Ce collège Bourbon fut pour lui l'apprentissage de la vie. Une suite de douleurs et de brimades que sa mère ne soupçonna sans doute jamais. Dans la grande cour carrée sordide, il avait espéré passer sans faire de vague. Les autres ne l'avait pas entendu de cette oreille. Il avait dû se battre. Ou, plutôt, recevoir des coups. Des volées de coups, sous l'œil suffisant et dédaigneux des pions. C'était un pauvre garçon qui ne passait jamais plus de quelques mois dans le même appartement parce que la mère, disait-on volontiers, ne payait pas les termes. Alors, les pions tournaient le dos. Avec tous ces étrangers qui envahissaient la France, il fallait bien que chacun restât à sa place.