AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Jean-Noël Lafargue (23)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


La Petite Bédéthèque des Savoirs, tome 1 : L'in..

Pour commencer la collection "La petite bédéthèque des savoirs", David Vandermeulen a choisi un sujet dans l'air du temps : l'intelligence artificiel. Même si l'ouvrage est paru en 2016, il reste d'autant plus intéressant en 2022 où les technologies ont avancé. Les questions face à ces innovations ne changent pas du temps. Est-ce qu'elle va prendre la place de l'humain? Est-ce que les robots vont dominer le monde? Des sujets très inspirants pour les auteurs de science-fiction. D'ailleurs, on ne peut pas aborder l'IA sans eux car avant même d'être théorisé, développé, elle avait pris naissance dans l'imagination de plus d'un homme. D'ailleurs, on aura le droit à toute son Histoire car Jean-Noël Lafargue, enseignant et expert en nouvelles technologies propose une aventure où l'on part du futur. Pour comprendre les origines d'une guerre des robots, on envoie un robot, Gladys, doté d'une intelligence artificielle et disposant d'une puce mémorielle dans le passé. Qu'est-ce qui a fait que l'on en arrive à ce point? Une façon drôle de permettre de refaire l'historique complet. David Vandermeulen fait déjà un avant-propos très complèt pour mettre dans le bain le lecteur. Il évoque la réplique mécanique de Francine Descartes, la nouvelle "L'Homme le plus doué du monde" (1879) d'Edward Page Mitchell, le robot autostoppeur HitchBOT (2014/2015), l'IA Watson au Jeopardy en 2011, le transhumanisme avec Raymond Kurzweil... La crédibilité du récit vient de l'adoubement de la référence, Daniel Goossens, auteur de bandes dessinées et d'essais sur le 9ème art et surtout chercheur en Intelligence Artificielle à Paris VIII. La peur irraisonné a toujours été là. Pour l'instant un enfant de 3 ans à plus de compétence qu'il développe seul qu'une IA la plus perfectionné. Puis on passe à l'action sous le dessin et les couleurs de l'ingénieuse et drôle Marion Montaigne, la créatrice du Professeur Moustache. Il fallait bien une vulgarisatrice de haut niveau pour inaugurer cette série de mise en bouche des sciences. Rire intelligemment et apprendre est le créneau de cette artiste assez singulière qui adore intégrer des clins d'oeil à la culture populaire comme Stars Wars, Stephen Hawkings, Terminator... Le duo se complète assez bien et nous propose une lecture passionnante qui se dévore. Attention vous risquez de prendre pleins de note pour bien vous souvenir de toutes ces données. Nous ne sommes pas encore des robots avec des aptitudes d'enregistrement presque illimité sur notre disque dur interne.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..
Commenter  J’apprécie          40
La Petite Bédéthèque des Savoirs, tome 1 : L'in..

Je ne connaissais pas du tout cette collection, je m'y suis intéressé pour le challenge BD Babelio.



Si mon avis général reste mitigé, je dois dire que cette collection est intéressante.



Elle met un thème en avant, ici l'intelligence artificielle.



Si la BD est faite de manière humoristique et que les gags ne sont pas toujours drôles, certains sont assez sympa.



Mais ce qui est vraiment intéressant dans ce type de BD est la vulgarisation du thème pour apprendre des choses au lecteur sans être trop pompeux.
Commenter  J’apprécie          30
La Petite Bédéthèque des Savoirs, tome 1 : L'in..

Le concept était intéressant avec ces thématiques diversifiées mais la mise en pratique ne m'a absolument pas convaincu. Je pensais trouver sans doute plus de sérieux à l'évocation de ces sujets.



Je me suis malheureusement fortement ennuyé au point d'être sérieusement agacé par cette lecture. Quand le divertissement tourne au calvaire, il faut fuir. D'un tome à l'autre, à cause d'un collectif, cela diffère totalement.



Mais bon, il n'y a pas vraiment de titres qui sont sortis du lot à part peut-être celui consacré à l'univers où l'astrophysicien Hubert Reeves se trouve au coeur même de l'album. L'intelligence artificielle par contre est un gros loupé.



Maintenant et je le redis, l'idée est même excellente que de se servir du support de la bd pour créer une espèce d'encyclopédie et transmettre ainsi le savoir par l'image.
Commenter  J’apprécie          60
La Petite Bédéthèque des Savoirs, tome 1 : L'in..

Grâce à cet ouvrage, on revient sur l’histoire de l’IA (en partant de très loin : mythologie, automates...) et son développement jusqu’au premiers ordinateurs, au premiers robots affrontant des humains (aux échecs, à Jéopardy...) ou l’environnement (Fukushima).

Le développement de l’IA n’est pas aussi simple qu’il n’y parait. Imiter le cerveau humain, ses déductions, ses émotions, son expérience, son raisonnement tout simplement... n’est pas forcément applicable en algorithme.

Et malgré la crainte de voir un jour l’humanité supplanté par des robots, on en est encore loin même si les avancées sont rapides.

Les explications sont en tout cas très claires, l’humour et les données scientifiques toujours aussi fiables et on comprends un peu mieux le monde de l’IA.
Commenter  J’apprécie          50
La Petite Bédéthèque des Savoirs, tome 1 : L'in..

