Jean-Marc Manach

Je recommande cette saine lecture à tout le monde, geek ou pas, spécialiste ou profane dans la communication virtuelle, enthousiaste utilisateur, vieux con récalcitrant, accro de l'écran, hackers ou Big Brothers de tout acabit.

Que cette idée nous plaise ou non, nos enfants sont des "transparents" dont l'apparition sur un écran date de leur 1ère échographie à 12 semaines de gestation. Donc, pourquoi tant de protestations devant les déballages intimes des ados sur internet? Même plus la peine de faire les castings pour passer à la télé, chacun peut filmer sa propre vie et la mettre en ligne, en images, en blog, en profil, en site, pour faire sa pub ou sa promo.

Grâce à cette manne d'infos sur notre vie privée, que nous offrons gracieusement à Google, F.B. et autres collecteurs de données, nous sommes profilés en permanence par les marchands de soupe, sachant qu'en outre ces données sont conservées indéfiniment et peuvent être communiquées aux autorités qui en font la demande. Tout cela est tellement banal que ce sont ceux qui ne se servent pas d'un portable qui deviennent suspects....

On s'habitue à tout un arsenal de vidéo surveillance dans les lieux publics, mais aussi aux web cams dans les magasins, les hôtels, les lycées, jusque dans les vestiaires, les dortoirs, les toilettes.

Faut-il pour autant sortir avec une cagoule pour faire ses courses? Auriez-vous des choses à cacher? à votre employeur, votre conjoint, votre banquier, votre assureur....? à 5 ans et demi, on vous a filmé en train de piquer des bonbons, à 10 ans en train de pisser sur les pétunias de la voisine, à 15 ans en train de fumer un joint, et vous voilà presque un délinquant! Inutile de nier, c'est sur la vidéo!

La cybersurveillance n'est pas de la SF, elle est déjà une réalité. Il existe même des systèmes pour mettre en marche la web cam de votre ordi à distance. Ah ah, on fait moins le malin, hein....Bon, allez, je suis sympa et je vous conseille de lire le chapitre 8 pour savoir comment protéger sa vie privée et ses libertés.

Merci qui? merci JM Manach!

C'est édifiant, c'est sûr, mais beaucoup de points me sont parus obscurs, je ne suis pas spécialiste du genre, je ne pense pas avoir tout compris, et j'ai eu beaucoup de mal à m'accrocher, à suivre le fil. Pas certain que le choix du support bande dessinée soit le plus fluide pour ce genre de rapport journalistique. Bref, ça ne m'a pas du tout passionné.

Très bon eBook exposant en détail comment la France en arrive à vendre des systèmes de surveillance et d'interception des communications au niveau d'un pays complet.



Ce n'est pas que technique loin de là. C'est surtout démocratique et politique !



C'est un eBook à lire connecté tant les références avec liens directs sont nombreuses.

On peut cependant très bien lire le livre offline car il est suffisamment complet et incorpore les principaux documents.



Petit bémol technique : les textes en citation sont en gris un peu trop clair.


Lien : http://travels-notes.blogspo..

Jamais jusqu’ici, Nicoby n’avait été aussi loin. Il passe du domaine de la comédie à celui du journalisme d’investigation qui met la lumière sur l’un des plus gros scandales en France de toutes ces dernières années. Le sujet m’a particulièrement intéressé pour des motifs également professionnels. Il s’agit de la surveillance des e-mails de tout un pays.



En effet, la France de Sarkozy aurait livré au dictateur libyen Kadhafi un système de surveillance généralisée dont ce dernier se serait servi contre ses opposants politiques. Il est vrai qu’au moment du printemps arabe, la ministre MAM avait voulu prêter son assistance à la police répressive du dictateur tunisien Ben Ali afin de mâter la rébellion. On est dans le même registre mais cela va plus loin car ce n’est pas seulement une déclaration d’intention mais des faits avérés. Il est vrai que je suis complètement sidéré car j’ignorais ce qui se cachait derrière les affaires liées à la Libye et c'est plutôt grave.



Les auteurs ont réalisé un formidable travail de restitution de l’information en prenant des faits objectifs. On se rend compte de toutes les interconnections entre l’affaire Karachi, la campagne électorale de Balladur que Sarkozy avait soutenu, l’homme d’affaire sulfureux Ziad Takiedine (qui ne paie pas d’impôts) et la Libye en remontant jusqu’à l’attentat de Lockerbie.



Cette enquête va balancer pas mal de monde qui visiblement ne sont pas condamnés. Visiblement, on a considéré qu’un système de surveillance d’une population n’était pas à ranger dans la même catégorie que des armes. Or, quand on sait les effets produits, c’est totalement ignoble que d’avoir laissé passer cela et se retrancher derrière un vide juridique.



Bref, le sujet porte sur les atteintes aux libertés organisées par les services de surveillance des états démocratiques. Il faut dire que les populations sont enclines à plus de sécurité et moins de liberté dans des périodes troubles comme des attaques terroristes.



Sur le fond, la lecture n’a pas été des plus agréables malgré le dessin de Nicoby qui fait parfois dans l’humour. Sans doute, le sujet à traiter imposait d’autres choix ou un autre traitement. Ceci dit, cela n’enlève en rien la qualité de cette enquête.

