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Critiques de Reiser (74)
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Charlie Hebdo : Les Unes 1969-1981

Ce soir, nous sommes tous CHARLIE...

Hommage à Cabu, Charb, Tignous, Wolinski et tous les autres...
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On vit une époque formidable

Qu'on ne s'y trompe pas ; derrière ces petits griffonnages humoristiques au ton souvent scatologique, se cache en réalité une critique ultra forte du modèle social dans lequel nous évoluons depuis la fin de la seconde guerre mondiale.

Jean-Marc Reiser est un écorché vif, un homme de convictions, et ceci se voit dans tous ses petits dessins, cela transparaît derrière chaque réplique acerbe ou choquante de l'un de ses personnages.

L'irrespect des jeunes classes d'âge pour les personnes âgées, le mépris de ces dernières pour les précédentes, les minorités bafouées, le consumérisme effréné, le laisser-faire de la police, le niveau de violence enregistré, la dégradation des sites touristiques par la surfréquentation, les effets de mode grotesques, la crise sociale, les perspectives de chômage, la liberté sexuelle, les conditions de vie des animaux, l'écologie, la ségrégation sociale ou raciale, l'antimilitarisme, le mercantilisme de la politique, l'abus des recherches scientifiques, la pollution, la religion, et probablement bien d'autres thèmes encore.

Tout y passe, et tel un rouleau compresseur, il écrase tous nos sales penchants pour regarder les traces de sang et nos gueules ratatinées de l'autre côté du rouleau. Car il y a forcément un moment où l'on se pose la question : " Et nous, là-dedans ? Sommes-nous toujours clean ? " C'est donc à notre sens moral et civique que Reiser s'adresse, de la plus drôle et de la plus délectable des façons au travers de ce recueil de dessins de presse.

Une expérience toujours valable, du moins, c'est mon avis formidable dans une époque plus formidable encore, c'est-à-dire, pas grand-chose, finalement.
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Vive les femmes !

Vous aimez les femmes ? C'est bon, Reiser va vous en guérir. Vous préférez les hommes ? Ne vous affolez pas, il va vous en guérir aussi.

J'adore Reiser et son humour tellement caustique, sarcastique, noir, gore, osé.

Un ou deux commentateurs m'ont fait remarquer récemment que mon humour déplacé n'avait rien de drôle. Mes chers jurés, c'est lui le coupable ! C'est lui qui m'a inculqué cette gonorrhée incurable dont je pustule par tous les pores à longueur de commentaires.

Reiser, du fond des cieux, Reiser, que tu me manques ! Reiser, du creux de ta tombe, reviens-nous Reiser, reviens-nous, sort du bide de chacun de ces vilains vers, Reiser, qui t'ont tous boulotté en catimini pendant qu'on ne regardait pas. Vite, Reiser ! Vite !



Dans Vive Les Femmes, rien de nouveau, la bonne vieille recette habituelle de Reiser, particulièrement gratinée, aux petits oignons question sécrétions en tous genres, mais à crever de rire.

Jean-Marc Reiser avait ses délires, mais derrière cette fausse déconnade, il y a une vraie critique sociale acerbe, la vraie marque d'un homme de conviction et de principes, quoiqu'il fasse tout pour prouver le contraire et montrer qu'il n'a aucun tabou et qu'il tape sur la gueule de toutes et de tous sans distinction.

Donc, si vous ne connaissez pas le bonhomme, essayez, juste une fois, pour voir...

- Je sais bien que j'ai l'air raseur, mais définitivement, j'honore Reiser, ne vous déplaise.

- J'en suis fort aise, mais ce n'est là que votre avis, vile Nastasia, donc pas grand-chose.

- Pétasse !

- Connasse !

- Quelqu'un m'a appelée ?



