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4.09/5 (sur 41 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 17/11/1931
Mort(e) à : Paris , le 02/02/2024
Biographie :

Jean-Pierre Babelon est un historien français.

Jean-Pierre Babelon entre en 1950 à l’École nationale des chartes où une thèse intitulée La demeure parisienne sous Henri IV et Louis XIII lui permet d’obtenir le diplôme d’archiviste paléographe (1954). Il est alors nommé archiviste-adjoint aux Archives départementales de Seine-et-Oise et chargé de mission au château de Versailles, alors qu’il poursuit ses études à l’École du Louvre.

La majeure partie de sa carrière se passe aux Archives nationales comme conservateur du musée de l’Histoire de France puis conservateur en chef de la section ancienne (1957-1978-1985).
Il poursuit parallèlement ses recherches, en tant que maître de conférence à l’École pratique des hautes études (1969-1985) : J.-P. Babelon travaille sur la France moderne, particulièrement la période des Guerres de religion. Il est notamment un spécialiste de l’architecture de ce temps et du bâti parisien. Il n’abandonne ce poste qu’en 1985, quand il est nommé inspecteur général des Archives de France.

De 1989 à 1996, il dirige le château de Versailles avec le titre de directeur du musée et du domaine national de Versailles et de Trianon puis de directeur général de l’Établissement public du musée et du domaine de Versailles.

Il est élu membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres en 1992 et a, à ce titre, été chargé de la conservation du musée Jacquemart-André puis de l’abbaye de Chaalis.
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Bibliographie de Jean Pierre Babelon   (26)Voir plus

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Abbaye royale de Chaalis. Jean-Pierre Babelon.


Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Face au prince de Parme, le plus grand chef de guerre européen de son temps, le roi de Navarre n'est évidemment qu'un médiocre tacticien. Aucune détermination à longue échéance, aucun plan mûri profondément et poursuivi coûte que coûte, aucun trait de génie pour acculer soudain l'adversaire, l'enfermer, le défaire totalement ou le poursuivre avec obstination. Henri ne pense pas "campagne", il réagit sur le moment à une situation donnée et c'est sur le terrain que ses facultés s'exaltent soudain. Lorsqu'il estime qu'il faut combattre, tous ses sens sont en éveil, observation sans défaut, jugement perspicace. Evaluer le site d'un regard, choisir les positions, prendre possession en un éclair de tous les éléments favorables, puis trouver l'art de surprendre, voilà où son esprit excelle, et où son coup d'oeil devient souverain.
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Les deux acteurs sont aussi bouleversés l'un que l'autre. Ils ne se sont pas vus depuis treize ans, ils se sont presque continuellement fait la guerre. Entre eux les désordres de Marguerite ont ajouté la dissension familiale au conflit politique. Pourtant, en cette heure davantage encore, ils ont conscience d'appartenir, seuls tous deux, au monde supérieur et héroïque des princes qui règnent et que Dieu a désigné pour cette tâche. Par-delà les différences, leur solidarité est évidente, elle prime tous les intérêts, toutes les ambitions. Leurs forces humaines sont vouées à l'accomplissement de la mission divine et le lignage les réunit fraternellement. Tous deux seuls au-dessus des hommes.
(retrouvailles de Henri de Navarre et Henri III à Plessis-les-Tours, 1589)
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La campagne d'Agenais reste dans les mémoires comme l'un des épisodes les plus terribles de la guerre civile. Viols, massacres, incendies des monastères et des églises, mais aussi des fermes et des granges accompagnent la marche de la troupe comme un cyclone dévastateur. Catholiques et protestants sont également molestés par la horde des mercenaires qui, détestés de tous, sont massacrés par la population dès qu'ils sont isolés.
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(à propos de la Ligue)
Les méthodes, tout autant que les doctrines, sont donc bien aussi celles de révolutionnaires. Une société secrète devenue un parti totalitaire, dictateur et policier, une république de comités, élus ou cooptés, des réseau en province avec le désir de créer une fédération de communes unie à la commune-mère parisienne. N'est-ce pas une révolution à part entière ?
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La seule marque qui distingue catégoriquement l'enfant de l'adulte, c'est le châtiment corporel, et Dieu sait si l'on en use! Les scolastiques l'avaient pratiqué avec une froideur calculée, ils conseillaient de fouetter ou de bâtonner les enfants jusqu'à vingt-cinq ans si nécessaire, quel qu'en fût le motif, car s'ils méritent le châtiment, on leur inculque la justice distributive, et s'ils ne le méritent pas, on leur apprend la patience... Au XVIème siècle, les esprits les plus éclairés y voient toujours une nécessité pour dresser les caractères et mâter les fortes têtes, ceux qu'on appelle les "opiniâtres". Seules quelques rares voix se sont élevées pour prôner la douceur persuasive, celles d'Alberti, d’Érasme, de Rabelais et de Montaigne.
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(l'annonce de la création de la Sainte Ligue)
C'est le cardinal de Bourbon à qui on laisse la tribune... Il promet de rétablir la religion unique, de rendre à la noblesse "son honneur et franchise", de soulager le peuple des impositions nouvelles, de n'employer les deniers levés que pour le service du roi et du royaume, et enfin de réunir les Etats généraux tous les trois ans "selon leur forme ancienne" ne craint-il pas d'ajouter au mépris de l'histoire. C'était là un vrai programme électoral qui avait l'avantage de satisfaire toutes les revendications, celles des nobles comme celles du bon peuple.
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Dès qu'un prélat meurt, la meute des quémandeurs vient assiéger le roi. En août 1594, à la mort du second cardinal de Bourbon, qui accumulait les titres sur s tête, c'est la ruée... La noblesse trouverait fort mauvais d'être privée de ces largesses. Elle compte tout normalement dans sa fortune abbayes et prieurés dont elle dispose à sa guise, quitte à entretenir très médiocrement au siège un prêtre pauvre et ignorant. Ainsi les du Plessis, les ancêtres de Richelieu, "possédaient" l'évêché de Luçon, cadeau de Henri III, et mettaient quelque prêtre "confidentiaire" pour tenir la crosse; pour faire des économies, des membres de la famille s'y mettaient eux-mêmes, dont le futur cardinal en 1606.
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En 1525, on lit dans les sermons d'un moine d’Évreux, Guillaume Pépin, bien des propositions hostiles à la monarchie de droit divin: " il fut un temps où il n'y avait pas de roi, ni de prince, amis chacun vivait en liberté... Est-ce chose sainte que la royauté , Qui l'a faite ? Le diable, le peuple et Dieu, Dieu parce que rien ne se fait sans son bon vouloir, le diable parce qu'il a soufflé l'ambition et l'orgueil au coeur de certains hommes, le peuple parce qu'il s'est prêté à la servitude, qu'il a donné son sang, sa force, sa substance pour se forger un joug. Quelques hommes sortis de ses rangs se dévouèrent à la cause de l'ambition et de l'orgueil. De là l'origine de la noblesse."
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Des mois durant, Philippe II a cru que les succès de ses armées et de celles de son gendre le duc de Savoie lui permettraient de s'approprier finalement la Bretagne, ou la Provence, ou en dernier lieu la Picardie. Mais l'absolution pontificale (de Henri IV) a sonné le glas de ses espérances, puis la défaite de sa flotte à Cadix, la déconfiture de ses finances, le triomphe de la jeune république des Pays-Bas définitivement affranchie de sa tutelle ont dissipé ses illusions... Le traité de Vervins constate la faillite du grand rêve espagnol qu'il avait hérité de son père Charles Quint. La monarchie catholique universelle a vécu. Le siècle est achevé.
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La multiplicité des aventures d'Henri et l'agitation perpétuelle de sa vie sentimentale témoignent pourtant d'une première sénilité. Insatisfait avec l'une ou avec l'autre, il s'étourdit par le changement, et l'ardeur de la conquête compte bien davantage que ce qui suit. Mais devant ces ambitieuses vénales, il est de plus en plus faible, malgré son impudeur goguenarde. Elles ont d'ailleurs bien compris que pour faire durer leur faveur, il faut lui résister, et comment ne résisteraient-elles pas? Seul l'appât du gain les rend consentantes, et le moins possible.
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