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Critiques de Jean-Pierre Dutilleux (9)
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Mon dernier voyage

Son combat est admirable mais il est bien plus que cela, il est indispensable, vital non seulement pour son peuple mais pour toute la planète. Raoni clame depuis des années son SOS pour l’Amazonie et le désastre continue… Le peu qu’on lui accorde n’est pas respecté et l’on déforeste toujours autant, on prospecte dans cette immense forêt, poumon de la Terre qui se réduit de plus en plus.

C’est un écrivain et cinéaste belge, Jean-Pierre Dutilleux qui a pris le combat de Raoni à cœur et a tenté de lui donner le maximum de moyens afin qu’il alerte dirigeants et populations du monde entier. Ce livre, Raoni Mon dernier voyage, sonne presque comme un chant du cygne, une dernière tentative pour une prise de conscience indispensable mais nous savons que le Brésil s’est doté d’un dirigeant qui méprise tout cela et, comme son compère du nord, privilégie profit et rentabilité à court terme.

L’auteur que Raoni appelle Kritako, s’est rendu une dernière fois, en 2017, auprès de Raoni, retrouvant un homme qu’il a découvert en 1973, un homme qui, entre temps, a parcouru le monde, principalement en 1989. Il lui a demandé de raconter tout cela et nous le fait partager, un récit passionnant, édifiant, optimiste parfois mais surtout alarmant.

Là-bas, dans la réserve du Xingu, au cœur de la forêt amazonienne, près du centre géographique du Brésil, vivent les Indiens Kayapos dont Raoni est le dernier chef à porter le labret, ce plateau de balsa incrusté dans sa lèvre inférieure, signe ancestral de pouvoir. Il se désespère de voir les jeunes délaisser les traditions pour adopter des habitudes urbaines et oublier ce qui fut l’essence même des peuples d’Amazonie : une vie en symbiose totale avec la nature.

Raoni Mon dernier voyage est un livre à lire et à faire connaître tant le témoignage de cet homme est important pour que nous n’ayons pas à regretter de n’avoir pas écouté sa sagesse et son expérience.

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Mon dernier voyage

Dans Raoni, Mon dernier voyage, Raoni, un des chefs les plus connus d'Amazonie, confie ses mémoires à Jean-Pierre Dutilleux, cinéaste et auteur de nombreux ouvrages, articles et reportages à propos du monde premier. Il a également réalisé le film « Raoni » sélectionné au Festival de Cannes (1977) et nominé aux Oscars (1979). Ce long métrage a lancé la renommée mondiale du chef Kayapo Raoni qu'il avait rencontré en 1973 pour la première fois.

Dans ce récit recueilli par Jean-Pierre Dutilleux, Raoni décrit son expérience vécue à partir des années 1960 et sa rencontre avec les Kuben (l'univers étranger à celui des Indiens). Il va alors prendre conscience qu'il doit tout faire pour sauver son peuple et la forêt, trésors qu'il faut protéger.

En 1989, Jean-Pierre Dutilleux, alias Kritako, inusable soutien, lui présente Sting qui pourra peut-être aider les Indiens à protéger leurs terres. Avec Sting, Kritako crée une fondation pour la défense des Indiens. En effet, le chanteur s'engage à faire connaître leur cause, organisant un concert avec ses amis rock stars : Bruce Springsteen et Peter Gabriel, à São Paulo. Raoni comprend que pour gagner ce combat, il est nécessaire de répandre le message, non seulement au Brésil mais dans le monde entier.

Ils vont donc participer à une tournée des pays occidentaux afin de sensibiliser le monde à la cause des Indiens d'Amazonie et aux dangers de la déforestation. Lors de cette tournée, ils rencontreront les plus grands, qu'ils soient rois, pape ou présidents. C'est ainsi que François Mitterrand, Jacques Chirac, le prince Charles, Juan Carlos d'Espagne et le pape leur ont ouvert les portes de leur palais.

Les Norvégiens, quant à eux, ayant beaucoup de forêts, comprennent mieux l'importance de protéger celles d'Amazonie. Ils y créent une nouvelle fondation. Raoni apprend en plus que tout au nord de la Norvège, il y a aussi des Indiens, les Lapons ou plus exactement les Samis.

En 1993, sera créée la plus grand réserve indienne du Brésil, la réserve du rio Xingu. Une carte situant cette réserve, imprimée en début d'ouvrage, est très utile.