P. S. : ce commentaire a fait l'objet de tous nos soins. Si par malheur, vous le trouviez défectueux, n'hésitez pas à le passer à l'eraser (ou e-Reiser, c'est selon votre bon coeur).
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Reiser à la une

Reiser sera toujours Reiser ! C'est cru, c'est dégueulasse, c'est provoquant, c'est grivois, c'est immoral, c'est osé, c'est tout ce que vous voudrez, mais qu'est-ce que c'est drôle !

Bon évidemment, le temps passant, certaines couvertures de Charlie Hebdo ou de son ancêtre Hara-Kiri Hebdo ont un peu vieilli et ne parlent probablement plus trop aux nouvelles générations, mais on y trouve une liberté de ton, un anticléricalisme, une dénonciation constante des magouilles et des projets de loi qui laissent rêveur de nos jours où tout est devenu policé, bien pensant, pas choquant, gentillet, mielleux à souhaits.

Ce que j'aime surtout chez Reiser, c'est sa relative impartialité, son extraordinaire aptitude à taper sur tout et tout le monde sans jamais nourrir la moindre illusion sur qui que ce soit.

Ah ! rien qu'en songe, j'aimerais bien savoir ce qu'il nous aurait dessiné sur les deux ou trois affaires croustillantes du moment...

Quand on sait les procès qui sont faits à Charlie-Hebdo maintenant pour des dessins, franchement plus soft que ceux de Reiser, pas de doute, on a changé d'époque et la liberté n'y a rien gagné. Coluche, Desproges et Le Luron doivent se retourner dans leurs tombes avec notre ami Reiser. Mais ceci, bien sûr n'est que mon avis, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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Gros dégueulasse

Le gros dégueulasse est un personnage emblématique de Reiser, un peu à la façon du beauf de Cabu.

Il est juste innommable. C'est un crado, lubrique, fainéant, emmerdeur, misogyne, envieux, fouteur de merde, moqueur, cynique, volontiers donneur de leçons, asocial, grivois, ... faut-il que je poursuive la liste ?

Mais, étonnamment, il a un petit côté attachant, car il n'est pas dupe de sa situation. Il ne se fait aucune illusion, il sait ce qu'il est. Ça donne un petit côté doux-amer à l'humour car finalement c'est un peu un rire sur la viscérale injustice du monde.

Bien sûr, il ne fait rien pour s'arranger, mais quand bien même il ferait des efforts, il resterait un looser auprès de ces dames, il resterait moche et sans attrait, d'où, peut-être ce choix de se laisser aller complètement à ses plus bas instincts.

Finalement, je trouve que Reiser y est plutôt moins caustique qu'à son habitude, comme s'il avait, d'une certaine façon, pris un peu en affection son gros dégueulasse, même s'il ne cache en rien la misère de sa situation, sa solitude et sa boîte de cassoulet au couvercle tranchant qui peut susciter des idées morbides...

Gros Dégueulasse, c'est peut-être, tout compte fait, une bonne porte d'entrée pour découvrir l'univers de Reiser et rire un bon coup au passage, du moins c'est mon avis, lui non plus pas très propre sur lui, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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Les Copines

Reiser sera toujours Reiser. Vous en avez vu un, vous les avez tous vus. Le mieux c'est évidemment d'en ouvrir un pour se faire une idée car je ne vois pas ce que je pourrais écrire de bien original sur ce recueil de dessins de presses ou de courtes planches de BD.

Plus gore que jamais, plus branché cul que jamais, plus déjanté que jamais et... plus drôle que jamais.

Dans le viseur de Reiser, il y a tous nos petits ou gros défauts, et quand il n'y en a pas, il en invente. C'est assez peu flatteur pour l'humain, mais c'est à se pisser dessus.

Ici, comme d'habitude, la thématique énoncée dans la couverture est assez présente mais pas exclusive, tout y passe. On parlera donc fréquemment des femmes mais aussi des animaux, de la guerre, des politiques, etc. et de tous les chevaux de bataille ordinaires du plus corrosif et du plus drôle caricaturiste que je connaisse.