Le début avait pourtant bien commencé : le ton est drôle... jusqu'à la représentation de Stephen Hawking (atteint d'une maladie, il est en fauteuil et ne peut parler), illustré de manière totalement humiliante : bavant et avec pour seule intervention, des "Gni" signifiant qu'il ne peut parler. Je ne l'ai pas terminé...

Commenter  J’apprécie          30
La Petite Bédéthèque des Savoirs, tome 1 : L'in..

Nous avons beaucoup aimé ce livre car il est très enrichissant d’un point de vue scientifique et culturel. Il y a beaucoup d’informations qui sont données de manière ludique et amusante. Par exemple, la richesse de BILL Gates et Stephen Hawking comparée au PIB du Malawi est assez drôle . Ce livre contient beaucoup de connaissances utiles sur l'intelligence artificielle et c’est pour cette raison que nous le conseillons aux personnes voulant en apprendre plus au sujet des robots et aux personnes n’aimant pas trop lire. La lecture est passionnante et aisée à comprendre . Nous avons trouvé les images et les personnages assez simples d’un point de vue graphique mais très attachants.

Clement, Amine et Rayan
Commenter  J’apprécie          40
La Petite Bédéthèque des Savoirs, tome 1 : L'in..

La bande dessinée intitulée  L'intelligence Artificielle est écrit par Jean Noel Lafargue et dessinée par Marion Montaigne . Dans cette BD, l'histoire est racontée par un robot qui s'appelle Gladys. Ce robot remonte le temps pour connaître l'histoire de l'intelligence artificielle depuis sa création. Gladys a croisé des personnages célèbres qui ont marqué l'histoire de L'IA. Gladys a recourt aux sentiments et aux pensées des humains.

Nous conseillons ce livre a des personnes qui voudraient s'intéresser au sujet de l'intelligence artificielle sans trop avoir de connaissance.Ce livre contient des images pour mieux comprendre le sens du texte.
Commenter  J’apprécie          10
La Petite Bédéthèque des Savoirs, tome 17 : Int..

Il s'agit d'une bande dessinée de 84 pages, en couleurs. Elle est initialement parue en 2017, écrite par Jean-Noël Lafargue, dessinée et mise en couleurs par Mathieu Burniat. Elle fait partie de la collection intitulée La petite bédéthèque des savoirs, éditée par Le Lombard. Cette collection s'est fixé comme but d'explorer le champ des sciences humaines et de la non-fiction. Elle regroupe donc des bandes dessinées didactiques, associant un spécialiste à un dessinateur professionnel, en proscrivant la forme du récit de fiction. Il s'agit donc d'une entreprise de vulgarisation sous une forme qui se veut ludique.



Cette bande dessinée se présente sous une forme assez petite, 13,9cm*19,6cm. Elle commence par un copieux avant-propos de David Vandermeulen de 9 pages, plus une demi-page de notes. Il commence par évoquer la tempête solaire du 28 août 1859 qui avait occasionné le dysfonctionnement de la majeure partie du réseau télégraphique mondial. Il développe ensuite l'impact qu'aurait une tempête solaire de la même magnitude sur le réseau de la toile de nos jours. Il évoque ensuite la fragilité du réseau internet à certains endroits du globe, lorsqu'il y a destruction physique d'un simple câble. Il revient en 1995 pour les balbutiements du déploiement d'internet en France, passe au bug de l'an 2000, au sort de quelques start-ups informatiques, certaines mal calibrées, d'autres en avance sur leur temps. Il termine avec le développement des bulles idéologiques, facilité par Facebook, les fermes à clic, et les micro-travailleurs.



La bande dessinée commence en évoquant madame Hayastan Shakarian (environ 75 ans) dans l'Ossétie du Sud, en Géorgie, près de Tbilissi en 2011. Avec sa pioche et sa cariole, elle se rend dans un coin à l'écart dans les montagnes, afin de déterrer des câbles en cuivre pour les revendre. Pas de chance, avec sa bêche, elle sectionne la fibre optique qui assure la liaison internet pour toute l'Arménie. La fibre prend vie sous ses yeux et propose de lui faire découvrir ce qu'est Internet. Il commence par évoquer l'un des besoins de l'humanité : communiquer, y compris sur de grandes distances, y compris à de nombreuses personnes en même temps. Il part des signaux de fumée pour arriver rapidement à Internet et son ossature TCP/IP, telle que définie par Bob Khan et Vint Cerf. Durant ces 84 pages, les auteurs vont aborder des aspects très variés d'internet, des différentes phases de sa construction, aux réseaux sociaux, en passant par le contrôle de l'information ou le Point Godwin.



Dans son avant-propos, David Vandermeulen passe en revue l'histoire d'internet, mais avec un autre point de vue que celui de la bande dessinée. Il commence par rappeler la fragilité des réseaux technologiques construits par les hommes face aux phénomènes naturels, en l'occurrence une tempête solaire. Il expose ensuite la fragilité de certains points physiques du réseau du fait d'un maillage dépendant de câbles qui n'ont rien de virtuel. Enfin, il revient sur l'apparition d'Internet en France, depuis la présentation des autoroutes de l'information en 1995 au journal télévisé, jusqu'à l'utilisation des données personnelles des internautes à leur insu, en passant par les annuaires papiers des adresses de sites internet, et la prolifération des start-ups informatiques au début des années 2000. Le jeune lecteur découvre des faits qui lui semblent dater de la préhistoire (ou au moins du siècle dernier). Le lecteur qui a vécu ces années se rappelle de ces phases hésitantes avant l'avènement d'Internet à l'échelle planétaire.



