Je remercie énormément Didier Jeunesse pour l'envoi, via net galley, du roman pour adolescents Un bruit sec et sonore de Jean-Marie Firdion.
Quelques coups de feu, et la vie de Jérôme, 14 ans, bascule.
Une balle lui perfore l’abdomen, et la voiture de ses parents s’écrase sur l’autoroute. L’adolescent déclare ignorer l’identité de ses agresseurs. Pourtant, il s'estime responsable du drame.
Confié à une famille d’accueil, il se lie d’amitié avec leur fille Zoé. Seul témoin survivant, il craint pour sa vie.
Les gendarmes piétinent, mais la disparition d’un autre adolescent relance l’enquête.
Aidé par son psychiatre, Jérôme devra affronter une vérité redoutable...
Un bruit sec et sonore est un roman qui m'a scotché.. et pas qu'un peu. Je l'ai refermé en me disant Oh La Vache ! Je n'avais pas vu venir le dénouement.
Jean-Marie Firdion a vraiment fait fort avec ce roman écrit à la première personne. J'ai vibré avec Jérôme, me mettant dans sa peau, à la recherche de la vérité. Et cette dernière est déroutante.
Je ne sais pas trop quoi dire de plus, car j'ai vraiment peur de dévoiler un détail alors que c'est un ouvrage qui se lit, se dévore mais ne se raconte surtout pas.
Je mets un énorme cinq étoiles à Un bruit sec et sonore, que je recommande à tous, dès 15 ans.
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Jérôme se réveille dans une salle de réanimation d’un hôpital avec des cauchemars incessants qu’il ne parvient pas à expliquer. Il se souvient d’un accident de voiture, d’une balle reçue dans le ventre. Puis il apprend le décès de ses parents. Une panique le taraude mais personne ne le comprend et il est désormais seul au monde. Il sait que des « hommes en noir » le poursuivent. Pourra-t-il leur échapper ?
Ecrit à la première personne, c’est un récit puissant et bouleversant. Nous avons à la fois le compte rendu de ce qui se passe et en même temps les pensées de Jérôme qui essaie de s’en sortir, sans parvenir à faire confiance ni à faire comprendre sa peur intense. Sa vie a basculé, tout son univers s’est écroulé. Il n’a plus rien si ce n’est cette peur panique et une certaine culpabilité. L’auteur sait faire preuve de pudeur, de retenue et de sincérité pour exprimer tout cela. Ses propos sonnent juste, l’histoire est terriblement crédible. Il a su donner pleine vie à ses personnages qui révèlent une humanité profonde et redonnent un peu d’espoir. Jamais l’auteur ne juge l’un d’eux, il pose plutôt un regard bienveillant sur chacun d’eux.
Il n’est pas aisé de s’exprimer davantage sur la suite sans en révéler un point important qui nuirait au plaisir du prochain lecteur car une grande part du suspens tient à cela.
J’ai beaucoup apprécié ces « hommes en noir », symbole d’un souvenir trop cruel qu’il faut remplacer pour apaiser la douleur.
Ce roman est mené tambour battant comme un thriller, et m’a tenue en haleine dès le départ. Une belle réussite !
Merci aux éditions Didier jeunesse et à Babelio pour cet envoi.
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Le roman débute avec le récit de Jérôme, 14 ans, en choc à son réveil à l'hôpital. Il se souvient d'un accident de voiture, d'une balle reçue dans le ventre. Puis il apprend le décès de ses parents. Soutenu par un psychologue patient et attentif, récupéré par une famille d’accueil chaleureuse dont il se lie d’amitié avec la fille, Jérôme n’arrive cependant pas à dépasser le stade de mystérieux « hommes en noir » qui ont tué son ami Sébastien et lui veulent du mal. La tension et le suspense autour de ses allers et retours dans les souvenirs de Jérôme est extrêmement dense et aussi lourde que la vérité débusque par le psychologue : Jérôme a été victime d’homophobie.
L'auteur sait faire preuve de pudeur, de retenue et de sincérité et le lecteur suis facilement le cheminement psychologique de Jérôme.
Le livre est ainsi un thriller psychologique fort en tension qui est accessible à un large tout public.
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Jérôme a été gravement blessé et se retrouve à l’hôpital , il n’a presque pas de souvenirs de l’accident , il était sur un pont avec ses parents , des hommes en noir armés étaient à leur poursuite
.Ce qui intrigue le personnel soignant c’est que Jérôme en plus des séquelles de l’accident de voiture , présente une blessure par balle .
Jérôme vit dans la peur , et si les hommes en noir retrouvaient sa trace ?
A cette peur , s’ajoute une terrible douleur , les parents de Jérôme n’ont pas survécu .
