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Citations de Jean Oury (20)


Les enfants eux, précisément, peuvent très bien assumer la différence et la singularité. C'est l'adultéité dominante qui constitue une voie royale de puérilisation.

F. Guattari
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La pire des maladies c'est l'illusion.
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Il y a des moments dans l'Histoire où il faut peu de chose pour influer sur toute une série d’événements, et ce peu de chose peut se passer dans un micro-groupe qui peut avoir une transcendance provisoire historique, ce peu de chose peut être un trait de caractère, une peur, une colère, une contingence.
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La lutte des classes est devenue le théâtre de la répartition et de la consommation des sucettes.

F. Tosquelles
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Tout discours entendu devient en fait polyphonique, au-delà de l'indicatif des messages conscients, ça traîne partout de l'inconscient ; chaque mot, chaque phrase traîne du passé méconnu.

F. Tosquelles
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L'aliénation sociale et l'aliénation mentale sont à ne pas confondre mais à ne pas dissocier. La preuve est, précise-t-il, qu'on retrouve l'impact de l'aliénation sociale dans les symptômes dits les plus désocialisés ...
Tout son texte circonscrit la question de l'accès, ou du non-accès, à la parole. Est-ce qu'un individu va pouvoir prendre la parole dans un groupe?
Si on résume les choses, il dit que le système de la subjectivité dans les États moderne est la réduction au silence.
(au sujet d'un article de Félix Guattari "La transversalité")
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Quant à l'étonnement, c'est une qualité exigible de tout travailleur en psychiatrie. Qu'il soit étonné. Parce que l'étonnement autorise la rencontre, la surprise de la rencontre. Le hasard fait le tissu d'une rencontre.
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La question fondamentale, à toujours se poser, dit Jean Oury - "Qu'est-ce que je fous là ?"
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La lourdeur des mots, c'est le piétinement des oiseaux qui ne peuvent s'envoler ...
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Ce que la psychothérapie institutionnelle s'obstine à faire, créer de l'hétérogène pour qu'on puisse passer d'un point à un autre. Il ne faut pas confondre ce qui se passe avec l'agitation. Il y a une pression aliénatoire pour que rien ne se passe. Ce que j'appelle la thanato-technocratie qui fabrique obstinément de l'homogène, des classes homogènes, par exemple. Si l'on regroupe les mêmes, il ne se passera rien. Ou alors ... Il n'y a pas longtemps, un ami m'a raconté qu'il suivait un jeune homme qui venait de se défenestrer. On l'a hospitalisé dans un pavillon regroupant les défenestrés. Ça a l'air d'une blague terrible, mais c'est vrai. J'ai demandé : "Il y a un étage ?"
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"Ils sont assis sur les marches en pierre un peu sales du château, par toutes les saisons. Ils attendent. Tu dis que les psychotiques sont comme des colis en souffrance, oubliés dans une gare de campagne. Quand ton maître en psychiatrie, le catalan François Tosquelles, est venu à la clinique de La Borde, il a regardé les marches et il a posé une seule question : "à quelle heure passe le train?"

Tu est psychiatre, un grand psychiatre comme on dit dans les romans... Pas moi. Si nous sommes là, à parler, et si nous partageons quelque chose, ce n'est pas un savoir, mais une obstination, un amour... Ce mot-là, il faut le dire dans la marge, sans accent, en douce. Nous aimons passer nos jours avec les fous."
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Cette notion de "hasard", il y a une espèce de technocratie positiviste qui essaie de la détruire. "Il faut tout prévoir." "Ce n'est pas aux normes." C'est que les normes ne prévoient pas le hasard.
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Après j'ai entendu des types qui n'étaient pas marrants. Je pensais jusqu'alors que dans la psychiatrie il y avait des gens superintelligents; je constatais qu'il n'y en avait pas beaucoup.
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Depuis bien longtemps déjà, j'essaie de dire que le trouble majeur de la schizophrénie, c'est un trouble de rythme, une forme particulière de dysrythmie.
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"Rester là, ne pas foutre le camp, errer - si on sait faire ça, errer - dans les parages de ces êtres qui ne peuvent pas dire, qui ne veulent pas dire... Ménager quand même des passerelles, j'appelle ça des passerelles diaphanes, pour qu'ils puissent s'approcher du dire."
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Etre passeur, c'est accepté d'être soi-même traversé.
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Freud a promu le concept d'inconscient et la prévalence du désir inconscient à partir duquel s'édifie toute personne dès avant de naître. Il y a là rupture dans le monde de la logique traditionnelle qui, malgré les variétés culturelles, les habitudes quotidiennes, les religions de toute nature, exige d'avancer à contre-courant de tout ce qui est édifié dans les façons collectives et individuelles d'exister. Les soi-disant «troubles psychiques» sont en rapport direct avec ces structures sous-jacentes et c'est une décision scientifico-éthique d'accéder à ce niveau pour créer et entretenir des façons d'exister qui sont profondément disloquées au niveau de l'ensemble des tableaux psychopathologiques.
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Le phénomène du miroir, le fait de se reconnaître dans une image déformée, plate, inversée, est une première marque, profonde, d'aliénation, une sorte de mise hors de soi-même, et qui correspond, synchroniquement, avec l'aliénation dans le langage. Il faudra revenir très en détail là-dessus car c'est là qu'on va trouver les racines de l'aliénation dite psychotique. Mais Hegel et Marx emploient aussi le terme : Entfremdung ( Fremd veut dire étranger). On pourrait le traduire par étrangéification : quelque chose d'étrange, de bizarre, et qui évoque aussi l'étranger, vécu comme "en dehors". Donc, à partir de ces termes, toute une thématique se développe, qu'il faudrait discuter.
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Dans une séquence de temps où tout le monde s'ennuie, un événement surgit qui, sans que l'on sache trop pourquoi, change l'ambiance. Un processus inattendu conduit à secréter des univers de référence différents; on voit les choses autrement; non seulement la subjectivité change, mais changent également les champs du possible, les projets de vie. (Guattari)
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C'était l'époque où Racamier venait de faire paraître un série d'articles sous le titre : « Le psychanalyste sans divan », où il faisait la distinction entre la véritable psychothérapie, celle dont la pratique nécessite que l'on soit psychanalyste, parce que cela pouvait être dangereux, etc., et la pratique des infirmiers qui consistait avant tout à donner des soins. (...) Mais c'est surtout quand j'ai entendu Piera Aulagnier, avec le ton qu'elle prenait pour le dire, évoquer sa surprise d'avoir pu aller prendre le petit-déjeuner avec les infirmiers, que je me suis vraiment mis en colère. Je me suis demandé qui était cette bourgeoise, et c'est là-dessus que j'ai dit, en me tournant vers Jean Ayme : « Les infirmiers ne sont pas plus cons que les psychanalystes ».
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