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Nationalité : France
Biographie :

Jean-Paul Laumond est directeur de recherche en robotique au LAAS-CNRS (Toulouse). Il enseigne la robotique à l'Ecole Normale Supérieure à Paris.
Il a créé et dirigé l'entreprise Kineo CAM qui a reçu le prix de l'innovation du Ministère de la Recherche français (année 2000) ainsi que le troisième prix IEEE-IFR, robotique et automatisme (2005). Kineo CAM a été rachetée par Siemens en 2012.
Il a été titulaire de la chaire innovation technologique Liliane Bettencourt pour 2011-2012.

Source : http://homepages.laas.fr
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Jean-Paul Laumond
Il faut toujours se poser la question de la machine et de son milieu, de la machine "pour quoi faire".

Usbek et Rica- n°20- p. 101
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Jean-Paul Laumond
Je vais même prendre un pari de roboticien : il n'existera jamais de mains artificielles capables de tricoter comme une grand-mère. Concevoir une main avec un doigt qui assure la tension de la laine et une autre dont les doigts manipulent des aiguilles qui exercent la pression nécessaire pour réaliser un point même simple, comme le point mousse, ça n'existera jamais. Pour une raison très simple : on s'en fiche éperdument. Les machines à tisser tricotent déjà mieux et plus régulièrement que votre grand-mère. Donc la machine universelle qui concurrence l'homme je n'y crois pas.

Usbek & Rica - n°20 - p. 100
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Les robots humanoïdes apparaissent dans les années soixante-dix. Les progrès technologiques en matière de mécatronique – miniaturisation des composants électroniques et puissance croissante des moteurs électriques – permettent leur déploiement dans les laboratoires de recherche depuis une dizaine d’années. On compte aujourd’hui une bonne vingtaine de prototypes différents.

Héphaïstos recommence donc avec de nouvelles Pandore. Elles ne sont plus d’argile mais mécatroniques. Et elles sont animées. Le roboticien continue à poser la question de l’autonomie : de quelle capacité d’adaptation peut-on espérer doter ces nouvelles machines ? L’analogie entre l’homme et la machine s’impose. Elle ne peut être esquivée. Héphaïstos détiendrait-il, finalement, les clés du savoir ? Avec ses machines qui s’adaptent, qui « décident » de leurs actions, que peut-il nous dire sur notre propre « fonctionnement » ? La question est dangereuse et belle.

Le danger est épistémique. La robotique ne peut servir d’alibi à la biologie. Un modèle biologique ne peut pas être validé sur une plateforme robotique. Si des modèles du vivant peuvent être simulés sur ordinateur, si des robots peuvent être commandés selon ces principes, parfois très efficacement, il n’est en aucun cas possible de conclure à leur validité du seul fait de leur caractère opérationnel en robotique. Ce n’est pas parce qu’un roboticien utilise avec succès un modèle bio-inspiré que ce succès dit quoi que ce soit sur la validité du modèle biologique. Et inversement, ce n’est pas parce que le roboticien est capable de faire naviguer un robot mobile dans un environnement encombré d’obstacles que nous savons comment l’homme ou l’animal résout le même problème.

La confusion est pourtant tentante. Elle est souvent avérée. Elle est entretenue par le dangereux usage des mots. On passe imprudemment de la machine « autonome », à la machine « intelligente », puis « pensante », voire « consciente », « sensible », et pourquoi pas « amoureuse » (à ma connaissance personne n’a encore osé le mot). Soyons émerveillés par la prouesse du robot de Toyota jouant du jazz à la trompette, mais sachons qu’il « n’éprouve » rien, qu’il n’y a aucune « humanité » dans son jeu, et réfléchissons à nos propres transferts : certains d’entre nous ont une étrange affection pour leur voiture ; je ne pense pas que l’affection soit réciproque !
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Je disais plus haut que faire peut fournir des instruments pour comprendre. En voici un très bel exemple. Sur la base des principes que nous venons de voir et qu’il a contribué à développer, Yoshi Nakamura, de l’université de Tokyo, vient de mettre récemment au point une méthode qui permet de « voir » l’état de tension de tous les muscles d’un homme à partir de la seule observation de ses mouvements. Un ensemble de caméras repèrent la position des segments corporels dans l’espace ambiant ; elles sont couplées à une plateforme de force qui situe en permanence les points de pression du sujet sur le sol. C’est tout. Étienne-Jules Marey pouvait-il en rêver, lui qui a inventé la chronophotographie dans le même but d’observer et de comprendre le mouvement humain ? Comprenez qu’il s’agit d’une technique qui permet de voir le système musculaire à l’intérieur du corps sur la seule base de l’observation visuelle de son enveloppe : nul besoin de passer le sujet aux rayons X ou au scanner, le modèle mathématique suffit, simple, efficace, et bon marché. La technique repose uniquement sur la maîtrise de la fonction qui met en relation l’espace de la tâche et l’espace moteur. Henri Poincaré aurait salué l’invention.
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