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Critiques de Jean-Pierre Ribat (19)
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Le paradoxe du scorpion

Merci à babelio dans la cadre de lasse critique de l’avoir envoyé ce roman que je pense, je n’aurais jamais lu sinon … et cela aurait bien été dommage ! J’avoue que de prime abord, j’ai du mal avec l’humour de Marcel et les chats mais c’est le genre de la littéraire noire. Cependant le roman est tellement bien écrit que l’on passe facile au delà. Les personnages sont intéressants et biens construits, un véritable page Turner. Toutefois, dès le début, et même si la quatrième de couverture, on sait autour de qui seront cristallisés les soupçons. Cela n’a enlevé en rien mon plaisir de lecture (même si j’aime bien découvrir qui est le coupable à la fin). Bonne lecture et bonne découverte (d’ailleurs on se rend compte en lisant le roman que les auteurs n’en sont pas à leur premier opus … pourquoi pas …)
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Le paradoxe du scorpion

Je remercie Babelio ainsi que les Editions Thot pour l'envoi de ce livre lors de la dernière masse critique.



J'ai littéralement dévoré ce livre.

Il est facile à lire, drôle, touchant et bien pensé.



Deux bémols, si je peux me permettre :

Certains entretiens psy de Lola. Je veux bien être naïve mais solutionner des problèmes de couples en une séance et réconcilier des parents et leur enfant en une phrase... c'est un tantinet simpliste.



Je me suis demandé, au début, où était le mauvais genre, le polar annoncé. J'ai vite réalisé que c'était surtout bien "noir".



Ces deux remarques n'enlèvent rien à mon plaisir :

j'ai adoré le lire. Pas de pause, on est emporté dans le flot de l'histoire.



Les interventions des chats de la maison sont drôles et viennent mettre de la légèreté dans la lourdeur du Covid.



L'humour de Marcel est vraiment agréable également.





À lire. On découvre à la lecture qu'il y a une récurrence des personnages dans les autres romans, donc n'hésitez pas à lire les précédents avant celui-ci.





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Le paradoxe du scorpion

Marcel Fortesse est médecin à l’hôpital de Mantes-la-Jolie. La situation n’est pas désespérée (encore) mais elle est grave. La covid commence à ravager les services des urgences et rien n’a été prévu pour la contrer. Nous sommes en 2020 et le Covid-19 est à nos portes. La saturation est proche et les médecins sont bien démunis. Le docteur Fortesse tente de faire de son mieux avec l’aide de ses collègues. Une nouvelle venue dans le service de réanimation, Caroline, va s’avérer très efficace pour la prise en charge des malades infectés. Ce médecin va toutefois traîner dernière elle quelques morts troublantes. La situation n’est déjà pas facile à gérer, mais si en plus un médecin venait à dissimuler des crimes derrière cette maladie, ce serait le bouquet. Pourtant la situation est bien réelle. Des morts en lien avec elle s’ajoutent à la liste déjà longue des décès liés à la Covid. Comment réagir face à cette femme d’une beauté ravageuse et qui ne manque pas de s’attirer les faveurs de plus d’un collègue ? Quid de son mari qui semble aussi effacé qu’elle n’est exubérante ? Comment faire le lien ? Si un tel lien existe vraiment… Lila Fortesse, psychothérapeute et son mari Marcel (et leurs deux chats) vont tenter de trouver une explication à tous ces décès. Chacun de leur côté ils vont reconstituer le puzzle autour de Caroline et découvrir la vérité aussi dérangeante soit elle. Un roman bien construit autour du personnage sombre et mystérieux de cette nouvelle réanimatrice. Les faits s’enchaînent et les l’intrigue progresse sans temps-mort. On est un peu dérouté par les prises de paroles des deux chats, mais cela permet un pause bienvenue dans cette affaire bien plus noire qu’elle ne parait au préalable !
Lien : https://cafenoiretpolarsgour..
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Tout est dans l'âme

Dans la littérature policière récente, il y a deux personnages récurrents trop méconnus dont j’aime suivre les aventures.