Jean-Noël Lafargue est déjà l'auteur qui a écrit le premier tome de cette collection : La petite Bédéthèque des Savoirs, tome 1 - L'intelligence artificielle. Fantasmes et réalités., mis en images par Marion Montaigne. Mathieu Burniat a illustré Le mystère du monde quantique de Thibault Damour. Comme les autres tomes de cette collection, cet ouvrage s'adresse à des lecteurs curieux sur le sujet, sans être déjà des spécialistes. Il s'agit bien d'une vulgarisation qui souhaite passer en revue plusieurs facettes du thème abordé. En outre, il ne s'agit pas d'une fiction. Le scénariste a choisi de présenter son exposé sous la forme d'un dialogue entre Hayastan Shakarian et cette fibre optique incarnée. La première joue le rôle de candide, et ses questions peuvent également servir de transition entre 2 développements.



Malgré la pagination significative et la densité des informations, les auteurs ne peuvent pas passer en revue tous les aspects d'Internet. En particulier si le lecteur s'est déjà demandé comment Google peut fournir un milliard de réponses à sa requête en moins d'une seconde, ou comment fait Facebook pour lui proposer des amis avec une pertinence relevant du surnaturel, ou encore comment Amazon fait varier ses prix, il en ressortira frustré. D'un autre côté, le titre ne promet pas un décorticage des algorithmes, mais une vision globale d'internet. Par contre, il retrace rapidement son historique, en évoquant l'ossature TCP/IP de manière imagée, la différence entre le Web et Internet, le rôle de la DARPA et du CERN, ainsi qu'une partie de la technologie afférente qui a été déposée dans le domaine public.



Jean-Noël Lafargue s'attache donc à évoquer le plus possible d'aspects d'Internet, ce qui l'oblige à être à chaque fois concis, ce qui peut s'avérer frustrant pour le lecteur. En fonction de ses inclinations, il aurait peut-être aimé en savoir plus sur le volet économique et social des micro-travailleurs, sur le mode de fonctionnement du Darknet, sur les conséquences psychologiques de la mise à disposition de la pornographie à des adolescents de plus en plus jeunes, sur la constitution de communautés virtuelles avec des idéologies nauséabondes, etc. Il doit alors se souvenir qu'il s'agit d'un ouvrage de vulgarisation et qu'il peut ensuite se diriger vers des ouvrages spécialisés sur l'un ou l'autre de ces thèmes. Par contre la force de cet ouvrage est de passer en revue chacune de ces notions pour fournir un point de départ au lecteur, avec les informations de base. En prenant un peu de recul, il s'aperçoit également que l'auteur montre régulièrement que tout n'est pas noir & blanc. Il évoque la manière dont Microsoft a tenté de s'approprier le Web au début de la création des navigateurs, ou comment Google adapte ses algorithmes aux exigences légales des états. Il évoque la manière dont Internet permet un accès illimité à la connaissance, mais aussi comment Google, Facebook et Microsoft rendent possible une forme de censure a priori, et non plus a posteriori.



Le principe de réaliser un ouvrage didactique sans recourir à la fiction constitue un défi artistique difficile à relever en bande dessinée. Pour son précédent ouvrage sur l'intelligence artificielle, Jean-Noël Lafargue bénéficiait de la verve de Marion Montaigne, auteure à part entière. Ici, il bénéficie du savoir-faire de Mathieu Burniat, mais qui reste dans une fonction d'illustrateur, sans ajouter au texte de l'auteur. Le lecteur apprécie tout de suite son trait caricatural pour les visages, ce qui les rend très expressifs, et sa capacité à représenter des individus réels comme Bill Gates ou Edward Snowden. Le choix de faire s'incarner une candide et un sachant impulse une dynamique visuelle qui permet de montrer le cheminement de l'exposé sous la forme du déplacement des personnages. Après avoir fait connaissance de madame Hayastan Shakarian, le lecteur apprécie de pouvoir voir d'anciens systèmes de communication tel que le télégraphe optique des frères Chappe, ou un vieux modèle de Modem. Régulièrement les dessins de Mathieu Burniat permettent de voir ce dont parle l'auteur de manière explicite : les petits wagonnets et le monorail pour l'ossature TCP/IP, les différentes couches Internet / fournisseurs d'accès / protocole Web / fournisseur d'accès / moteur de recherche, les plug-ins (comme Java, Futur Splash, Quicktime, Silverlight), le calcul distribué, les différences de retour à une question en fonction de la localisation géographique de l'utilisateur, le mème de John Travolta, les exemples de Net Art, ou encore le collectif Anonymous. Il faut un peu de recul pour se rendre compte de ce qu'apportent les dessins, au-delà du principe de base que le lecteur n'aurait pas lu un tel ouvrage sans image. 9 fois sur 10, l'artiste est en phase avec Lafargue pour apporter des informations visuelles de type descriptif soulageant ainsi le texte, et accompagnant son rythme, tout en densifiant le flux d'informations. Il n'y a qu'à 2 reprises que son savoir-faire semble pris en défaut (pages 58 & 62) où il ne représente que madame Hayastan Shakarian en train de se déplacer. Si le lecteur y prête attention, il voit aussi que Burniat ajoute quelques éléments humoristiques, par exemple lorsque le câble s'enroule autour de la taille d'Hayastan Shakarian, sous la forme d'une bouée.



