Bouddha est définitivement délivré de la condition humaine et s’il reste encore dans le monde, c’est encore dans le monde, c’est en quelque sorte pour achever de « brûler » le reste de carburant qui propulse les hommes de l’existence, le Karma, ou conséquence des actes accomplis, mais il est en réalité au-delà de ces liens. Au terme d’un demi-siècle, arrive le grand soir où il ne reste plus rien pour soutenir cette ultime existence : le Bouddha disparaît dans l’Extinction définitive à quatre-vingts ans; il a complètement épuisé les conséquences de ses actes, livré son message et il s’éteint comme le feu lorsqu’il n’y a plus de combustible. C’est l’entrée dans l’Extinction, en sanscrit le Nirvâna, qui diffère de la mort « ordinaire » en ce qu’elle n’est pas suivie d’une renaissance dans le cycle des vies et des morts