Le premier est le détective Thomas Fiera de Jean-Baptiste Ferrero.



Le second est le médecin Marcel Fortesse de Jean-Pierre Ribat.



Comme ça, au premier abord (et non au premier rat mort) les deux personnages et les deux auteurs n’ont rien d’autre de commun que le fait que j’aime découvrir les aventures des premiers et la plume des seconds.



Mais, si on y regarde bien, les deux hommes sont probablement de la même génération, ils ont un prénom composé débutant par « Jean », mais, surtout, ils manient l’humour et se servent de leurs personnages pour livrer des points de vues intéressants et pertinents sur la Société, les humains et plein d’autres choses encore.



Bien sûr, Jean-Baptiste Ferrero trempe sa plume dans l’humour noir et son héros se vautre dans la violence et la décadence quand Jean-Pierre Ribat manie plutôt l’humour salvateur, celui qui empêche de pleurer, et son personnage est un doux rêveur qui subit souvent plus les évènements qu’il ne les affronte.



Bref, j’aime à la fois découvrir les aventures de ces deux héros et si j’attends avec impatience la prochaine de Thomas Fiera, il me restait encore deux romans de Jean-Pierre Ribat à lire.



« Tout est dans l’âme », sorti en 2019, est la 5e aventure (et avant-dernière pour le moment) du médecin urgentiste Marcel Fortesse.

Marcel Fortesse est maintenant en couple avec Lila, la belle peintre rencontrée dans le précédent épisode. Celle-ci a hérité d’une maison de la part de son ancien mentor et découvre, sous le plancher, le journal intime de la jeune Kitty, une ado juive au début de la Seconde Guerre mondiale. Elle apprend, dans les premières pages, que ses parents possédaient un Rembrandt dont la description ne correspond à aucune des œuvres connues du peintre.



Aussitôt, l’envie de retrouver ce tableau la pousse à découvrir la vie de cette jeune fille, mais quelqu’un d’autre a appris l’existence de la toile et cherche également à mettre la main dessus.



Je retrouvais donc avec hâte mon médecin préféré (après celui qui me soigna moi et ma famille durant des années avant de prendre sa retraite).



Mais mon plaisir fut de courte durée quand je constatais, très rapidement, que Jean-Pierre Ribat allait abuser d’un procédé qu’il avait déjà utilisé dans « V.I.T.R.I.O.L. », c’est-à-dire, une narration alternée entre le présent et le passé.



Ici, le présent est l’aventure de Marcel Fortesse et le passé est représenté par les pages du journal intime de Kitty.



Je dois le répéter pour ceux qui ne le savent pas, je ne suis pas loin d’abhorrer les récits alternés, car je préfère les récits linéaires et, surtout, rester en présence du héros plutôt que de suivre les aventures ou les mésaventures d’un personnage secondaire.



Aussi, quand une narration alternée se présente à moi, j’ai plutôt tendance à décrocher sauf si l’intrigue secondaire ne prend pas trop de place.



Mais, dans « Tout est dans l’âme », le journal de Kitty prend beaucoup de place (plus de la moitié du roman, il me semble), ce qui aurait été pour moi rédhibitoire s’il s’était agi du roman d’un inconnu et de l’aventure d’un personnage auquel je n’étais pas attaché.



Alors, pour Jean-Pierre Ribat, mais surtout pour Marcel Fortesse, j’ai poursuivi ma lecture, mais il faut dire que je n’y ai pas retrouvé tout le plaisir ressenti lors de la dégustation des précédents épisodes.



Déjà, le principe du journal intime m’irrite. Parce que l’auteur se trouve la plume entre deux genres. D’un côté, il est tenté de respecter le principe du journal intime, c’est-à-dire un entrelacs d’idées couchées sur papier sans forcément de cohérence, mais, surtout, sans recherche stylistique, ce qui en rend la lecture un peu pénible et d’autre part, celui de faire quand même de la littérature, car c’est avant tout un roman qu’il propose à ses lecteurs. En ressortent souvent des textes assez bâtards, car l’auteur n’a pu réellement choisir son camp.



