AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Jean-Pierre Andrevon (348)


Quelle preuve avons-nous de la réalité de la création de l'univers ? Simplement que nous existons.
Commenter  J’apprécie          30
Je n'aime pas qu'en gibier en instance soit accompagné. Ça crée des interférences, autant dire des embrouilles, et ça demande du doigté, ce qui ne me manque pas, mais quand même. Précisément, c'est l'épouse Lantier qui est venu m'ouvrir, après un parcours pénible dans les escaliers et des couloirs pisseux, où des hordes de monos pourtant scolarisables se poursuivaient et se battaient munies d'instruments piquants et contondants que j'ai failli goûter plus d'une fois.
Commenter  J’apprécie          30
La pauvreté n'est pas génétique, en dépit de ce que l'on voudrait vous faire croire.
Il se pourrait par contre qu'elle soit fortement contagieuse...
Commenter  J’apprécie          30
Viens... Viens vite... Vite... Vite... Viens !
Toujours les mêmes mots répétés inlassablement par la voix limaceuse.

Page 213.
Commenter  J’apprécie          20
En Amérique, il semble que ce ne sont pas les citoyens qui consultent les médecins, mais les médecins qui harcèlent les bien-portants !
Commenter  J’apprécie          20
Les suicides étaient nombreux sur la Solar d'avant, ce qui est le propre des civilisations décadentes qui s'ennuient.
Commenter  J’apprécie          20
La dystopie, en fait, on l'a tellement sous les yeux qu'elle offre le paradoxe de devenir invisible - pour ne pas dire acceptable, les lois de la géopolitique étant ce qu'elles sont. La Corée du Nord ? On y fait du tourisme. L'Arabie saoudite ? On lui vend des armes pour contrer l'Iran... Et quand des régimes démocratiques élisent démocratiquement des candidats avec qui l'on ne partagerait pas une assiette végane, que pourrait-on dire ? Hitler a bien été élu, il a bien été accompagné au pouvoir par des foules enthousiastes. La dystopie, il faut l'admettre, est partout, montrant partout, à la moindre faiblesse, son vilain museau.
Commenter  J’apprécie          20
Au-dessus de lui, les étoiles sont terriblement lointaines.
Et terriblement indifférentes. (p.113)
Commenter  J’apprécie          20
Ces ruines, c'est l'endroit d'où vous venez ; Paris. Ce n'est pas un film, pas l'imagination. Ce sont des vues réelles, prises dans une époque qui est pour vous encore le futur. A ce moment-là, il y a eu une grande et terrible guerre atomique, et paris a été détruit, complètement. (p.41)
Commenter  J’apprécie          20
Élie

Mon ami
le petit Élie
juif
est mort à Paris
cet été
dans son lit
le petit Élie
n’était plus si petit
il avait mon âge
à peu près
je l’avais connu
en mille neuf cent quarante-quatre
nous avions trois ans
ou quatre
nous habitions
la même maison
moi au premier
lui au dernier
une seule pièce
sous les toits
une chambre de bonne
comme on disait
avec sa mère
et pas de père
sa mère qui était bonne
précisément
il m’avait dit
un jour dans la cour
où nous jouions
aux billes en terre
sans soucis
des rumeurs et des tremblements
de la ville au-dehors
il m’avait dit
tu sais je suis
juif
mais il ne faut le dire
à personne
juif je ne savais pas
ce que c’était
on n’en parlait pas
chez moi
ou alors à mots couverts
avec des drôles
de regards
mais pour faire plaisir
à mon ami Élie
je n’ai rien dit
à personne
surtout pas
à mes parents
qui sont morts
depuis longtemps
juif
j’ai appris plus tard
ce que c’était
quand j’ai grandi
quand j’ai appris
quand j’ai lu
quand on m’a dit
et Élie
comme moi a grandi
loin de cet hiver-là
loin de ce temps-là
d’Auschwitz et de
Treblinka
et puis
il a mené sa vis
jusqu’à sa mort
dans son lit
une vie ordinaire
qui ne vaut pas la peine
d’en faire une histoire
que j’écris quand même
ce soir
parce que
cet hiver-là
qui peut toujours
revenir
il ne faut pas
cesser
de s’en souvenir
Commenter  J’apprécie          20
Je suais sous mon Stetson, il fait toujours beau dans les quartiers riches, il fait toujours chaud. Les riches n'aiment pas la pluie, ils n'aiment pas le froid, alors ils s'arrangent avec les services climatologiques. Le soleil brille pour tout le monde (c'est le titre d'un film de John Ford), mais surtout pour les riches. A part ça, les quartiers riches, c'est beau.
Commenter  J’apprécie          20
Je connais bien le baratin santé du ministère de la Pop, non pas parce qu'il m'emploie, mais parce que le dit baratin s'étale partout, sur des panneaux muraux, en audivi, et sur la totalité des canaux. J'attends simplement le moment où ils prétendront que plus personne ne meurt. De maladie, je veux dire. Mais à mon avis, en faisant le calcul, on s'apercevrait qu'il y a longtemps que ce moment est dépassé.
Commenter  J’apprécie          20
Mettez un sauvage dans la civilisation, il s'en tirera ; placez un civilisé dans un cadre primitif, il crèvera ;
Pour en revenir à Roll, il serait faux de dire que sa plongée dans un univers civilisé lui apportait des étonnements admiratifs. Bien au contraire, chaque jour il découvrait de nouvelles preuves de la tristesse, de l'injustice, de la désespérance du monde où il avait été déporté. Si l'on passait sur la malsaine puanteur de l'atmosphère et la laideur bétonnée du paysage urbain, la stricte hiérarchisation du cadre social avait étonné plus que tout cet homme qui venait d'une micro-société où la seule notion existante au sein de la tribu était celle de la capacité qui commandait une responsabilité.
Commenter  J’apprécie          20
Outre ces animaux « de base », comme on les appelait, papa avait tenu aussi à embarquer des merles, des corneilles, des tourterelles, et même quelques moineaux et autre gobe-mouches. Ceux-là avaient été capturés sans trop de mal grâce à des pièges disposés sur les murs ou le rebord des fenêtres. Mais pour ce qui était de leur sexe et de la future reproduction, il fallait s’en remettre à la chance…
Le plus difficile à faire admettre à maman, ça a été les araignées. En l’occurrence, quelques spécimens de ces arachnides brun-roux, à longues pattes, qui sont les compagnons familiers des maisons et se nomment des pisaurides.
Commenter  J’apprécie          20
Les humains étaient bons, on n'en pouvait douter.Car pourquoi, sinon, auraient-ils tenu avec autant de constance à faire partager aux peuples de l forêt les biens de leurs technqiues et les bienfaits de leurs croyances?
Commenter  J’apprécie          20
Je n'ai repensé à cet épisode furtif que dans les premiers jours de juillet, alors que j'en étais à jeter sur le papier les brouillons épars de ce roman que je n'écrirais que dix ans plus tard, aujourd'hui, sous le titre de Après une révolution manquée, et dont le présent récit n'est qu'un chapitre isolé, lancé en avant-garde d'une armée de mots qui resteront peut-être toujours dans l'avortoir de mes tiroirs.

