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Critiques de Jean-Pierre Digard (7)
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Les Français et leurs animaux : Ethnologie d'..

Comme vous peut-être, j’ai grandi avec des animaux de compagnie.

Adulte et maman à mon tour, les enfants ont eu à leurs côtés chien, chat, tortues, poissons, lapins, hamsters et même des rats qui se sont révélés être des compagnons très intelligents et fort agréables.

Cette « passion » animalière m’a amenée à lire de nombreux ouvrages très divers. J‘ai apprécié les livres de Boris Cyrulnik, de Karine Matignon, et d’Eric Baratay qui tous se rangeaient penchaient du côté des animaux.

Le présent livre, écrit par Jean-Pierre Digard, peut paraître agressif voire violent car il prend à partie les hommes, quelques fois sans ménagement et souligne les « absurdités » de certaines formes de militantisme, la disparité des « combats » (animaux de ferme / animaux de rente), .....

Bien que le livre date désormais (la présente édition est de 1999), c’est un ouvrage très instructif. Jean-Pierre Digard, grâce à sa double formation d’ethnologue et d’anthropologue guide le lecteur sur les chemin de la domestication en France mais aussi dans plusieurs tribus du globe. Il offre au lecteur l’opportunité de comprendre comment l’acte de tuer un animal pour se nourrir est pratiqué et vécu.

Une lecture dense, passionnante, propre à réconcilier les « amis des animaux » et ceux qui ne le sont pas, les partisans de la chasse et ceux qui s’y opposent, les « fous des chiens » et les « fans de chats », ...
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La plus belle histoire des animaux

Sous la forme d'entretiens avec trois spécialistes de la question animale, tour à tour, un préhistorien, un ethnologue et un neuropsychiatre et éthologue lui-aussi, menés par une journaliste et écrivain, passionnée des relations de l'homme à la nature, ce livre nous emporte à la découverte de notre humanité, ou du moins de ce qui la définissait et de ce qui nous en reste.

Le résumer est chose difficile : sinon qu'il crie des évidences : notre sort et celui du monde qui nous entoure et du monde animal en particulier ont toujours été intimement liés et aujourd'hui plus que jamais et qu'il est grand temps, sinon urgent de réviser notre relation avec le monde animal, nos frères en animalité même, osons dire, au nom de notre humanité justement, au nom de la dignité humaine.

Trois entretiens donc, trois parties.

La première raconte l'aventure animale et humaine depuis l'aube des espèces, Celle-ci a pu paraître rébarbative à certains, c'est dommage car c'est tout à fait passionnant, en particulier de comprendre comment et pourquoi s'opèrent les sélections et les mutations et de voir tout ce que nous partageons avec l'animal, de voir à quel point la nature qui n'est pas figée est astucieuse.

La deuxième partie, non moins passionnante, raconte l'histoire de la domestication. La première, avec le loup, premier compagnon de l'homme à la chasse, et comment le chien a pris sa place, celle du bombyx du mûrier, totalement dépendant de l'homme « le jour où l'exploitation de la soie naturelle n'intéressera plus l'homme, cette espèce disparaîtra dans les quelques jours qui suivront »... et bien d'autres, m'ont étonnée. Mais encore tellement d'autres considérations captivantes, telle la frontière ténue entre la domesticité et l'état sauvage ou les transformations anatomiques et physiologiques voire comportementales de l'animal du fait de la domestication... les conséquences environnementales, mais pas seulement, d'une domestication mal maîtrisée.. bref, une somme d'informations bigrement intéressantes et surprenantes dans ce chapitre.

La troisième partie aborde l'ultime question à laquelle ce chapitre nous conduit, et que, par paresse, j'extrais du prologue de Karine Lou Matignon : « Si preuve est donc faite que les bêtes ne sont plus des machines et que nous ne sommes pas les élus que nous pensions être, est-il acceptable de continuer à les exploiter ? Allons-nous inventer d'autres formes de relations avec eux pour les années et les siècles à venir sans pour autant confondre l'animal avec l'homme ? » et in fine, celle de notre place dans la nature et de notre humanité.
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La cause animale

Alain Finkielkraut

La cause animale (2021)

Débats pour y voir clair



Qu'on le veuille ou non, récemment Finkielkraut n'a été que la caricature de lui-même, cela dessert les autres causes qu'il prétend défendre et cela peut même être comme ici parfois ridicule.

Superposer ainsi des causes dont celle prétendument de supprimer des libertés quand on parle de l'innocence qu'il faut absolument sanctuariser, rempart contre l'insoutenable, ne relève d'aucune logique, monsieur le philosophe.

Cette gradation de la sensibilité est quelque chose qui m'exaspère.

De la prostituée à la vache à traire ..
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La plus belle histoire des animaux

Pascal Picq, Jean-pierre Digard, et Boris Cyrulnik, chacun à leur tour, nous raconte leur plus belle histoire des animaux.