La seule chose dont Jérôme se souvient et qu’il répète en boucle , c’est que tout est de sa faute , sans lui , rien ne serait arrivé.
Je n’en dis pas plus sur ce très beau roman jeunesse des Éditions Didier jeunesse , un véritable coup de cœur , une histoire bouleversante .
A partir de 10 ans me semble - t - il .
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Marco est un jeune de banlieue. Pris dans la spirale infernale du trafic de drogue, de la violence subie, du mal-être et de l'ignorance, il n'a qu'une envie, que la fin du monde arrive pour que tout s'arrête enfin...
Un roman fort, qui décrit avec justesse la vie de certains jeunes de banlieues pris dans un engrenage.
Marco n'a pas une vie facile : ses parents préfèrent son frère boxeur, son meilleur ami se drogue et il se retrouve malgré lui embarqué dans les affaires d'un dealer mais il garde toujours l'espoir en l'amitié et en la volonté d'une vie simple. Il est confronté chaque jour à une certaine violence (physique et morale) mais il y a heureusement aussi des personnages secondaires qui lui viennent en aide pour lui donner la force d'avancer coûte que coûte.
Un récit intense, un certain malaise parfois, mais qui ne m'a pas laissée indifférente...
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Le résumé:Pour une histoire de gastro-entérite, Benjamin est cloîtré, seul, à la maison. Trois cambrioleurs débarquent et découvrent, horrifiés, le malade éberlué. Prise d'otage, demande de rançon. Après quelques jours de cavale, les kidnappeurs abandonnent leur otage. Fin de l'histoire. Sauf que, pour Benjamin, plus rien n'est pareil désormais. Un véritable gouffre s'est ouvert en lui, que tout le monde refuse de voir.
Voila,ce livre ma beaucoup plus car cette enfant d'environ mon âge raconte c'est problème physique et morale en vers d'autres élèves a la fin du livre.
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Moi qui aime les thrillers et polars, c'est toujours avec du recul que je lis ce genre adressé aux ados. En effet, le glauque est nécessairement moins présent et l'intrigue parfois moins intéressante...
Et bien avec "Refuge 1420" j'ai été agréablement surprise. J'ai très vite accroché à l'histoire, aux personnages et au lieu (montagnes pyrénéennes).
Le récit est assez addictif. J'avais très envie de savoir qui était la victime et bien évidemment l'auteur de ce meurtre. J'ai beaucoup aimé le personnage de la gendarme. Même si son intuition est si juste que cela peut paraître un peu gros... Sa personnalité pleine de fragilités (secret douloureux) qui paradoxalement fait sa force la rendent crédible à mes yeux.
Tous les personnages sont bien développés. Ce qui permet de facilement se les représenter et d'intégrer l'histoire.
Ce que j'ai apprécié dans ce roman c'est l'évolution de mes sentiments vis-à-vis d'un personnage (je ne vous dis pas lequel) au fur et à mesure de l'histoire. Cette ambivalence qui va m'accompagner une bonne partie de l'histoire et qui participe au plaisir de ma lecture.
Enfin, conformément à la collection "Rester Vivant" de l'éditeur le Muscadier, ce roman aborde divers thèmes tels que la place des femmes dans un métier plutôt masculin (la gendarmerie), la responsabilité de ses actes en tant qu'ado mais aussi adultes, les liens familiaux parfois complexes, etc... Un bon moyen pour nos ados d'ouvrir leur sens critique.
J'ai passé un agréable moment de lecture avec ce polar que je recommanderai bien à mes ados !
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Jordan, la vingtaine, attend au tribunal de Pau d’être jugé pour homicide involontaire ; ce petit délinquant a renversé une petite fille. Sachant quelle peine l’attend, il décide de s’enfuir en Espagne. La jeune adjudant Carla Perugin, responsable de l’arrestation de Jordan, se lance à sa recherche et le localise au pied du Pic du Midi d’Ossau. C’est là où débarque le jeune Ludovic, 14 ans, censé passer une semaine de camping sauvage avec son père mais qui se retrouve seul à bivouaquer en pleine nature car son papa a préféré dormir à l’hôtel avec une « greluche ». Et c’est tout près, au bord du lac de Bious Artigues, que le corps d’une adolescente, poignardée, est retrouvé. Qui est le meurtrier ? Jordan, le chauffard fugitif ? Ludovic, qui joue aux Indiens ? Carla pense plutôt à un serial killer… Un excellent thriller pour grands ados et adultes, très bien documenté sur le milieu policier (toutes les tâches, souvent administratives, des policiers, sont décrites), et à la structure originale : c’est un roman choral certes mais avec de réels changements de points de vue pour la plupart des événements clés de l’histoire. Celle-ci est particulièrement prenante et on s’attache à tous les personnages. Et on aimerait d’ailleurs savoir quel lourd secret cache Carla…
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J’ai été emportée par l’histoire de Jérôme, blessé par balles et pris en charge à l’hôpital suite à un grave accident de voiture alors que son père conduisait.
