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3.78/5 (sur 44 notes)

Nationalité : Allemagne
Né(e) à : Wunsiedel , le 21/03/1763
Mort(e) à : Bayreuth , le 14/11/1825
Biographie :

Johann Paul Friedrich Richter, mieux connu sous le pseudonyme de Jean Paul, est un écrivain romantique allemand.

Né en 1763 d'un père instituteur et organiste, il entre en 1781 à l’université de Leipzig pour y suivre des études de théologie. Il publie ses premières pièces satiriques. Période difficile (décès de son père et suicide de son frère, difficultés financières). En 1787 il trouve un poste de précepteur qui lui permet d'améliorer sa situation matérielle.

À la suite d'une crise spirituelle au cours de laquelle il lui semble frôler la mort, il écrit le roman La loge invisible qui rompt avec le style satirique de ses premières pièces. Il adopte pour l'occasion le pseudonyme de Jean Paul en hommage à Jean-Jacques Rousseau. Ce roman ainsi que les suivants établissent sa réputation en tant qu'auteur. À la même époque, il est recruté par les Illuminés de Bavière où il reçoit le nom d'ordre Oregius.

En 1796 il s'établitslt à Weimar, capitale littéraire de l'époque, où il côtoie Goethe et Schiller. En 1800 il se rend à Berlin où il rencontre Karoline Meyer qu'il épouse l'année suivante. Il se lie d'amitié avec les frères Schlegel, Tieck et Fichte. Sa renommée est alors très grande.

Ses romans suivants, Titan et Flegeljahre, reçoivent cependant un accueil plus mitigé. En 1804 Jean Paul et son épouse quittent Berlin pour s'établir finalement à Bayreuth où ils mènent une vie plus retirée. À la mort de son fils en 1821 il abandonne la rédaction de son dernier roman, La Comète. Il meurt des suites d'un œdème en 1825.
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Source : wikipedia
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« […] Plus sensible que le sentimental Sterne (1713-1768), moins sceptique que Montaigne (1533-1592), Jean Paul mêle l'originalité de Swift (1667-1745) au comique d'Érasme (1466-1536), à la profondeur de Descartes (1596-1650), et, quelquefois même, au cynisme de Rabelais (1494?-1553). » (Édouard de la Grange, cité par Hippolyte Carnot) « […] […] Stefan George (1868-1933), l'un des plus grands poètes allemand du début du XXème siècle, avait consacré à Jean Paul […] une anthologie dans laquelle il résume quelques-uns des traits les plus marquants de l'esprit de Jean Paul. […] « C'est d'un poète, de l'un des plus grands et des plus oubliés que je veux vous parler et détacher de la richesse de l'oeuvre de sa vie, conçue voici un siècle, quelques pages d'une surprenante nouveauté, d'une immuable splendeur, et d'une parenté frappante avec vous, qui êtes d'aujourd'hui […]. » (Eryck de Rubercy) « […] […] Frédéric Richter […] parle à la méditation, au silence des nuits, à l'amant, au philosophe, à l'artiste ; il parle à tous ceux qui ont une âme et qui s'en servent pour juger, plutôt que de leur esprit ; il s'adresse à ces auteurs infortunés qui ont la mauvaise manie de laisser saigner leur coeur sur le papier, lui-même il leur ouvre le sien ; il es plein de franchise, de bonté, de candeur. […] » (Alfred de Musset, article publié dans le Temps le 17 mai 1831) « L'auteur de cet ouvrage n'a été jadis que trop souvent, du moins, pour les exigences printanières de la poésie, un peintre de mort, et il se réjouissait ordinairement à des compositions de minuit, uniquement parce qu'il n'était pas encore loin de son matin. Plus tard seulement, cette trop longue contemplation des tombeaux, fut punie, c'est-à-dire troublée. - Dans la jeunesse, les nuits de la poésie, des méditations, ou même celles de la vie sont toujours étoilées, au contraire, dans l'âge mûr, les nuits sont en outre quelquefois couvertes de nuages. » (Jean Paul Richter) 0:00 - 1ère pensée 0:46 - 2e pensée 1:12 - 3e pensée 1:31 - 4e pensée 2:00 - 5e pensée 2:52 - 6e pensée 3:31 - 7e pensée 4:07 - 8e pensée 5:23 - Générique Référence bibliographique : Jean Paul Richter, Pensées, traduit par Édouard de la Grange, Éditions Pocket, 2016 Image d'illustration : https://www.abebooks.com/art-prints/Jean-Paul-Friedlich-Richter-Brustbild-FRIEDRICH/16274779167/bd#&gid=1&pid=1 Bande sonore originale : Whatfunk - The Times We had The Times We had by Whatfunk is licensed under a CC-By attribution license. Site : https://soundcloud.com/whatfunk/the-times-we-had?in=whatfunk/sets/mood-melancholic #JeanPaulRichter #Pensées #LittératureAllemande