Ensuite, il est difficile, quand tu es un homme à l’approche de la soixantaine, de se glisser dans la peau d’une ado de 16 ans qui écrit son journal intime. Cela l’est encore plus quand ladite ado vit à une autre époque que la tienne.



En résultent ici des chapitres un peu trop plats, avec des propos naïfs (normal pour une ado, me direz-vous. Oui, mais non) et tout un tas d’informations, de passages inutiles, inintéressants, voire fastidieux.



Malheureusement, les chapitres dédiés à Marcel Fortesse peinent à rehausser le niveau tant on sent que l’auteur est submergé par les propos qu’il tente de mettre en avant, par les évènements qu’il cherche à imager. La montée du nazisme, la Seconde Guerre mondiale, la chasse aux juifs, la coopération active d’une belle part de la population, la haine, le rejet, la violence…



L’auteur semble donc très ému parce qu’il cherche à écrire à la place de Kitty tout comme sont censés l’être les lecteurs du journal intime : Lila et Marcel Fortesse.



Du coup, l’humour est bien moins présent, ce qui retire à une partie du texte une légèreté qui aurait pourtant été bienvenue et qui était, jusqu’à présent, l’apanage de Marcel Fortesse.



Même les passages un peu surréalistes du livre peinent à être digestes alors que, dans les romans précédents, Jean-Pierre Ribat était parvenu à faire passer pas mal de choses du genre.



Enfin, la scène finale, ou, du moins, celle amenant à la révélation finale est peu crédible (je parle de celle évoquée dans le journal de Kitty).



Vous l’aurez donc compris, je n’ai pas été emballé par cette lecture et, si ce n’avait été une aventure de Marcel Fortesse, je l’aurai probablement interrompue avant la fin.



Dommage…



D’autant plus dommage que, en parcourant le dernier tome, « Le souffleur de braises », j’ai bien peur que l’auteur utilise à nouveau le principe de la narration alternée présent passé avec un passé conté de manière épistolaire…



Au passage, on notera une nouvelle fois les vilaines couvertures proposées par les éditions ThoT.



Au final, une déception que cette lecture dont j’attendais beaucoup, du moins autant que dans celles des aventures précédentes.
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v.i.t.r.i.o.l

Il y a une passerelle évidente entre certains métiers et celui d’écrivain.



La plus usitée, du moins par le passé, est indéniablement celle « journaliste-romancier ».



Journaliste, écrivain, deux métiers de plumes.



De plus, les reporters d’hier étaient obligés de captiver les lecteurs et, du coup, maîtrisaient déjà la plupart des qualités nécessaires à un bon écrivain.



Plus récemment (quoiqu’elle existait déjà depuis des décennies) apparaît la passerelle « policier-romancier ». Olivier Norek en est l’un des plus représentatifs exemples de ces dernières années.



Mais il est une autre passerelle à laquelle on ne pense pas forcément, mais qui est pourtant indéniablement représentée dans le monde de la littérature : « médecin-écrivain ».



Je ne m’embêterai pas à vous faire une liste exhaustive de médecins devenus romanciers, mais, ne serait-ce que dans mes récentes lectures, je peux nommer Rémi Devallière, auteur de la série du « Commissaire Anconni » et… Jean-Pierre Ribat, auteur de la série « Marcel Fortesse ».



Jean-Pierre Ribat est né en 1961 à Toulouse. Il est médecin généraliste et urgentiste à Mantes-la-Jolie.



En 2010, il se lance dans l’écriture, probablement une catharsis pour supporter tout ce qu’il vécut en tant que secouriste en se rendant en Haïti après le tremblement de terre.



