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4.19/5 (sur 8 notes)

Nationalité : Canada
Biographie :

Né au Québec dans la vallée du Richelieu, Jean-Marc La Frenière, poète de rue, a d'abord distribué sa poésie par l'intermédiaire des itinérants. Puis, sur le Net, il a participé à des groupes d’écriture collective "Préfaces" et "Passages". Il a ensuite été publié en revues. Il est publié par les Éditions Chemins de Plume en France depuis 2005.

Site : http://lafreniere.over-blog.com/

Jean-Marc La Frenière est décédé au Québec le 05 janvier 2023

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Bibliographie de Jean-Marc La Frenière   (6)Voir plus

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Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
Jean-Marc La Frenière
Je prends l’espace
à pleines mains
et demande au silence
d’aller porter vers toi
ce petit souffle ému
où parlent ceux qui s’aiment.
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Jean-Marc La Frenière
Je voudrai écrire sur ta peau
un tout petit poème
plein de miel et de lait,
plein de sève d'érable,
le tatouage d'un coeur
transpercé d'une fleur,
des choses souterraines
qui portent la lumière
et ne se disent qu'à deux.
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Lorsque le vent remue, ta robe glisse dans mon lit …
Tes seins de fraise gourmandent mes papilles …

Il ne m'est de toi que l'amour …
Les lignes de ta vie transforment mon profil.
Je te touche toujours pour la première fois.

Ma bouche tendue au fruit a trouvé ta saveur.
Au travers de nos corps, la sève continue …

Tu es la main du jour sur une poignée de nuit …

Tu as fait de ma soif une source nouvelle,
d'une question de rien une réponse à tout.
Tu as fait de ma vie un peu plus que la vie,
le dessin d'une feuille qui remonte dans l'arbre,
le destin d'un caillou qui enjambe la pente.


La même ligne d'horizon (extraits) p17 à 19

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Jean-Marc La Frenière
Ce n'est pas la loi qui m'inquiète, mais ceux qui la respectent, le Christ aimant sa croix, les esclaves qui caressent leurs chaînes et dilapident leur espoir en billets de loterie. Qui donc leur a fait croire qu'on peut sauver le monde par une catastrophe.
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Chaque matin, je regarde revenir la lumière, l'éblouissement du vivant au cœur des mots
malgré les grondements des armes et le tintement des monnaies.
Je mets mes pieds dans les souliers de la vie et je sors prendre l'air.
On a toujours une raison de vivre, peu importe la raison.

Il y a trop de montres dans une heure, pas assez de secondes …
Trop d'hommes qui calculent, pas assez qui dessinent.
Trop de gens meurent de faim, pas assez vivent d'amour.
Il n'y a pas de chaînon manquant, seulement de mauvais recoupements.
La vie prend en charge la sève
tout autant que la cendre.
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Jean-Marc La Frenière
Je n’ai pas honte des gens que je fréquente
qu’ils soient prophètes ou mécréants,
bandits ou imbéciles, poètes ou vidangeurs,
trafiquants de rêve ou paresseux,
J’ai honte pour l’homme quand il se fait banquier,
flic, homme d’affaires ou bourreau,
avocats de la poursuite,
comptable du silence ou notaire du cœur.
Je n’ai pas honte d’être pauvre.
J’ai peur d’être riche au détriment du monde.
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Jean-Marc La Frenière
Mes lignes sont écrites avec la terre,
Avec la vague, avec la chair et les cheveux,
Avec un long baiser, un feu interminable,
Dans un demi-sommeil surgissant d’un tunnel.
Mes lignes sont écrites
Avec la colombe et le nard,
Dans la glaise et l’argile,
Avec des idées qui s’enroulent en spirales.

Mes lignes sont écrites avec l’encre du temps,
Le sang, le sperme et l’eau,
Dans l’étreinte et l’espoir.
L’amour attend son heure
Au milieu du silence.
L’eau chante par la bouche
Au milieu du désert.
L’aile des mots dissout
La pierre qui écrase.

Mes lignes sont écrites avec le blanc des yeux.
Mes mots se perdent dans les trains,
Dans les rues, dans les bois.
Mes mots apprennent le ventre vide,
La colère et la joie,
Le cœur qui mendie
Dans la clarté lunaire
Et les épis secrets.

Mes lignes sont écrites avec la mer à boire,
Le minerai de l’âme,
La flamme et la fumée,
La rumeur de l’abeille
Quand elle touche la rose,
Le fleuve Saint-Laurent
Qui porte mes racines,
Le chant de l’embouchure,
La queue de l’arc-en-ciel,
Le corail et l’écaille.

Mes lignes sont écrites à la lumière du rêve,
Avec l’inconscient, le soleil
Et les graines affamées.
Je chante l’heure nue,
Le fumier frais des vaches,
La croissance des feuilles,
Le glissement des reptiles,
Les lapsus du vent.
L’amour attend son heure
Comme un lampyre dans la nuit.
Je ne sais pas encore
Ce que parler veut dire.
Je donne la lumière
Sans savoir d’où elle vient.
J’écris pour être ce que j’aime.


