Marie me prit doucement la main sous la
pluie. Elle ne m’avait pas regardé, elle avait simplement soulevé la main à côté d’elle et avait pris la mienne avec naturel, et ce geste si tendre qui
m’emplit d’apaisement, ce geste si inattendu, me
parut aussi surprenant que si les deux navires que
nous avions sous les yeux, abandonnant un instant
la froideur impassible avec laquelle ils cohabitaient dans le port, s’étaient soudain rapprochés dans un geste de tendresse.