Le pouvoir au service de l'altérité. Bande annonce du coffret DVD de la conférence sur le management donnée par Michel LAFORCADE (Auteur & Directeur ARS du Limousin) et Jean-Marie MIRAMON (Auteur & consultant en Action Sociale).
Les conflits institutionnels sont souvent à l'origine des remises en question des personnes qui peuvent produire ou réactiver des blessures narcissiques ou des crises de doute personnel. Le système de défense du professionnel mis en cause consistera souvent à désigner un bouc émissaire et à de placer sous la protection d'un clan.
L'autorité s'oppose au pouvoir en ce qu'elle est foncièrement attachée à la personne qui la détient, à ses qualités personnelles et à ses capacités. Elle relève souvent d'un ascendant naturel et s'avère donc indépendante du pouvoir. Dans une organisation, le détenteur de l'autorité n'est pas celui qui exerce le pouvoir.
Le rôle de l'animateur est déterminant pour la mise en œuvre du projet et la vie des équipes en place. Il s'agit de convaincre, de se montrer persuasif et pédagogue. les personnels ne s'opposent pas au changement, à quelques conditions réalistes près : ne rien perdre, savoir où l'on va et avoir l'assurance que les nouveaux objectifs amèneront une dynamique nouvelle, valorisante. Leur offrir l'opportunité d'être acteurs du changement, c'est leur permettre de décider eux-mêmes de l'évolution et de l'assumer.
L'organisation est un système vivant qui a été comparé à l'homme et à ses diverses fonctions. Elle a ses cycles de création, de développement, de maladie, d'usure, de repli sur soi, de sclérose et de vieillissement. Mais, à la différence de l'homme, a mort d'une organisation n'est pas inéluctable si, corrélativement aux maladies inévitables ou à son vieillissement, des décisions et des changements interviennent pour relancer le processus de vie et de croissance.
Le changement est un concept flou. Il va trop souvent de pair avec l'idée qu'il existerait un état idéal, ou en tout cas meilleur, qu'il faut s'efforcer d'é=atteindre en modifiant perpétuellement l'organisation et les structures. Ce palier une fois rejoint permettrait enfin de savourer le fruit des conquêtes organisationnelles ! La quête de l'idéal est une aspiration encore très répandue chez les dirigeants du secteur social et médico-social...
Placé dans des conditions favorables, l'homme mettra en valeur son potentiel pour produire par son travail qualité, sens et innovation.
Comparées aux hommes, dont le temps est éphémère, celui des organisations est long, ce qui les fait apparaître pérennes. Chaque fois que le temps des hommes est confondu avec celui des organisations, les successions, les changements deviennent de plus en plus difficiles. les crises, les conflits risquent de se multiplier et de fragiliser les stabilités acquises.
L'art de diriger consiste à vivre un paradoxe : rendre pérenne une institution et prévoir les évolutions, saisir les opportunités.
Face au changement, de quelque ordre qu'il soit, nous avons généralement le choix entre deux options : le subir, avec le cortège de résistances, de discours nostalgiques, de comportements de repli, où l'amertume côtoie le non-désir, qui accompagne une telle attitude ; ou tenter de le maîtriser, au moins en partie, pour en être l'acteur.
L'adaptation permanente des moyens aux évolutions de l'environnement place le changement au cœur de la vie d'une organisation. Transformations et ruptures mettent constamment à l'épreuve nos pratiques quotidiennes, notre conception de l'organisation et jusqu'à notre perception du secteur social et médico-social.