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Critiques de Jean-Philippe de Tonnac (48)
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Révérence à la vie

Un livre qui nous oblige à réfléchir et à comprendre comment l'homme en est arrivé à détruire tout ce qui l'entoure, y compris ses semblables.



Les trois grands monothéismes qui érigent l'homme au centre de la création, oubliant l'origine animale de l'homme, l'ont mené vers des chemins dangereux.

Il doit être solidaire des autres êtres vivants, car tous font partie de la même aventure. "Tout se tient".



Théodore Monod ne nous parle pas seulement de foi, mais aussi des dérives de la science, et de l'état qui ne sait prendre des décisions que pour préserver son intérêt, sans se préoccuper des effets de sa politique à long terme.



L'homme ce primate doué d'intelligence, génétiquement cruel, "le seul être vivant qui apprend à ses enfants à tuer leurs semblables", progresse, mais trop lentement, et il lui sera difficile de faire marche arrière.



" L'énergie nucléaire, dite pacifique, est-elle venue par hasard ? Non, mais de la volonté de la France d'avoir du plutonium, pour faire des bombes atomiques. L'origine de l'énergie nucléaire est donc impure dans son essence. Comment les Français ont-ils pu accepter que la France fasse, sans leur accord, le choix du "tout nucléaire" ? Les a-t-on consultés ? Non bien sûr. C'est le fait du prince."



Un essai passionnant pour alerter les hommes, leur faire prendre conscience que le chronomètre est en marche, et qu'ils font tout, hélas, pour l'accélérer. En se taisant, en n'agissant pas, ils se font complices de l'état.





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Un été chez Umberto Eco

On ne va pas reprocher à Jean-Philippe de Tonnac et à Grasset d’avoir souhaité prolonger la magie de « N’espérez pas vous débarrasser des livres ».

Deux grands esprits, collectionneurs d’incunables, ont partagé leur passion de la littérature en général et du livre, en particulier. Ce fut un tel bonheur de les entendre deviser que je n’ai pas résisté au récit des coulisses de leur entrevue, « Un été chez Umberto Eco ».

D’un côté, Umberto Eco, le sémiologue, l’auteur célébré du roman « Le nom de la rose ». De l’autre, Jean-Claude Carrière, scénariste génial de films comme « Le tambour » ou « L’insoutenable légèreté de l’être » (que je préfère au livre), auteur de l’inoubliable pièce « la controverse de Valladolid ».

Les deux lettrés aiment les folies, les raretés, l’audace de l’encyclopédiste Athanasius Kirchner, la faillite de Ptolémée ou « Le songe de Poliphile ». Rien n’échappe à leur sagacité. Les imaginer disserter, c’est comme ouvrir les portes d’un fabuleux cabinet de curiosités, d’une bibliothèque oubliée dont eux seuls connaissent les trésors. Ils ont la malice, le plaisir de transmettre leur inépuisable savoir. Umberto Eco a toujours cette ambition d’ordonner le monde, Jean-Claude Carrière, le réflexe de tout transformer en histoire inoubliable.

Confiants, ils célèbrent le livre, gardien de notre mémoire. Que fera-t-on quand les données seront perdues ou que l’énergie viendra à manquer ? Les pages d’un vieux manuscrit nous sauveront encore.

Moqueurs, ils fustigent les réseaux sociaux et leur propension à libérer la bêtise et la stupidité.

Je vous conseille les deux ouvrages - un concentré d’intelligence et de sagesse qui mérite sa place dans votre bibliothèque.

Bilan : 🌹🌹🌹

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Azyme

Dans la Jérusalem ancienne, une grand-mère initie sa petite fille à l'art délicat de préparer la matsa et lui raconte une histoire bien singulière qu'elle n'a jamais confiée à personne.

Vingt cinq ans auparavant sa famille a donné l'hospitalité à un rabbi venu de Galilée pour qu'il mange la pâque en compagnie de sa douzaine de disciples. C'est elle qui a a fabriqué les pains qu'elle leur a servis dans la chambre haute, devenant ainsi le témoin de la naissance d'un des événements fondateurs du christianisme.

Dans ce récit, l'auteur met à l'honneur le pain azyme, la matsa en hébreu, un aliment représentatif de la singularité juive qui est consommé rituellement et obligatoirement lors de la célébration de Pessah, la Pâque juive.

Jean-Philippe de Tonnac aime le pain, il est le maître d'oeuvre d'un ouvrage collectif intitulé "Dictionnaire universel du pain" et a appris à pétrir en passant un CAP de boulangerie.

