Notre invité sourit du rictus jovial du cannibale découvrant la nièce blonde qui accompagnait toujours le vieux savant dans les comics de mon enfance.
Lorsque je terminai le récit des faits éprouvants qui marquèrent ma vingtième année, je pensais qu'ils appartenaient au passé, même si je me doutais que le fait de les rapporter allait faire resurgir bien des terreurs. Les choses s'orientèrent d'une façon imprévue, et si je reprends la plume aujourd'hui, c'est poussée par le besoin, non pas de me justifier, mais d'épancher mon âme.
(Henri Bé : Tu mourras avec délice)
Elle poussa un petit hoquet lorsqu'un jeune homme rouquin au visage poupin aida une jeune dame brune à descendre d' une limousine. Le jeune homme portait un smoking et la jeune femme une robe du soir en soie verte. Ils sourirent largement et saluèrent la foule de la main en se dirigeant vers le hall du cinéma. A leur entrée, la jeune femme remarqua immédiatement Madeline. Avec un large sourire, elle se dirigea vers elle.
-N'es-tu pas la plus mignonne...
Judy Garland n'acheva jamais sa phrase. Ces mots furent arrachés à ses lèvres par un vent soufflant en tempête. L'ouragan mua sa coiffure soigneusement élaborée et ses luxueux vêtements en lanières effilochés.
Mickey Rooney voulut saisir Judy et hurla quand des bouts de sa main et de son bras se désintégrèrent en multiples fragments multicolores qui furent happés par un petit cyclone, tel un essaim d'abeilles avalé par une tornade.
Après ces jours de voyage, je ne suis pas fâché de voir la terre ferme même si c'est l'Antarctique !
La magie n’existe pas. Ce que les gens nomment magie est simplement une science que nous ne comprenons pas encore. Les scientifiques et les médecins savent que l’emploi de certaines substances peut modifier le fonctionnement du corps. L’alcool peut endormir la douleur ainsi que les fonctions cognitives. La consommation de certains aliments peut augmenter l’efficacité du système immunitaire d’un individu. Il n’est pas impossible qu’il existe dans la nature une substance qui améliore la résistance du corps au temps, à la maladie et aux blessures.
Au terme d’une journée de chine décevante au marché aux Puces de Saint-Ouen, Enzo remontait d’un pas lourd la rue des Rosiers qui le ramenait chez lui. C’était un de ces mauvais jours où de nombreux rideaux métalliques se trouvaient baissés, boudés par leurs exposants en ce long week-end d’automne. L’homme n’avait réussi qu’à remplir à moitié sa besace avec diverses « merveilles », comme il se plaisait à appeler ses précieuses trouvailles. La pluie avait ruisselé toute la journée sur ses joues burinées.
L’empereur entend divorcer de sa femme et épouser une princesse étrangère. La nouvelle impératrice sera probablement autrichienne. Ce collier, il l’a offert à Joséphine en des temps plus heureux. Si le bijou avait été volé, une rumeur aurait circulé, selon laquelle l’empereur aurait lui-même organisé le larcin pour donner le collier à sa nouvelle épouse. Non seulement la réputation de notre maître aurait été entachée, mais également celle de sa nouvelle conjointe.
Contrairement à ce que croyait savoir monsieur de Maupassant, ces êtres ne sont pas brusquement arrivés d’outre-espace pour subjuguer l’espèce humaine et devenir ses maîtres… non, ils sont nos anciens maîtres et aspirent bien évidemment à le redevenir. Oh, sans doute sont-ils venus d’ailleurs, à l’origine, lorsque notre monde était encore jeune… mais ils en sont rapidement devenus les puissances dominantes… et nous, les humains, n’étions alors que leur bétail…
Les sorciers hindous… Les fakirs, les yogis, et toutes ces bêtises. Nous sommes censés descendre d’une longue lignée de sorciers, protecteurs des anciens secrets et ainsi de suite. Ce sont des sottises, bien sûr. Nous ne sommes que des magiciens des rues, comme on en trouve des centaines dans n’importe quelle ville d’Inde. Des charmeurs de serpents, des marcheurs sur braise, des choses comme ça. Nous sommes juste d’une caste supérieure à la plupart.
Ce n’est pas avec ce genre d’optimisme béat que nous gagnerons la guerre. Nous devons écraser l’ennemi. Alors, au travail !