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Citation de Lilou08


Lorsqu’il eut mis son butin en sécurité, le bedeau se décida à alerter le curé.

Paris, le lundi 25 février 1572, 10 heures, le matin

Pierre Talbot, le curé de la paroisse, avait fait prévenir les services du diocèse avant de se rendre à l’église. Il savait que le prévôt viendrait bien assez tôt et qu’alors, comme cela était devenu une habitude, les deux juridictions se querelleraient sans fin, sans pouvoir déterminer laquelle des deux était compétente pour enquêter sur ce crime. Déjà, l’année précédente, la rivalité entre les deux avait desservi l’enquête et sans doute permis au criminel d’échapper aux foudres de la justice. En ce qui le concernait, son choix était sans équivoque. A ses yeux, l’autorité diocésaine était forcément la seule habilitée à gérer cette affaire. Il avait beau ne pas être toujours d’accord avec son évêque, il avait le sens de la hiérarchie et une haute idée de son devoir. Au grand dam de ses paroissiens, il avait dû annuler la première messe, le temps d’effectuer les constatations d’usage et de remettre en ordre les lieux.
- La même chose que l’été dernier ! répétait Séverin, son bedeau. La même chose, monsieur le curé !
- Et, mon pauvre Martin, c’est encore toi qui as eu la malchance de découvrir ce crime.
- Aucun problème, monsieur le curé, le rassura Séverin. Avant d’être à votre service, j’étais fossoyeur à Saint-Etienne du Mont. Les cadavres, je connais, ça ne me fait pas peur.
- Alors pourquoi as-tu l’air aussi inquiet ?
- Ce n’est pas le cadavre, monsieur le curé, mais le signe.
- Quel signe, Martin ?
- Le même signe que sur l’été dernier. Dans la main. Ce dessin.

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