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Citations de Jean-Philippe de Tonnac (23)


Chez les sumériens, le thérapeute devait aider son patient à répondre à tout instant à la question que lui poserait son ange gardien au moment de sa mort, au nom de l'Absolu :
"Qu'as-tu fait de ma gloire ?" Celui qui ne peut pas répondre ne passe pas le seuil ! Autrement dit : avons-nous transformé les ténèbres rencontrées en nous-mêmes et autour de nous en plus de compassion, en plus d'amour, en tendresse, en écoute, en pardon, en tolérance, en joie ? A Sumer, le mot maladie n'existe pas, on dit : enténèbrement. Tomber malade, c'est perdre la "lumière de gloire". Et guérir (symbolisé par l'idéogramme du serpent) , c'est traverser les épreuves, acquérir une nouvelle force grâce à la maladie. Nous ne sommes pas sur terre pour ne pas tomber malade, mais peut-être pour apprendre à franchir des ponts, des épreuves, et à transformer, chacun à sa manière unique, l'obscurité en lumière.
Entretien avec Marguerite Kardos, praticienne en énergique chinoise traditionnelle.
p36
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Au lieu d'accabler les enfants sur les bancs de l'école, peut-être le monde éducatif devrait-il croire davantage au pouvoir des mots bienveillants, aux vertus de l'encouragement, à la magie transformatrice de l'amour.
P60
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Pour l'homme moderne, dont les pieds ne touchent plus la terre, la tête plus le ciel, qui ne connaît les animaux que panés ou hachés, qui n'a vu d'arbres se balancer dans le vent que dans les séries, écervelé et acculturé, vaguement coupable mais qui ne sais plus de quoi, le chamane est une sorte de père Noël vert qui va déposer dans ses souliers rangés autour d'un arbre synthétique la promesse qui ressemblerait à une absolution.
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Je n'ai jamais vu un incunable de ma vie, ces livres qui constituent les commencements de l'histoire de l'imprimerie (du latin incanabula le berceau), depuis l'invention de Gutenberg et le premier livre imprimé, une bible dite "à 42 lignes" ( 1452-1455), jusqu'à la nuit du 31 décembre 1500. Comme je ne sais quoi répondre à sa mise en garde, je demande pourquoi le 31 décembre de l'année 1500 et pas le 31 décembre des années suivantes. Une date arbitraire, un acte de pur snobisme. Rien ne différencie un livre imprimé en 1499 d'un livre imprimé un peu après. D'ailleurs pour bien vendre un livre imprimé en 1501, les antiquaires l'appellent un "post incunable".
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La vie pendant que nous l’insultons, plus déterminée que jamais peut-être, travaille à sa perpétuation et à notre éveil. Un éveil spirituel.
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Si vous êtes dans la souffrance, la souffrance camisole,il ne s'agit pas de débattre bien longtemps avec vous-même avant de prendre un rendez-vous avec celui ou celle que vous regardiez précédemment comme un sorcier, une sorcière, s'il existe une chance, une seule, qu'il ou elle vous soulage.
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Il n’y a pas d’abîme si sombre
Il n’y a pas de falaise si haute
Il n’y a pas d’égarement si tortueux
Qui ne soient pas Voie.
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Jean-Philippe de Tonnac
Se tenir là où se tient la fleur, sans rien attendre, sans rien demander
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Un livre intelligent qui met Bob Marley mais surtout une société en perspective. La culture rasta et plus largement la culture jamaïcaine: héritage d'une histoire dramatique et universelle ,qui prend ses racines en Afrique. Livre qui démonte un mythe mais rend justice à un homme, qui se battait pour ses droits grâce à ses chansons.
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Il en faudrait certainement davantage que ce diagnostic très noir et apparemment sans appel pour décourager cette guerrière de mettre au jour chez ses patientes leur « soi sauvage » en se livrant, comme elle le dit, à des fouilles « psycho archéologiques » des ruines de leur monde souterrain.
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L'invention de l'"individu" est une de ces fumisteries que la modernité nous a vendues et dont elle a le secret. On comprend sa préoccupation. Face à l'offre marchande, individualiser la demande, la valoriser dans sa singularité, faire croire à chacun qu'il affirme sa personnalité par sa dépense, ses achats, ses "choix" ; masquer l'unanimisme intérieur, la moutonnerie des consciences par une diversité des apparences, à la réalisation de laquelle chacun s'emploie en dépensant son petit argent. Faire croire à des moutons qu'ils sont chacun les gardiens d'eux-mêmes, des êtres libres, et garantir cette liberté par des signes extérieurs d'insoumission qui sont en réalité autant de marques au fer rouge. La médecine conventionnelle est construite sur cette fiction. Nous sommes le centre d'une galaxie et plus loin de nous sont les corps/êtres, moins ils interagissent avec nous. plus je me vis comme un loup solitaire au milieu d'une ville infestée d'autres loups solitaires, plus j'ai mission de sauver ma peau, rien que ma peau, ma peau, pas la leur. Dans un tel schéma, la santé est une capitalisation sans partage et sans héritage. Après "moi" le déluge. Les médecins du corps et de l'esprit sont des sorte de coaches chargés de relancer le boxeur sur le ring. Le ring, le marché. Une aberration dont tout le monde est malade, même ceux qui sont les concepteurs, les leviers, les bénéficiaires, les soignants.
