Traduction de l'exercice n°1 p. 14.
Il y avait à Lavinium un certain Lucius Thorius Balbus, dont toi tu ne peux te souvenir. Il vivait de telle manière qu'on ne pouvait trouver aucun plaisir, si raffiné fût-il, dont il ne jouît abondamment. Il était à la fois avide de plaisirs, connaisseur en la matière, et plein de ressources ; si peu superstitieux, qu'il faisait fi des innombrables sacrifices et sanctuaires dans sa patrie ; si peu tremblant devant la mort qu'il se fit tuer sur le champ de bataille, pour la république. Il limitait ses désirs, non en fonction de la classification d'Epicure, mais de sa propre satiété . Toutefois il tenait compte de sa santé ; il pratiquait l'exercice nécessaire pour avoir soif et faim en venant dîner ; il usait des mets à la fois les plus exquis et les plus faciles à digérer, et du vin pour son plaisir sans toutefois nuire à sa santé.
Cicéron, Des termes extrêmes, 2-20-63-64.
(Sentence, en fin de la leçon 2, p. 41) :
Agousin eortên oi kleptai. Les voleurs font la fête.
(Idée d'une impunité liée à la réussite du méfait).