Sous réserve de garder à l'esprit qu'il s'agit d'une entreprise de vulgarisation, le lecteur bénéficie d'un tour d'horizon très large, même s'il reste incomplet, dépassant les simples lieux communs, avec une forte densité d'informations, rendu digeste par une mise en scène plus sophistiquée qu'il n'y paraît. Il suffit de considérer l'interaction entre le dialogue et ce que montrent les images, pour se rendre compte de leur complémentarité et du travail préparatoire que cela a dû demander.
Commenter  J’apprécie          40
La Petite Bédéthèque des Savoirs, tome 1 : L'in..

Commenter  J’apprécie          10
La Petite Bédéthèque des Savoirs, tome 17 : Int..

Très riche et complète sur son thème internet, cette bande dessinée nous amène avec finesse dans le monde du numérique avec les protocoles, les conflits...et les nouvelles technologies.

Un très beau tome de cette collection
Commenter  J’apprécie          20
La Petite Bédéthèque des Savoirs, tome 17 : Int..

Depuis quelques temps, des collections didactiques sont apparues sur les rayonnages des librairies. Réalisés par de nombreux dessinateurs différents couplés à des scénaristes « spécialistes », ils produisent des bandes dessinées destinées à traiter de sujets divers et variés. Lorsque je suis tombé sur un ouvrage consacré à internet, à la « Petite bédéhèque des savoirs », j’ai décidé de tester la bête et de voir ce qu’elle avait sous le capot. Le choix de l’ouvrage n’était pas anodin : j’ai quelques connaissances sur le sujet sans être un spécialiste. Ce dix-septième tome est réalisé par Jean-Noël Lafargue et Mathieu Burniat.



Le tout démarre assez mal avec… un texte. Pour un livre qui promeut la connaissance par la BD, c’est moyen. Passé cette préface on entre dans le vif du sujet : une fibre optique, coupée par une pauvresse qui ne connaît pas internet, va l’accompagner et lui expliquer ce qu’est, justement, internet.



Le livre cherche à faire le tour du sujet le plus complet possible : histoire, technique, actualité, réseau sociaux, lois… Du coup, rien n’est réellement développé. La quantité d’informations est importante et les auteurs ne laissent pas souffler le lecteur. Le livre s’apparente à une logorrhée mené par le personnage de la fibre. La vieille femme, sorte de Candide de l’Asie Mineure, intervient à peine pour relancer le sujet. Il n’y a pas de chapitres, on est censé tout lire d’une traite ce qui rend l’ensemble peu digeste.

Les auteurs cherchent avec la vieille femme à créer une forme d’humour. C’est léger, ça tombe à plat et ça n’a aucune finesse. C’est finalement dans l’information pure que l’on y trouve notre compte : certains aspects techniques ou historiques ou sur l’évolution d’internet. Mais je me suis posé la question de savoir à qui s’adresse ce livre ?



Au niveau du dessin et de la narration, l’utilisation d’une fibre optique comme personnage qui accompagne un candide paraît complètement anachronique ! Ça rappelle les fiches pédagogiques des entreprises des années 80 ! Quel passéisme ! Surtout qu’au niveau de la narration, il est difficile d’illustrer des pavés de textes et d’informations. Mathieu Burniat fait comme il peut, mais il n’y a pas d’inventivité ou d’humour suffisant. Bref, en tant que BD, cela n’a pas beaucoup d’intérêt.



Le problème de ces ouvrages c’est qu’ils sont par trop didactiques. Trop sérieux, trop complets… « Internet » n’est pas assez précis pour vous servir de référence (il n’y a même pas de chapitres pour retrouver une information par exemple). Et face à certains mastodontes de la vulgarisation (Marion Montaigne en tête) qui apportent un vrai plus à leurs ouvrages, ça ne fait pas le poids. Un ouvrage de bibliothèque plus que de bédéthèque.


Lien : http://blogbrother.fr/intern..
Commenter  J’apprécie          20
La Petite Bédéthèque des Savoirs, tome 17 : Int..

Une nouvelle fois, cet album respecte et accomplit le contrat de vulgarisation scientifique inhérent à la Petite Bédéthèque, rassemblant avec succès un scientifique et un dessinateur s'attachant à nous faire appréhender un sujet -ici technique- et à le démystifier en BD.
Lien : http://www.auracan.com/album..
Commenter  J’apprécie          00
La Petite Bédéthèque des Savoirs, tome 17 : Int..

Ce volume est […] avant tout passionnant, même si je me dis qu'une grande partie s'adresse à des initiés qui savent ce qu'est un protocole, un serveur etc.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
Commenter  J’apprécie          00
La Petite Bédéthèque des Savoirs, tome 1 : L'in..

Il s'agit d'une bande dessinée de 56 pages, en couleurs. Elle est initialement parue en 2016, écrite par Jean-Noël Lafargue, dessinée et mise en couleurs par Marion Montaigne. Elle fait partie de la collection intitulée La petite bédéthèque des savoirs, éditée par Le Lombard. Cette collection s'est fixé comme but d'explorer le champ des sciences humaines et de la non-fiction. Elle regroupe donc des bandes dessinées didactiques, associant un spécialiste à un dessinateur professionnel, en proscrivant la forme du récit de fiction. Il s'agit donc d'une entreprise de vulgarisation sous une forme qui se veut ludique.



