Labedan qui préface l'ouvrage de son ami. « Spiderland » tourne autour des araignées, certes. Mais peu importe le prétexte. On se laisse prendre dans cette histoire un peu décalée avec ses personnages foutraques et éthérés. On est toujours à la limite du farfelu, mais tout se tient finalement, une fois qu'on a écarté toute tentative de justification trop cartésienne. Et on est loin de bouder son plaisir de lecture en acquérant la légèreté adéquate, une fois pris dans les fils de la toile de Jean-Marc Flahaut. (Illustrations : Jean-Claude Flahaut).

© Jacques Morin in Décharge
Lien : http://www.dessertdelune.be
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Rengaine

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Spiderland

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L'amour de l'île

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