Tout semblerait avoir été fait pour alerter le monde sur l'importance de la biodiversité et des Indiens dans leur rôle de gardiens de la forêt primaire, mais la vigilance est de mise car les frontières de la grande réserve sont sans cesse menacées par des entreprises forestières, minières et agricoles, « des chasseurs, pêcheurs, bûcherons, fermiers continuent de violer notre forêt au mépris de la loi. Nous n'avons pas les moyens de surveiller cet immense territoire. » En fait, « en défendant notre réserve, nous protégeons l'humanité toute entière. Et le poumon du Brésil. »

D'autre part, Raoni insiste sur le fait que l'argent a pollué les esprits et il est inquiet pour l'avenir car les jeunes Indiens n'ont souvent qu'une idée : ressembler aux Blancs !

Pour terminer, je dirais que le bandeau du livre offre un résumé très explicite : SOS pour l'Amazonie. À noter la magnifique photo de couverture très colorée avec Raoni et son célèbre plateau labial. Les photos commentées incluses sont également très belles et très intéressantes.

Raoni, un personnage qui aura et qui a déjà sa place dans l'Histoire et dont Masse Critique de Babelio et les éditions Arthaud que je remercie, m'ont permis de bien connaître la vie et le combat.


Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Mon dernier voyage

Lèvres à plateau de balsa, coiffe à plumes multicolores

et bâton sacré à la main, Raoni en jette !

Mais s'il se met au devant des projecteurs

et de la scène internationale,

ce n'est pas pour faire sa star

mais pour défendre la cause des indiens d'Amazonie

menacés par les hommes blancs avides

qui veulent piller leur terre, détruire leur civilisation.

Depuis plus de 40 ans, grâce à son ami belge Jean Pierre Dutilleux

il arpente les grandes capitales du monde entier

pour faire connaître son peuple

et se pose en défenseur des indiens.

Sting ou d'autres musiciens lui prêtent la main

pour étendre son aura et l'aider à préserver

les forêts amazoniennes.

Mon dernier voyage retrace les 80 années de Raoni

de sa naissance, en passant par son initiation,

sa vie en forêt parmi les siens

aux réels dangers des envahisseurs qui déforestent,

amènent avec eux des maladies, de l'alcool

contaminent l'eau en mercure (chercheurs d'or).

Une vie de lutte armée de son simple bâton frappeur

et de son plateau (pas en argent) qui attire les regards.

Il rencontre les chefs des grands pays,

discute d'égal à égal.

En France, il tapote le crâne dégarni de François Mitterand

et le recouvre de son couvre chef.

Il est reçu au Vatican par Jean-Paul II, se rend au Japon...

Raoni, ne manque pas d'humour

et n'est pas le dernier à lancer des piques

sur notre mode de vie absurde où l'argent est roi.

Il a le regard de l'anthropologue.

"Nous les indiens, nous vivons dans le plus extrême dépouillement,

mais nous sommes tous égaux".

"Pourquoi le Kuben (blanc) doit-il tout écrire sur des papiers ?

Parce qu'il oublie ses promesses."

Le dernier voyage de Raoni est une leçon de lutte et de sagesse

Espérons que son message soit entendu

et que les siens ne se détournent pas de leur tradition.

Longue vie au Chamane !

Je remercie Babelio, les éditions Arthaud pour le livre du grand Raoni.
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Sur la trace des peuples perdus

Jean-Pierre Dutilleux, fameux réalisateur belge, nous a fait découvrir Raoni, un des chefs de la tribu Kayapos du Brésil. Mais si, vous savez, cet Amérindien qui a fait le tour du monde pour rencontrer de nombreux chefs d’États afin de les sensibiliser sur la situation critique de la forêt amazonienne !



Jean-Pierre Dutilleux donc arpente le monde depuis des années à la recherche de ces peuples « premiers » comme il les appelle. Ces peuples qui n'ont encore eu aucun contact avec notre civilisation, qui ne connaissent ni portable, ni électricité, ni miroir. Bien sûr, très peu de peuples vivent aujourd'hui encore coupés du monde extérieur mais des souvenirs présents dans ce livre remontent aux années 80.