En 2012 paraît son premier roman « Pas d’obstacle ? », mettant en scène son double littéraire, le médecin généraliste et urgentiste de Mantes-la-Jolie, Marcel Fortesse.



Si son personnage se retrouve mêlé à des histoires policières, l’intrigue est aussi et surtout l’occasion pour l’auteur d’exprimer son ressenti sur la vie, la mort, la douleur, son métier, la société en général, le tout enveloppé dans un humour parfois noir, mais vital pour éviter de sombrer dans l’insoutenable.



Jean-Pierre Ribat en profite également pour livrer quelques réflexions que lui ont confiées ses patients…



« V.I.T.R.I.O.L. » est la 3e aventure de Marcel Fortesse.



Marcel Fortesse est appelé en urgence dans les réserves non exposées du musée de la ville pour prendre en charge le chef du service « Patrimoine et Tourisme », qui vient de faire un infarctus.



Il rencontre, sur place, la jeune Arianne, une fille qu’il connut quelques années plus tôt et qui est en stage auprès de la victime.



Va s’en suivre une chasse au trésor dérobé par un moine nain à Henry IV pour éviter la guerre. Celle-ci mêlera policiers, gendarmes, un analphabète dessinant des sourires sur les pierres, un chien à trois pattes, un chat ouvreur de portes, un historien passionné, de dangereux truands et bien d’autres choses encore.



L’intrigue principale du roman tourne autour d’une chasse au trésor.



Le trésor en question serait celui dérobé à Henry IV par le moine nain Philopètres pour l’empêcher de poursuivre la guerre et le convaincre de se convertir au catholicisme, ce qu’il fit en 1593…



Jean-Pierre Ribat fait alors alterner son récit entre deux époques, 1593 et de nos jours, un procédé usuel, mais qui rarement me satisfait, vu que je n’apprécie que peu les narrations alternées, sauf quand elles ont un sens autre que celui de donner du rythme à un récit.



Heureusement, la part dévolue au temps jadis est faible, ce qui me permet de me trouver plus longtemps en présence de Marcel Fortesse qu’en celle de Philopètres.



Car le grand atout des romans de l’auteur réside dans son personnage principal, l’humour de celui-ci (et donc, celui de l’auteur), ses réflexions sur la vie, la société ou toute autre chose, plus que dans l’intrigue même si celle-ci n’est pas laissée de côté.



Si l’on pouvait reprocher un léger manque de maîtrise dans le premier roman de l’auteur, on sent, au fil des histoires, qu’il prend de l’assurance et donc que sa plume est plus affirmée.



L’auteur n’hésite pas, ici, à mêler l’Histoire à l’histoire, sans oublier d’ajouter une touche qui navigue entre surnaturel et mysticisme que l’on avait déjà découverts dans le précédent roman.



D’ailleurs, le personnage à l’origine de cette nuance est la même que dans l’histoire précédente puisqu’il s’agit de la jeune fille quasiment autiste que Marcel Fortesse avait rencontrée et confiée à une de ses patientes : Arianne.



On y trouve également des personnages décalés comme ce jeune analphabète qui fait sourire les pierres et qui empêche les gens d’écraser les escargots ou de faire mal à quelque animal que cela soit (d’ailleurs, ce jeune homme parle avec les animaux, ce qui rajoute au ton décalé du roman).



Mais l’auteur n’hésite pas également à mettre en scène des personnages bien ancrés dans la violente réalité avec des trafiquants d’armes et des tueurs prêts à tout pour de l’argent (et pour le trésor).



D’ailleurs, on peut être surpris de la violence et l’aspect sanglant de certaines scènes (on est tout de même loin de certains Thrillers en la matière) qui dénotent un peu avec les précédents romans de l’auteur.



On retrouve donc ici tout ce qui a fait le charme des deux premières aventures de Marcel Fortesse augmenté d’autres éléments…



Au final, malgré une narration alternée entre deux époques qui aurait pu refroidir mon ardeur, « V.I.T.R.I.O.L. » s’avère être un roman plein de bonnes choses, à la fois drôle, touchant, noir, exaltant qui dénote agréablement de tout ce que l’on peut lire dans le genre.
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Fragrance lila

Marcel Fortesse, vous connaissez ?