Pour Pascal Picq, c'est l'évolution des espèces qu'il décrit, ponctuée de quelques étapes : la sortie des eaux, le temps des géants, la sexualité ; puis l'homme, ce « super-prédateur », mais qui se fond malgré tout dans la nature.

Jean-pierre Digard, lui, raconte l'animal « apprivoisé », la domestication : plus de deux cents espèces domestiqués à travers le monde, le cas particulier du loup façonné en chien, et les problèmes autour de l'animal simple « produit » de l'industrie agro-alimentaire.

Il met en garde, notamment, contre le brevetage des organismes génétiquement modifiés.

Boris Cyrulnik, lui, raconte d'abord comment nous nous représentons les animaux, et dénonce le clivage qui s'accentue entre animal familier et animal de consommation.

Dans le premier, les humains se projettent, parfois jusqu'au délire, alors que le deuxième n'est plus qu'un objet, un produit. (Dans les deux cas, des objets de consommation ?).

Ensuite, et c'est la partie la plus originale, Cyrulnik raconte « leur monde à eux ». Chaque espèce animale voit le monde de sa façon propre, avec ses organes sensoriels (qui nous sont souvent étrangers) et leur système nerveux.

Au final, un livre très intéressant sur ceux avec qui nous nous partageons le monde !
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L'animalisme est un anti-humanisme

Jean-Pierre Digard, étudiant le phénomène social qu'est l'intérêt croissant pour la cause animale, confirme par le titre même de son ouvrage l'existence d'un autre phénomène social : le fait que la promotion de l'humanisme ne soit plus que négative. Il corrobore le bon mot du philosophe Rémi Brague, qui soutenait que "l'humanisme n'est plus qu'un anti-anti-humanisme" - en s'en prenant à une proie facile (en vertu de la trichotomie humaniste, bien connue : bêtes- animaux non humains -dieu(x)).



Son argumentation est peu convaincante à mes yeux, et le fait de présenter l'intérêt croissant pour le respect de la vie animale comme un phénomène social est un bien malin détour pour le discréditer.

"- Il est végétarien ? c'est qu'il est "fils de son temps"", pour reprendre la formule hégélienne.

En réalité, Monsieur Digard ne serait-il pas lui-même, plus encore que l'animaliste, fils de son temps ? N'a-t-il pas eu vent de tous les arguments pro-végétarisme (écologiques, sociaux, éthiques) qu'il balaie tantôt sophistiquement, tantôt du tout (ne prenant pas la peine de les évoquer) ?



Il me semble que l'humanisme qui a acquis que toute vie humaine se valait (ce qui n'est pas le cas d'humanismes bien exclusifs, très européano-centrés, hétérosexuello-centrés, très etc. etc.), nécessairement, est appelé à être dépassé et à s'étendre à tous les animaux non-humains : ce que Jean-Pierre Digard, semblerait-il, se refuse à concevoir.



Je croyais que l'appartenance de Monsieur Digard au CNRS était gage d'un écrit qui pourrait m'apporter un sérieux contrepoint : il n'en a rien été.

Ce livre est même dangereux à mes yeux, car la lectrice ou le lecteur s'y reportant sans avis préalable sur le sujet s'expose à n'avoir qu'un point de vue partiel (et partial) sur la question.





Déçu de ma lecture, donc.

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La plus belle histoire des animaux

Fidèle à l'esprit de la collection "La Plus Belle Histoire De...", cet opus nous offre, sur le mode d'une discussion et de questions-réponses, les points de vue de trois experts sur un domaine : les animaux.



En premier lieu, Pascal Picq nous raconte l'évolution de la vie animale depuis les premiers êtres unicellulaires jusqu'à aujourd'hui. Puis Jean-Pierre Digard nous explique comment l'animal est petit à petit entré dans la vie de l'homme en se laissant peindre, puis apprivoisé et domestiqué. Enfin, Boris Cyrulnik nous emmène dans les mondes animaux pour découvrir que culture, pensée et langage ne sont pas l'apanage de l'homme.



Comme pour les autres livres de la collection que j'ai eu l'occasion de lire, le choix des thèmes et des personnalités est très pertinent, et la forme (interview) rend le texte très facile à lire. Chaque partie apporte son lot d'informations, généralités et anecdotes, toutes plus passionnantes les unes que les autres. Instructif et divertissant à la fois, donc.
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La plus belle histoire des animaux

Comment les animaux sont-ils apparus sur terre? Quelle est l'évolution de notre rapport envers les animaux?

Autant de questions auxquels répondent des spécialistes et notamment B Cyrulnik, dans la troisième partie, qui donnent de l'intelligence aux animaux:

il ne leur manque que la parole...

A conseiller chaudement!
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