Car oui, ce livre est un livre souvenir, un carnet de voyage écrit 20ans après avec plus ou moins de détails selon les anecdotes, selon les notes retrouvées ou tout simplement les souvenirs qu'il lui en reste. Vous allez voyager avec lui sur toute la surface du globe, de l'Amazonie à la Papouasie en passant par l'Éthiopie et Madagascar ! A la rencontre de tribus n'ayant eu que très peu de contact avec notre civilisation. Un décalage énorme se crée parfois entre Dutilleux et sa caméra, ses multiples appareils photos et autres gadgets et ces peuples cannibales, chasseurs, cueilleurs et pas toujours accueillants (on peut les comprendre d'ailleurs). Des souvenirs pêle-mêle qui sont émouvants, cocasses, et parfois déroutants.



Mention spéciale aux deux folios photos insérés au milieu du livre qui permet de mettre des visages sur des noms, des paysages sur des descriptions et des images sur des traditions.
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Mon dernier voyage

Je remercie babelio et les éditions Arthaud pour livre reçu dans le cadre de masse critique.

Il retrace la vie de Raoni, indien Amazonien et la lutte contre les blancs et la grande machine de destruction de la forêt au profit des intérêts financiers.

On y apprend quelques uns des us et coutumes des indiens, à travers la vie (très) résumée de Raoni, comment il est devenu chef, puis porte parole des indiens dans le monde entier pour tenter de sauver son peuple et sa culture.

On reste beaucoup sur sa faim car tout est très résumé, et du coup, cela fait très "cliché". L'histoire est raconté par la voix de Raoni, mais on sent bien que ce n'est pas lui qui écrit et cela devient gênant.

Le livre reste intéressant pour l'information qu'il delivre sur le combat mené contre la destruction de la forêt amazonnienne, et sa rencontre avec Jean Pierre Dutilleux.
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Raoni : Mémoires d'un chef indien

Ce livre est saisissant; si vous vous sentez concerné par l'environnement et l'écologie, alors ce livre est fait pour vous. Je l'ai dévoré en quelques jours. Au delà du simple message qu'il faut préserver notre environnement, RAONI nous rappelle à travers son peuple, que nous sommes que des humains.Que la nature est bien plus puissante que nous.



Il nous livre quelques anecdotes sur les coutumes et traditions de son peuple.



Ce livre c'est tout cela;des anecdotes qui nous font sourire, d'autres qui nous touche dans son combat.



Il nous livre aussi quelques uns de ses secrets de "magie". En le lisant, on se rend compte qu'ils ont beaucoup plus de connaissances sur le monde des plantes et des animaux; un savoir qui malheureusement se perd au fil des générations.



On reste sur un mystère,les mystères de ces peuples indigènes à la fin de ce livre. Cependant, on a envie après l'avoir lu de sauver le poumon de la Terre, la foret amazonienne. En achetant ce livre,vous ferez perdurer la mémoire de RAONI et de tous ces peuples indiens.
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Sur la trace des peuples perdus

Journaliste, réalisateur, photographe, voici comment on peut décrire Jean Pierre Dutilleux en trois mots ! Ses premiers pas de réalisateur le poussent dès 1973 vers la réalisation de documentaires ayant pour actrices principales les tribus vivants dans des régions reculées du monde. Il filme donc le quotidien de ces tribus. On le connaît surtout pour son documentaire « Raoni » (chef des célèbres Kayapos) avec lequel il figure dans la liste des nominés pour le meilleur documentaire lors des Oscars de 1979. En compagnie de Sting et de Raoni, il a ainsi fait le tour du monde afin de sensibiliser le monde moderne aux dangers de la déforestation.

« Sur la trace des peuples perdus » est le septième livre de l'auteur et s'inscrit tout naturellement dans la continuité du travail de Jean Pierre Dutilleux sur la préservation des derniers peuples du monde premier. Il s'agit d'un ouvrage autobiographique dans lequel l'auteur témoigne de ses explorations et de ses rencontres avec les tribus en voie de disparition. On y lit de nombreuses anecdotes, souvent drôles, cocasses, parfois touchantes et tristes.

Tout au long de ces témoignages, j'ai eu la désagréable sensation de lire les tribulations d'un aventurier à la recherche de sensations nouvelles. Les chapitres s'enchaînent autour de la vie de l'auteur, certains sont très intéressants lorsque ce dernier rencontre des personnages hauts en couleur (par exemple Raoni), d'autres vraiment sans intérêt quand il s'agit de sa vie personnelle. Les récits ne sont donc pas de qualité régulière et sont racontés, pour certains, avec une certaine légèreté et un manque de profondeur.

