LE PLUS RÉEL EST CE HASARD, ET CE FEU
Meditatio italica
Retour de Pompéï, Naples, 1991
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Devant moi quelques bris de poterie pi
eusement recueillis à Paestum — dans
ma poche encore je trouvai l’un
de ces fragments tout-à-l’heure cherchant
de quoi payer le café au bar — admirant
des lézards éternels — d’un vert inconnu,
pour moi grecs— tandis qu’entre les temples
d’Héra un homme affairé ramasse
des dents de lion sans le moindre trouble
historique
et
mes sandales — sans plus couleur ni forme
usées aux pavements des chaussées antiques
— ironiques présences, pour cela chères — dans
l’élégie
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