Son roman permet de (re)découvrir toute la valeur symbolique d'un aliment devenu totalement banal.
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Le cercle des guérisseuses

L'approche est tout à fait intéressante, parce que l'auteur reste objectif, ne verse pas dans l'ésotérisme béat, s'est très bien documenté et  a privilégié l'approche humaine. Le tout dans un propos clair et concis, sans termes abscons.

L'auteur nous fait partager l'histoire, la vie et les approches des guérisseuses en s'en tenant aux faits, aux paroles de chacune, sans chercher d'explication pseudo-scientifiques ni ésotériques. Il est un peu difficile de ne pas les mélanger après coup, mais il ressort de ces expériences, de cette enquête, que la base des soins, c'est l'écoute, le don de soi, l'humilité, l'amour, beaucoup plus que des techniques, hermétiques pour moi de toute façon. 

Jean-Philipe De Tonnac nous emmène en voyage avec de belles personnes, qu'on a envie de rencontrer, quelle que soit notre niveau de "rationalité".

La conclusion que j'en fait est que ces sorcières font un travail remarquable dans l'ombre d'un système médical déshumanisé, au moins reconnu par ceux qu'elles soignent... mais surtout qu'elles restent en dehors du système, elles y perdraient leur âme !!!
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Révérence à la vie

L'utopie est simplement ce qui n'a pas encore été essayé.
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Les Morts de notre vie

Quoiqu'on en dise, la mort, thème omniprésent en littérature, comme dans les autres arts, fait intimement partie de nos vies.

Cependant, quand il faut parler de nos disparus, de leur présence qui nous habite longtemps après leur départ, les mots nous manquent.



Quelle bonne idée donc que ce choix d'entretiens avec sept célébrités sur les morts de leur vie.



Rien de glauque, macabre ou gothique dans Les morts de notre vie. Bien au contraire !

Ce livre, original, est, selon moi, une vraie réussite, tant par son fond que sa forme.



Ses auteurs sont deux essayistes (dont l'un est président du Comité national d'éthique) et ils ont mené,  avec beaucoup d'empathie et de finesse, des échanges sur ce sujet bien difficile, voire tabou.

Leurs questions s'articulent donc autour du deuil, des rites, du souvenir, de la reconstruction.... le tout étant propre à chaque personnalité rencontrée.



C'est par la revue trimestrielle (gratuite) ALBIN MICHEL "L'homme en question" que j'ai été mise au courant de cette publication.



Le texte de ce livre n'a évidemment aucunement à pâtir d'un quelconque voyeurisme, pathos, ou que sais-je encore d'indélicat, tant du côté des questions que des réponses données par des écrivains ( Catherine Clément, Philippe Labro, Amélie Nothomb), un poète (Christian Bobin), des acteurs (Juliette Binoche, Daniel Mesguich), un philosophe  (Edgar Morin).



"La mort, en nous blessant, nous met aussi au monde", si l'on veut bien lâcher nos morts et les laisser partir.

En paix.



On découvre,  entre autres choses, le séjour chamanique initiatique en Amazonie d'Amélie Nothomb, comment le mensonge sur la mort d'un parent peut prédestiner une vocation (Edgar Morin), l'importance de "la richesse des rites de mort pour ceux qui en sont acteurs" (C.Clément), la puissance de résurrection de l'écriture pour C.Bobin, etc.....



Au-delà du travail qui s'opère en nous grâce à cette lecture à la fois facile et riche, c'est aussi l'occasion de connaître mieux ces acteurs de la vie culturelle française.  Pour ma part, mes chouchous sont Christian Bobin et Juliette Binoche, mais ce que j'ai lu pour les autres m'a tout autant touchée.



Oui,  leurs mots, sincères et intelligents, mais aussi les lectures et les musiques évoquées au cours de leurs témoignages, viennent nourrir notre curiosité et nous parlent de la Vie avec un grand V, et avec beaucoup de philosophie.






Lien : http://justelire.fr/les-mort..
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Un été chez Umberto Eco

En 2009, Jean-Philippe De Tonnac a mené plusieurs rencontres entre Umberto Eco et Jean-Claude Carrière, les deux monstres sacrés de bibliophilie (et bien plus que cela), aux fins de la publication de l’ouvrage « N’espérez pas vous débarrasser des livres ».

Annoncé comme « les hors champs » de ces entretiens, ce documentaire ne tient pas ses promesses tant il ne livre que quelles pauvres miettes un peu rassies.

Relisons Eco et Carrière. L’enchantement sera alors garanti !

