AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.66/5 (sur 53 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 20/02/1941
Biographie :

Jean-Pierre Dupuy, polytechnicien et ingénieur des mines, est professeur de français et chercheur au Centre d'Étude du Langage et de l'Information (C.S.L.I.) de l'université Stanford, en Californie.

Il est aussi philosophe des sciences, et a enseigné la philosophie sociale et politique et l'éthique des sciences et techniques jusqu'en 2006 à l'École polytechnique. Il est membre de l'Académie des technologies.

Ancien élève de l'École polytechnique, Il a fondé le centre de sciences cognitives et d'épistémologie de l'École polytechnique (CREA) en 1982 avec Jean-Marie Domenach sur la base de réflexions préliminaires de Jean Ullmo. Ce centre est devenu Unité mixte de recherche (UMR) en 1987.

Jean-Pierre Dupuy compte également parmi les membres fondateurs du Collegium international éthique, politique et scientifique, association qui souhaite « apporter des réponses intelligentes et appropriés qu'attendent les peuples du monde face aux nouveaux défis de notre temps. »
+ Voir plus
Source : Wikipédia
Ajouter des informations
Bibliographie de Jean-Pierre Dupuy   (32)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (12) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Colloque de rentrée 2013 : Science et démocratie Conférence du jeudi 17 octobre 2013 : Science et démocratie : discussion Intervenant(s) : Jean-Pierre Dupuy, Philosophe, Professeur à l'Université de Stanford Retrouvez la présentation et les vidéos du colloque : https://www.college-de-france.fr/site/colloque-2013 Le Collège de France est une institution de recherche fondamentale dans tous les domaines de la connaissance et un lieu de diffusion du « savoir en train de se faire » ouvert à tous. Les cours, séminaires, colloques sont enregistrés puis mis à disposition du public sur le site internet du Collège de France. Découvrez toutes les ressources du Collège de France : https://www.college-de-france.fr Suivez-nous sur : Facebook : https://www.facebook.com/College.de.France Instagram : https://www.instagram.com/collegedefrance Twitter : https://twitter.com/cdf1530 LinkedIn : https://fr.linkedin.com/company/collègedefrance

+ Lire la suite
Podcasts (1)


Citations et extraits (66) Voir plus Ajouter une citation
Jean-Pierre Dupuy
L'humanité aura à choisir entre l'Apocalypse et la conversion, qui est le renoncement à la violence.
Commenter  J’apprécie          182
La santé structurelle ou symbolique de l'homme, c'est sa capacité de faire face consciemment et de façon autonome, non seulement aux dangers du milieu, mais plus profondément à une série de menaces intimes, que tout homme connaît et connaîtra toujours et qui ont nom, douleur, maladie et mort.

Cette capacité, l'homme des sociétés traditionnelles l'a toujours tirée de sa culture, qui lui permettait de donner sens à sa condition mortelle. Le sacré y tenait un rôle fondamental.

Le monde moderne est né sur les décombres des systèmes symboliques traditionnels, en lesquels il n'a su voir que de l'irrationnel et de l’arbitraire.
Dans son entreprise de démystification, il n'a pas compris que ces systèmes impliquaient que des limites soient fixées à la condition humaine, tout en leur donnant sens.

En remplaçant le sacré par la raison et la science, il a perdu tout sens des limites et par là même c'est le sens qu'il a sacrifié.
Commenter  J’apprécie          100
Non seulement on doit rattacher l'économie à la religion si l'on veut en comprendre le sens, mais...l'économie occupe la place laissée vacante par le processus, de nature éminemment religieuse, de désacralisation du monde qui caractérise la modernité.
Commenter  J’apprécie          110
La crise qui accompagne l'effondrement d'un ordre hiérarchique porte un nom, que nous a légué un mythe grec : la panique. (...)

Or l'analyse empirique des phénomènes de panique révèle que la panique est un mal de l'intérieur : elle ne se déploie dans toute sa force destructrice que pour autant elle est déjà contenue dans l'ordre qu'elle abat.
Commenter  J’apprécie          100
Le caractère débilitant de la spécialisation est largement responsable de cette inculture (…)

Se spécialiser à outrance constitue ainsi la meilleure manière de se protéger, comme dans le champ économique. Chacun en sait énormément sur son petit tout petit bout de territoire et il n'a dans le monde qu'une dizaine de pairs, qui sont aussi des rivaux.

