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3.89/5 (sur 65 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1950
Biographie :

Jean-Michel Sallmann est professeur d'histoire moderne à l'université de Paris X-Nanterre.

Ses travaux portent notamment sur les phénomènes de sorcellerie aux XVIe et XVIIe siècle.

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Une interview avec Jean-Michel Sallmann, l'auteur d'un des livres qui a le plus inspiré le scénario du film sur les Ambassadeurs : Nouvelle histoire des relations internationales, tome 1 : Géopolitique du XVIe siècle 1490-1618


Citations et extraits (6) Ajouter une citation
Chacun est libre de croire ce qu'il veut. Cependant, les personnes et les groupes épris d'ésotérisme ne cesse de convoquer l'histoire.
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Qu'était véritablement la sorcellerie? Dans sa forme la plus bénigne,un pouvoir extraordinaire; dans sa forme la plus grave, une antireligion. Le sorcier est un individu qui est capable de modifier le destin d'un autre individu ( sors en latin signifie " sort" ou " destin" ) au moyen de procédures rituelles ou symboliques. La forme la plus connue consiste à "jeter un sort" d'où les termes synonymes de sortilège et de maléfice............. Seulement, à partir des premières années du xv siècle, le sens du mot sorcier a évolué pour signifier plus précisément l'origine démoniaque des pouvoirs du sorcier.
La sorcellerie est ainsi devenue, aux yeux de ses théoriciens du moins, une antireligion dont les adeptes, les sorciers se vouaient au culte du Diable. C'est une des caractéristiques du Moyen Age à son déclin que d'avoir promu l'image de Satan, puissant et omniprésent, auquel étaient imputés tous les malheurs du temps.
L'idée d'un combat pour la domination du monde opposant Dieu, fauteur du bien , et Satan, fauteur du mal , s'impose et se maintient pendant une bonne partie de l"époque moderne, surtout dans le monde catholique .
La croyance est l'existence d'une secte d’adorateurs du Démon est attestée dés le XI Siècle et constitue le stéréotype de l'exclusion pratiquée par les clercs à l'égard des groupes hérétiques ou prétendus tels . Pour légitimer la répression qui les frappait, ces protestataires furent présentés à l'opinion publique sous les traits les plus noirs . C'est ainsi que naquirent les thèmes de l'adoration du Diable, de l'exécration de la religion chrétienne de la messe noire, du meurtre rituel et du cannibalisme, de la promiscuité sexuelle. La plupart des mouvements hérétiques furent taxés de ces abominations, comme les fraticelles, cette branches issue au XIII Siècle de l'ordre franciscain et qui exigeait le retour de l’église à la pauvreté évangélique, ou encore les vaudois. Les juifs aussi se virent accusés des mêmes délits, chaque fois qu'une persécution les frappait comme lorsqu'il s'agissait de les expulser du royaume et de confisquer leurs biens au profits du trésor royal. Le terme de sabbat - ou son synonyme, synagogue couramment utilisé dans les documents de langue française - provient évidemment de la persécution antisémite ........
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Mais en bon chrétien, il est un point sur lequel Cabeza de Vaca ne saurait transiger : l'homosexualité masculine et le travestissement, une pratique largement tolérée par les populations indiennes d'Amérique du Nord.

"Chez eux [toujours dans l'ile de Galveston], je fus témoin d'un fait diabolique : je vis un homme qui était marié à un autre, je vis aussi d'autres hommes marié de même à d'autres hommes efféminés; ils étaient vêtus comme des femmes; ils tiraient de l'arc et portaient de très grands fardeaux; nous avons vu beaucoup de ces espèces d'homme efféminés, ils sont plus membrus que les autres, plus grands et portent des charges très pesantes."
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Pourtant, même si le développement des échanges contribuait à accroître les distinctions sociales, la société chinoise se caractérisait encore à la fin du XVe siècle par une forte cohésion. Une cohésion sociale d'abord, assurée par la permanence de la famille, considérée par l’État comme le noyau élémentaire de la société. [...] La cohésion est aussi assurée par un système philosophique et religieux syncrétiste, associant le bouddhisme, le confucianisme et le taoïsme, dont les lettrés chinois étaient convaincus qu'il contribuait à maintenir l'harmonie sociale.

Le monde à la fin du XVe siècle - L'Extrême-Orient chinois
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En un mot, l'Inde semblait plus perméable aux influences extérieures et moins verrouillée que l'Extrême-Orient. Pourtant, cette ouverture connaissait aussi ses limites. Pour des raisons culturelles et religieuses, les Indiens ne pratiquaient pas le commerce, qui relevait de certaines communautés autochtones, musulmanes, chrétiennes et juives. C'est pourquoi les Indiens et Européens n'avaient pas encore eu l'occasion de se rencontrer directement.

Le monde à la fin du XVe siècle - L'Inde et l'Insulide
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L'Afrique noire apparaissait donc comme un monde enclavé, barbare, malsain et de pénétration difficile. Étant donné l'état de sous-développement dans laquelle elle se trouvait, elle ne pouvait offrir que très peu de produits aux Indiens, aux Arabes et aux Européens qui venaient trafiquer sur ses côtes : l'or surtout, l'ivoire et les esclaves.

Le monde à la fin du XVe siècle - l'Afrique noire
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