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Azyme

Récit sur l'élaboration du pain azyme partagé par Jésus lors de son dernier repas au seder lors de la Pâque juive. Permet d'apprendre quelques notions sur la tradition hébraïque mais la narration captive peu, a recours a des poncifs pour un roman qui ne m'a pas paru d'un grand intérêt.
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Le cercle des guérisseuses

Je l'ai lu avec beaucoup de plaisir et d'intérêt ce livre de Jean-Philippe de Tonnac, composé de témoignages de guérisseuses contemporaines. C'est une autre approche de la maladie qui est exposée ici- une approche plus sensible, empathique et animée par un vrai désir de soigner.



L'auteur a rencontré ces guérisseuses et expérimenté sur lui-même les soins prodigués. C'est également son parcours de guérison qu'il évoque chapitre après chapitre, comme dans un journal au ton poignant et juste. Profondément attentif à la voix de ces femmes énergéticiennes, magnétiseuses, naturopathes ou encore chamanes, Jean-Philippe de Tonnac a su nouer avec elles un dialogue d'une rare qualité.



Le plus souvent leur vocation se forge au creuset d'épreuves hors du commun, comme Joëlle Duchemin foudroyée en pleine montagne. Par leur courage, leur abnégation, ces femmes forcent le respect. Souvent en butte aux préjugés, elles nous parlent de leur existence, de leur pratique de guérisseuse et du féminin ( c’est comme un fil rouge )- un féminin blessé, outragé à travers l'histoire, mais dans lequel réside peut-être les clefs d'une humanité réconciliée avec elle-même et la nature.



Ce livre soulève bien de questions, souvent troublantes et déroutantes. Il témoigne aussi d'expériences qui défient l'entendement ordinaire. Il laisse la porte ouverte à diverses interprétations, et Jean-Philippe de Tonnac n'a nulle volonté d'endoctriner le lecteur. C'est à chacun d'appréhender la matière vivante et humaine dont est pétri ce livre.



Si le récit de ces rencontres si singulières ébranle la vision du monde de l'auteur, mais aussi la nôtre, il faut plutôt s’en féliciter. C’est le signe d’une conscience qui s’élargit à de nouvelles dimensions de l’existence, le signe que la parole des femmes trace son chemin en nous, quitte à provoquer comme le printemps une étonnante efflorescence intérieure.
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Azyme

A travers la confection du pain azyme, élément principal de célébration de la Pâques juive, l'auteur revient sur un épisode clé de l'histoire des peuples et des religions.

Plutôt intéressée par le sujet, j'avoue que ce récit ne m'a pas happée, je n'ai pas trop compris l'intérêt de romancer encore un épisode archi connu et archi revisité via la littérature mais également l'industrie cinématographique... J'attendais un point de vue, un angle, un éclairage... je suis restée sur ma faim, malgré les longues descriptions de la confection du pain.
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Révérence à la vie

Toujours magnifique
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Un été chez Umberto Eco

En 2009 parait « N’espérez pas vous débarrasser des livres », co-signé par Umberto Eco et Jean-Claude Carrière, constitué d’une série d’entretiens entre ces deux brillants auteurs qui furent initialisés puis « mis en forme » par Jean-Philippe de Tonnac. Près de 24 ans plus tard, ce dernier nous propose de découvrir les coulisses de ces rencontres,nous offrant ainsi la sensation délicieuse de partager quelques instants avec ces deux écrivains.

Lorsque deux « monstres sacrés » de la littérature échangent sur leur amour des livres anciens qu’ils collectionnent, l’on découvre, l’on apprend et surtout l’on prend un plaisir fou à lire les échanges de ces hommes à qui l’âge et la notoriété n’ont rien fait perdre de leur simplicité, de leur enthousiasme et de leur passion.

J’ai particulièrement apprécié un chapitre consacré à la mémoire alors même qu’à notre époque, celle des ordinateurs ou des téléphones stockent des données en quantité quasi-illimitée, alors que la nôtre, humaine, perd peu à peu son agilité et ses « capacités de stockage ». Notons également les quelques pages consacrées à la « bêtise » qui s’avèrent aussi justes que savoureuses. Un livre très agréable à lire et enrichissant. Un seul conseil: lisez-le!
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Cathares : La contre-enquête

Ce livre se presente comme un voyage a travers les ages et a travers les lieux qui composent le pays cathare.Anne Breton se fait intervieuwer par le journaliste et ensemble ils parcourent le pays cathare a la recherche de traces de ce passe historique,de ce passe religieux qui ont conduit l'inquisition et le roi de France a detruire la foi des hommes ainsi que leur vie
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Sous le regard des Dieux : Les quatre vérités d..

