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Citations de Jean-Pierre Chabrol (41)


Quelle trotte ! Là-dessous, y'avait un bourricot, avec deux paniers, un de chaque côté comme des sacoches de vélo. Y'avait une femme qui était en train de charger du fumier qu'elle pressait avec ses mains. On lui a demandé : "c'est par ici le mas de la Cabusselle ?" Elle nous a renseignés, après, elle nous a touché la main. Ça fait rien, pourvu qu’on ai de quoi se laver avant de manger. Quand elle est partie, elle a cogné sur son bourricot en criant : « hue Daladier ! »
Les indigènes les intriguaient, ils le disaient en allumant leurs cigarettes.
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Je regrette de ne pas l'avoir buté pendant qu'il en était encore temps. Nul besoin de réfléchir ni d'élaborer le crime parfait. Plus c'est gros mieux ça passe.
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Il y en avait un qui, avait choisi mon grand-père. Ce chien avait été perdu à la foire de Villefort. Il était en peine de troupeau, et il avait suivi le nôtre parce que c’était un bon chien de berger. En arrivant chez nous, il reçut le nom de Tibère. Il s’acquit rapidement l’estime et l’affection de tous car il connaissait son métier à fond. Pour bien comprendre ce que je veux dire par là, allez donc voir travailler un bon chien de berger, sur le Mont Lozère, quand il fait traverser la route à son troupeau. Il court au-devant de la voiture qui survient, aboie, lui barre le chemin, puis, tournant la queue au radiateur, il fait passer les bêtes. Lorsque la dernière brebis à franchi le chemin, il s’écarte, avec un petit coup de mufle vers la voiture : « Maintenant, tu peux y aller, c’est à toi ! »
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Le fumeur de pipe appartient à une race en voie de disparition. […]. Il est difficile sur les tabacs, presque autant que sur les bruyères. Il garde les secrets de son mélange, fruit d’expériences dont son palais souffrit parfois. C’est en silence qu’il bourre l’élue, les yeux et l’esprit à ce qu’il fait. Il promène le tison ou l’allumette, en petits cercles au-dessus du fourneau. Ce n’est qu’après la deuxième ou troisième bouffée qu’il reprendra la parole, et l’on s’apercevra que ses propos ont gagné en quantité, en densité.
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Il faut mourir mon frère,
Mais si, mais si !
Il faut mourir...
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Le bonheur, c'est pas grand chose [...] Le bonheur, c'est avoir une heure devant soi, entre huit et douze, entre treize et dix-huit, c'est de sentir humain aux vraie heures où il fait bon vivre. Le bonheur c'est la plus dangereuse des drogues. On y prend goût ; moins on en a, plus on en veut, la tête en tourne, on monterait je ne sais où.
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Pour le cocktail de l'aube, il faut se lever le premier dans la maison silencieuse, embuee de sommeils qui la dotent d'une rare douceur, d'une précieuse fragilité.. Le bruit du moulin à café [...]
Il n'en fait rien en perdre. Même si ce n'est pas cher, c'est très précieux.
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Les libérés sont dans une camionnette qui prendra une autre direction à la sortie de la ville. Jean promène le jet de sa lampe de poche sur les visages endormis. Il compte : douze. Il recompte : douze. Les visages sont contusionnés, tous sauf un.
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comme j'obéissais à ma mère .... à elle qui ne cessait de proclamer fièrement qu'elle était libre , la pauvre ! et qui le croyait de tout son être . Comme elle était persuadée de m’inculquer la liberté quand elle ne m'apprenait que les règles strictes , horriblement détaillées et embrouillées , de la soumission , la soumission , passe-partout de la promotion sociale en toute honnêteté . De la façon de se tenir à table jusqu'à l'intonation à affecter pour l'oral des examens , il y avait des règles , il fallait les apprendre , les suivre scrupuleusement , moyennant quoi non seulement il ne pouvait rien m'advenir de fâcheux , mais encore je cotisais à l'assurance tous risque des avenirs radieux .
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Au réveil,je m’aperçus que j’avais dormi la main glissée sous le corsage de Marthe,tenant le sein.Autour de nous,on feignait de ne pas l’avoir remarqué.Nous vivions des heures où les gestes intimes et les bonheurs furtifs n’étaient plus objets de sale curiosité,d’indignation ou de sarcasmes.Les fédérés qui nous surprenaient dans cette attitude détournaient la tête avec un sourire heureux de notre amour.La complicité révolutionnaire n’a pas de limites.
