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Critiques de Jean P. Sasson (20)
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Sultana

“La valeur d’un enfant né au royaume d’Arabie Saoudite s’évalue toujours à l’absence ou à la présence de l’organe mâle.”



Cette histoire se passe en Arabie Saoudite. Afin de ne pas mettre en danger la princesse musulmane qui raconte son histoire à l’auteur, elle est nommée Sultana. Ce livre écrit sous forme d’un long témoignage, révèle la condition de la femme dans ce pays très répressif.



À l’époque de la publication de ce roman, 1992, les femmes étaient placées sous l'autorité d'un homme, soit leur père, soit leur mari ? Elles ne faisaient que servir, donner du plaisir à son mari, faire des enfants, préférablement des garçons.



Aujourd’hui, les Saoudiennes ont le droit d’étudier, de travailler, d’avoir un passeport, de voyager… sans l’autorisation d’un homme. Mais … Elles doivent demander l’autorisation à un père ou un frère pour se marier et elles ne peuvent divorcer que si leur mari leur accorde sinon, elles doivent rester avec lui, seul le père peut prendre les décisions importantes concernant les enfants.



Il est triste de penser qu’une telle barbarie existe encore, et non seulement dans ce pays. Pensez à l'Afghanistan. Ce livre nous rappel que nos libertés en tant que femme sont si fragiles …. et qu’il ne faut absolument pas accepter des régressions dans nos lois. Excellente lecture !

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Sultana

J’ai toujours été partagée en lisant l’histoire de Sultana. Car s’il est vrai qu’elle ne maîtrise pas sa propre vie, son enfance étant dirigée par son père puis sa vie d’adulte par un époux choisi par ce dernier, elle a quand même plus de chance que n’importe qu’elle autre femme ordinaire de son pays ou même de tout autre pays islamiste comme l’Iran.

Car après tout, sa vie est peut être un long sacrifice, mais comme le dit Marius à Fanny dans la trilogie de Pagnol, elle se sacrifie de bon appétit : des milliers de dollars d’argent de poche, se levant à midi puisque les domestiques s’occupent des enfants, se faisant masser les pieds, vivant dans des maisons immense pourvues de tout le confort moderne, voyageant dans compter entre les différentes capitales, juste pour faire du shopping…

Quant à ses « manquements » aux règles, ils ne sont guère sanctionnés. Là où toute autre jeune fille serait emprisonnée et risquerait la flagellation ou même la mort, Sultana ne récolte que des regards noirs et des sermons.

Mais d’un autre côté, c’est cette « protection » que lui donne sa naissance royale (car les hommes de sa famille craignent plus que tout un scandale public et ne peuvent pas punir de manière trop cruelles leurs filles ou épouses, au risque que la raison de cette punition ne se sache) qui lui permet de nous dévoiler les dessous de la vie des saoudiennes, celles qui n’ont pas sa chance.

Comme la jeune fille de 13 ans, lapidée pour avoir eu des relations sexuelles alors qu’elle a été violée par les amis de son frère en l’absence de ses parents, celle de 17 ans, mariée à un homme de 57 ans au fond du désert pour avoir eu un comportement déplacé, au même âge, et pour la même faute, une autre sera exécutée par son père…

Sultana nous parle aussi des domestiques, surtout les philippines, qui sont régulièrement battues et violées par les familles qui les emploient.

Même si la vie de Sultana est contrôlée par les hommes et par les lois clairement faites contre les femmes dans son pays, je la trouve parfois très naïve. Elle vit sur un tapis d’or, son père lui a choisi un époux assez proche d’elle en âge, séduisant, aux idées assez modernes pour un saoudien, elle n’a pas été excisée, son père ayant interdit cette pratique après qu’un médecin l’ait informé que sa femme l’avait fait sur ses trois filles aînée et lui ait expliqué les dangers de la pratique, elle a été éduquée, d’abord enfant, puis en reprenant des études une fois adulte… Je ne sais pas si elle réalise à quel point sa vie est facile comparée à celle des femmes de conditions plus modestes.

Ce livre est très intéressant car il parle de la condition féminine en Arabie Saoudite, mais il faut parfois remettre les choses à leur place et imaginer les mêmes situations dans une famille qui ne dépense pas 6 millions de dollars comme nous dépensons 5€.
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Sultana

En juillet 2012, la Princesse Sara Bint Talal Ibn Abdel Aziz Al Saoud, surnommée la “Princesse Barbie", petite- fille du Roi fondateur de l'Arabie Saoudite, a fait parler d'elle, en demandant l'asile politique à l'Angleterre, se trouvant à présent sans visa et dans la crainte d'un complot contre elle dirigé par les hauts responsables de son pays. Cette princesse déjà qualifiée de "rebelle" il y a quelques années, refuse en effet de vivre à la manière des femmes de son pays, et s'est réfugiée à Londres pour y vivre plus en liberté.