Probablement non.



Et Jean-Pierre Ribat ?



Pas plus…



Voilà qui est à la fois réconfortant et décevant : constater que les bons auteurs ne sont pas forcément les plus connus…



Jean-Pierre Ribat, né en 1961 à Toulouse, est un médecin généraliste devenu médecin urgentiste à Mantes-la-Jolie…



Probablement après les horreurs vécues à Haïti où il s’est rendu après le tremblement de terre, J.-P. se lance dans l’écriture et en 2012 paraît son premier roman « Pas d’obstacle », mettant en scène son personnage récurrent Marcel Fortesse, un médecin généraliste et urgentiste à l’hôpital de Mantes-la-Jolie…



Effectivement, on se rend rapidement compte que l’auteur utilise sa plume comme un exutoire, mais aussi pour transmettre les histoires, les sentiments qu’il a vécus dans sa profession…



Ce qui séduit immédiatement chez lui, c’est une sorte d’humanisme (mais n’est-ce point ce qui pousse à devenir médecin, surtout urgentiste) et son usage de l’humour pour faire passer la pilule. Puisqu’il vaut mieux en rire qu’en pleurer, Jean-Pierre Ribat nous fait rire malgré la maladie, la mort.



Marcel Fortesse nous raconte alors sa vie qui mêlera son métier avec des intrigues plus ou moins policières.



Et c’est l’occasion pour l’auteur de transmettre, à travers une palette de personnages, ses réflexions sur le monde, sur sa profession, sur ses patients…



Si je n’aime pas forcément les médecins (entendez par là que je n’aime pas aller les voir… eux ne m’ont rien fait), je partage avec J.-P. Ribat le sens de l’humour et l’amour du rugby…



Il n’en fallait alors pas plus pour que j’apprécie ses romans… si, en fait, il fallait, en plus, du talent… mais comme l’auteur n’en manque pas…



Depuis, J.-P. Ribat a écrit 6 romans, tous mettant en scène Marcel Fortesse.



Et, d’opus en opus, on suit l’évolution de la vie de son personnage, la maladie dégénérative, puis la mort de sa mère, les problèmes de son fils…



Ayant déjà lu les deux premiers romans, « Pas d’obstacle » et « Poussière d’ange », les ayant appréciés, j’attendais que le hasard me replace sur la route de Jean-Pierre Ribat.



Ce fut le cas puisque « Flagrance Lila » me tendait les bras.



Oui, mais voilà, « Flagrance Lila » est le 4e opus et je n’avais pas lu le 3e.



Peu importe, je commandais « V.I.T.R.I.O.L. », ledit troisième, mais, ne pouvant résister à mon envie de retrouver Marcel Fortesse, je me plongeais dans la lecture de « Flagrance Lila »…



Le célèbre peintre Jadar se meurt d’un cancer du foie. Mais, avant de passer l’arme à gauche, il veut réparer sa plus grande erreur et demander pardon à la femme qu’il n’a jamais cessé d’aimer et qui a été son élève : la belle Lila.



Problème, elle vit au Brésil. Aussi, il demande à son médecin, Marcel Fortesse, de l’accompagner au Brésil pour s’assurer de sa santé contre une belle rémunération.



Mais, plus que l’argent, Fortesse est curieux de découvrir Lila dont il a pu apprécier les traits sur les plus de 300 portraits que Jadar a faits d’elle…



Je retrouve donc Marcel Fortesse dans une nouvelle aventure qui, cette fois-ci, va se dérouler dans le monde entier (France – Brésil – Russie).



Ce que l’on remarque immédiatement, à la lecture de ce 4e opus, c’est que l’auteur maîtrise mieux sa plume que lors de son œuvre liminaire (ce qui est logique).