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Citations et extraits (206) Voir plus Ajouter une citation
Le timide a peur avant le danger, le lâche au milieu du danger, Ie courageux après le danger.
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Jean Paul
On ne découvre jamais mieux son caractère qu'en parlant de celui d'autrui.
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Jean Paul
Le souvenir est le seul paradis dont nous ne puissions être expulsé
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« Pâle figure, qui es-tu ? » demanda l'homme. « Si je me nomme, tu cesses d'exister », dit-elle sans remuer les lèvres, et son visage de marbre n'avait exprimé encore ni gravité ni joie, ni amour ni colère; l'éternité passait et ce visage ne changeait pas. L'Apparition le poussa sur un étroit sentier, fait de mottes de terre que l'on met sous le menton des morts; le chemin traversait une mer sanglante, à la surface de laquelle on apercevait, comme les fleurs des plantes aquatiques, des cheveux blancs et des doigts enfantins - et le sentier était couvert de colombes qui couvaient, d'ailes de papillons humides, d'œufs de rossignol et de cœurs humains. Le fantôme, sur son passage, écrasait tout cela, trainant derrière lui un long voile gris qui nageait sur la mer sanglante et qui était fait du linceul humide dont on avait couvert les yeux des morts,- Les vagues rouges montaient vers l'homme terrifié, et le chemin rampant n'était plus fait que de quelques champignons froids et lisses, puis ce fut une longue couleuvre, glacée, luisante..
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Jean Paul
Comment l'amour finit-il ?
S'il a une fin, ce n'est pas de l'amour.
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Mais lorsque l'aiguille de l'Éternité jette son ombre sur un siècle nouveau, une brûlante souffrance, comme un éclair, perce le cœur de la Mère des humains : car celles de ses filles chéries qui n'ont point encore habité la terre quittent la lune pour aller vêtir leu
corps, dès qu'elles ont senti le glacial engourdissement que projette l'ombre terrestre - et la Mère des humains pleure à les voir partir, car elles ne reviendront pas toutes de la terre dans la lune immaculée, mais seulement celles qui seront sans tache. Ainsi les siècles tour à tour prennent à la Mère délaissée ses enfants, et elle tremble lorsque, au jour fatal, elle aperçoit auprès du soleil notre sphère de proie, pareille à un grand nuage solide.

L'aiguille de l'Eternité approchait du dix-huitième siècle - et la terre lourde de nuit s'avançait vers le soleil - la Mère, déjà, pressait sur son cœur, en un élan d'amour désespéré, toutes ses filles qui n'avaient point encore porté le crêpe d'un corps ; en pleurant elle les suppliait: « Oh! ne succombez pas, mes filles chéries, gardez la pureté des anges et revenez à moi. », L'ombre géante, maintenant atteignait le siècle, et la terre couvrait de ses ténèbres tout le disque solaire– un coup de tonnerre marqua l'heure - au ciel sombre pendait l'épée flamboyante d'une comète – la Voie Lactée tressaillit et une voix, en elle, s'écria: « Parais, Séducteur des humains. »
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Le Poète est semblable à la corde: il se rend lui-même invisible lorsqu'il vibre et produit un harmonieux accord.
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Fais tes projets avec du vin, mets-les à exécution avec du café.
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LE PREMIER MAI
J'écrivis cette date à mon réveil; mais c'est faux, car le 30 avril dure encore: j'ai confondu, comme un halluciné, le coucher du soleil avec son lever. Quelles lois font donc que le sommeil soit un podomètre si ambigu sur l'étroit sentier de notre vie, qu'il mesure le temps tantôt en verstes, tantôt en milles, et parfois si exactement qu'on peut être son propre réveille-matin et s'éveiller quand on le veut? C'est avec un sentiment de terreur, comme sans doute on le ressentirait à toucher un léthargique revenant à la vie, qu'on réchauffe le vain et froid hier pour en faire un aujourd'hui ...

Splendeurs du couchant! Reflet d'une longue haie de rosiers bordant l'Éden! Les quatre rayons 1 oses que le soleil projette sur mon âme ennoblis sont plus les quatre lignes rouges que l'on voit aux armes d'Aragon, et tous les vampires rongeurs, à leur aspect, retombent, flétris, leur cœur perdant toute force... Je me suis représenté cent fois que si j'étais un ange, que j'eus­ e des ailes et point de poids spécifique, je prendrais mon or vers le zénith, assez loin pour voir briller le soleil couchant au bord de la terre et, tout en volant auprès du globe, en allant dans le sens contraire à son mouvement rotatoire, je resterais toujours placé de façon à contem­pler durant une année entière, l'œil immense et doux du couchant. Mais à la fin, ivre de lumière, je tomberais sur l'herbe, comme une abeille gavée de miel.
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Rêve de Gustave.
Il descendit en une prairie qui s'étendait à perte de vue sur de belles planètes bord à bord. Un arc-en-ciel fait de soleils alignés comme les perles d'un collier encadrait les planètes et tournait autour d'elles. Le cercle solaire descendait vers l'horizon pour s'y coucher, une ceinture parée de brillants était posée au bord de la vaste prairie, et ces brillants étaient mille soleils de pourpre -le ciel d'Amou avait ouvert mille yeux pleins de douceur. Des bosquets et des allées de fleurs géantes, hautes comme des arbres, couvraient la plaine de leurs diaphanes détours; la rose, haute sur sa tige, jetait une ombre d'un or rougeoyant, la jacinthe une ombre bleue, et les ombres confondues de toutes les fleurs répandaient sur la plaine une gelée d'argent. Une magique lueur de couchant passait, comme si elle eût rougi de joie entre les rives ombreuses, entre les troncs de fleurs, sur la plaine: Gustave sentit que c'était là le soir de l'Éternité et la béatitude de l'Éternité.
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