C'est ainsi que cette actualité m'a rappelé le livre que j'avais lu, Sultana, que Jean P.Sasson a écrit d'après le témoignage, notes et journaux intimes de cette "princesse saoudienne racontant le cauchemar de sa vie". Sultana est un prénom d'emprunt, Sultana, qui est donc la cousine de la Princesse Sara sus-citée.



Au cours de cette lecture, on avance toujours avec une certaine crainte, découvrant une manière de vivre qui ne surprend plus guère de nos jours, mais qui surprend tout de même, car même les princesses de sang royal, richissimes, ne sont pas libres à l'intérieur même de leur palais. La préférence est donnée, dès le plus jeune âge, aux fils, et le petit garçon, sans s'en rendre vraiment compte, apprend à mépriser ses soeurs et à régner en maître absolu dans le Palais, et plus tard, il aura pour les femmes ce profond mépris, cette superficialité qui ont tant fait souffrir Sultana, quand elle était enfant, adolescente puis mère enfin.



Adolescente la jeune fille rêve de liberté, et déplore le sort réservé aux jeunes filles et aux femmes de son pays. Elle ne peut être que simple spectatrice, malgré sa volonté d'arriver à sortir de ce monde de ténèbres et de silence les femmes de toute condition. Son brillant mariage lui apportera-t-il le bonheur et la liberté ?



Tout au long du récit, diverses anecdotes sont rapportées, de la plus agréable à la plus horrible - des pères noyant leur fille dans leur piscine, ou les enfermant à vie dans une chambre sans fenêtre, des jeunes filles achetées et violées. L'interdit est partout. L'homme est roi, la femme est une esclave, injustement traitée, souvent humiliée, trompée bien évidemment, et Sultana souffre de ces pratiques immondes, contre lesquelles, malheureusement, elle ne peut rien. On lira hélas qu'elle rapporte que "le plus triste, dans sa vie, est de regarder les silhouettes de ses deux jeunes filles, maintenant voilées et enveloppées de leur manteau noirs" (p286)...



Un témoignage du plus grand intérêt, qui semble presque irréel, voire incroyable.
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Sultana

Ce livre appartenait à ma mère et, à l'époque, je l'avais lu uniquement parce que je n'avais rien d'autre sous la main... depuis, je l'ai relu une bonne dizaine de fois.

C'est avant tout l'histoire d'une femme enfermée dans une cage dorée, subissant les maltraitances, les insultes et les coups des hommes qui l'entoure.

C'est le récit d'une femme, de ses amies, de ses domestiques dans le l'Arabie saoudite moderne.

Un témoignage à lire absolument.
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Sultana

Ce roman relate l'histoire d'une jeune femme vivant dans un pays où aucune liberté ne lui est accordée, où horreur, soumission, et désespoir l'entoure. Un roman émouvant et déchirant à découvrir.
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Sultana

Un témoignage boulversant d'une princesse en Arabie Saoudite...
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Sultana

Sultana est un témoignage poignant d'une princesse saoudienne forte et courageuse dans un monde réservé aux hommes. Le récit est raconté à la première personne, on est pris dans son histoire, forte, captivante, émouvante, révoltante et fascinante. Elle nous raconte son enfance dirigée par son père, sa vie d'adulte dirigée par un époux qu'elle n'a pas choisi. Puis son combat de femme comme il en existe beaucoup. La différence de son témoignage est que la "victime" est née princesse, ce qui lui sera tout sauf une aide...



Son récit nous en apprend beaucoup sur les mœurs et la culture de son pays. Sultana nous décrit la vie des femmes saoudiennes, leurs interdits, leurs punitions, on ressent toutes les émotions que veut faire passer la narratrice.
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Les filles de Sultana

Très beau chef d’œuvre révélateur sur la misère que vie la femme en Arabie Saoudite..Parfois j'ai même pleuré en lisant l'affreusité que l'humain dégage même étant musulman !!
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Les filles de Sultana

Dans ce second témoignage, la princesse Sultana, dont le premier témoignage a été découvert par les hommes de sa famille, persiste dans la dénonciation des actions menées contre les femmes dans son pays. Mais, peut-être est-ce dû au fait qu’elle est plus surveillée, dans ce second tome, elle parle surtout de ses enfants et des actes de personnes étrangères à la famille (bizarrement, son mari, qu’elle accusait de tous les maux dans le premier tome, est ici compréhensif et ouvert). Bien sûr elle continue à ne pas épargner son père, son frère ou sa belle-mère, mais on la sent moins vindicative.

De ses trois enfants, son fils semble être le plus équilibré : les actions menées contre les femmes le révoltent, au point qu’il va transgresser la loi pour aider un couple d’amoureux à se retrouver malgré l’opposition de la famille de la jeune femme.

En ce qui concerne ses filles, c’est plus compliqué. Le bon côté des choses, c’est qu’elles ne vivent pas leur adolescence comme l’a vécu Sultana, puisque, contrairement à leur mère, elles ont l’amour de Karim, leur père.

Mais malgré l’amour qu’il leur porte, la société est ainsi faite, qu’il est plus souvent en compagnie de son fils que de ses filles et que leur frère a nécessairement plus de liberté qu’elles.