Ne parlons pas du passé : pourquoi perdre son temps à appendre l'histoire de la discipline, puisque la science, c'est bien connu, progresse asymptotiquement vers la vérité ? (…) c'est comme si la science avait commencé il y a trois ans.

Pour qu'une activité intellectuelle devienne culture, il faut au moins qu'elle soit capable d'un retour réflexif sur elle-même intense et qu'elle entre en communication avec ce qui n'est pas elle.
La science hyper concurrentielle, hyper spécialisée est tout sauf une activité culturelle.
Commenter  J’apprécie          70
S'abandonner à l'optimisme scientiste qui compte uniquement sur la technique pour sortir des impasses où nous a mis la technique, c'est courir le risque d'engendrer des monstres qui nous dévoreront. (p. 135)
Commenter  J’apprécie          80
Les hommes quant à eux, n’ont pas peur, ô l’ironie des choses.

Les liquidateurs de Tchernobyl n’avaient pas peur : ils n’étaient pas informés du danger. Les habitants des zones contaminées n’ont pas, ou n’ont plus peur : ils veulent vivre, c’est-à-dire oublier.

Quant à nous, habitants des pays techniquement développés, on nous dit qu’un Tchernobyl est impossible chez nous, et nous le croyons.

Bienheureux que nous sommes, car s’il s’en produisant un, je doute que l’on trouve en France huit cent mille volontaires prêts à sacrifier leur vie et leur santé pour éviter la catastrophe majeure ; ou des responsables suffisamment respectés pour obliger un nombre équivalent de leurs concitoyens à payer de leur vie la folie des autres. 

(p. 136 et 137-Jean-Pierre Dupuy philosophe, polytechnicien et ingénieur des mines)
Commenter  J’apprécie          40
Les économistes utilisaient naguère l'expression en forme d'oxymore : la « concurrence pure et parfaite" pour asseoir cette dénégation.

Cette formule signifiait que les gens n'avaient en fait pas besoin de se rencontrer ni d'échanger autre chose que des marchandises,encore moins de s'aimer, pour former une société efficace et pacifiée.

Cette utopie en forme de cauchemar est peut-être le prix à payer par une société désormais dépourvue des protections que le sacré lui assurait.

L' économie, à la fois réalité et pensée, occupe en creux la place
du sacré. Elle en est la marque suprême.
Commenter  J’apprécie          40
L'économie s'est peu à peu émancipé du sacré. Un temps contenu par le religieux, puis par la politique, elle est devenue aujourd'hui notre religieux et notre politique : elle souffre d'avoir perdu toute extériorité.
Commenter  J’apprécie          50
Simplement, l'hétéronomie n’est ici qu’un détour de production au service d'une fin qu'il ne faut pas perdre de vue:l'autonomie. Or l’hypothèse d’Illich est que la “synergie positive” entre les deux modes n'est possible que dans certaines conditions très précises. Passés certains seuils critiques de développement, la production hétéronome engendre une complète réorganisation du milieu physique, institutionnel et symbolique, telle que les capacités autonomes sont paralysées. Se met alors en place ce cercle vicieux divergent qu’Illich a nommé contreproductivité. L’appauvrissement des liens qui unissent l'homme à lui-même, aux autres et au monde devient un puissant générateur de demande de substituts hétéronomes, qui permettent de survivre dans un monde de plus en plus aliénant, tout en renforçant les conditions qui les rendent nécessaires. Résultat paradoxal : passés les seuils critiques, plus la production hétéronome croît, plus elle devient un obstacle à la réalisation des objectifs mêmes qu'elle est censée servir : la médecine corrompt la santé, l'école bêtifie, le transport immobilise, les communications rendent sourd et muet, les flux d'information détruisent le sens, le recours à l'énergie fossile, qui réactualise le dynamisme de la vie passée, menace de détruire toute vie future et, last but not least, l'alimentation industrielle se transforme en poison.
Commenter  J’apprécie          30

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Jean-Pierre Dupuy (158)Voir plus

Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4816 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}