Le canon fraternité.p 758
Jean Pierre Chabrol
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Sandro avait installé son atelier dans la chapelle. elle avait les proportions modestes d'un oratoire mais tellement harmonieuses qu'elle arrachait des cris d'admiration à ceux qui y pénétraient pour la première fois.
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Pétrus sent contre le bas de son ventre les fesses de Miette qui ne frémit même pas. Son odeur monte jusqu'aux narines du jeune homme, par l'entrebâillement du sarrau, sous la nuque dégagée entre les masses de cheveux qui se sont réparties de chaque côté de la tête.
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Leur journée se composait d'une suite de plaisirs modestes mais intenses et de peines presque uniquement physiques — pour la plupart, elles-mêmes, sans déplaisir. Ils demandaient finalement que cela dure, avec si possible, un accroissement des plaisirs et une réduction des peines. Concrètement, ils ne désiraient pas quelque chose qu'ils n'avaient pas, encore moins quelque chose qui n'existait pas, ils souhaitaient platement garder ce qu'ils avaient et dont ils savaient si bien profiter.
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Après quarante jours d'une lutte sans merci, dans le bassin occupé par les cavaliers de la Garde Mobile et les Sénégalais, les grévistes affamés et battus ne pouvaient pardonner les défaillances, mêmes tardives. Socialistes, les Tarrigues se distinguaient déjà dans un village à majorité communiste. Après 29, Clerguemort les tint pour des jaunes, des renards, c'est l'image patoise, autrement dit des traîtres, des sociaux-traîtres pour tout dire. Le village mis la famille en quarantaine. Elle y était toujours. Têtus avec ça! soupira le Jaurès, ils ne feraient pas un pas vers nous, ils sont trop fiers! Essaye un peu de leur "tendre la main", comme dit le Parti, tu verras ce que tu prendras!
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Ah! vous raconter leur joie, leurs esbaudissements, leurs cris, leurs rondes, quand le Barlafré et la Guillemette les revinrent joindre. Ah! raconter les plantureux festins de rapine qui suivirent pour fêter ce mirifique évènement… point n'en prendrai le loisir, gentil lecteur qui eut tant de patientes gentillesses pour m'écouter jusqu'en ce point de mon récit.
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Notre spectacle me semblait tellement au-dessous de la réalité! Ca me rongeait. Colas ressentait ça lui aussi, mais moins que moi. Sa mise en scène allait dans ce sens, mais prudemment. Moi, je tiraillais sur le texte, comme un furieux, j'étais suivi, mais jamais jusqu'au bout.
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Pour aller au Bout-Galeux, on peut prendre le métro à Luxembourg ou à Denfert-Rochereau. Pour quatre-vingt-dix francs , la ligne de Sceaux conduit en vingt minutes à La Palaise. C'est une de ces villes de la grande banlieue sud de Paris qu'on appelle "cités-dortoirs", parce que leurs habitants travaillent toute la journée dans les usines de la capitale et ne rentrent chez eux que le soir pour en repartir à l'aube.
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Mais quand les gendarmes voulurent faire sortir leur prisonnier, impossible : une foule obstruait la porte et se pressait pour entrer, refoulant la maréchaussée, coinçant chaque gendarme, le séparant des autres. Des cris se chevauchaient : Les ordres, on connaît, on sait d'où ils viennent! de Daladier! Vous allez avoir du boulot, on est tous communistes, faut mettre tout Bouscassel en prison!
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Le jour semble proche où les Occitans, en nombre minimum et en costume traditionnel, constitueront ces réserves indiennes alibi indispensable à l'amusement du touriste avide d’exotisme, où l'Occitan ne servira plus qu'à donner un nom à un restaurant >, à un fromage , à un vin ....
Le désert et la mort avec cabrettes et coiffes d'Arlésiennes.
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On entrevoit déjà le sujet général: l'insatiable recherche d'une âme à travers les reflets délicats quelle a laissés sur d'autres âmes: d'abord la trace ténue d'un sourire ou d'un mot; vers a fin les splendeurs diverses et croissantes de la maison, de l'imagination est du bien
A mesure que les hommes interrogés ont connu de plus prés Almotasim, leur portion de divinité est plus grande; il est bien entendu qu'ils ne sont que des miroirs.
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