"Le bassin aux triphoniae."
Commenter  J’apprécie          20
18. Sous son apparence de pute, Yahvé dit à nouveau à Noé Qui Il était en réalité, et Il prononça ces phrases célèbres : Voici que vient la fin de toute chair. La Terre est remplie d'iniquité à cause des Hommes, et je vais les détruire avec elle.
19. Mais Noé ne compris rien à ce langage savant car il n'était pas allé à l'université ; et Yahvé dut répéter à Noé Son message sous une forme plus apte à pénétrer le tympan durci et le cerveau brouillé du marin. Voici quelle fut la teneur du message de Yahvé à Noé :
20. Écoute-moi bien, pauvre pomme. J'ai décidé de rétamer tous les mecs et toutes les nanas, parce que j'en ai plein les pompes de leurs embrouilles. Je fais une exception pour tézigue, ta grognasse et tes gamines. Dans une semaine, il va pleuvoir comme dromadaire qui pisse. Et ça durera quarante jours. Tout va être noyé. Alors tu vas m'alpaguer un couple de toutes les bestioles que tu pourras trouver, et tu les mettras au sec dans une espèce de bateau-zoo que tu vas Me construire dare-dare. On pourra appeler ça une arche, tiens, ça fera bien dans les annales. Tous les animaux doivent être sauvés, enfonce-toi bien ça dans les esgourdes et mets-y un tampon par-dessus. T'as pigé ? Maintenant, au boulot, et magne-toi le train...
21. Ainsi parla Yahvé, du haut de Sa splendeur faite pute pour la circonstance.


"Ce sacré putain de déluge vu de cette sacrée putain d'arche."
Commenter  J’apprécie          20
Pourquoi tu brûles des gens, papa ? Je brûle seulement les morts. Pourquoi tu brûles les morts ? Parce qu'ils font chier.
Commenter  J’apprécie          20
Chiant, le vieux prof. Chiant et gentil, deux caractéristiques se rencontrant souvent chez la même personne, la qualité alimentant le travers (et vice versa).
Commenter  J’apprécie          20
Qu'est-ce que leur compagne de hasard regarde avec tant d'attention ? Le plafond de la caverne, pardi. Ce plafond étrange, si incroyablement lumineux, à croire que d'invisibles lampes sont dissimulées dans son épaisseur. Une chose est vraie, ils n'ont jamais rien vu de semblable. Un plafond qui éclaire la caverne mieux que n'importe quel endroit de la soute...
Lark cligne des yeux, frotte d'un index ganté son orbite gauche où une grosse goutte vient d'exploser.
Commenter  J’apprécie          20



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Jean-Pierre Andrevon (1601)Voir plus

Quiz Voir plus

Le passager de la maison du temps

Comment s'appelle le héro ?

Luc de Melun
Jean-Pierre Andrevon
Mathis Haug
Julie Fuchs

5 questions
2 lecteurs ont répondu
Thème : Le passager de la maison du temps de Jean-Pierre AndrevonCréer un quiz sur cet auteur

{* *}