Donc, à consommer sans modération, mais ce n'est bien sûr que mon avis, c'est-à-dire pas grand-chose.
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La Vie au grand air

La Vie Au Grand Air est l'un des seuls recueils de dessins de Reiser dépourvus de texte.

On y voit beaucoup de dessins d'idées, de petits délires du génial caricaturiste mais, sans forcément trop de critique sociale comme c'est souvent son habitude.

Dans cet album, c'est du dessin pour la déconnade, avec, bien sûr, ici ou là, l'un ou l'autre des thèmes qu'affectionnait Jean-Marc Reiser, comme la dénonciation de la chasse, du colonialisme, son militantisme pour le bien-être animal ou contre la religion, mais, je le répète, c'est très ténu comparé à d'habitude.

Par contre, là où cela n'a rien à envier aux autres albums, c'est sur le côté gore, car, question membres arrachés, trompes sectionnées ou animaux déchiquetés, le compte y est.

Mais toujours dans un esprit bon enfant, plutôt potache que revendicatif. Cela se laisse donc feuilleter sans aucun déplaisir, mais ce n'est pas aussi féroce ni acerbe que le Reiser que j'ai l'habitude de côtoyer et, j'aurais tendance à aimer un peu moins.

Très subjectif tout ça, néanmoins (et même trompe en moins parfois) le mieux est encore de vous prendre un petit quart d'heure pour vous lire cet album et vous poiler comme une bête mal léchée du fin fond de l'Afrique.
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Ils sont moches

Ils Sont Moches n'est pas, loin s'en faut, mon livre préféré de Reiser.

Bien évidemment, on reconnaît sans peine le style si caractéristique du dessinateur ; caustique, satirique, volontiers un peu gore.

Mais ce n'est sans doute pas le top du top de Reiser. Beaucoup de dessins d'idées, pas très, très fouillés.

On lit entre les lignes une légère dénonciation du militarisme, une légère bourrade contre le délit de sale gueule mais ça ne va pas franchement loin.

Donc, un opus moyen, toujours drôle par moments mais sans plus.

Bien sûr, ce n'est que mon avis, et lui aussi est moche, donc bien peu de chose.
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La vie des bêtes

Reiser, j’adore. Donc fatalement, la critique qui va suivre ne sera pas forcément un canon d’impartialité, ni très bien construite, ni très intelligible, mais tant pis, ça collera plutôt bien avec le personnage et avec l’ouvrage.

C’est cru, c’est cynique, c’est osé, c’est souvent dégueulasse, grivois comme y a pas, c’est inconvenant, c’est absurde, ça tape sur tout le monde, ça ne respecte rien et je dirais même que plus c’est sacré, plus ça crache dessus, mais ça me fait tellement rire, et c’est ça qu’on aime dans le fond.

Certains n’aiment pas du tout son trait très trash qui évoque déjà beaucoup la pourriture, la déliquescence. Certains n’aiment pas son ton, volontairement choquant et parfois grossier, souvent lubrique. Certains n’aiment pas son… Ooooh mais on s’en fout de ceux qu’aiment pas si ou pas ça. Y z’auraient tort d’ s’en priver de ce bouquin, ça fait un plateau remarquable pour ramasser les crottes de chien sur les trottoirs ou pour taper sur la gueule des cons de pigeons qui viennent nous faire chier sur les bancs publics quand on est en train de lire. De même, si vous avez une belle descente d’organe ou une vieille plaie purulente qui attirent les bestioles en ces temps de canicule, n’hésitez pas à vous en servir pour chasser les mouches. Ce livre n’a que des avantages, notamment quand vous passez sous les arbres où nichent les étourneaux, ça fait un excellent para-fiente.

Bref, et comme dit une chanson : « Quand plus rien ne va, que tout ne va pas, quand plus rien n’est droit, que tout est de guingois… » et bien nous autres lecteurs, il nous reste Reiser, garanti anti-déprime.

Le recueil rassemble de façon assez hétéroclite des dessins de presse tournant vaguement autour de la thématique des animaux (mais on y rencontre également des dessins sur les militaires et la guerre, sur l’hôpital, sur la consommation, sur les pratiques sexuelles humaines, etc.).