Si son premier roman était très drôle, très agréable à lire, il péchait un peu par une plume encore un peu hésitante, voire empruntée, en contradiction avec le ton libre et détaché du personnage…



Désormais, ce n’est plus le cas.



Malheureusement, souvent, en se « professionnalisant », les auteurs perdent la substance qui faisait leur charme et leur particularité.



Et c’est un peu la crainte que j’ai eue au début de ma lecture.



Effectivement, le charme a eu du mal à opérer durant les premières pages.



Il a fallu que Marcel Fortesse atterrisse dans une prison brésilienne pour que ce charme réapparaisse et ne fuie plus le roman jusqu’à la dernière page.



Les scènes de prison sont empreintes de cet humanisme, de cet humour dans la détresse, qui m’avait séduit dans le premier roman. On y retrouve toutes les qualités du personnage et de l’auteur.



À partir de là, peu importe ce qu’il arrive à Fortesse, on suit ses aventures avec un grand plaisir…



Et il en vivra, des aventures…



Seul point gênant, une petite référence au précédent ouvrage, « V.I.T.R.I.O.L. » que je n’ai pu saisir par manque de patience…



Mais qu’importe.



J’aime cet humour parfois noir qui permet de tenir dans certaines situations désespérées.



Puisqu’il vaut mieux en rire qu’en pleurer, il faut découvrir les aventures de Marcel Fortesse…



Des aventures tumultueuses, drôles, touchantes, émouvantes, dans lesquelles l’humour et l’amour ont toujours une place prépondérante.



Au final, après un début un peu mitigé, on retrouve tout ce qui fait le charme du personnage et de la plume de l’auteur. Vite, une prochaine aventure de Marcel Fortesse !



P.S. Je sais que peu importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse, mais je ne peux m’empêcher de penser que les couvertures très laides proposées par les éditions Thot ne mettent pas du tout en valeur l’œuvre de Jean-Pierre Ribat.
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Poussière d'anges

Jean-Pierre Ribat est un auteur qui m’était encore inconnu, il y a un peu plus de cinq ans et demi.



À l’époque, je tombais, par hasard, sur son premier roman « Pas d’obstacle ? » contant les aventures de Marcel Fortesse, médecin généraliste et urgentiste.



Et ce fut avec un immense plaisir que je découvrais la plume de cet écrivain et, surtout, son personnage fortement inspiré de sa propre personnalité puisque, tout comme son héros, Jean-Pierre Ribat fut médecin généraliste, médecin urgentiste à l’hôpital de Mantes-la-Jolie, médecin-capitaine des pompiers, rugbyman passionné et coureur à pied.



Je découvrais donc un style, une ambiance dont les principales qualités résidaient dans un humour noir face à la maladie (surtout le cancer de la mère du héros qui faisait écho, je crois, à celle de l’auteur), mais aussi dans une immersion réaliste dans le quotidien d’un urgentiste.



En parallèle de son intrigue, l’auteur émettait, à travers la bouche de son héros, des réflexions sur le monde médical et sur la société.



Bref. C’était drôle, touchant, émouvant, triste, ce qui, ajouté à une intrigue honnête, donnait un excellent roman.



Malheureusement, à l’époque, j’avais du mal à trouver les deux suites des aventures de Marcel Fortesse.



Puis j’oubliais ma quête, tant j’avais de livres et d’auteurs à découvrir.



Et voilà qu’un nouveau hasard me met sur la route de Jean-Pierre Ribat et de la deuxième aventure de son Marcel Fortesse (il y en a désormais 6 au total).



C’est donc avec beaucoup d’attente, cette fois-ci, que je me replongeais dans les aventures du médecin urgentiste.