Cette bande dessinée se présente sous une forme assez petite, 13,9cm*19,6cm. Elle débute par un avant-propos de David Vandermeulen de 5 pages. Il commence par une anecdote relative à la fille Francine, une réplique mécanique de Francine Descartes ayant effrayé le capitaine du navire sur lequel René Descartes voyageait en 1649. Il évoque ensuite L'Homme le plus doué du monde (1879), une nouvelle d'Edward Page Mitchell (1852-1927), et le robot autostoppeur HitchBOT (2014/2015) construit par une équipe canadienne. Il est ensuite question de Watson (l'intelligence artificielle qui a battu 2 candidats humains à Jeopardy en 2011), et de transhumanisme avec Raymond Kurzweil. David Vandermeulen rappelle qu'à chaque progrès, les peurs irrationnelles, mais pas infondées, des humains connaissent un regain.



La bande dessinée s'ouvre dans un futur proche, à l'issue d'une guerre planétaire. Suite au crash de wikipedia, l'humanité ne sait plus comment à commencer le conflit contre les robots. Ils dépêchent donc un robot doté d'une intelligence artificielle, surnommé Gladys, disposant d'une puce mémorielle elle aussi dotée d'intelligence artificielle et contenant l'histoire du monde dans sa mémoire, jusqu'en 2016. C'est parti pour un voyage temporel en 2016. En cours de route, la puce explique le concept de la vallée de l'étrange à Gladys (quand un constructeur souhaite qu'un robot ressemble à un humain), puis évoque quelques premières en intelligence artificielle, depuis l'Iliade, jusqu'en 2016, sans oublier l'Univac-1, Hal 9000 ou Deep Blue.



David Vandermeulen commence avec un avant-propos très en verve, évoquant à la fois le développement de l'intelligence artificielle et les angoisses qui vont avec pour l'humanité. Il remercie à la fin Daniel Goossens, auteur de bandes dessinées (comme L'encyclopédie des bébés ou Passions), également chercheur en Intelligence Artificielle à Paris VIII. Cet avant-propos ouvre l'appétit du lecteur pour la bande dessinée proprement dite, en sous-entendant un riche historique, des avancées spectaculaires dans les dernières années, et un thème qui nourrit l'imaginaire depuis des décennies. La couverture de ce premier tome de la petite bédéthèque des savoirs comprend une dimension humoristique, à voir ce pauvre robot que l'on devine doté d'une conscience, ainsi assemblé sans considération pour sa personne. Dès la première page, le lecteur perçoit la moquerie et l'ironie sous-jacente de la narration, à la fois dans les phrases, mais aussi dans les dessins.



L'exposé de Jean-Noël Lafargue et Marion Montaigne présente 2 particularités : l'humour et un goût de récit. Dès la première page, le scénariste ironise sur la propension de l'humanité à régler ses problèmes en recourant à la violence, quitte à s'autodétruire. L'artiste réalise des dessins qui s'attachent plus aux formes générales, qu'aux détails, avec un sens pénétrant de la caricature. Tout au long du récit, le lecteur peut ainsi facilement identifier les personnages historiques, les personnalités, et les références culturelles, à commencer par un Ewok (en provenance de Star Wars) dès la première page, mais aussi la machine à calculer de Charles Babbage (1791-1871), Bill Gates, Stephen Hawking (le scientifique auteur de Une belle histoire du temps), Terminator, ou encore Angela Merkel. Le lecteur reconnaît bien là le parti pris graphique et le talent de l'auteure de la série Tu mourras moins bête… mais tu mourras quand même (4 volumes).



Marion Montaigne réalise des dessins qui ressemblent plus à des esquisses faites sur le vif, avec des formes simplifiées, des visages exagérés, et des environnements ramenés au strict minimum. Pourtant, tout est immédiatement reconnaissable. Les personnages sont représentés de manière caricaturale, souvent avec une tête plus grande que la normale, des mains à quatre doigts, des membres un peu raides à la morphologie très basique (les coudes ne se plient pas, mais le bras s'arrondit plutôt que de faire un angle). Les yeux sont souvent représentés sous forme de rond avec un point au milieu. La forme de la chevelure est vaguement esquissée avec une poignée de traits gras. La dentition se limite à 3 dents apparentes pour exagérer la forme de la bouche. Les expressions des visages traduisent des sentiments exacerbés pour que le lecteur ne se trompe pas sur la réaction émotionnelle d'un personnage, essentiellement pour un effet comique. De fait la narration visuelle s'avère très drôle, d'autant plus que scénariste et artiste ont collaboré ensemble pour que le résultat soit une vraie bande dessinée dans laquelle texte et dessins se complètent et interagissent à chaque case (par opposition à un exposé confié à l'artiste qui aurait ensuite dû se débrouiller pour concevoir des éléments visuels pour un texte déjà figé). Le lecteur est même étonné de la manière dont les dessins désacralisent Bill Gates et Stephen Hawking, montrant 2 petits vieux, dont un impotent, les dialogues les tournant également en dérision. Les dessins transcrivent tout ce que la condition humaine peut avoir de plus ordinaire et vulgaire dans sa chair, un peu comme le faisait Reiser, toute proportion gardée.



