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4.32/5 (sur 17 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 05/02/1935
Biographie :

Jean Papin est spécialiste du sanskrit.

Il est l'auteur de plusieurs ouvrages originaux sur le yoga, le tantrisme, le shivaïsme du Cachemire et ses troublantes analogies avec la physique la plus avancée.

Il est également auteur d’un livre de référence sur la cuisine indienne, "L’Inde Gourmande, encyclopédie de la cuisine indienne" (1999).

Il a déjà traduit du sanskrit aux éditions Almora : la Gheranda Samhita, les Sakti Sutra, la Caraka Samhita (en trois tomes).

Il est membre associé du groupe de recherche ethnomédecine de l'université Marc Bloch de Strasbourg et directeur-adjoint des programmes de recherche sur les littératures médicales de l'Inde, membre du conseil scientifique de l'Eurccam (European Centre for Complementary and Alternative Medicine).
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Source : http://nataraja.over-blog.com/
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Jean Papin : L'Inde gourmande
Olivier BARROT, qui se trouve à Old Delhi, présente le livre de Jean PAPIN "L'Inde gourmande". Images du marché Azadpur et des produits indiens.

Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
Nous constatons que nous obtenons la connaissance de la causalité (vers le passé) grâce à nos facultés cognitives et la connaissance ou, tout au moins, l’espérance de la finalité (vers le futur) par la volonté. Ce qui mène à dire que le temps ne doit pas être pensé en termes d’éternité mais en termes d’extension ou de prolifération de l’acte (extension pour le temps chronologique, prolifération pour le temps psychologique). La cause efficiente dans le passé et la cause finale dans l’avenir obtiennent ainsi strictement le même statut, car futur et passé ont alors une existence identique. Dans le monde empirique du « chaos organisé », l’irréversibilité du temps apparaît comme un fait. Si notre information est incomplète (et, à ce niveau il est peu probable qu’elle ne le soit pas) il s’agit seulement d’une illusion d’irréversibilité dont nous ne pouvons nous défaire.
Dans la sphère psycho-mentale ou dans le contexte qui n’implique plus l’entropie, mais un étirement de l’acte, la réversibilité devient un état de droit.
Les yogin sont passés maîtres dans l’art de parcourir le temps, parce qu’ils savent précisément se situer dans l’instant présent, dans un temps particulier où le passé et le futur sont abolis et à partir duquel tout est possible ; la seule efficience véritable étant l’instantanéité.
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La conclusion libertine mise à part, recevoir des invités exige autant de sollicitude que l’accueil d’un amant ou d’une belle maîtresse.
Il convient d’être attentif, d’exciter et de satisfaire leur appétit et de leur offrir un cadre plaisant. Un célèbre texte érotique sanskrit du XVIe siècle donne le ton « Pour recevoir… il n’existe pas de meilleur emplacement que sa propre maison. Elle doit être spacieuse, très accueillante, ben crépie de blanc et décorée de jolies peintures. L’endroit rêvé est une terrasse surélevée ou brûle beaucoup d’encens d’agalloche dont le parfum se mêle à celui des fleurs. A l’intérieur, chanteurs, musiciens et danseurs contribueront à parfaire l’ambiance. Il faut aussi soigner l’éclairage : les lanternes doivent être placées de telle sorte que la lumière soit splendide… »
Si vous tenez à recevoir à l’indienne et ne craignez pas de surprendre, à défaut de danseurs, musiciens et d’encens d’agalloche, vous pouvez faire asseoir vos convives autour d’une belle table très basse, sur des tapis moelleux jonchés de coussins et de pétales de rose. Vous leur proposerez de manger avec les doigts (avec le bout des doigts de la main droite exclusivement ; la gauche servant à des besognes postérieurs, le lendemain, quand le piment aura fait son effet…)
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L’activité se caractérise par l’agitation et la dispersion. Liée à l’expansion, elle l’est aussi au désir et à l’intention. Son devenir est l’extériorité en actes égocentriques…..
Si on ne saisit pas du dedans le centre vide du Moi où le temps s’abolit, nos actions n’ont aucune gratuité. Pas la moindre perfection. On n’agit pas, on réagit avec humeur. Et on confond humeur et spontanéité. Tous nos actes deviennent des réactions. Et ces réactions déterminent désormais l’activité, sont la cause du trouble et de la confusion et entraînent l’oubli de la Conscience ou, comme le disent les maîtres de l’école spanda « la perte de la saveur de la suprême vibration ».
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L’extrême servitude qui condamne l’homme à errer dans la confusion et à s’user dans la distraction de l’objectivité sécuritaire se transforme parfois en stimulant providentiel. Si elle le pousse plus volontiers à devenir quelque chose ou quelqu’un et à dilater son ego, elle peut aussi lui suggérer l’intérêt de s’en délivrer et l’urgence de la quête intérieure. Mais, en général, les deux impulsions s’entremêlent et la première remporte la victoire, car le laisser-aller s’avère plus commode que le lâcher- prise. Il en découle un réveil du conflit entre le personnage et la Personne (purusa), entre l’ego et le vrai Moi (aham), entre « je suis » et ce que je pense qu’il « faudrait devenir ». Le conflit nous fourvoie bientôt dans la morale et, en guise de soulagement, nous assistons à un renouveau du karman, parce que subsiste le désir, qui est toujours le désir de faire, même quand celui-ci se veut désir de ne pas faire.
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Il y a trois grandes gastronomies : la chinoise, l’indienne et la française. Sans conteste aucun, les cinq honorables cuisines de l’Empire du Milieu se placent au premier rang. Nous laisserons aux historiens et aux « goûteurs » professionnels la responsabilité d’attribuer la seconde place à la France ou à l’Inde. Quoi qu’il en soit, elles possèdent toutes trois la triple marque d’une authentique gastronomie : une indiscutable sapidité, un caractère unique, souverain et immédiatement discernable, enfin une étonnante variété de compositions.
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Le yoga s’interdit l’analyse, qu’il considère comme un obstacle, et vise la supraconscience. Il n’a ni les mêmes méthodes ni les mêmes buts.
Car il ne s’agit pas de trouver une issue au mal de vivre provoqué par la vie moderne. Il s’agit de renoncer à ce genre de vie.
Il ne s’agit pas de rechercher la communication dans la détente. Il s’agit de réaliser que l’on est seul et qu’il faut trouver de l’intérieur.
Il ne s’agit pas d’affirmer sa personnalité, mais de perdre l’ego. De s’oublier soi-même.
Il ne s’agit pas de discuter, de s’analyser et d’étaler ses états d’âme, de libérer ses rêves et ses fantasmes. Il s’agit d’en maîtriser le flux et d’ambitionner, sinon leur destruction, au moins leur totale domination.
Il ne s’agit pas de chercher un abri et des consolations ou d’avoir la prétention d’améliorer la condition humaine.
Il s’agit d’un effort de lucidité, d’une quête de l’impeccabilité, d’une volonté de transgresser le mode humain en échappant à l’orgueil, d’une marche vers l’émancipation par rapport au monde. La libération définitive, qui est l’exact contraire d’une fuite.
Cette réalité se cache au-dedans de soi et nulle part ailleurs; car l’universel, inaccessible dans son infinitude, se retrouve à l’état de graine au plus profond de chaque vivant. C’est là qu’il faut aller le saisir. Et le yoga ne se borne pas à le dire, il fournit aussi les moyens d’entreprendre et de mener à bien ce voyage.
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Deux points ne soulèvent pourtant aucune contestation :
1) Il n’existe pas de continuité historique ou juridique du personnage, parce que l’Energie est libre et les agrégats subtils sont fluides ; n’ayant plus le support d’un corps physique après la mort, ils finissent, à la longue, par se dissoudre. Celui qui accomplit l’acte maintenant et celui qui en recueille le fruit dans une autre existence n’est pas la même personne. Sa biographie ne l’accompagne pas. C’est un individu nouveau et autonome qui hérite des bribes d’action semées par ses prédécesseurs. Cette conclusion, fidèle à la tradition hindoue, s’écarte considérablement de l’opinion commune et des croyances populaires divagantes.
En réalité, la seule pseudo-continuité est celle de la répétition ou de l’enchaînement des actes qui, en laissant des traces répétées, orientent les schémas formels, ceux de l’espèces ou du type d’individu par exemple.