Il est d'ailleurs dommage que Jean Pierre Dutilleux ait centré son témoignage sur lui-même plutôt que sur les personnages rencontrés : il en résulte des anecdotes pauvres sur la transmission des connaissances des tribus observées. Les rites, les coutumes ne concernent qu'une infime partie du récit. On attendait plus d'ethnographie et moins de biographie !

Toutefois ce livre est d'une grande utilité dans la prise de conscience de la disparition de ces peuples. Les déforestation intempestives, les conversions abusives à la foi chrétienne par des méthodes violentes, la pollution industrielle, les maladies apportées par les hommes dits civilisés entre autre assurent l'extinction de peuples entiers. Ce n'est ni de la moralisation, ni de la culpabilisation, c'est une réalité dont l'auteur a été témoin !

Une critique mitigée donc, Dutilleux est avant tout réalisateur de documentaires et un bon photographe (comme en témoignent les photos du livre réparties en deux livrets), pas un écrivain. C'est malgré tout un livre à lire, destinés à un public bobo, public scientifique et rigoureux, abstenez vous !
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Sur la trace des peuples perdus

Pour présenter l'auteur on peut dire que Jean-Pierre Dutilleux est le réalisateur, photographe belge qui fit connaître au monde entier à la fin des années 70 le chef kayapo Raoni. A la fin des années 80, avec l'aide du chanteur Sting, il mit en place une campagne mondiale qui permit de créer en Amazonie un vaste territoire protégé pour les Kayapos.



"Sur la trace des peuples perdus" rassemble le récit chronologique des visites qu'a effectuées Jean-Pierre Dutilleux dans 18 de ces "peuples perdus" disséminés en Asie, Afrique et Amérique. Les peuples perdus étant des ethnies, des tribus d'une centaine d'individus au maximum ayant le moins de contacts possibles avec la civilisation. Chaque récit occupe une douzaine de pages en moyenne, 3-4 pour les plus courts.



Le premier récit commence fort puisqu'il se déroule en 1975 chez les Asmats, tribu cannibale d'Indonésie. Le danger rode à chaque instant sur les trois membres "civilisés" de l'expédition mais ils doivent se méfier d'une autre menace… puisque nous comprenons que les hommes de cette tribu sont férus de la fellation et de la sodomie !! ("Ce matin, afin de mettre nos hôtes plus à l'aise, nous décidons de nous plier à la coutume en nous mettant nus.[…] Cela provoque de longs palabres animés et une hilarité contagieuse. Nous ne comprenons pas un traître mot mais, ayant entendu des propensions sexuelles de nos hôtes, nous serrons les fesses. Les Asmats ont en effet une réputation de promiscuité avec les deux sexes. En outre, ils sont des adorateurs de sperme car, disent-ils, il a le même goût que la cervelle humaine.")



Ce 1er récit comporte ce que je reproche à ce livre : Jean-Pierre Dutilleux y raconte ses souvenirs vieux de 20, 30 et même 40 ans pour celui-ci. Il a les notes qu'il a prises, ses photos et ses films pour l'aider mais il fumait perpétuellement des drogues douces pour combattre le stress, et était sous médicament antipaludique qui, nous explique-t-il, est aujourd'hui retiré du marché car il affectait la santé mentale des patients. Donc, nous n'avons sûrement qu'une version des récits très édulcorée.

La vieillesse des souvenirs et la drogue expliquent peut-être pourquoi j'ai l'impression qu'il avait tendance à se mettre en danger de manière irréfléchie et, plus grave encore, à mettre en danger la vie des autres : il emmène en Ethiopie une amie grand-mère et sa petite-fille âgée de 12 ans ! Alors qu'ils sont dans un bateau à moteur, il décide de s'approcher des crocodiles pour vérifier s'ils ne sont pas des faux en plastique mis pour effrayer les touristes !! Plus tard, la petite-fille est piquée par des frelons car leur tente a été installée sous un arbre infesté de nids de frelons !! Il les emmène ensuite voir l'ethnie sadomasochiste des Hamers dans laquelle les femmes se font fouettées publiquement par les hommes qu'elles désirent sexuellement, femmes qui portent un collier de fer et une laisse. Beau spectacle et belle découverte de l'égalité homme-femme pour une fillette de 12 ans !



Je me demande également si Dutilleux n'est pas un grand naïf. Il accepte d'effectuer un reportage sur les femmes en Papouasie pour s'apercevoir que ce n'est qu'un prétexte pour promener les épouses de 2 avocats américains dans un pays humide afin d'accélérer la cicatrisation de leur lifting. Voyage, au passage, qui n'intéressera guère les deux femmes puisque l'une sera la plupart du temps saoule tandis que l'autre cocufiera son mari avec un papou australien.

