Wilfried Piacentek regarda sa montre et fit un tour d'horizon de la vaste pièce unique où il vivait depuis sept ans ; une cheminée sur toute la largeur de la pièce, au-dessus une poutre en châtaignier, au sol la dalle appelée pierre de feu, deux chevets en fer forgé, une grosse bûche dégageant autant de fumée que de chaleur. À côté de la fenêtre un évier en granit taillé, dont l'écoulement passait directement à l'extérieur de la maison à travers l’épais mur de pierre ; dans l'angle opposé un lit placard et un énorme édredon de plumes. Une lampe à pétrole, quelques bougies fixées sur des bouteilles vides de whisky et de vin blanc d'Alsace. Cette partie d'habitation était tout ce qui restait d'une ancienne ferme de montagne.