AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de enkidu_


A cette époque, il est bien difficile de saisir ce qui sépare les barbus de Gulbuddin Hekmatyar des poilus du mollah Mohammad Omar. Les deux chefs sont des Pachtouns, le premier du nord de l’Afghanistan, le second du sud. Tous deux ont combattu l’armée soviétique – le mollah Omar y a perdu son œil. Ils sont l’un et l’autre liés aux services secrets de l’armée pakistanaise, dont ils dépendent totalement pour leur armement et leur logistique. Ils veulent enfin faire de l’Afghanistan un État strictement islamiste fondé sur la charî’a.

Au-delà des questions de personne, c’est sur la conception de cet État qu’ils divergent. Hekmatyar veut une République islamique dirigée par un parti unique, le Hezb-e-Islami, où les commissaires politiques l’emporteront sur les religieux. A sa façon, c’est un moderniste. Plus traditionaliste, le mollah Omar, qui va bientôt se proclamer Amir Mouminin (commandeur des croyants), entend établir un émirat sans aucun parti, résurgence de celui qui était censé exister du temps de Mahomet. C’est, selon eux, une bonne raison de se faire la guerre. De plus, aux yeux du mollah Omar, Hekmatyar et ses hommes sont liés aux seigneurs de guerre et aux trafiquants dont il a promis de débarrasser l’Afghanistan. (p. 65)
Commenter  J’apprécie          00









{* *}