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N’avoir autour de soi que des représentants de son espèce constitue une grave carence de biodiversité. Nous ne sommes pas fait pour nous épanouir dans l’entre-soi. La vie ne peut se déployer dans un environnement monoespèce.
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Un collègue qui travaillait dans une bibliothèque du Vatican a mis la main sur une liste de noms donnés aux enfants trouvés, liste établie par des Jésuites. Un de cela était "Eco" signifiant "Ex Caelis Oblatus" autrement dit "donné par le ciel" ou "donné par les cieux".
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Rien d’extraordinaire sinon l’extraordinaire tentative faite par un groupe de sourds et de malentendants de percevoir quelque chose du monde environnant. Comme nous sommes beaux lorsque nous assumons nos infirmités et ne les considérons pas comme des excuses.
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Si on s'est connu soi-même si souvent bête, si on a vu l'humanité autour de soi se comporter de manière parfaitement absurde, rencontré un savant unanimement célébré qui vous le confirme procure une manière de soulagement.
Jean-Philippe de Tonnac
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Une fois entré, il referme la porte derrière nous. L'endroit fait penser à une cave où l'on préserve, à température régulée, des fûts contenant de précieux élixirs. Peut-être une salle des coffres. Le Professore ne tient plus en place. Il parle plus abondamment encore, veut me donner les critères à partir desquels ces livres que je découvre on rejoint cette pièce fortifiée, Piazza Castello, car n'entre pas qui veut dans la bibliotheca semiologica curiosa, lunatica, magica et pneumatica, nom qu'il a donné à sa collection.
« Autrement dit, une collection consacrée aux sciences occultes, aux sciences fausses, aux sciences farfelues et aux langues imaginaires. J'ai Ptolémée qui se trompait sur le mouvement de la Terre, mais je n'ai pas Galilée, qui avait raison.»
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Le livre est comme la cuillère, le marteau la roue ou le ciseau. Une fois que vous les avez inventés, vous ne pouvez pas faire mieux. Vous ne pouvez pas faire une cuillère qui soit mieux qu'une cuillère.
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L’indifférence dans laquelle on tient aujourd’hui l’œuvre de l’écrivain André Daumal contraste singulièrement avec l’émotion que, de son vivant, l’homme avait suscité. Un tel décalage engendre à l’égard de l’œuvre épurée, fragmentaire, incomplète, un élément de suspicion. Les promesses que le héro du Grand Jeu avait fait naître, ses écrits ne les auraient pas tenus. L’inventaire est rapide. Deux volumes d’essais, l’Evidence absurde et les Pouvoirs de la parole, rassemblés après sa mort ; deux contes, dont l’un : Le Mont Analogue, reste inachevé ; un recueil de poésies : Le Contre-Ciel, reniés pour la plupart par René Daumal lui-même ; des traductions de textes de la littérature sacrée de l’Inde dont il fut l’un des grands interprètes de son époque.
Et, pour maintenir cette flamme vivante, un dernier quarteron de fidèles, que le souvenir du « phrère » Nathaniel rassemble encore, et dont peu ou prou, procède cette étude, première biographie qui lui soit consacrée. Ensuite, un éditeur, Gallimard, qui déploie ses efforts pour que les lettres françaises conservent la trace de notre auteur, résolument plus proche de Jarry que de Breton, et donc inclassable, les trois volumes de sa correspondance récemment publiés n’ont pas même été remarqués. Un vague intérêt académique : soutenance de thèses et autres mémoires dont l’université garde jalousement les rapports. Quelques essais et traductions et le sentiment que ce nom, ici presque inconnu, s’est tout de même répandu à travers le monde, grâce à la bienveillance de quelques lecteurs touchés, comme par contamination, par l’amitié instinctive, animale, dont l’auteur du Mont Analogue a bien voulu les honorer – puisque c’est par ce récit, « symboliquement authentique », que l’on entreprend le plus souvent l’ascension des pentes analogiques. Un film enfin, « la montagne sacrée » du réalisateur Alexandre Jodorowsky, librement adapté des épisodes de l’ascension du « Mont Analogue » Peu de chose en somme.
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Si le génie ne témoigne que pour lui-même, la bêtise, elle, est la "signature" de l'espèce. Elle porte en germe et explique cet élan suicidaire auquel, par nos immobilismes, nos lâchetés, nos crétinismes plus ou moins aigus, nous contribuons tous. Le Professore avait donc, comme Carrière, décidé de percer les secrets de cette singulière gémellité de la bêtise massive et partagée et de l'intelligence nécessairement rare dans ses performances les plus extraordinaires (...). Ces aveux lus en filigrane d'un certain nombre de ses écrits m'avaient rendu le Professore éminemment fraternel. Si on s'est connu soi-même si souvent bête, si on a vu l'humanité autour de soi se comporter de manière parfaitement absurde, rencontrer un savant unanimement célébré qui vous le confirme procure une manière de soulagement. Ce dont je souffre, en réalité tout le monde en souffre ; et le mal est inguérissable. Comme les os à l'intérieur de notre corps. Il n'est pas possible de les extraire. La bêtise est un squelette, masqué certes par la chair et la vanité, mais c'est par lui et par elle que tient tout le branlant édifice.
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Un féminin qui se guérit, c’est une nature à nouveau entendue, respectée dans ses cycles. Qu’est-ce d’autre que ce dérèglement climatique sinon le dérèglement du féminin ? Si vous oubliez votre cycle, vous oubliez celui de la nature.
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