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Citations de Jean-Pierre Andrevon (348)


Tu comprends, c'est formidable. Tu enfiles le truc sur tes yeux, tu enfonces les écouteurs dans tes oreilles, et tu es dans la machine. Tu l'interroges, directement à haute voix, dans un jargon qui a tendance à se simplifier de plus en plus, et elle te répond instantanément par l'image et le son. Les reliefs visuels et sonores sont augmentés par rapport à ceux que tu peux obtenir directement avec les yeux et les oreilles. Tu comprends, c'est plus beau que la réalité. Alors, ç'a été une folie. Tout le monde voulait "son" oreyeux. D'autant plus que pour travailler, cela devint rapidement indispensable. Et pour les loisirs, cela permet une variété de spectacles qu'aucun système artistique précédent n'était capable de fournir. Et c'est comme ça, tu comprends, que s'est établie progressivement une demande pour ne plus avoir à quitter l'oreyeux du tout. Vivre avec vingt-quatre heures sur vingt-quatre. La vie était moins dure, plus simple, avec l'oreyeux.
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Je sais. Le pessimisme et la résignation sont des valeurs typiquement petites-bourgeoises. Et c'est bien ce que je suis, un petit bourgeois avec les idées libertaires, anarchistes et écologauchistes de sa classe.
Par moments, j'essaie de croire que le processus dans lequel nous sommes engagés est réversible.
C'est de plus en plus difficile.
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Le rôle de l'art est par essence d'être à la pointe du changement. Une œuvre d'art n'a pas le droit de décrire une situation définitive, sans remède. L'artiste doit se battre et entraîner les autres dans la lutte. Il faut transmettre un message !
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Comment peut-on jouir longtemps ?
La nature humaine est ainsi faite qu'elle se lasse de tout. Le sexe, le palais ou l'oreille sont menacés par la monotonie plus que par la vieillesse.
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Au festival d'Aix-en-Provence, il m'entraînait sur le cours Mirabeau dans le café Les deux Garçons, ricanant aux commentaires maniérés des smokings blancs sur Cosi ou la Flûte.
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J'ai des livres dans mon vaisseau spatial souterrain ; pas de romans (ils m'ennuient : variantes monotones sur la vanité humaine, et pauvres histoires de contacts entre épidermes et muqueuses), mais des livres d'art, de sciences, de philosophie et pas mal d'histoire.
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Dieu existe. La preuve de Son existence, c'est qu'Il fait tout ce que je Lui demande. Évidemment je ne vais pas importuner Dieu avec mes minuscules désirs ; je Lui demande rien. Dieu ne fait rien donc Dieu existe, ou du moins Il existe tant que je ne Lui demande rien.
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Une expérience vraiment probante nécessitait un environnement totalement atemporel tel que celui d'une capsule dans le vide spatial, ou celui d'une grotte souterraine assez profonde, démunie de toute horloge. Plusieurs projets avaient déjà été réalisés avec des fortunes diverses, tant en France qu'aux États-Unis. On désirait maintenant passer à l'étape suivante : le test en vraie grandeur temporelle d'un voyage interplanétaire, par exemple Terre-Mars et retour. Il est évident que la durée devait pouvoir s'étendre sur des années...
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Je suis seul au sein d'une nuit sans limites.
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Je suis seul au milieu d'un océan sans limites, seul, abandonné sur une boule de boue liquide. Et personne ne viendra me chercher, jamais.
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L'orientation, c'est la couleur verte dont se parent tous les textes proposés, un bon vieux vert chlorophyllien qui sent la campagne, le retour au galop d'une "nature" trop longtemps négligée en S.F., où l'avenir était plutôt ressenti comme le triomphe bétonné métallisé d'une technologie envahissante qui portait les promesses troubles d'un âge d'or en vase clos.
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la pluie désespérante de l'après-midi,couleur de misère et épaisse comme la poisse sur le monde,la pluie,la pluie,la pluie...
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Je me suis endormi.
Mais je m'étais trompé sur un point.
Les bestioles sont quand même venues.
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Mais il n'est pas question de boire la pluie d'Hydra. C'était même un des axiomes de base. Elle contient trop de saloperies qui profiteraient de l'occasion pour faire des petits dans votre estomac.
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Ses draps étaient aussi roides et froids que lorsqu’il s’y était couché la veille. Pourtant, quel que soit le froid extérieur, un corps endormi échauffe les draps, d’ordinaire, et un dormeur se réveille toujours dans une petite boule de chaleur qu’il a secrétée. Mais cette fois, c’était comme si Alain n’avait pas séjourné une minute dans le lit…, ou comme si un cadavre y avait été étendu à sa place.
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Nos travaux sont donc partis de cette certitude : si un ordinateur est nourri avec une réserve suffisante d’images holographiées, nous pouvons créer, avec une programmation adéquate, un spectacle audio-visuel total.
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Un vieil homme. Fantasmes ? Mais non… Il les sentait peser sur lui, ces soixante-quatorze années, il les sentait à travers son corps fatigué, dans ses muscles affaiblis, dans ses mains tremblantes, dans ses poumons fripés, son cœur tressautant, ses yeux qui voyaient mal. La silhouette courbée qui était passée comme un éclair dans le miroir, ce petit vieux au crâne dégarni et au teint jaunâtre qui avait pendant une seconde accompagné sa marche, c’était bien lui. La jeunesse, l’âge qu’on dit « mûr », c’était bien fini. Restait la vieillesse. Restait… Mais il serait bien temps d’y penser quand elle serait là.
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Viens... Viens vite... Vite... Vite... Viens !
Toujours les mêmes mots répétés inlassablement par la voix limaceuse.

Page 213.
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Surmontant la nausée qui l’emplissait maintenant tout entier, il posa les yeux sur le corps qui, avec raideur, pénétrait à sa suite dans le lit. Christine était nue, sa peau sans pli, sans ride, cette peau lisse comme du plastique, luisait doucement sous la lumière électrique. Et ce corps aux seins vidés et pendants, avec ce ventre gonflé et le buisson noir de son sexe, ce corps autrefois aimé et chéri, lui semblait maintenant incroyablement obscène.
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Eh ! oui…, fit sa voix éraillée. On construit sa vie sur la certitude d’être deux, de s’épauler à deux, et puis on se retrouve seul. C’est bien triste…
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