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4.05/5 (sur 55 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 29/07/1970
Biographie :

Jean-Marc Gancille est titulaire d’un master de sciences de gestion.

Il débute sa carrière en 1993 pendant 5 ans au sein d’un think tank dédié au développement local et la responsabilité sociale de l’entreprise.

Après 8 ans en tant que directeur de la communication et du développement durable de l’opérateur France Télécom/Orange pour le Sud-Ouest, il rejoint le groupe familial bordelais Évolution.

C’est au sein d’Évolution sous l’impulsion de son associé Philippe Barre qu’il co-fonde le "Darwin Écosystème" à Bordeaux, un lieu dédié à la transition écologique, à la coopération économique, et aux alternatives citoyennes.

Militant écologiste, Jean-Marc Gancille est engagé dans de nombreux projets citoyens : administrateur fondateur d’Enercoop Aquitaine (énergie renouvelables), fondateur de la Zone d’Agriculture Urbaine Expérimentale de la Caserne Niel (agriculture urbaine), Président de l’entreprise sociale Les Détritivores (compostage de proximité), vice-président de l’ONG Wildlife Angel (protection de la faune sauvage africaine).

Twitter : https://twitter.com/gancille?lang=fr

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Source : climaxfestival.fr
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ACTUS: JEAN-MARC GANCILLE , INTERVIEW À LA COLLINE AUX LIVRES


Citations et extraits (39) Voir plus Ajouter une citation
LA PLANÈTE DES SINGES

L'homme ne descend pas du singe ; il est un grand singe. Les hommes, comme les grands singes africains (gorilles, chimpanzés et bonobos), appartiennent en effet à une même famille ; nous partageons avec les singes africains l'essentiel de notre patrimoine génétique. Cette parenté biologique pourrait laisser supposer une considération particulière de notre part à l'endroit de ces espèces. D'autant que des chercheurs ont récemment montré que plus un organisme est évolutivement proche de l'homme, plus nous sommes susceptibles de nous reconnaître en lui et plus nous nous émouvons de son sort. Ce n'est malheureusement pas le cas avec nos cousins primates.
[•••]
Les grands singes sont les plus proches cousins de l'homme. Si nous n'arrivons pas à les protéger, que reste-t-il à espérer pour le reste de la biodiversité ?

P.93
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À l'instar des zoos, les aquariums et les parcs aquatiques tentent de convaincre le grand public du bon traitement de leurs pensionnaires ou de leurs efforts en matière de conservation. Ces allégations sont tout simplement mensongères. La plupart des poissons présents dans les aquariums ont été capturés dans la nature avec des techniques qui nuisent aux écosystèmes qui les abritent(1). En Chine, pays dépourvu de loi sur le bien-être d'animaux captifs, les delphinariums possédant des animaux capturés à l'état sauvage sont en plein boom. À lui seul, l'empire du Milieu détient 700 des 3000 dauphins captifs des parcs aquatiques dans le monde(2). Les cétacés contraints d'y effectuer des numéros contre nature souffrent de conditions de vie déplorables, développent de nombreuses pathologies et meurent bien en deçà de leur espérance de vie normale. Arrachés à leur habitat tropical, tous parcourent des trajets de milliers de kilomètres jusqu'aux basins en béton ou en verre, souvent trop petits et incompatibles avec leurs besoins vitaux. Des dizaines de milliers d'entre eux succombent chaque année lors de ces voyages vers leur tragique destin. Dans les aquariums, les pertes sont également légion. Pour preuve, s'il en fallait encore, la mort en avril 2019 du dernier des requins-marteaux capturés en Australie pour le compte de Nausicaa, le plus grand aquarium d'Europe. En 2011, celui-ci avait déjà prélevé dans leur milieu naturel 20 requins-marteaux juvéniles ; en 2018, une dizaine de bébés supplémentaires avaient déjà été capturés dans une nurserie. Les 30 sont morts dans ses bassins.

