Jean Mattern vous présente son ouvrage "
Suite en do mineur" aux éditions
Sabine Wespieser.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2505570/jean-mattern-
suite-en-do-mineur
Note de musique : © mollat
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je trouve très dur le jugement de la personne qui ne met qu'une étoile. pour une fois on a un livre délicieux, calme, musical et avec une quelque énigme qui peut chambouler la vie de notre pharmacien
Johann passait du rire aux larmes et des détails les plus loufoques – comme la position exacte dans laquelle il avait fini sa chute avec son amant à Gand – aux considérations les plus pertinentes sur cette capacité mystérieuse de la musique à nous émouvoir. Pourquoi une modulation, une quinte mineure, une montée chromatique ont-elles ce pouvoir sur nous ?
Quel est ce langage secret que notre corps comprend quand nous jouons ou écoutons de la musique, ce discours sans paroles qui nous touche à notre insu, qui nous happe, nous mord, nous étreint ?
« Pourquoi aimons-nous Schubert et Bach plutôt que Berlioz ou Wagner ? Ou l’inverse ? On a beau faire des heures de solfège, puis encore autant d’heures à s’acharner sur nos cordes, seul ou en orchestre, plus on avance, plus l’énigme s’épaissit, non ? »
DAVID
Comme souvent, je me suis levé un peu avant toi. Ces heures du petit matin, quand la nuit n’est pas encore tout à fait vaincue, me sont précieuses, j’aime ces moments où tout semble possible, et je ne me lasserai jamais d’observer les reflets des premiers rais de lumière sur l’eau. Cette grande baie vitrée est une bénédiction, ouverte sur le ciel parisien et surtout sur la Seine juste en contrebas, c’est un peu comme si je disposais de la meilleure loge à l’opéra pour moi tout seul, le spectacle est différent à chaque fois, et bien que je prenne plaisir à prolonger le plus possible ce temps à moi dans le silence et la lumière argentée de la nuit finissante, il m’arrive souvent de retourner dans le lit où tu dors encore, je te réveille en te caressant tout en douceur, parfois je te fais l’amour sans prononcer un mot, comme pour partager ces débuts avec toi, ces premiers instants du jour qui renaît, et tu me traites bien sûr de sentimental à la table du petit déjeuner quand je te dis mon bonheur, mais ce n’est pas la seule différence entre nous, car, pendant que j’écris des biographies de musiciens ou d’artistes oubliés dont l’existence ne changera le cours des choses pour personne, tu opères, tu sauves des vies et modifies la trajectoire de tant de biographies, et pas seulement sur le papier. Cette pensée me donne parfois le vertige.
La vie, c'est cet écoulement du temps, rien d'autre.
Il faut naviguer ce fleuve des heures,
pourquoi imaginer autre chose?
[…] l'idée qu'on enferme définitivement ce visage dans le noir m'est insupportable, lui qui n'était que lumière […]
"Depuis la mort de ma mère, il avait voulu prouver à la terre entière que son éducation à elle seule ferait de moi un être exceptionnel.
Il avait oublié que la maladie n'en avait cure, des êtres exceptionnels."
Mon père ne voulut pas des services des pompes funèbres. Il voulait se charger lui-même de ces derniers instants de Marianne, avant que ....Avant que la lumière ne s'en aille pour toujours de son visage d'adolescente, avant que le gravier ne crisse sous le poids de son cercueil, avant que les cordes ne claquent. Avant le bruit sourd des pelletées de terre sur le bois.
Jadis aux confins de l'empire habsbourgeois, après une parenthèse turque d'un siècle et demi, le Banat avait été découpé en morceaux sur les cartes d'état-major lors de la conférence du Petit Trianon, et pour l'essentiel, la région fut intégrée à la Grande Roumanie en 1919.
(…)
Stefan partirait en Allemagne vêtu d'un manteau de la SS et moi, j'irais ailleurs, ou nulle part.
(…)
Une personne déplacée. Nous partagions cette expérience et (...) cela faisait certainement partie des ressorts qui firent naître, dans l'alchimie incompréhensible des désirs et des décisions, ce sentiment d'amour entre nous.
(…)
Le lait et le miel ne couleraient plus pour nous.
(…) L'oubli nous accompagne de manière si étrange tout au long de notre vie. Parfois, le temps ne nous l'offre pas, refusant tout répit à notre mémoire. (...) Mais parfois aussi, alors que nous voudrions tant conserver au fond de nous une image, un parfum, une parole, l'oubli, imperceptiblement, nous les ravit.
Ne dis rien. Pas maintenant. A moi de te dire quelque chose. : fais comme si. Oui, fais comme si tu avais du temps devant toi, tout le temps du monde. On dit toujours aux gens de vivre comme s'ils devaient mourir demain. C'est une idée vaguement romantiuque, une phrase à la mode. Mais cela n'a aucun sens. C'est l'inverse qu'il faut faire ! Vivre comme si la vie, toute la vie nous appartenait, comme s'il n'y avait pas de fin à cette aventure. Alors ne décide rien maintenant, sous prétexte que tu risques de mourir. Rivka, moi, ou personne, Paris, Jérusalem ou Londres peur-être, prends ton temps. Ne décide rien en fonction de ta peur.
J'ai acheté ce livre car il a reçu le prix historique de Levallois. Je pensais donc me documenter sur le drame survenu lors des jeux olympiques de Munich mais j'ai été très déçu : sous couvert de cet événement dramatique, le roman ne traite en réalité que d'une banale rencontre entre deux homosexuels.
De plus, le style est gentillet, n'a rien de transcendant.
À la limite, je préfère partir en vacances avec un Guillaume Musso ou un Marc Lévy tant qu'à ne pas faire dans la grande littérature.. La masturbation intellectuelle ; très peu pour moi !