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Citation de dourvach


La faiblesse des romans de Houellebecq vient de ce que le monde y est livré à travers le prisme étroit de son idéologie. Ce sont des romans idéologiques -- idéologie de l'exécration nostalgique, mais à cet égard "engagés" au lourd sens du terme. Rappelons tout de même que les écrivains du passé communiquaient ce qu'ils savaient : l'écrivain moderne écrit parce qu'il ne comprend pas. De leurs propres "a priori" sur leur époque, les grands écrivains réalistes s'étaient gardés autant que faire se peut. Heureusement que Balzac fit abstraction, dans ses romans, de son idéologie nostalgique. Et Céline, donc... Celle de Houellebecq n'est hélas que trop envahissante, et trop limitée pour nous en dire long sur ce qu'il repère à bon escient. Ses thuriféraires ont beau dire que cette étroitesse de vue est celle de son narrateur, c'est, d'abord, à moitié vrai, puisqu'elle est récurrente de livre en livre ; c'est surtout un peu court, car cela ne change rien au fit que la vision livrée par Houellebecq est tellement prévisible. (...)

[Jean-Philippe DOMECQ, "Qui a peur de la littérature ?", essai -- éditions mille et une nuits, 2002, pages 21-22]
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