En ce sens, le pour-soi a à être son futur parce qu’il ne peut être le fondement de ce qu’il est que devant soi et par delà l’être : c’est la nature même du pour-soi que de devoir être “un creux toujours futur“. De ce fait il ne sera jamais devenu, au présent, ce qu’il avait à être, au futur. Le futur tout entier du pour-soi présent tombe au passé comme futur avec ce pour-soi lui-même. Il sera futur passé d’un certain pour-soi ou futur antérieur. Ce futur ne se réalise pas. Ce qui se réalise, c’est un pour-soi désigné par le futur et qui se constitue en liaison avec ce futur. (…) Ce “rejoignement“ est purement idéal, il ne s’opère pas réellement : le futur ne se laisse pas rejoindre, il glisse au passé comme ancien futur et le pour-soi présent se dévoile dans toute sa facticité, comme fondement de son propre néant et derechef comme manque d’un nouveau futur (…) “Que la république était belle sous l’Empire.“