J'ai écrit par erreur ma critique dans la mauvaise case, celle des citations. Qu'on me pardonne. Cela me donnera l'occasion d'ajouter ici quelques remarques : ce livre m'a appris que le métier d'archéologue consiste autant en fouilles et recherches qu'en diplomatie subtile avec les vivants, en habileté manoeuvrière pour arriver à ses fins, qui sont toujours celles de l'accroissement du savoir malgré l'indifférence (parfois) des autorités locales. C'est un aspect du métier auquel je n'avais jamais pensé, mais qui semble évident quand on songe au rôle de Mme Desroches-Noblecourt dans le sauvetage des monuments de Nubie menacés par les eaux du barrage d'Assouan, pour ne prendre que cet exemple-là.
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Cathares : La contre-enquête

J'ai lu ce livre encore plus vite qu'un roman tant on se sent partie prenante dans les échanges entre Anne Brenon et Jean-Philippe de Tonnac : c'est fluide, on a l'impression d'être avec eux lors de cette "errance" commentée sur les hauts-lieux cathares. L'Histoire prend vie et on ne peut s'empêcher d'être ému, d'avoir envie d'aller sur ces lieux se recueillir, s'imprégner, découvrir,comprendre... A lire pour tous ceux que la question cathare intéresse, ou qui veulent découvrir la région (Aude, essentiellement).
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Révérence à la vie

Marquant et convaincant, ce livre m'a poussé au végétarisme... Bravo Théodor Monod !!!
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Le cercle des guérisseuses

Avec grande intelligence et une généreuse honnêteté, l’auteur nous attend à la croisée des Mondes. Nous embarquons avec lui dans un voyage aussi intime qu’universel, traversant l’obscurité et la beauté de la vie, à la rencontre des personnages (tous réels) qui se présentent à nous dans toute leur fragilité et leur grandeur. Ses sorcières et sorciers de notre temps ont tous un cadeau à nous délivrer, un enseignement.



Ce message est délivré à travers ce livre magnifique, à notre propre humanité.



Je recommande ce livre a tous ceux qui cheminent avec un regard tourné vers l’intérieur et l’extérieur. Comme une guide, une lumière.
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Le pain des femmes

Des portraits saisissants des femmes de l'île de Karpathos, les photos sont parfois en couleurs parfois en noir et blanc en fonction du rendu voulu. Mais ce qui est commun à chacune d'entre elles c'est l'émotion transmise.J'ai été très impressionnée par les coutumes , le fait que le pain soit béni et que chaque famille ai un sceau propre lui permettant de reconnaître son pain. D'ailleurs, il y a ça au Maroc, pour les familles qui mettent encore leur pain à cuire dans les fours de quartiers. Sur l'île il n'y a aucun boulanger et ce sont les femmes qui s'occupent du pain. Les différentes étapes de fabrications à partir du blé semé jusqu'à la cuisson du pain. Ce qui est sympa c'est que le photographe est venu deux fois à 20 ans d'intervalles et a retrouvé les mêmes personnes .



Lire ce livre c'est voyager sans quitter son canapé, c'est en prendre plein les yeux, c'est aussi une promenade unique et exceptionnelle dans un lieu que l'on ne connaissait pas et que l'on a maintenant envie de connaître. Tout est vraiment beau tant les explications qui sont claires que les photographies qui fixent pour l'éternité ce travail du pain. Le pain est sacré et on le trouve partout, mais on n'y fait plus attention tant on l'achète facilement, on a perdu le sens du sacré. Il y a beaucoup de poésie dans ces pages et elle emporte le lecteur. Une lecture passionnante et instructive.



VERDICT



Un très beau livre pour voyager sur l'ïle du pain. Dépaysant et poétique.
Lien : https://revezlivres.wordpres..
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Un été chez Umberto Eco

Je me dois remercier d’abord Babelio de m’avoir envoyé ce livre à l’occasion d’une masse critique. (parmi tous mes choix, ce livre faisait partis de mon top 3. J’ai eu du bol.)



Depuis la lecture du Pendule de Foucault, j’ai beaucoup d’admiration pour Il Professore et la manière qu’il a de nous amener dans les méandres de l’Histoire avec ses travers, ses pièges, et ses incroyables histoires. La personnalité de cet auteur à l’aura mondiale m’a toujours intéressé. Qui est ce bonhomme à l’air jovial et dont on narre partout son savoir ? Depuis des années, ces questions m’interroge et voilà que Babelio me permet d’en savoir plus sur ce personnage.