Les dangers des technologies de surveillance : nous connaissons le blog "Bug brother : qui surveillera les surveillants ?" de Jean-Marc Manach sur le site du journal Le Monde et avons remarqué la percée du site OWNI dans lequel il écrit beaucoup aujourd’hui.

C’est avec la lecture de ce livre qu'on comprend à quel point cet homme est soucieux de l’impact des technologies sur nos vies et notamment des technologies de surveillance mettant en péril nos vies privées, nos libertés, nos sociétés…



Synthèse d’une d’investigation : son livre "La vie privée, un problème de vieux cons ?" est sorti il y a quelques temps déjà (2010) mais il est resté d’actualité puisque les dangers et les conflits d’intérêts dénoncés sont aujourd’hui toujours plus présents et toujours aussi inquiétants. Il semble compiler les différents billets et articles que Manach a pu écrire deci-delà.

Cet ouvrage documentaire fait le bilan d’un travail d’investigation et de communication avec toujours un maximum de références et de sources. Cet état des lieux d’il y a 2 ans illustre la genèse du phénomène et la complicité des états qui restent sourds aux alertes. Le ton est journalistique, incisif, cru et souvent drôle.



Jean-Marc Manach un lanceur d’alerte : connu et reconnu dans son domaine, il est de plus en plus recherché et médiatisé, c'est un journaliste investigateur : il cherche, il guette, toujours à l’affût. Il a mis au point un outils de veille sur internet Manhack.net. Il n’hésite pas à éplucher les rapports parlementaires, texte du Sénat ou proposition de loi. C’est comme ça qu’il trouve en 2010, l’expression “fichier des gens honnêtes” dans la proposition de loi sur la protection de l’identité. Après une énième lecture au Sénat, la très controversée proposition de loi (qui induit la mise en place du passeport biométrique) a encore été rejetée dernièrement et celui qui lançait l’alerte il y a 2 ans est devenu un spécialiste de la question.



Cette lecture n’est pas sans risque car fatalement quand on repose le livre on se trouve vieux, con, parano et inquiet…



Sélectionné dans notre blog "informatique, image et son".



Pour aller plus loin, sur les questions d’identité numérique vous pouvez consulter le dossier documentaire réalisé par la bibliothèque : http://www.cite-sciences.fr/fr/bibliotheque-bsi/contenu/c/1248128022414/ces-dangers-qui-menacent-nos-identites-numeriques/
Lien : http://www.cite-sciences.fr/..

Intention louable, BD engagée, militante dirais-je même.



Récit autobiographique aussi. Enquête sur le commerce de logiciels de détection et de surveillance des communications, par téléphone et e-mail, tweets, réseaux sociaux... bref de quoi bien asservir son peuple.



Et qui vend tout cela sans autorisation? Une entreprise française aux multiples ramifications, avec des types relous qui mangent dans la main de Sarkozy, Guéant et consorts, tout en suçant Khadafi...



Aider la Lybie à espionner son peuple... et quand on ne peut plus cacher le bordel... on attaque le tyran...



Cela, c'est pour les grandes oreilles.



Les bras cassés, ce sont les types au sein de cette boîte de logiciels espions... c'est inracontable, mais bras cassés, c'est encore gentil. On se demande comment on peut faire du business dans la branche en n'étant même pas foutu d'anonymiser un document, de crypter correctement une liste d'adresses électroniques, ou de poster sur un site public des photos et des films de ses missions en Lybie, et autres pays "amis"...



Le bilan est toutefois mitigé. Le dessin ne passe pas toujours. Et vu que le sujet est complexe, l'espionnage ne se prête pas vraiment à un recit fluide et linéaire. Donc j'ai parfois perdu le fil, avec les retours en arrière obligatoires.



Que l'on se comprenne bien, même si le produit fini est moyen, le fond du problème est incontournable. Il faut lire cette BD salutaire, malgré que l'on en ressorte édifié, tant par l'amateurisme des espions que par la duplicité des politiques (rien de nouveau de ce côté, en fait...).

Un traitement qui n’arrive pas totalement à entraîner le lecteur, malgré un sujet passionnant et un modèle d’investigation journalistique digne Des hommes du président !
Lien : http://www.bodoi.info/grande..

la description des pratiques des ados devant la notion de vie privée (principalement sur les réseaux sociaux) semble aller à l'encontre des idées reçues ( pour les adultes)

Et pourtant; la définition des espaces privés/publics ouvre d'autres perspectives sur ces notions purement morales ou éthiques.

A prendre en compte ...

C'est la retranscription en BD d'un reportage intéressant mais très très détaillé à propos des ventes de systèmes de surveillance faites par la France à des dictatures.

Ce que cela entraine (la mort) pour ceux qui seront surveillés, les opposants politiques VS les conséquences (l'impunité) pour ceux qui l'ont créé, vendu qui sont entre autre les politiciens français ou la bande de pieds nickelés qui font tout un tas de boulettes mais ne seront jamais inquiétés.



J'ai trouvé que c'était très complexe, je pense que je n'ai pas tout compris. Le dessin n'est pas joli et n'aide pas vraiment à se concentrer sur le sujet. Il y a tout de même un peu d'humour même si le sujet est grave.