Il y a plus de 10 000 zoos dans le monde entier. Si l'on extrapole les chiffres français - soit entre 60 000 et 100 000 individus détenus dans environ 300 zoos ou établissements assimilés -, le nombre d'animaux captifs des zoos sur la planète s'établit aux alentours de 3 millions. Pour ce qui est des aquariums publics et des delphinariums, le chiffre approche probablement plusieurs centaines de millions, voire des milliards d'individus de par le monde. Autant de vies brisées et d'écosystèmes appauvris pour enrichir des intérêts privés : derrière chaque delphinarium ou zoo, il y a une banque, un holding, un fonds d'investissement, une multitude d'entreprises financières qui engrangent d'énormes sommes d'argent grâce au travail forcé des animaux captifs et maltraités.(3)

Cofondateur de Deep Green Resistance, Derrick Jensen résume parfaitement la situation : "Les zoos commettent au moins quatre péchés impardonnables. D'abord, ils détruisent les vies de ceux qu'ils emprisonnent. Ensuite, ils détruisent notre compréhension de qui et de ce que sont les animaux et les habitats. Puis, ils détruisent notre compréhension de qui et de ce que nous sommes en réalité. Et enfin, ils détruisent les possibilités de relations mutuelles, non seulement avec ces animaux encagés mais aussi avec ceux qui sont encore sauvages(4)."

(1) Les plongeurs immobilisent les poissons avec du cyanure pour les attraper facilement, mais les conséquences sont graves. Lorsqu'ils lâchent du cyanure sur un récif coralien, la moitié des poissons empoisonnés meurt, et 40% de ceux qui survivent meurent avant d'atteindre un aquarium. Ce taux de mortalité ne tient pas compte des ravages produits sur les coraux, ni sur les invertébrés, ni sur les autres poissons touchés indirectement par le poison. Voir l'article "Le commerce des poissons d'aquarium", Pour la Science, n°288, 1er octobre 2001

(2) On y compte déjà 78 parcs de mammifères marins, et 26 autres sont en construction. Voir national Geographic, n°237, mai 2019

(3) Le rapport suivant s'est penché sur les profils d'entreprise de certains grands delphinariums en Europe, au Mexique, en Asie, aux États-Unis et au Moyen-Orient : WAP, Behind the Smile : The Multibillion-Dollar Dolphin Entertainment Industry, https://www.worldanimalprotection.us/sites/default/files/media/us_files/behind_the_smile_-_dolphins_in_entertainment_report_us.pdf

(4) Derrick Jensen, Zoos. Le cauchemar de la vie en captivité, op.cit.

p.58
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CHASSE, PÊCHE, TORTURE ET TRADITIONS (p.75)

Chaque année, 45 millions d'animaux sont tués par les chasseurs français. Ce chiffre n'englobe pas le piégeage (autorisé) ni le braconnage, mais bien la chasse légale et déclarée. Par clientélisme électoral, les gouvernements français ont pris l'habitude d'octroyer les plus généreux quotas de chasse en Europe : 91 espèces, un record sur le Vieux Continent. Parmi les cibles autorisées, un tiers d'espèces d'oiseaux en mauvais état de conservation (1). Un seul week-end de chasse dans l'hexagone équivaut à une marée noire de l'Erika : environ 300 000 oiseaux tués. Une hécatombe.

Seule une minorité de tirs trouve une éventuelle justification dans la nécessité de régulation dont se prévalent "les premiers écologistes de France". Selon les estimations, environ 46% du petit gibier tué (faisans, perdrix, lapins, lièvres) fait suite à une réintroduction, c'est-à-dire, qu'il a été élevé puis lâché dans la nature. En effet, 20 à 30 millions de bêtes sont "produites" chaque année pour assouvir le loisir morbide des chasseurs. Surtout des faisans (14 millions), des perdrix grises et rouges (5 millions), mais aussi des canards colverts, des lièvres et même des cerfs. Un animal sur quatre tués à la chasse est né dans un élevage. Et les conditions d'élevage de ce gibier échappent encore davantage à la réglementation que celles des animaux de rente. La concentration des animaux y est massive, l'automutilation, l'agressivité, le cannibalisme que suscite la promiscuité fréquents.

Lâchés au démarrage de la saison de chasse, au prix d'un fort taux d'échec de l'ordre de 30% (les individus ne se sont pas habitués à la vie sauvage), les animaux survivent rarement au-delà de quelques heures, voire quelques jours, de liberté. Ils sont d'ailleurs souvent tirés à proximité des cages.