Avant de parler d’Umberto Eco, il faut aborder l’auteur du livre, Jean-Philippe de Tonnac. Il est à l’initiation de faire se rencontrer Jean-Claude Carrière, homme de lettre français et Umberto Eco afin de mettre sur pages, la fusion de leurs idées et de leurs discussions. On s’attend par cette rencontre de ces deux géants bibliophages, une émulsion d’idées et d’avis. L’aboutissement de ce livre se nomme « N’espérez pas vous débarrassez des livres » (dont je laisse le soin aux lecteurs d’avoir leur avis).



Jean-Philippe de Tonnac n’en avait pas finit aves ce livre une fois publier ni avec ses rencontres. Bien qu’il connaissait déjà Jean-Claude Carrière avant ce livre, la rencontre avec Umberto Eco a été pour lui mémorable. Il souhaitait alors livrer le making-off  de « N’espérez pas vous débarrassez des livres ». Les visites chez les deux pontes, le premier contact avec l’érudit italien, le passé des habitations dans lesquels Jean-Philippe de Tonnac enregistre les discussions, les réflexions sur son livre et les Livres...



En ce qui me concerne, une chose m’a un peu touché. Chaque chapitre est nommé par une phrase émanant d’un dialogue raconté dans ledit chapitre. Pour un making-off, j’ai trouvé cela intelligent car ce n’est pas un œuvre qui doit faire preuve d’originalité et ce procédé montre bien où est l’idée qui a touché l’auteur.

Le titre alors retrouvée dans le chapitre, on s’étonne de toutes les circonstances qu’il a fallu y avoir pour que cette phrase, des fois incongrue, sorte de la bouches de ses deux monstres sacrés.



Outre ce petit détail qui m’a marqué et sans avoir lu lu le livre initial, c’est vraiment un livre touchant à propos de M. Umberto Eco. On en découvre plus sur ses passions, ses réflexions et son quotidien (un peu voyeuriste, non ? ). On transperce l’image du mythe de l’auteur du « Nom de la rose » pour découvrir un homme rieur, chanteur de chanson du XVème grivoise et aimant la vie. C’est rassurant pour le reste de l’humanité en se disant que Génie et Normalité sont des voisins aux frontières fines…



Jean-Claude Carrière est aussi mis en avant par son phrasé et son volontarisme dans les débat, quitte parfois à faire perdre pied à Umberto Eco. Personnellement, je ne vais pas le cacher, je ne connaissais pas Jean-Claude Carrière avant ce livre mais je reconnais (par une rapide recherche Google) que ça avait l’air d’un homme de culture et d’art.



En 2016, décédait Umberto Eco et en 2021, Jean-Claude Carrière. Ce livre est alors à lire avec un autre regard, celui de deux hommes qui jusqu’à la fin de leur vie, ont défendu l’art, le dialogue et l’Esprit, face aux vices de nos sociétés de plus en plus visibles.
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Un été chez Umberto Eco

Un été chez Umberto Eco, c'est le livre d'un livre. Ou les coulisses d'une rencontre orchestrée par Jean-Philippe de Tonnac entre Umberto Eco et Jean-Claude Carrière, en 2008, et qui donna lieu à la publication, en 2009, de "N'espérez pas vous débarrasser des livres" (chez Grasset), un livre d'entretien, un dialogue à bâtons rompus, où les deux monstres sacrés célébrèrent l' impossible disparition du livre.

Il y a, dans ce making-of quelque chose d'extraordinairement rafraîchissant ; et l'impression très vive d'être, par-dessus l'épaule de Jean-Philippe de Tonnac, le témoin privilégié de cette rencontre au sommet - de ces rencontres, plutôt, puisque les entretiens se déroulèrent tantôt à Paris, chez Jean-Claude Carrière, tantôt en Italie, chez le Professore, comme Jean-Philippe de Tonnac nomme Eco, dans son couvent de campagne où fut écrit le Nom de la rose. C'est drôle, très bien écrit, profond, enrichissant.

Ce petit livre (200 pages) nous permet aussi de découvrir et de mesurer le rôle du maître d'œuvre que fut Jean-Philippe de Tonnac, spectateur émerveillé de ces joutes verbales, de cette amitié intellectuelle, de ces deux âmes qui, des profondeurs de leur fauteuil, devant leur assiette ou barbotant dans une piscine, sans cesse se frottent pour faire surgir de la lumière.
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