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Citations de Jean-Marie Blas de Roblès (346)


Il m'a fallu toute une vie pour comprendre que le centre d'un labyrinthe avait moins de valeur que nos errements pour y parvenir.

Chapitre 6.
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Aucun espoir de récupérer un jour le Tibet d'antan : avec cent quarante mille soldats chinois à Lhassa, ils sont plus nombreux dans la ville que les Tibétains eux-mêmes ! Impossible de les chasser. Ils nous ont mangés, répète le vieillard en fourrageant de sa langue une dent creuse ; c'est fini, on a perdu.

Chapitre 11.
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On a de tels préjugés sur les gens, on les enferme dans des cages si exiguës, qu'on reste ahuri lorsqu'ils en débordent subitement de tous côtés.

Chapitre 3.
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Jean-Marie Blas de Roblès
Les gens préfèrent les vérités qui les arrangent, voyez-vous. […] Quitte à les fabriquer.

LA MONTAGNE DE MINUIT, Chapitre 19.
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— Et c'était quoi, alors ?
— Une overdose de lucidité. Il y a certains états d'évidence dont on ne se remet pas.

ÉPILOGUE.
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— Regarde Dan Brown et son Da Vinci Code. Je me fiche que ce type écrive mal ou raconte des conneries, la seule chose que je lui reproche c'est de commencer son livre en disant : « attention, tout ce que vous allez lire est la stricte vérité, je n'ai rien inventé », alors qu'ensuite il te raconte Le Petit Chaperon Rouge.
— Alors j'écris « ceci est un conte », et je fais ce que je veux ?
— Juste une question de conscience personnelle. Quoi que tu dises, de toute façon, cela n'empêchera pas les gens de croire dur comme fer à leurs fantômes préférés.

Épilogue.
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Plus que l'idée de Dieu, c'est le dogme qui est malsain, comme la systématique en philosophie ou toute règle fondée sur les préceptes lubrifiés à la vaseline de l'Absolu.
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Les Puissances n'ont besoin d'aucune justification, elles règnent et s'empressent de le rappeler à ceux qui montrent la moindre tendance à l'oublier.
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Mon maître allait s'attaquer à une nouvelle énigme, lorsque le valet revint nous faire patienter : Son Altesse ne tarderait plus, mais elle nous engageait à nous asseoir. Ce disant, le serviteur nous indiqua de la main quelques sièges disposés devant un tableau qui représentait le prince en habit de chasse.
A peine m'étais-je assis, que j'éprouvai une vive douleur au fondement : le coussin de mon fauteuil était hérissé de petites pointes qui me pénétraient les chairs & me causaient un insupportable désagrément. Je me relevai aussitôt, le plus naturellement possible, & sans dire quoi que ce fut, pour obéir aux ordres de mon maître. Ce dernier, je crois, réalisa sur-le-champ ma situation.
- Oh, excuse-moi, Caspar, dit-il en se levant de même, j'avais oublié cette hernie qui t'interdit les sièges trop confortables. Prends ma chaise, tu y seras mieux.
Aussitôt dit, il s'installa dans le fauteuil que je venais de quitter, sans paraître souffrir le moins du monde. J'admirai cette force de caractère qui lui permettait d'endurer un supplice auquel je n'avais pas résisté cinq secondes. La chaise où j'étais assis n'était pas exempte d'inconfort : ses deux pieds de devant étaient plus courts que les autres, & l'on y glissait de telle façon qu'il fallait raidir les muscles de ses jambes pour ne pas tomber. Incliné vers avant, le dossier augmentait encore la gêne de cette position, mais à comparaison de mon fauteuil, ce siège était un lit de roses, & je sus gré à Kircher d'avoir proposé un échange si peu équitable.
- Mais revenons à nos charades, continua mon maître. Legendo metulas imitabere cancros... Oh, oh ! du latin, maintenant, & du meilleur ! A toi, Caspar...
A cet instant, le laquais réapparut derrière nous comme par enchantement ; il annonçait le prince de Palagonia.
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Choses qui ne plaident pas en faveur du mariage.
Accident mortel : sorti de route, un car de noces épouse la forme d'un poteau.

