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Citation de Lilou08


Paris, le mardi 26 août 1572, l’après-midi

A l’image de la fièvre qui avait embrasé Paris trois jours durant, la chaleur était retombée d’un cran. Pour autant, si la canicule ne sévissait plus avec la même force, l’atmosphère était devenue lourde et l’orage menaçait. La capitale était semblable à une ruche où chacun s’activait à redonner aux rues l’aspect paisible que Vincenzo avait découvert à son arrivée. La tâche était rude. Les cadavres s’entassaient aux carrefours, attendant les chariots qui devaient les emmener hors des murs, vers les faubourgs où des fosses avaient été creusées. Des femmes éplorées, des hommes hagards, traînant parfois derrière eux une progéniture dépenaillée, cherchaient dans les monceaux de dépouilles l’un des leurs disparu depuis la veille ou l’avant-veille. Les visages, rendus la plupart du temps méconnaissables, ne permettaient plus d’identifier un parent, un enfant ou un ami. Il était impossible de se fier à un objet, à un bijou, tous les cadavres ayant été dépouillés. On s’en remettait aux vêtements souillés de sang et de poussière quand ils n’avaient pas été totalement déchirés.

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