Le lecteur est donc un peu décontenancé par la bonne humeur ambiante, les moqueries, les références culturelles populaires (ils ont même réussi à utiliser le mot swag pour un effet comique avec Gottfried Wilhelm Leibniz, 1646-1716), et des blagues sans complexe qui prennent parfois le dessus sur l'exposé. Du fait de ce ton humoristique, le lecteur est tenté de relativiser la qualité de l'exposé. En outre, la deuxième particularité de ce tome réside dans le fait que les auteurs ont choisi de raconter leur exposé sous forme d'un récit. Ils ne mettent pas en scène leurs avatars dans un jeu de question / réponse ; ils mettent en scène un robot en provenance du futur (mais sans aucune ressemblance avec Terminator). Cela rend vivant l'exposé qui prend la forme d'un récit. De plus, l'intégration de références à la culture populaire de type science-fiction renforce l'impression d'une histoire trop vulgarisatrice, en évoquant régulièrement la représentation des robots et de intelligences artificielles dans les livres ou les films à grand spectacle.



Pourtant le lecteur se rend rapidement compte qu'il ne s'agit pas d'un exposé superficiel. Jean-Noël Lafargue évoque l'Iliade avec pertinence et l'Ars Magnan (un dispositif composé de cercles concentriques à manipuler pour avoir des réponses à des questions philosophiques) créé et construit par Ramon Llull (Raymond Lulle, 1232-1315). Il évite le Turc mécanique (automate joueur d'échecs, célèbre canular) construit et dévoilé pour la première fois en 1770 par Johann Wolfgang von Kempelen, et il lui préfère le canard digérateur de Jacques Vaucanson (1709-1782). Il est rapidement question de savoir si l'animal est une machine (René Descartes) ou l'homme est une machine (Julien Offray de La Mettrie, 1709-1751). Cette modélisation de la machine humaine a pour conséquence d'imaginer qu'il est possible de construire une machine cerveau reproduisant les fonctions de celle d'un animal, ou d'un être humain. Jean-Noël Lafargue s'écarte tout de suite des lieux communs, avec une historisation riche et pertinente. Ce scénariste est également l'auteur de Processing - S'initier à la programmation créative (2016) et Entre la plèbe et l'élite - Les ambitions contraires de la bande dessinée (2012).



À partir de là, Jean-Noël Lafargue évoque les différents calculateurs mis au point, à commencer par la machine de Charles Babbage et les algorithmes d'Ada Lovelace, jusqu'aux différents systèmes experts informatiques. Le lecteur (re)voit passer Deep Blue, l'ordinateur qui gagna aux échecs contre Garry Kasparov en 1997, et Watson, une intelligence artificielle qui a battu des champions humains de Jeopardy. Il distingue la cybernétique de l'intelligence artificielle. Il explique le concept d'intelligence artificielle (IA) descendante et d'IA ascendante, ainsi que le test de Turing (du nom de son concepteur Alan Turing, 1912-1954). Chaque fois il rattache les développements et les progrès effectués à leur représentation dans la culture populaire, le plus souvent sous forme de menace contre l'humanité. En particulier, il rapporte la prédiction de Basilic de Roko concernant le concept de singularité : quand une intelligence artificielle émergera, elle reprochera aux humains de ne pas avoir assez activement préparé son avènement, et les punira, afin d'inciter ceux qui comprennent ses motivations à tout faire pour qu'elle existe.



Le lecteur ressort de cette lecture avec le sourire aux lèvres, ce qui est un effet inattendu pour un ouvrage de vulgarisation. Il a l'impression d'avoir lu un ouvrage facile et rapide, mais en se remémorant tous les points abordés, les étapes de l'exposé et les exemples étayant chaque idée, il se rend compte que les auteurs ont fourni un travail de titan, avec une accessibilité remarquable. Il a appris à se repérer entre les différentes formes d'intelligence artificielle. Il a compris ce sur quoi butent ses différentes manifestations : le sens commun, concept expliqué de manière fluide et compréhensible en 9 pages. Mais aussi il a pris conscience des risques éthiques engendrés par ces intelligences artificielles. Loin des Hal 9000 ou Terminator, les enjeux se trouvent dans l'intégration de plusieurs domaines informatisés générant des Big Data, et concentrés dans une même entreprise, par exemple Google avec Calico Lab, Boston Dynamics, Nest Lab, et Renaissance Learning. Pire encore au détour d'une page (p. 28), il découvre un exemple encore plus délirant d'utilisation des intelligences artificielles à base de logique, d'algorithmes, comme les high Frequency Trading (HFT), des programmes qui boursicotent tout seuls, des IA totalement déconnectés de la réalité sur laquelle ils agissent et capables de mentir pour induire les autres IA en erreur.
Commenter  J’apprécie          70
La Petite Bédéthèque des Savoirs, tome 1 : L'in..

Décapant, désopilant, plein de clins d'œil à notre société sur-connectée, cette petite BD récapitule l'histoire de l'intelligence artificielle, en mettant en scène ses spécialistes interrogés par un robot qui viendrait du futur.

Des fous-rire incessants, et de nombreuses petites anecdotes rigolotes !
Commenter  J’apprécie          20
La Petite Bédéthèque des Savoirs, tome 1 : L'in..