Qui sont les hommes en noir qui le poursuivent ?
Aidé par un psychologue qui prend son métier à cœur, Jérôme finira par faire la lumière sur les événements survenus et faire face à l’avenir.
Difficile d’en dire davantage sans divulgâcher le nœud de l’intrigue.
Ce roman étiqueté jeunesse est à destination des adolescents qu’il va toucher tant par son aspect thriller que psychologique.
Le style est nerveux notamment grâce la narration à la première personne : le lecteur est projeté dans les angoisses et les cauchemars de Jérôme ainsi que dans ses pensées qui s’agrègent petit à petit pour parvenir à la vérité.
Un bon cru
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Roman policier pour adolescents écrit par un sociologue, chercheur au CNRS, spécialisé dans l'étude des populations vulnérables et les difficultés d'insertion de celles ci.
Facile à lire, style parfois "scolaire", l'histoire est bien menée et nous conduit a une "happy end" concensuelle : chaque acteur: bon ou méchant(s) a un rôle précis sur la scène finale.... densité de population maximale ....pour 2 balles et un trait d'arbalète !
Les principaux personnages _ils sont 3 _ la gendarme-frais-émoulue, passionnée et compétante, le jeune délinquant malchanceux et sans tuteur, l'ado malentendant tiraillé entre ses 2 parents séparés, racontent à tour de rôle un chapitre.
L'action se déroule dans un décor que semble bien connaitre l'auteur : les Pyrénées ariegeoises , sous le pic du midi d'Ossou, autour du refuge 1420 (existe t il?). Un plan dessiné et signé J M Fridion est joint . La randonnée de montagne et les bivouacs, sous l'orage ! sont bien décrits... et donnent envie ?
Donc :pour ados, bon suspens, belle moralité, aventure initiatique pour les 3 héros . 3/5
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Merci aux éditions Didier Jeunesse et à Netgalley pour leur confiance.
Les romans, en général, nous montrent souvent l'avant, mais rarement l'après – ou si, après une agression, une enquête a lieu, nous avons le point de vue des enquêteurs, rarement celui de la victime.
Ici, nous n'avons pas l'avant, parce que Jérôme n'a que des bribes de souvenirs. En revanche, il a bien reçu une balle dans le ventre, et, alors que sa famille tentait de fuir ses agresseurs, ils furent victime d'un dramatique accident de voiture. Cela fait beaucoup pour un seul adolescent, qui tente de se reconstruire face à un personnel médical qui lui en dit le moins possible. Comment annoncer à un adolescent, déjà sévèrement blessé, que ses parents sont décédés ? Non, même avec la meilleure volonté du monde, ce n'est pas simple. Quant à sa famille dite « proche », à savoir son oncle et sa tante, ils n'ont jamais été proches, justement, et brillent par leur absence.
Pendant les deux tiers du livre, nous sommes quasiment dans un huis-clos, avec Jérôme, qui doit faire avec ses peurs, lui qui pensent que ceux qui l'ont agressé pourront vouloir finir le travail, lui qui veut surtout retrouver sa région parisienne – et quitter ce lieu où il n'était, après tout, qu'en vacances.
Que s'est-il donc passé ? Il serait tentant de tout dévoiler, et forcément, je n'en ferai rien. Disons simplement que nous voyons la police, les médecins, les infirmières exercer leur métier à travers les yeux de Jérôme, et que ce n'est pas facile pour lui. le lecteur découvre un adolescent qui ne s'entendait pas trop avec son père, un peu plus avec sa mère, et qui menait une vie des plus ordinaires – jusqu'à ce que la violence fasse irruption dans sa vie.
Nous découvrons aussi, à travers ce roman, ce qu'il advient des jeunes à qui on doit trouver une nouvelle famille. Cela ne se fait pas en un claquement de doigts, ni en quelques minutes, même si l'urgence est là. J'ai aimé le sérieux avec lequel ce point était traité – et le fait de montrer que l'on peut être une famille d'accueil qui vit à la campagne, tout en étant une très bonne famille d'accueil.
Un bruit sec et sonore n'est pas seulement un roman de littérature jeunesse, c'est véritablement un livre qu'adolescents et adultes peuvent lire, ne serait-ce que pour s'interroger : oui, en 2019, les situations décrites dans ce roman sont encore, malheureusement, possibles.