2) Un parfait accord (c’est à peu près le seul !) relie brahmanisme, ou plus généralement, hindouisme et bouddhisme en ce qui concerne la cause de la transmigration, c’est-à-dire l’empreinte des actes, et la nécessité de s’en délivrer par le renoncement et tous les moyens possibles d’ascèse, classiques ou non.
Finalement, seul compte le dégagement de l’emprise du devenir, seul compte le temps aboli et seul importe le fait d’en avoir conscience ; d’en être le témoin…
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Lorsqu’(une personne a reçu) cette grâce, sa nature véritable, comme il est décrit ci-dessous, apparaît clairement. Toutes choses sont alors rendues possibles à cette personne. Ainsi que le dira (Bhāskara) par la suite : « La vraie nature d’une personne (svasvarūpa) est Śiva directement apparent (sakṣāt) ».
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Exalter le dynamisme de la vie est autre chose que de tomber dans le piège de ses liens. A la différence de l’être incarné ordinaire, le pasu qui se laisse entraîner par la roue du samsara, l’adepte tantrique tente de rebrousser chemin en faisant tourner la « roue des énergies ». Son projet est d’éliminer l’effet pervers et dualisant des opérations mentales alternant d’un pôle à l’autre (vikalpa), car « tous les vikalpa constituent le samsara. Aucun autre lien ».
Ce qui ne cesse de l’émerveiller dans la vie c’est l’ébranlement de la Conscience que provoque la saisie de l’instant présent et non le monde empirique, puisque « ce qui est ici est bien là et ce qui n’est pas ici est nulle part ».
Une conscience émaillée des tourments de l’attachement, de l’ignorance, de la vanité, de la haine et de l’inclination personnelle, tel est le samsara. En être délivré est ce qu’on nomme « fin du devenir ». (moksa dharma). Et, en être délivré n’est point en sortir. Car on ne sort de rien, jamais. C’est lever le voile de l’ignorance, dessiller les yeux, se délivrer d’un mythe que nos habitudes mentales élevaient au rang d’unique réalité.
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D'un point de vue profane, c'est une décision suicidaire, puisqu'il s'agit à l'extrême d’un refus de bouger, de respirer et de penser. Du point de vue spirituel et yogique, il s'agit d'une mort initiatique, qui, en établissant volontairement l'intériorisation progressive et l'arrêt des fonctions physiques et mentales, débouche sur une renaissance et la découverte de 'l homme nouveau.
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