Les souvenirs, on a beau essayer de les retenir, ils finissent toujours par nous couler entre les doigts. Un jour ou l'autre, sans qu'on s'en rende compte, les visages se confondent... les regards deviennent flous... les détails disparaissent...
Les souvenirs, on a beau essayer de les retenir, ils finissent toujours par nous couler entre les doigts.
Au début, les céréales déguisées en plante vivent dans les champs.
avant de passer entre les griffes de leur prédateur naturel, la moissonneuse-batteuse.
Comme des grands-mères, [ces maisons] veillent sur leur progéniture jusqu’à ce qu’elle quitte le nid. Elles en ont vu partir pour l’école, certains pour la guerre, d’autres pour le ciel. Puis, elles déroulent leurs longs escaliers en fer forgé vers d’autres enfants, qui apprendront à les gravir à leur tour. Les maisons, ça sert à fixer nos souvenirs pour les rendre indélébiles.
C’est pas comme ça que je voyais ma vie. Moi, je voulais juste une famille comme celle que j’ai connue en campagne où j’ai grandi. Avec des enfants ordinaires qui montent dans les arbres, qui s’écorchent les genoux, qui chialent pour pas faire leurs devoirs. Je voulais juste être une maman, pas une garde-malade pour le restant de mes jours.
(La Pastèque, p.66)
Je sais bien que Tom parle pas mais s’il parle pas c’est seulement parce que ses paroles sont incapables de sortir par sa bouche. Alors elles restent dans sa tête et quand je colle mon oreille à la sienne, je les entends. Je suis la seule à qui il a raconté son histoire.
Juliette 5 ans
PS
Tom souffre de paralysie cérébrale
L' œuf vient de la poule (ou le contraire, mais c'est une trop longue histoire)
- L'escouade spéciale? C'est parce que... On l'a affectée à la page 17! Ça leur fait plusieurs pages d'avances sur nous! Et comme on a ratifié la convention internationale de sens de lecture...
- ET LES JAPS, EST-CE QU'ILS LE RESPECTENT, LE SENS DE LECTURE?
Ces maisons, elles ont l’âge de ma grand-mère. Et comme des grands-mères, elles veillent sur leur progéniture jusqu’à ce qu’elle quitte le nid. Elles en ont vu partir pour l’école, certains pour la guerre, d’autres pour le ciel. Puis, elles déroulent leurs longs escaliers en fer forgé vers d’autres enfants, qui apprendront à les gravir à leur tour. Les maisons, ça sert à fixer nos souvenirs pour les rendre indélébiles.
La mère de Riad est-elle :