Leurs réactions va être diamétralement opposées : Maha, l’aînée, va traverser une crise où la haine de son frère va être aussi forte que son désir de s’émanciper de la pression des religieux ; tandis qu’Amani, la cadette, va plonger dans une ferveur religieuse qui va la conduire à l’extrémisme, au point d’inquiéter ses parents.

Sultana va revenir sur la pratique de l’excision, à laquelle elle va être confrontée à travers une de ses domestiques égyptiennes. Son impuissance à intervenir va la plonger dans une profonde affliction et cette pratique va fortement impressionner son fils, qui n’arrive pas à croire que l’on puisse faire cela à des petites filles (toutes les réactions de celui-ci rendent Sultana très fière car il n’a pas cette mentalité qui pousse les hommes d’Arabie Saoudite à asservir les femmes).

Nous allons également avoir des réponses à certains évènements cités dans le tome 1, comme le sort réservé à Sameera, l’amie d’une des sœurs de Sultana.

Le livre se termine sur une note à la fois plus sombre, avec un drame qui arrive à l’une des sœurs de Sultana, et plus légère, avec des sœurs unies autour de leur sujet de moquerie préféré, leur frère.

En anglais, le témoignage de Sultana est une trilogie. Le dernier tome (Princess Sultana's Circle) est centré sur des membres de la famille (une nièce, un cousin et des neveux). Il semblerait que l’éditeur français n’ait pas jugé utile de le publier.

En 2014, la journaliste qui relate le témoignage de Sultana a publié un quatrième tome.

La publication d’un tel nombre de tome fait s’interroger sur la véracité du récit. En effet, s’il est si difficile de parler à des journalistes étrangers, comment expliquer que Sultana ait pu le faire tant de fois, alors même que son premier témoignage avait été découvert ?

Malgré ces interrogations, ces livres restent très intéressants à lire.
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Les filles de Sultana

le témoignage des filles se sultana , histoire vraie bouleversante
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Les filles de Sultana

Ce livre est la suite d’un autre ouvrage de la même princesse saoudienne. Elle y partage sa vie de mère de famille et de femme dans un pays aux lois archaïques et misogynes. L’idée de lire ce livre dans le contexte actuel en Iran me semblait être une bonne idée mais il y a un peu trop de passages sur des soucis matériels complètement délirants.
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Les filles de Sultana

"Les filles de Sultana" est la suite de "Sultana" le deuxième témoignage de la princesse saoudienne. Elle aurait trés bien pu n'en faire qu'un seul à mon goût, rien de nouveau ici.



On retrouve donc dans ce deuxième livre tout ce que nous avons déjà pu lire dans le premier volume, à savoir l'indignation de la princesse contre les lois de son pays qui nuisent aux libertés de la femme. En résumé la femme en Arabie Saoudite n'a aucune liberté, à part celle de se taire et de se soumettre à son père, ses fréres, puis son mari, bref à toute figure masculine de sa famille. Mais cela, on le sait déjà, le problème n'est pas nouveau.



Un énième témoignage du genre donc, toujours aussi déstabilisant pour les lecteurs européens (ou autre) de confession non musulmane. Bienvenue dans un pays achaïque, qui n'a pas su évoluer avec son temps et qui ne respecte pas les droits de l'homme. Les saoudiens vivraient encore dans des grottes comme à l'époque de Cromagnon que cela ne m'étonnerait même pas.



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Sultana

J'ai apprécié ma lecture, mais je n'ai pas accroché du tout à son histoire, pas moyen de compatir à ses malheurs, qui pour beaucoup sont recherchés par elle.

Pas moyen de la voir comme une victime alors qu'elle arrive pour finir à faire fléchir son mari.

J'ai beaucoup apprécié la fin sur les explications du Coran et également les lois de l'Arabie Saoudite.

Bien sûr, je ne peux que remercier Dieu de m'avoir fait naître en Europe et non dans un pays d'Orient. Il est certain qu'il faut mieux être une femme en Europe ou aux Etats-Unis que là-bas.

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Sultana

Un témoignage sur la condition de vie d’une princesse Saoudienne…. Fort, captivant, émouvant, révoltant et fascinant pourtant… Un autre monde, une autre société… sur fond de valse de millions de dollars…
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Sultana

histoire vraie, bouleversante
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Sultana

J'ai beaucoup apprécié suivre la vie de cette "sultana" qui nous fait découvrir ce côté du monde avec une culture différente des codes différents des languages et compréhension différentes j'aurais peut-etre aimé avoir un deuxième bouquin sur la suite de sa vie mais celui là est appréciable et suffisant
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Les filles de Sultana

La suite du bouleversant témoignage une princesse saoudienne Condamnée comme toutes les femmes de son pays à mener une vie de réclusion et d'exclusion. Elle lutte pour donner un avenir à ses deux filles elle a choisi de continuer son combat histoire vraie
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Sultana

J’ai adorait ce livre un témoignage vécu par une princesse saoudienne qui a pris des risques en racontent les secrets de son pays, l'Arabie Saoudite.
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Sultana

joli livre
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Sultana



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