Les lâchés d'élevage incontrôlés, s'ils génèrent des problèmes sanitaires en milieu sauvage, contribuent également à la pollution génétique et à la prolifération des animaux en bouleversant le processus de régulation naturels. La surpopulation de sangliers que les chasseurs ont tant à cœur de "réguler" est principalement liée à leur réintroduction massive. Véritables pompiers pyromanes, les chasseurs sont aujourd'hui dépassés par leurs pratiques incontrôlées. Qu'importe, ils prennent hypocritement prétexte de leur contribution à la gestion durable du patrimoine faunique pour assouvir leur passion. En 20 ans, le nombre de cerfs abattus annuellement est ainsi passé de 10 000 à 57 000, de chevreuils de 100 000 à 551 000, de sangliers de 90 000 à 780 000 (2). peut-être en viendront-ils comme au Texas à solliciter les services de touristes détenteurs d'un permis d'armes à feu pour les aider à massifier les mises à mort de cochons redevenus sauvages, fusils d'assaut et hélicos à l'appui ?

Un scénario de "touristification" pas si éloigné de la réalité : il y aurait entre 1300 et 1500 parcs et enclos de chasse en France, réunissant 50 000 à 100 000 ongulés "prêts à être tués" (3). Les chasseurs-consommateurs peuvent y pratiquer leur passion de la mort sans effort. Les gros ongulés (sangliers, cerfs, daims, biches, chevreuils...) sont concentrés dans des enclos qui proposent des chasses faciles moyennant 550 euros le sanglier, 800 euros la biche et 1200 à 3000 euros le cerf. Depuis un mirador ou un quad,il est facile d'abattre des animaux qui n'ont aucune chance de s'enfuir.


(1) 45% selon le rapport Lefeuvre sur les populations d'oiseaux [http://gon.fr/gon/wp-content/uploads/2016/07/rapport-lefeuvre-date-chasse.pdf] ; 27% selon la Liste rouge de l'UICN
(2) Selon l'office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS)
(3) D'après les estimations de l'Association pour la protection des animaux sauvages (ASPAS)
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La plupart des pandémies récentes comme Ebola ou Covid-19 sont liées à un passage de la barrière d'espèces. Des microbes issus des animaux sauvages ou domestiques, bénins au sein de ces organismes, évoluent et mutent au point de devenir des agents pathogènes meurtriers pour l'homme. Ce phénomène n'a rien de nouveau : il remonte au néolithique, lorsque nous avons commencé à soumettre les animaux pour servir nos intérêts exclusifs. De cette cohabitation contre nature avec les ruminants sont issues la rougeole et la tuberculose. De même que les cochons nous ont transmis la coqueluche et les canards la grippe.

p.138
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EARTH INFERNO

Selon le docteur Albert Schweitzer, "quelqu'un qui s'est habitué à considérer la vie de n'importe quelle créature vivante comme sans valeur, finit par penser qu'une vie humaine ne vaut rien." La banalisation du mal qui s'exerce contre les animaux porte en germe la violence systémique que s'infligent les humains et qui sape les conditions mêmes de la vie sur Terre.

Et si éradiquer la violence envers les animaux était finalement notre dernière chance de survie ?
C'est très certainement ce que pensent déjà les derniers survivants non humains du carnage multimillénaire.

p.22
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TOUT DOIT DISPARAÎTRE

Les animaux sauvages sont vendus et achetés en premier lieu pour leur viande. Fait souvent méconnu, la viande de brousse se consomme en quantité importante en France : une tête de gorille ou un porc-épic entier s'achètent respectivement 20 et 40 euros le kilo au Cameroun pour se ventre 50 et 90 euros le kilo dans l'Hexagone. Les Chinois, quant à eux, se vantent volontiers de manger, selon un proverbe de canton, "tout ce qui a quatre pattes sauf les tables, tout ce qui nage sauf les bateaux, tout ce qui vole sauf les avions". À Yulin, plus de 10 000 chiens et 4000 chats sont tués pour être dégustés dans le cadre d'un "festival". Capturés dans les rues, ils sont entassés dans des cages puis acheminés vers la ville où ils attendent des jours avant d'être exécutés sommairement. Ils finiront sur des étals dans les rues ou cuisinés dans les restaurants. À Wuhan, l'épidémie de coronavirus début 2020 a mis la lumière sur le commerce alimentaire florissant d'animaux sauvages "congelés et livrés à votre porte dès l'abattage" depuis le marché : une liste de 112 animaux offerts à la vente s'affiche ostensiblement, comprenant des espèces aussi variées que des rats, des renards, des crocodiles, des louveteaux, des salamandres géantes, des serpents, des paons, des porcs-épics ou des pangolins, ces derniers étant d'ailleurs suspectés d'avoir transmis le coronavirus à l'homme.