C’est un très bon millésime de Reiser, car il excelle sur les animaux dégoûtants en tout genre et si vous ne connaissez pas du tout le très corrosif caricaturiste, grand ami de Coluche, je vous conseille très volontiers cet album, mais ce n’est là que mon avis, c’est-à-dire, pas grand-chose, rien de plus qu’une chiure de moustique sur un furoncle bourgeonneux.
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Mon papa

J'ai laissé il y a quelques temps un petit commentaire sur le livre sans paroles d'e. o. plauen intitulé Vater Und Sohn et qui nous présente sous forme de dessins humoristiques les relations père-fils dans l'Allemagne de l'entre-deux-guerres.

Ici, Jean-Marc Reiser reprend un peu le même filon mais dans une version notablement plus trash et désabusée.

Le père est un ivrogne invétéré, chômeur, violent, borné qui se défoule sur son gosse ou sa femme, lui fournissant au passage un exemple des plus édifiants pour son propre avenir.

La pensée de Reiser apparaît assez fortement dans cet opus, pas nécessairement le plus drôle, mais très contestataire, très engagé socialement.

La sensibilité à fleur de peau de Reiser apparaît dans tous ces dessins féroces, cruels, qui dénoncent tant la bêtise humaine que le modèle social (et encore, Reiser n'a pas vraiment connu la crise des années 1980, 1990 et maintenant 2010 !).

On trouve aussi dans ce recueil de dessins de presse des thèmes un peu différents, courants chez le dessinateur.

Bref, Reiser, tel qu'en lui même, un peu moins loufoque que d'habitude, et un peu plus doux-amer, le tout, toujours intéressant à considérer, mais ce n'est bien évidemment que mon avis, et selon mon père, bien peu de chose.
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Vive les vacances !

Si vous osez encore partir en vacances en camping, en famille, sur la plage, à la campagne, sous les tropiques ou n'importe où ailleurs. Si vous prenez sans crainte votre véhicule avec la vague idée qu'il vous conduira sans peine jusqu'au lieu de vos réjouissances. Si vous espérez revenir requinqués, revigorés, revivifiés, bronzés, en pleine forme avec une peau parfaite à l'issue de ce séjour loin du métro, boulot, dodo...

Si tout ça, dis-je, alors c'est que vous n'avez pas encore lu Vive Les Vacances de Reiser. Encore une occasion pour lui de conspuer le genre humain et toute sa bassesse, toute sa mesquinerie, toute la vilenie qui l'entoure.

C'est assez désillusionné dans le fond, mais c'est très drôle et avec des dessins inimitables de réalisme cru derrière une apparente loufoquerie, comme toujours chez le regretté Reiser.

Temps pourri, maladies de peau ou vénériennes, coups de bambou divers et variés, embouteillages, promiscuité, bref, tout y passe et ça nous rappelle à tous plus ou moins des souvenirs de galères vécues, en ces temps bénis des congés annuels.

Bonnes vacances à vous !
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Phantasmes

Oh joie de la trouvaille d'un bouquin de Reiser dont je ne me souvenais plus!

la gourmandise est telle, que j'ai avalé les cent-dix pages de cette édition souple de chez Albin Michel!

... Et j'ai retrouvé ce plaisir de voyager dans ces Phantasmes hilarants, jouissifs et paillards. Cette réflexion en s'amusant (pas pour les petits enfants, les coincés et les pisse-froid) sur le sexe, son bonheur ses tracas et certains de ses interdits!

Trot top parti, Reiser reste à jamais inoubliable pour ceux qui l'apprécièrent et dont je suis.
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Les années Reiser, tome 1 : On est passé à côté du..

Jean-Marc Reiser était un prince de la bande dessinée d'humour et d'actualité, et encore bien plus que cela!