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Ce roman policier/thriller pour ado est très efficace dans son immense majorité. En effet, durant les 3 premiers quarts du roman, on tourne les pages avec vigueur car nous avons hâte de découvrir la suite : qui est la victime ? Que s’est-il passé ? Comment la traque va-t-elle se terminer ? De nombreuses questions auxquelles on souhaite avoir des réponses qui font oublier les éléments peu crédibles. Mais voilà, plus je pense à cette lecture avec du recul, plus je lui trouve des défauts, l’envie de connaître la suite n’étant plus là pour gommer certaines invraisemblances.
Premier souci, j’ai trouvé que l’auteur avait trop voulu tirer son récit en longueur. Pour moi, l’histoire aurait gagné à se terminer lors de la révélation de l’identité du coupable. La partie prise d’otages par le meurtrier et la course-poursuite qui s’ensuit était en trop. Elle servait uniquement à mettre en valeur l’héroïsme de certains personnages, notamment Jordan (le criminel en fuite qui a tué une fillette lors d’un accident de voiture) afin de le faire s’amender et de montrer que, certes, il a tué une petite fille mais il a permis de sauver plusieurs vies. Il n’est donc pas méchant le bougre, il a juste fait les mauvais choix et s’est très mal entouré. Il n’en reste pas moins qu’à mes yeux il a tué quelqu’un...et que de sauver des vies ne permet pas d’excuser le fait qu’il en ait pris une. Cela peut l’aider dans sa reconstruction mais je trouve qu’ici l’auteur a tendance à dédouaner un peu trop facilement son personnage. Montrer un prisonnier en fuite qui n’est qu’un humain imparfait et qui cherche à se reconstruire, oui, mais en profiter pour « excuser » son crime, non. Ce sentiment a en plus été renforcé par l’apparition d’un personnage medium sorti de nulle part qui affirme à Jordan « elle ne t’en veut pas ». Comme une autorisation à ne plus se sentir coupable donc... Bref, je trouve que l’auteur insiste trop sur cet aspect de l’intrigue, le simple fait que Jordan ait sauvé Ludovic aurait dû suffire à conduire le prisonnier sur le chemin de la rédemption, pas besoin d’en rajouter une couche. De plus cette partie prise d’otages donne lieu à une scène surréaliste où le meurtrier et sa complice discutent comme s’ils ne tenaient pas en joue un groupe de personnes. C’est bien pratique d’un point de vue narratif afin de faire comprendre au lecteur de quoi il en retourne, mais pour la crédibilité de la scène, on repassera.
Deuxième souci, plus l’intrigue avance, plus les facilités du scénario sont mises en exergue. L’enquêtrice cerne en effet un peu trop vite tous les éléments qui peuvent faire avancer l’enquête, elle est de suite sur la bonne piste, se rend exactement au bon endroit... etc Bref, elle fait preuve d’un instinct hors du commun. Encore une fois, bien pratique pour faire avancer l’intrigue mais pas pour rendre l’ensemble crédible. Je l’avoue, tous ces petits détails n’apparaissent pas forcément à la lecture car, comme je l’ai dit, on est pris par le suspens. Mais une fois que l’on en a repéré un (pour moi, la fin a été le catalyseur de ce phénomène) et que l’on repense à tête reposée aux scènes lues auparavant, on se rend compte des nombreuses petites faiblesses parsemées dans le récit.
Niveau personnage, je n’ai pas particulièrement accroché à celui de Carla, l’enquêtrice, mais j’ai bien aimé l’ado Ludovic. Quant à Jordan, c’est une bonne chose d’avoir son point de vue mais, pour moi, l’auteur guide trop le lecteur quant à l’image qu’il doit avoir de ce personnage. Il aurait dû le laisser se faire son propre avis plutôt que d’insister sur le fait que, grâce à sa présence, plusieurs vies ont été sauvées pour effacer le fait qu’à cause de sa présence, il en a pris une (mais ce n’était pas vraiment sa faute, car les freins de la voiture utilisée pour accomplir son activité de criminel étaient mal entretenus, on nous le répète bien...)
Mon sentiment vis-à-vis de cette lecture est donc complexe. A l’instant où j’ai refermé le livre, je vous aurais dit « c’était bien, très prenant, même si le dernier quart du roman n’était pas nécessaire ». Mais en y repensant au moment d’écrire cette critique, quelques jours plus tard, je vais vous dire : le suspens de l’histoire fait oublier les faiblesses ou incongruités de l’intrigue à l’instant T, mais, a posteriori, il est difficile d’affirmer que c’est un bon roman policier à cause des invraisemblances qui émaillent le récit. Par contre, c’est un thriller efficace dans le sens où l’on est pris dans l’histoire dès les premières pages.
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