Chacun tissait sa toile, s'apprêtant à frapper dès que l'occasion se présenterait (...) Etaient exaucées l'envie et l'agitation de ceux qui voulaient se débarrasser d'un groupe encombrant et indépendant, jugé peu sûr pour les prochaines échéances politiques.(...) Philippe Douste-Blazy surgissait quand il s'agissait de s'exprimer sur des sujets de circonstance ou à la mode. (...) Xavier (Gouyou-Beauchamp) est multiple et insaisissable. Il avait ce qui me manquait : le goût de la procédure. Oui, la procédure. Je n'ai jamais entendu aussi souvent prononcer devant moi le mot«procédure». Le mot le résume. Lacan l'aurait décortiqué, l'aurait analysé. (...) Ses collaborateurs les plus proches se tiennent devant lui, terrorisés. Secret, il n'était jamais aussi heureux que quand il pouvait prendre la parole et la garder longuement. Maniant avec délices une langue administrativement soignée, devant un auditoire hiérarchiquement muselé.(...) Bruno Masure n'a pas de préférences et cette indifférence fait sa force. Il est profondément désengagé, donc dégagé. Quelle que soit la nouvelle qu'il annonce, il s'en moque. Cela lui donne un ton apparemment frondeur, que les téléspectateurs apprécient. (...) Interroger un homme politique est pour lui un martyre. (...) Et il ne se consolera jamais d'être jugé moins bon que Patrick Poivre d'Arvor.(...) J'accuse Alain Griotteray d'avoir menti. Nous n'avions rien à cacher. Je compris dès le premier instant que Monsieur le Rapporteur mettrait toute son imagination et sa méchanceté à nous détruire. Il y avait en lui cette vibration de haine, une crispation de rage, passionnée, contenue avec peine, que je n'avais jamais perçue ailleurs. (...)
La manœuvre de Mitterrand manqua de réussir ; il avait institué la représentation proportionnelle pour que, privés de l'effet de l'effet de stimulation que donne le scrutin majoritaire, le RPR et l'UDF n'eussent pas la majorité, ou seulement grâce au Front National.
L'effet recherché faillit être atteint.