Jean-Marc La Frenière -
Poème : Mes Lignes Sont Écrites - (22 juillet 2004)

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Pour le dos du rêveur, le réel manque de vertèbres.
Les uns prient, les uns pleurent, tant d'autres font semblant.
Les uns jouent de l'accordéon, les autres jouent du tiroir-caisse.
Le temps travaille pour nous sauf si l'homme s'en fait une monnaie d'échange.
Je le préfère modulant sa rengaine aux chiffres des horaires.

L'infini aura toujours raison sur les mauvaises nouvelles.

Que m'importe le pont quand les vagues m'appellent.
Toutes les terres lointaines, les chemins inconnus, les astres inaccessibles,
j'y suis passé jadis dans les pas d'un enfant.

A force d'aller nue, mon âme cherche encore un vêtement à sa taille.

Dans mon terrier d'étoiles, j'épie l'envers du monde.
Chaque chose habitée comme un corps dans un corps.
Je mêle mon haleine à celle des racines,
ma sueur à la soif,
ma parole aux galets.

Dans ce siècle de verre, je cherche une lumière qui ne soit pas factice.

Portant mon âme sur les épaules,
je tends les bras vers le soleil.


(p9-10)
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Jean-Marc La Frenière
Il suffit d'un mot
Pour traverser le silence,
D'une vague perdue
Pour entrevoir la mer.

Il suffit d'une épine
Pour connaître la rose,
D'une entaille de lumière
Pour que s'ouvre la nuit.

Il suffit d'une vie
Pour atteindre la mort,
D'un seul geste d'amour
Pour toucher l'infini.
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Jean-Marc La Frenière
Je traverse en nomade le grand corps du monde, de la fraîcheur des sources jusqu’au vent du désert, de la froideur de l’eau jusqu’aux habits de flammes, du rhume des objets jusqu’à la toux de l’âme, du sel de la mer jusqu’au fil de salive, des grottes de Lascaux jusqu’aux mots sur la page, de l’amibe encore chaud au cristal de Bohème, des hommes dans les mines aux femmes à ciel ouvert. Je traverse le monde comme un ruisseau perdu où viennent boire les bêtes. Je recueille une à une les larmes oubliées, les ailes des oiseaux pétrifiées dans la pierre. Je marche en titubant de la blessure au baume.
Je voudrais bien savoir de quoi parlent les arbres quand le vent les visite, ce que chante un oiseau pour endormir le nid. Nous apprenons la vie par les gestes qu’on pose. Nous apprenons la langue par les mots que l’on dit. Je construis ma demeure avec du bois d’homme. Je croise sur la page la baleine et l’agneau, la montagne et le pain, la source et le volcan. Ils se comprennent mieux que les hommes s’accordent. L’espérance y butine les insectes en fleurs. Des plantes inconnues escaladent le roc. À l’école du vent, les papillons par paires potassent le pollen. Les arbres du verger ne comptent pas leurs pommes. Ils se dessinent un cœur dans les lignes de l’aubier.
Je regarde le ciel sans oublier la terre. Plus léger qu’un oiseau qui marche sur la neige, je déchiffre du pied l’hexagramme des pas. Je veux tisser ma vie sans en briser le fil. Le plus beau des arbres a les racines tordues. L’abîme le plus creux aspire au soleil. La grosseur des bourgeons me tient lieu de journal. Avec le vent qui passe, les aiguilles de pin font des calligraphies. Il faut croire à son ombre autant que le soleil. Sur la route du yang, la charrette du yin bringuebale parfois. Sa vieille roue de bois ne reste pas en place. Pâle croissant de lune, je traverse en nomade l’histoire du ciel. Je cherche encore la porte pour entrer ou sortir, un horizon sans borne, une horloge sans temps.
J’ai préféré la vigne aux escaliers de marbre, les branches du pommier aux carcasses d’autos, les ronces dans les mûres au bois des balustrades. Sous les sabots du cerf, on n’entend plus la terre. La peur du chasseur fait taire les oiseaux. Même le vent dans les feuilles est une cloche sans battant. La rivière qui chante ne finit plus ses phrases. Que savons-nous au juste de la souffrance des pierres, de la peur des enfants, de la tendresse des épines ? Que savons-nous des arbres enfermés dans les portes et le bois des matraques ? Que savons-nous des morts que l’on bâillonne encore, des étoiles aveugles et des bêtes qui boitent, du courage des plantes sous le poids de la neige ?
Je ne compte pas les jours mais les cailloux blessés. Les chiffres de la pluie s’additionnent aux parfums. Le soleil multiplie les tiges du jardin. Sur la falaise de l’homme, je m’accroche aux images pour ne pas perdre pied. Je laisse sur le roc des cicatrices en feu. Dans la chair des mots, la pointe du scalpel est le bout de la langue.
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