Sa naïveté transparaît également dans sa recherche du premier contact avec une tribu. Il croira y être parvenu en 1985 en Papouasie mais la tribu était en réalité des étudiants papous qui désiraient vivre nus comme leurs ancêtres dans un village dans la montagne pendant les vacances scolaires !

Il dit qu'il est parvenu à ce 1er contact avec les Toulambis, tribu de Nouvelle-Guinée en 1993. Malheureusement pour lui, le film qu'il a tourné a été vu par de nombreux ethnologues depuis, dont certains sont spécialistes des tribus papoues, et, arguments à l'appui, tous crient à la supercherie. Lui maintient sa version. Alors, est-il un grand naïf abusé par l'infirmier qui l'a guidé jusqu'à cette tribu ? A-t-il lui-même bidonné son reportage ce qui poserait des doutes sur toute son œuvre ? A-t-il raison contre tous les autres ethnologues ?



Une dernière chose me chagrine, son discours moralisateur : l'occident capitaliste, pollueur, cynique, injuste est du côté des méchants tandis que les tribus isolées qu'il visite sont du côté des bons et lui avec puisqu'il les aide. Mouais ! En lisant ses récits on ne peut pas dire qu'il est un saint. Il a infiniment plus participé à la pollution de la planète que la plupart des terriens avec ses incessants voyages en avion, en hélicoptère et ses dizaines de milliers de kilomètres parcourus en 4X4. Il a sympathisé avec un marchand d'armes saoudien et un exploiteur de chercheurs d'or au Brésil (il en dit tout le mal qu'il en pense mais il met dans son livre une photo sur laquelle il pose avec lui !) Il a participé également à un trafic d'armes à feu pour les Kayapos de son ami Raoni qui tuent les bûcherons brésiliens. Un cannibale asmat lui a fourni une vertèbre pour prouver que sa tribu a bien mangé Michaël Rockefeller dans les années 60, mais lui, 40 ans plus tard ne l'a toujours pas faite analyser laissant la famille Rockefeller dans l'ignorance (haine des milliardaires ?)



J'ai beaucoup développé les aspects que je trouve négatifs de ce livre mais je le recommande quand même. Il est d'une lecture agréable, sur un sujet particulier très différent de ce que l'on peut lire habituellement, même s'il y a répétitivité de l'action (il va voir une tribu, il la filme, il va dans une autre, il la filme…) et inutilité des derniers chapitres se déroulant en Amérique du Nord. Ce qui ne gâche pas le plaisir, le livre contient 2 cahiers de photos en couleurs étonnantes nous permettant de mettre des visages sur les protagonistes des récits.
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Raoni : Mémoires d'un chef indien

4ième de couverture :



Coiffé de sa parure et sous les peintures de chef de guerre, Raoni avait fait sensation, il y a vingt ans, en entreprenant un tour du monde inédit - en 60 jours - avec le cinéaste Jean-Pierre Dutilleux et Corbeau Rouge, le chef sioux nord-américain. Débarquant à Paris, il est alors reçu par le maire, Jacques Chirac, puis par le président François Mitterrand à qui il remet le couvre-chef des guerriers de la tribu des Kayapos (Amazonie). Puis, c'est le prince Charles, le roi Juan Carlos, en Espagne, le pape Jean-Paul II et de nombreuses personnalités dans 15 pays. Son message : prendre conscience des valeurs de la forêt amazonienne menacée par les hommes. Chez lui, les chercheurs d'or (" garimpeiros ") envahissent des territoires grands comme des départements et en chassent les Indiens. Raoni se retire dans sa tribu sur une victoire : la délimitation du territoire des Kayapos, le Xingu, une zone grande comme six fois la Belgique. Elle a pu être démarquée grâce aux dons réunis dans le monde entier par les douze fondations qui se sont créées sur son passage. Vingt ans après, de nouveaux problèmes surgissent : la grande réserve est menacée. Même le cacique Raoni, âgé d'environ soixante-quinze ans, aussi respecté soit-il par son peuple, a du mal à léguer les valeurs ancestrales aux jeunes générations, dont les plus impatients brûlent leurs illusions dans les lumières des faubourgs de Brasilia. D'où ces " Mémoires ", d'où ce cri.
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