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Citation de Cielvariable


L’agent spécial Val Santamaria put embarquer en milieu d’après-midi dans un bimoteur de la compagnie intérieur Southwest au Phoenix-Mesa Airport, pour un vol court et sans histoire jusqu’à l’aéroport de Window Rock, au sud de Fort Defiance. Là, il loua à la compagnie Hertz un 4 x 4 Toyota Land Cruiser de 239 chevaux qui le conduisit à son but au bout d’une petite demi-heure de route rectiligne, au milieu du désert sur lequel de longues ombres violettes commençaient à s’allonger. Fort Defiance se présentait sous l’apparence d’une petite ville proprette, aux maisons basses, étalée contre la frontière avec le Nouveau-Mexique. Il gagna tout de suite sa chambre, retenue par l’agence au motel 110 Road, situé en bordure de la susdite route qui remontait vers le nord de l’État.

Au cours du vol, Val avait eu le temps de parcourir une brochure au sujet de ce qui allait être sa base pour la durée de la mission. Fort Defiance – Tséhootsool en langue athabascane, celle du peuple navajo – n’avait été au départ qu’un fortin construit en 1851 pour maintenir la paix blanche sur le « Dineh bikeyah », le Territoire indien. Comme attendu, sa maigre garnison avait été harcelée par les Natives, avant que l’endroit ne soit abandonné en 1861, au début de la guerre de Sécession. Cependant, les raids incessants des Navajos contre les colons avaient fini par pousser le gouvernement à intervenir. D’où une répression féroce conduite par l’armée, où des milliers de Navajos avaient péri et les survivants déportés, avant de pouvoir s’établir à nouveau sur une portion de leurs terres ancestrales – pour tout dire une réserve, Fort Defiance étant devenue agence indienne. Cent quarante ans plus tard, la paisible bourgade ne comptait guère que 4000 âmes.
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