En cette année 1974, Charlie Hebdo commence de paraître avec une couverture de... Reiser! Couverture irrévérencieuse et même pas censurée... Les temps changent. Georges Pompidou décède et Valéry Giscard d'Estaing arrive à la présidence battant d'une très courte tête François Mitterrand.

La crise pétrolière arrive.

Et Reiser de dérouler, chaque semaine, ses trésors d'observation, de vision avec cette gouaille inimitable jusque dans son dessin savamment tremblé/trempé.

Et Reiser de plaidoyer pour un autre mode de vie moins fou et moins vorace en énergie. Reiser est littéralement... solaire! Avec lui, on apprend et l'on s'informe en s'amusant!

Voilà! Deux beaux opus de Reiser en quelques jours et Horusfonck n'est pas rassasié! J'ai toujours faim de Reiser et j'attends impatiemment ma prochaine trouvaille du génie parti trop tôt!
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Mon papa

Jean-Marc Reiser, c’était de l’humour féroce à l’état brut ! Ne vous attendez donc pas, avec cet album, à lire de gentilles choses. On voit ici un père alcoolique, une mère qui ferait rougir Madame Bidochon, des gamins à n’en plus finir… Reiser, issu lui-même d’une famille modeste, croque les gens de la vie quotidienne sans aucun tabou. Forcément, quand on a fait partie d’Hara-Kiri, il ne pourrait en être autrement.



J’aime l’humour au second degré et comme dirait Desproges, on peut rire de tout… (mais pas avec n’importe qui) ! Alors si vous aimez vous aussi cet humour particulier, n’hésitez pas !
Lien : https://promenadesculturelle..
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On vit une époque formidable

Dans cet ouvrage, Jean-Marc Reiser frappe toujours juste.

Le trait est unique, savant et férocement drôle... Un dessin diablement efficace, au service d'une sagacité et d'une perception des choses de la société hors du commun et jamais démodée.

Lisez Reiser, vous êtes dans l'actualité baignée d'un humour vachard et festif, jouissif, inégalé.

Je pense souvent à toi, Reiser trop tôt disparu en me demandant comment tu aurais jeté les remous de ce siècle sur le papier, semaine après semaine, de ton crayons si expressif dans sa complexe simplicité. Ce trait braillard au service d'un talent bouillant et éructant. Ces dialogues hallucinants entre des amants de fortune ou cette vision de pilotes de lignes smicards et vulgaires (!).

Lire Reiser, c'est n'en avoir jamais assez.

Reiser me manque...
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Ils sont moches

Cet album regroupe beaucoup de dessins de Reiser, dans une veine moins drôle et caustique: Certainement celle du début de sa fulgurante carrière de dessinateur d'humour.

Il n'empêche, que l'art est déjà là et qu'il remplira les pages de Pilote, Hara-Kiri et Charlie Hebdo en réjouissant le lecteur de trouvailles, de fulgurances et de visions sans équivalents.

Le titre de l'album, c'est la noire pensée d'un personnage renfrogné et assis sur sa serviette de bain au milieu d'une plage surplombée... Cela donne assez le ton du recueil.

Parce que, Reiser, même quand c'est moins bon c'est tout de même très bon.
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Vive les femmes !

Reiser est vraiment un plat savoureux qui ne saurait attendre pour être dégusté...

Vive les femmes ne fait pas exception à la règle.

Trouvé hier à Emmaüs, dans le grand format d'Albin Michel,

Lu entièrement et apprécié aujourd'hui!

Quel festival d'intelligence, de piques et de rosseries... Presque toujours encore d'actualité.

Les femmes sont à l'honneur, ici... Les hommes aussi, un peu plus "en creux".

Et Reiser n'avait pas son pareil pour exprimer la fureur féminine avec les yeux exorbités et la bouche pleine de dents pointues!

Rien ne change vraiment,

Mais avec Reiser, on gamberge et on rit toujours autant.

