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3.53/5 (sur 19 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Laval , le 28/10/1854
Mort(e) à : Mentom , le 31/03/1888
Biographie :

Jean-Marie Guyau, est un philosophe et poète libertaire français. Il a parfois été considéré comme le « Nietzsche français ».
Passionné par la poésie et la philosophie, Guyau lit tous les grands textes, avec une préférence marquée pour Hugo, Corneille, Musset, Épictète, Platon, et Kant. Licencié ès-lettres à dix-sept ans, il traduit le Manuel d'Épictète. Il est conquis par le stoïcisme, qui inspire sa résistance souriante à la phtisie (tuberculose) qui devait l’emporter à l'âge de trente-trois ans. Il est vite séduit par les écrits de Herbert Spencer, notamment Data of Ethics (1879), dont il résume les lignes de force dans La Morale anglaise contemporaine. Enseignant au lycée Condorcet, il publie des ouvrages pédagogiques, puis, installé dans le Midi pour affronter les premières atteintes de sa maladie, de nombreux ouvrages philosophiques et des poésies.
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Source : wikipedia
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Citations et extraits (40) Voir plus Ajouter une citation
L'idée du temps, à elle seule, est le commencement du regret. Le regret, le remord, c'est la solidarité du présent avec le passé : cette solidarité a toujours sa tristesse pour la pensée réfléchie, parce qu'elle est le sentiment de l'irréparable.
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Le germe du pessimisme est chez tout homme : pour connaître et juger la vie, il n'est même pas besoin d'avoir beaucoup vécu, il suffit d'avoir beaucoup souffert.
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L'enfant ou l'animal n'ont donc pas un passé nettement opposé au présent,opposé à l'avenir qu'on imagine, qu'on construit à sa guise. L'enfant confond sans cesse ce qu'il a fait réellement, ce qu'il aurait voulu faire, ce qu'il a vu faire devant lui, ce qu'il a dit avoir fait, ce qu'on lui a dit qu'il a fait. Le passé n'est pour lui que l'image dominante dans le fouillis de toutes les images enchevêtrées ; il n'a en lui qu'une masse indistincte, sans groupement, sans classification : ainsi apparaissent les objets pendant le crépuscule ou la première aube, avant que les rayons du soleil n'y aient apporté à la fois l'ordre et la lumière, distribué tout sur divers plans.
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La vie tourbillonne autour de nous, nous enveloppe, nous submerge : nous parlons d'immortalité, d'éternité ; mais il n'y a d'éternel que ce qui est inépuisable, ce qui est assez aveugle et assez riche pour donner toujours sans mesure. Celui-là fait connaissance avec la mort qui apprend pour la première fois que ses forces ont une limite, qui se sent le besoin de se reposer, qui laisse tomber ses bras après le travail. La nature seule est assez infatigable pour être éternelle. Nous parlons aussi d'un idéal ; nous croyons que la nature a un but, qu'elle va quelque part ; c'est que nous ne la comprenons pas : nous la prenons pour un fleuve, qui roule vers son embouchure et y arrivera un jour, mais la nature est un océan. Donner un but à la nature, ce serait la rétrécir, car un but est un terme. Ce qui est immense n'a pas de but.
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Les heures, les jours, les années, autant de casiers vides où nous distribuons à mesure toutes les sensations qui nous arrivent. Quand ces casiers sont pleins et que nous pouvons en parcourir toute la série sans rencontrer d'hiatus, ils forment ce que nous appelons le temps. Auparavant, ce n'étaient que des divisions de l'espace ; maintenant l'entassement et la distribution régulière des sensations dans l'espace a créé cette apparence que nous appelons le temps.
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Être libre, c'est le bien suprême; que l'homme étudie donc avant tout l'essence de la liberté, et, pour la connaître qu'il «se connaisse lui-même,» suivant l'antique précepte non moins cher aux stoïciens qu'aux socratiques.
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Le passé [...] : c'est de l'actif devenu passif, c'est un résidu au lieu d'être une anticipation et une conquête. A mesure que nous dépensons notre vie, il se produit au fond de nous-mêmes, comme dans ces bassins d'où l'on fait évaporer l'eau de la mer, une sorte de dépôt par couches régulières de tout ce que tenait en suspens notre pensée et notre sensibilité. Cette cristallisation intérieure est le passé. Si l'onde est trop agitée, le dépôt se fait irrégulièrement par masses confuses ; si elle est suffisamment calme, il prend des formes régulières.
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Imaginez un rocher battu par la mer : le temps existe pour lui, car les siècles l'entament et le rongent ; maintenant, supposez que la vague qui le frappe s'arrête tout à coup sans revenir en arrière et sans être remplacée par une vague nouvelle ; supposez que chaque particule de la pierre reste à jamais la même en présence de la même goutte d'eau immobile ; le temps cessera d'exister pour le rocher et la mer ; ils seront transportés dans l'éternité. Mais l'éternité semble une notion contradictoire avec celles de la vie et de la conscience telles que nous les connaissons. Vie et conscience supposent variété, et la variété engendre la durée. L'éternité, pour nous, c'est ou le néant ou le chaos ; avec l'introduction de l'ordre  dans les sensations et les pensées commence le temps.
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Nous tendons à embellir ce qui nous a plu, à enlaidir ce qui nous a déplu, et cette tendance, ajoutant sans cesse ses effets à eux-mêmes, finit par atteindre un point maximum de beauté et de laideur, qui est l'adaptation du souvenir à notre disposition personnelle. Le tableau est fait, le paysage est terminé. Maintenant, il sera « acquis à l'histoire » que les choses se sont passées de telle manière, ou superbe ou affreuse, que telle personne avait une beauté admirable, que telle autre avait une laideur non moins prodigieuse, etc.
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Voulez-vous rallonger la perspective du temps, remplissez-le, si vous pouvez, de mille choses nouvelles. Faites un voyage qui vous passionne, qui vous fasse redevenir jeune en rajeunissant le monde autour de vous. Les évènements accumulés, les espaces parcourus s'ajouteront, bout à bout, dans votre imagination rétrospective : vous aurez des fragments du monde visible en grand nombre et disposés en série, et ce sera, comme on dit avec tant de justesse, un long espace de temps.
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