Marion Montaigne met son talent et son humour au service d’un texte passionnant du chercheur Jean-Noël Lafargue. Destiné à un public adulte, c’est un livre d’initiation à la fois drôle et instructif, qui donne envie d’approfondir le sujet. Une collection à suivre!
Lien : http://www.lavisdedeidre.org..
Commenter  J’apprécie          60
La Petite Bédéthèque des Savoirs, tome 1 : L'in..

Formidable ! Même si le propos n'est simple, l'ouvrage a l'avantage d'être très exhaustif et de proposer différents niveaux de lecture, de la plus sérieuse à la plus drôle grâce à l'humour décapant de Marion Montaigne.
Commenter  J’apprécie          10
La Petite Bédéthèque des Savoirs, tome 1 : L'in..

Je viens d'achever la lecture on ne peut plus didactique et sympathique de ce tout premier tome de la petite bédéthèque des savoirs. Et à la page des dernières actualités. Des idées. Et des poilades... On est pas des robots après tout ! La connaissance sans prises de tête. J'ai déjà acheté les tomes suivants parus à ce jour. Je recommande !
Lien : https://www.facebook.com/laB..
Commenter  J’apprécie          10
La Petite Bédéthèque des Savoirs, tome 1 : L'in..

J'ai eu entre les mains un peu par hasard ce premier tome d'une nouvelle collection de chez Le Lombard "La petite Bédéthèque des savoirs"

Présentation de l'éditeur pour cette collection dont 4 volumes sont parus simultanément le 4 mars 2016 (les suivants annoncés pour mai)

"Comprendre le monde en BD.

Un spécialiste et un dessinateur s'unissent pour vous faire comprendre le monde en bande dessinée.

Partant du constat que l’un des derniers grands territoires inexplorés de la bande dessinée reste le champ immense des sciences humaines et de la non-fiction, le concept de La petite Bédéthèque des Savoirs est simple : il s’agit d’une collection de bandes dessinées didactiques qui associe un dessinateur à un spécialiste.

La petite Bédéthèque ne s’interdit aucun domaine du savoir : science, histoire, philosophie, littérature, droit, géographie, technique, zoologie, économie, théologie, etc… mais aussi des thèmes plus actuels, tels que la pop culture ou les questions de société.

Ces bandes dessinées ne sont donc pas construites comme des récits de fiction, mais comme des approches sérieuses, vulgarisées et ludiques. Le ton y est tantôt grave ou drôle, avec cette seule prescription que nous avons jugée nécessaire : les ouvrages seront compréhensibles à partir de 16 ans.

Les volumes de La petite Bédéthèque des Savoirs sont donc des approches premières, des clés d’entrée, des invitations à aller plus loin."



Le titre complet de ce volume est "L'intelligence artificielle, fantasmes et réalités"



Et je crois bien que cette collection est une trouvaille.

Sur un thème bien éloigné de mes lectures habituelles, j'ai à la fois appris pas mal de choses, et beaucoup ri.

Car oui, c'est drôle, du début à la fin.

55 pages de BD, une lecture intelligente, où soudain on se sent intelligent puisqu’on comprend tout !!

J'ai juste un petit regret sur les dernières pages, qui m'ont paru moins intéressantes et un peu "catastrophistes".



Précédées de cinq pages d'avant-propos plus sérieuses, mais qui posent bien le problème, et totalement compréhensibles là aussi. Ce qui me concernant est assez étonnant !!



Bref, jetez-vous sur cette collection, vous ne le regretterez pas !



Merci à Isa de m'avoir prêté et fait découvrir ce livre.



On peut découvrir la totalité de ce premier tome sur le Monde, ici :

http://www.lemonde.fr/grands-formats/visuel/2016/02/19/bd-l-intelligence-artificielle_4868514_4497053.html#/chapters/01/pages/1

Commenter  J’apprécie          70
La Petite Bédéthèque des Savoirs, tome 1 : L'in..

Mon quotidien favori du soir, auquel, est-il utile de le préciser, je suis abonné, a offert, sur son site, à ses abonnés, notez la forme possessive, « ses abonnés », merci, l'incommensurable privilège d'accéder en avant-première aux 26 premières pages, soit le premier chapitre, de la BD intitulée, L'intelligence artificielle, Fantasmes et réalités ; signée Marion Fontaine – Jean-Noël Lafargue.

Cette BD va paraître sous peu aux éditions le Lombard (http://www.lelombard.com/albums-fiche-bd/petite-bedetheque-savoirs/l-intelligence-artificielle-fantasmes-et-realites,3307.html).

L'association Marion Montaigne une auteure de BD et Jean-Noël Lafargue, un scientifique, évoque celle de la BD Les Rêveurs lunaires: Quatre génies qui ont changé l'Histoire de Edmond Baudoin, le bédéaste et Cédric Villani le matheux….

(http://www.babelio.com/livres/Baudoin-Les-Reveurs-lunaires-Quatre-genies-qui-ont-change/707065)

Ah ! L'intelligence, artificielle, ou non, quel sujet !...

Vulgarisation donc, mais vulgarisation intelligente.

Un scenario plein d'humour :

Le chaos mondial après une nième guerre, mais cette fois les pertes, outre les pertes matérielles et humaines, sont considérable car elles concernent le patrimoine culturel de l'humanité :

- « Et encore on a tout cassé.