p.66
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L'ÉLEVAGE INTENSIF, L'UN DES PIRES CRIMES DE L'HISTOIRE

La métaphore entre cet univers concentrationnaire et les camps de la mort est parfois évoquée. L'historien américain Charles Patterson a même osé donner le titre "Un éternel Treblinka" à son livre sur la condition animale. L'enjeu n'est pas ici de banaliser ou d'offenser les humains qui ont été les victimes de la barbarie nazie, mais de pointer l'analogie des moyens employés pour ce qui relève du transport et de la logistique d'industrialisation de l'extermination. Élisabeth de Fontenay, philosophe reconnue de la question juive et de la cause animale, écrit : " On sait que la grande majorité de ceux qui, descendant des trains, se retrouvaient sur les rampes des camps d'extermination ne parlait pas l'allemand, ne comprenait rien à ces mots qui ne leur étaient pas adressés comme une parole humaine, mais qui s'abattaient sur eux dans la rage et les hurlements. Or, subir une langue qui n'est plus faite de mots mais seulement de cris de haine et qui n'exprime rien d'autre que le pouvoir infini de la terreur, le paroxysme de l'intelligibilité meurtrière, n'est-ce pas précisément le sort que connaissent tant et tant d'animaux ?"

p.106
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"Si les laboratoires avaient des vitres, on serait tous végétariens."
Paul McCartney pointe là, ce qui permet précisément au système d'exploitation spéciste de perdurer : l'invisibilisation. Les multinationales de l'agroalimentaire, les parcs d'attractions animaliers, les sociétés de chasse et de pêche, les éleveurs ont su tisser avec les institutions un faisceau d'intérêts si solidement enchevêtrés, depuis si longtemps, qu'ils se confortent continuellement pour se maintenir en place. L'enjeu commun est de minimiser l'inconfort moral qui pourrait résulter chez chacun de la prise de conscience de la violence nécessaire au système. Même si rien ne la rend éthiquement justifiable, légaliser cette violence permet de la légitimer. Le droit est une question de pouvoir, non de morale.

p.128
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"Un jour viendra où l'idée que, pour se nourrir, les hommes du passé élevaient et massacraient des êtres vivants et exposaient complaisamment leur chair en lambeaux dans des vitrines inspirera sans doute la même répulsion qu'aux voyageurs du XVIe ou du XVIIe siècle les repas des cannibales des sauvages américains, océaniens ou africains."

Claude Lévi Strauss, Nous sommes tous des cannibales.

P.143
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Inefficaces en ce qui concerne la conservation, certains zoos contribuent même à faire perdurer le trafic d'espèces sauvages en jouant un jeu trouble dans le blanchiment d'espèces illégalement détenues. Pour Jérôme Pensu*, spécialiste du commerce illégal d'animaux sauvages, "l'objectif de la manœuvre consiste à légaliser des individus de provenance illégale par le biais de la fausse déclaration de naissance en captivité, permettant de faire passer des animaux capturés dans la nature pour des animaux nés en captivité. Chaque animal blanchi engendrera des générations d'animaux illégalement détenus et pour autant légalement commercialisés, souvent au nez et à la barbe des autorités délivrant les autorisations ou contrôlant les établissements." Loin d'être marginales, ces pratiques facilitées par un puissant lobby de la captivité aidé par une administration négligente, voire complice, permettent de contourner les contraintes légales qui pèsent sur l'acquisition de nouveaux individus.

*Expert environnemental et cofondateur de la coalition Rewild.

p.57
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