Car Reiser n'a jamais trouvé d'équivalent!
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La Famille Oboulot en vacances

Reiser a longtemps fait partie de ces auteurs de bande dessinée que je n'avais clairement pas le droit de lire. Je n'ai pas souvenir d'une interdiction claire énoncée mais, étant un enfant plutôt très sage, j'ai l'impression de m'être auto-censuré et de n'avoir jamais approché de ce trait flottant, moins propre que la ligne claire d'un Hergé et de son Tintin qui m'était destiné, une ligne aussi sinueuse que son propos.



Tout juste adulte , j'ai du tomber sur un vieux numéro du Charlie Hebdo du début, peut-être même dans un carton de livres de mon père. J'ai le vague souvenir d'avoir feuilleté, d'avoir souri tout en trouvant que ça allait quand même beaucoup trop loin... J'étais vraiment bien trop proprement éduqué !



Des circonstances me poussent aujourd'hui à me plonger dans un Reiser et je suis ravi de cette aventure. Certes, plusieurs propos sont volontairement là pour choquer (la violence régulière sur les enfants turbulents, les moyens les plus outrageants d'arnaquer autrui) mais rien n'est vraiment gratuit quand on y regarde de plus près. Il est savoureux de penser que ses planches ont été publiées tout un été dans le Monde en 1978... et que devant le tollé, les protestations, les demandes de censure... Reiser ne fit évidemment pas une deuxième année.



Il a dû se délecter des réactions qu'il a provoqué , lui qui présentait ainsi à ses contemporains un miroir à peine grossissant, les confrontant à leur rapport à l'écologie (précurseur), à leur méthodes d'éducation, à leurs compromissions, leurs lâchetés, leurs contradictions. Que penser du destin de ce membre fondateur d'Hara Kiri, évidemment également de l'aventure de Charlie Hebdo au nouveau lancement après l'interdiction, mort d'un cancer si jeune, à 42 ans... ? le numéro de Charlie Habdo suivant lui sera consacré avec pour titre "Reiser va mieux. Il est allé au cimetière à pied."

Premier départ parmi la grande équipe, avant Choron et Cavanna,il aura dû assister d'en haut au drame du 7 janvier pour retrouver alors dans d'horribles circonstances ses potes Cabu et Wolinski. Je suis ravi d'avoir rattrapé cette lacune de n'avoir jamais vraiment lu Reiser, maitenant que je n'ai plus l'âge d'avoir peur des lignes floues !
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Les années Reiser, tome 3 : Sont pas plus for..

Du Reiser, et du bon! De l'excellent, même!

Reiser avait des décennies d'avance, servies par un humour vachard et son inimitable trait!

La chance, d'avoir trouvé les millésime 1974 et 1975 des années Reiser à prix dérisoire en Emmaüs! Le bol, suivi d'une lecture passionnante. Lecture qui emmène vers des gamberges sur notre vingt-et-unième siècle.

Reiser navigue avec une élégance tellement rare!

Alors, je vais encore me répéter, mais Reiser me manque tellement!

Il avait tout compris, Reiser!
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Mon papa

Mon papa regroupe les croquis de Reiser de 1969 et 1970 parus dans Hara Kiri. L'auteur se penche sur la vie de ce petit garçon dont le papa, alcoolique et chômeur engloutit ses 5 litres de vin par jour. Il paraît que c'est de famille puisque un des oncles est mort de la gangrène. Et c'est le pauvre gamin qui doit lui apporter toutes ses bouteilles. le pire est que ce n'est pas son seul défaut puisqu'il a aussi la main lourde sur la maman ou le gosse. Quant au gamin, il s'en fout un peu. Cynique, il se fout de tout et de tout le monde.

Sujet intemporel qu'est l'alcoolisme, cet album est loin d'être désuet. Reiser traite le propos intelligemment, la chute est parfois crue, drôle ou surprenante. le trait, épuré, comme jeté sur papier, tout en noir et blanc, colle parfaitement à la gravité du sujet. C'est à la fois atroce et drôle, décalé, acide, cruel, déraisonnable ou dérangeant mais toujours bien pensé.



Mon papa...cul-sec !
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