- Même nos archives !

- Au point qu'on ne sait même pas ce qui nous a menés à ce conflit ! »

Aussitôt dit aussitôt fait. Angela VI (si si si, Sissi) Impératrice du Monde, décide de l'envoi d'une mission vers le passé, (2016 plus précisément : Année ou internet crasha…et l'humanité perdit Wikipedia…), pour redécouvrir l'histoire qui a conduit à ce conflit et éviter ainsi aux générations futures de commettre les mêmes erreurs.

En effet, le dérapage vers le conflit généralisé s'est produit au moment où les robots ont attaqués, épaulés par les extra-terrestres.

Un robot conduira cette mission, baptisée Gladys (Gomme Mein Maman ! ACH ! dit Angela VI). Gladys, qui a l'apparence de Juliette Gréco est briefée pendant son voyage dans le temps.

Le briefing de Gladys va être l'occasion de parcourir ce fantasme de l'homme autour de sa propre intelligence, comparée à celle des autres espèces, de sa capacité à la faire croitre et embellir, à la transmettre, de sa capacité à la reproduire.

Gladys est mise au parfum, depuis les prémices de l'intelligence artificielle : « Héphaïstos aurait créé des objets animés » dit Cellophane à Ibuprofène (célèbres philosophes présocratiques) ; jusqu'à ses conceptions magiques - Ramon Lull et sa machine logique permettant de démontrer la véracité ou la fausseté des postulats – « Nan, il manipule son ARS MAGNA, un dispositif compos de cercles concentriques qu'il positionne pour avoir des réponses à des questions philosophiques. » ; ses conceptions mécanistes « Plus tard au XVIIè siècle, Descartes dit que comme une machine l'animal réagit à des stimuli et que donc l'animal est une machine » ; à l'inverse pour lui, « l'homme n'est pas une machine car il a une âme ».

Lamettrie, Leibnitz, Condillac, Bouchon, tous ces philosophes ont prolongé ou critiqué les postulats cartésiens pour s'intéresser à la « mécanique » du raisonnement humain. Leibnitz a posé les principes du calcul binaire, Condillac a créé des automates reproduisant des fonctions organiques, Bouchon a été à l'origine des premiers métiers à tisser « programmés » tous ont cherché à reproduire ce qui selon d'autres était l'exclusivité de l'espèce humaine.

Ces travaux précurseurs ont permis de progresser vers ce qui deviendra la cybernétique puis l'informatique, avec Claude Shannon, Alan Turing, (voir également les Rêveurs lunaires), Norbert Wiener (inventeur du terme Cybernétique) et John Mac Carthy.

« Et puis, Bam ! en 1960, sur les Champs Elysées, on put admirer IBM 360/30 qui pondait des fiches astrologiques »

Il a fallu attendre encore plus de quarante ans pour voir les applications pratiques de ces théories. Et Lafargue et Montaigne de faire preuve de pédagogie :

« La cybernétique c'est la communication, l'I.A., c'est plein de choses : des systèmes experts, de l'apprentissage, de la créativité, les réseaux de neurones… »

Passe encore les films illustrant nos fantasmes sur l'I.A. (HAL dans 2001 Odyssée de l'espace – Blade Runner – Tron – Terminator-)

Point d'orgue, Deep Blue bat Gary Kasparov aux échecs.

Alors ? On y est ? Pas tout à fait précisent nos auteurs, Deep Blue n'était (excusez du peu) qu'un calculateur à grande vitesse capable de compiler plus vite que l'homme des millions de données relatives aux combinaisons du jeu d'échecs.

Il n'aurait pas pu satisfaire au test de Turing : La machine est-elle capable ou non de donner le change à un être humain ?

Et de brocarder l'usage trivial de ce concept faite par les sites de rencontres où les réponses de robots trompent avec succès des utilisateurs (trices) enfiévré(e)s, persuadé(e)s de s'adresser à de véritables Don Juan et à d'authentiques Messalines….

On en revient au débat sur l'I.A., que fait (ou fera) l'homme de son intelligence et de celle qu'il aura créé pour le suppléer ?

Les exemples du chemin de fer, de la voiture, de l'atome, des nouvelles technologies, censés nous libérer des tâches subalternes et de nous permettre de gagner du temps libre n'incite pas à l'optimisme.

Alors IA or not I.A. ? Peut-on encore se poser la question ?

A suivre….

J'attends avec impatience la sortie de L'intelligence artificielle, Fantasmes et réalités de Marion Fontaine et Jean-Noël Lafargue, pour me précipiter chez mon libraire favori et continuer cette lectrue passionnante.

Je vous invite à faire de même….

Cette BD va paraître sous peu aux éditions le Lombard (http://www.lelombard.com/albums-fiche-bd/petite-bedetheque-savoirs/l-intelligence-artificielle-fantasmes-et-realites,3307.html)


Lien : http://desecrits.blog.lemond..
Commenter  J’apprécie          142




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jean-Noël Lafargue (128)Voir plus

Quiz Voir plus

Jean Racine et son Oeuvre

Racine est un représentant du théâtre...

Baroque
Classique
Romantique
De l'Absurde

15 questions
50 lecteurs ont répondu
Thème : Jean RacineCréer un quiz sur cet auteur

{* *}