Aux États-Unis, un pays qui compte plus de 43 millions de Noirs américains sur 332 millions d'habitants, la question raciale a une importance capitale, et les violences à caractère raciste sont quotidiennes. Quels regards les écrivains portent-ils sur cette problématique ? Quel rôle le livre peut-il jouer dans la diffusion des idées anti-racistes ?
Pour en parler, Nicolas Herbeaux reçoit l'écrivain Dany Laferrière et l'éditeur Jean-Pierre Montal.
#racisme #litterature #bookclubculture
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En ouvrant des albums, je suis tombé sur une photo d'un repas de Noël de 1986 avec les mêmes personnes que le réveillon du soir même. Les vieux vieillissaient bien, c'était une réussite indéniable de ce pays. Toues les personnes de plus de cinquante ans pratiquaient un ou deux sports avec assiduité. Il était troublant de voir à quel point ce dynamisme individuel ne débouchait sur aucune énergie collective.
Avec ce décor et la pénombre, elles avaient l’impression de marcher sous terre. Sans perdre des yeux Valérie, Catherine cherchait du regard la silhouette de Michel Mancielli. Il avait dû arriver avec les Storm, les instruments étaient installés sur scène. Elle hésitait encore sur l’attitude à adopter. D’abord la distance bien sûr, comme elle avait réussi à le faire dans ses dernières lettres, mais après ?
Aujourd'hui, à cinquante ans, elle reconnaissait sans mal que son père l'avait aiguillée, mais à sa façon, si spéciale. François Sallandres faisait de la distance une vertu cardinale hissée, dans sa morale personnelle au même niveau que l'honnêteté, la discrétion ou l'efficacité. Jamais Edwige n'aurait pensé évoquer la froideur et encore moins la froideur et encore moins la sévérité de cet homme,. Jamais elle n'aurait remis en cause son attachement.
-Quand on commence à détester l'architecture de son époque, on est mal barré, a ajouté Damborre. On peut à la rigueur échapper à la musique, au cinéma, aux livres de son temps mais pas aux immeubles. Alors, il faut faire des efforts, ne pas se laisser décourager.
Valérie et Catherine s’embrassèrent puis coururent en direction de 5-7. La nuit était froide et elles avaient hâte de danser. Quand elles franchirent le tourniquet de l’entrée, il y avait déjà foule. Les deux amies avancèrent ensemble à travers les différentes grottes creusées dans une sorte de polystyrène.
"Il n'en reste pas moins qu'en deux ou trois ans, Ronet disparaît quasiment des listes des producteurs ; le nanar le guette en permanence. Il faut réagir. Que fait-il ? Redresse-t-il la barre ? Passe-t-il quelques coups de fil habiles ? Fait-il du charme dans les dîners ? Non. En 1973, il part sur l'île de Komodo, en Indonésie, filmer les plus grands lézards du monde."