Derniers télégrammes de la nuit ( extrait )
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Aussi invraisemblable que cela paraisse, la lecture dans les fabriques s'était perpétuée sous Castro sans changement notable, mis à part l'attribution aux lecteurs d'un salaire fixe et d'un statut de fonctionnaire.
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Merci, tout d'abord, de m'avoir soumis les premières pages de ton roman. C'est une preuve de confiance à laquelle je suis très sensible, crois-le bien. Mais ensuite, que te dire ? Je ne suis pas une bonne lectrice, et en tout cas, tu le sais, pas selon ton goût. Tu ne m'en voudras donc pas si je m'abstiens de porter un jugement sur ton texte. Ce n'est pas que je m'y refuse, mais j'en suis tout bonnement incapable. Cette histoire, c'est la mienne, et je ne peux en parcourir la moindre ligne sans raviver le foyer de culpabilité qui lui est associé dans ma mémoire. Il y a même, je l'avoue, un peu de honte — presque d'obscénité, même si le mot est un peu fort — à voir ma propre vie ainsi étalée, un peu de rancœur aussi à m'en sentir dépossédée.

Chapitre 4.
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Rien n'est en ruine dans la tour, rien n'y est achevé non plus au sens où nous l'entendons. L'édifice a pris une telle ampleur, il s'élève depuis si longtemps, qu'il faut en réparer les soubassements, alors même que les étages supérieurs ne sont pas encore finis.
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Entre des affiches de propagande chinoise qui fleurent les années soixante, on reconnaît encore des dizaines de petites images d'une fresque aux " mille Bouddhas ". […]
— C'est magnifique, venez voir…
Ils rejoignent Bastien près du tableau. Quelqu'un de très en colère, mais d'une colère froide, précise, chirurgicale, a évidé les yeux de Mao, si bien qu'on aperçoit derrière deux des Bouddhas de médecine encore intacts sur le mur. […]
Un sentiment de malaise les poursuit jusque sur l'esplanade où ils reprennent leur souffle.
— Ça devait être le Mao de la coopérative agricole, dit Tom.
— Qu'on les laisse tranquilles, bon Dieu ! Pourquoi ils leur font ça ?
— Lithium, chromite, cuivre, bore, sidérite, répond Bastien.
— Mica, gypse, cristal, phosphore, agate, silicium, continue Tom. C'est comme s'ils étaient morts…

Chapitre 13.
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Il n'existe aucun fleuve que la mer ne finisse par absorber. La réalité vous résiste ? Soyez encore plus réel qu'elle ne l'est, c'est le secret de la réussite.
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— Depuis que les hommes ne croient plus en Dieu, dit-il en soupirant, ce n'est pas qu'ils ne croient plus en rien, c'est qu'ils sont prêts à croire en tout… Une remarque de Chesterton, si j'ai bonne mémoire.

Chapitre 19.
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- Chez les ceratoïdes, par exemple, des poissons qui mesurent à peine quatre à huit centimètres, les rencontres ont dû être si difficiles que la nature a réglé le problème d'une façon toute différente : dès qu'un mâle, dix fois plus petit, rencontre une femelle, il la mord, à peu près n'importe où ; ses mâchoires et sa langue se greffent alors sur les tissus, si bien qu'il reste fixé à son corps pour le reste de sa vie.
- Une fidélité à toute épreuve, railla Canterel, le rêve d'Othello !
- Rien n'est moins sûr...La femelle y trouve sans doute son compte, mais pour le mâle, c'est un enfer définitif. Il devient un parasite de celle qu'il a mordue, sa circulation sanguine s'anastomose avec la sienne, au point de ne recevoir toute nourriture que par ce biais.
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Si je comprends bien cette métaphorisation du corps dans les sociétés qu'irrigue en profondeur l'omniprésence du sacré - comme celle des cavaliers de l'Altaï qui ont éprouvé le besoin d'emporter avec eux, inscrites à même leur peau, les images qu'ils révéraient au fond des grottes _ , j'ai du mal à entrevoir dans les tatouages strictement décoratifs autre chose qu'une propension à se démarquer, à chercher un semblant d'identité dans le regard d'autrui. Des emblèmes, plutôt que des empreintes, dont on se noircit le corps pour afficher ce que nous voudrions être, mais que nous ne deviendrons jamais.
(page 120)
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Choses qui font espérer la venue des extraterrestres.

Deux soeurs norvégiennes affirment avoir vu un homme étrange et son engin en forme de toupie.
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... nommer les choses, c'est leur donner une chance d'exister.
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