Le docteur Marcel Fortesse est appelé sur une scène de crime par son ami l’inspecteur Yves Marcheur. Son statut de médecin n’est pas la seule raison de cet appel, le fils du docteur a été découvert inanimé et couvert de sang près du corps d’une jeune femme dont le visage a été dévoré…



Marcel Fortesse va alors se lancer dans une enquête éprouvante pour innocenter son fils tout en devant, en parallèle, gérer la fin de vie de sa tendre mère atteinte d’un cancer en phase terminale…



S’appuyant sur une intrigue à la fois simple, mais suffisamment développée pour conserver l’intérêt du lecteur, Jean-Pierre Ribat continue de faire vivre son double sur papier, délivrant, à travers ce personnage, ses doutes, ses reproches, sur la médecine en général, et sur l’euthanasie et la légalisation du cannabis pour une utilisation médicale…



De par son métier et la maîtrise de sa plume, l’auteur parvient à plonger le lecteur dans une ambiance réaliste dès qu’il le propulse dans un hôpital ou près d’un malade.



C’est ainsi un monde fait d’un humour noir salvateur permettant au personnage de rire pour ne pas avoir à pleurer, de phases touchantes, émouvantes, tragiques, tristes, et de questionnement sur la vie, sur la société, sur notre système de santé.



Le lecteur passera donc du rire aux larmes tout en mêlant parfois les deux sentiments.



Le passage sur la mort de Fatoumata à l’hôpital est glaçant et provoque presque autant d’émotions chez le lecteur que chez les personnages.



Loin d’être manichéen ni de s’élever en héros sans faille et sans travers, Jean-Pierre Ribat, avec Marcel Fortesse, propose un personnage éminemment humain jusque dans ses défauts et ses faiblesses.



Par rapport au premier roman, l’effet de surprise ne jouant plus, j’ai pu constater tout de même que la plume de Ribat n’était pas encore arrivée totalement à maturité.



Cette légère lacune (il n’y a rien d’indigeste, rassurez-vous) m’avait probablement échappé lors de ma lecture du premier roman de l’auteur du fait de la découverte d’un style, d’un personnage et le plaisir que j’en tirais alors. Pourtant, cette seconde lecture, si elle fut tout de même agréable, fut légèrement contrariée par un léger manque de fluidité dans le texte, dans la narration à la première personne. Difficile à pointer exactement du doigt les passages qui pèchent, mais ce sentiment est présent sur l’ensemble. Ou, alors, étais-je devenu exigeant avec un auteur qui ne m’était désormais plus inconnu et dont j’attendais beaucoup.



Dans les bémols à apporter, incontestablement un gros provient du travail des éditions ThoT.



Malheureusement, je trouve que les romans de Ribat ne sont pas mis en valeur par les 1res de couvertures.



Si celle du premier roman, entièrement dessinée était relativement réussie, les autres, toutes les autres, pâtissent d’un mélange de genre entre fond dessiné et incrustations photographiques de mauvais goût donnant l’impression d’un travail très amateur.



Un grand dommage. Le rendu est moche et même les arrière-plans ressemblent désormais au résultat d’une photographie passée sous l’« effet crayon noir » d’un vulgaire logiciel de dessin.



Les romans de Jean-Pierre Ribat méritent mieux que cela.



Pour le reste, si l’intrigue passe au second plan de l’histoire, l’intérêt principal réside incontestablement dans le personnage, sa vision du monde, son humour, sa relation avec la mort, surtout avec celle, à venir, de sa mère en phase terminale d’un cancer. Il me semble que cette relation particulière fait écho, pour l’auteur, avec sa réalité, ce qui renforce d’autant plus le côté émouvant de ces passages.



D’ailleurs, la maladie de la mère de Marcel Fortesse était déjà évoquée dans le premier épisode.



On notera que le récit est parsemé d’une petite dose d’ésotérisme à travers les personnages d’une vieille patiente et d’une jeune fille rencontrée dans un centre, une doctrine qui n’est moquée ni par l’auteur ni par son héros et qui est même plutôt acceptée malgré l’esprit cartésien qui anime les deux.



Au final, la surprise ne fonctionnant plus, le manque de maturité de la plume de l’auteur peut se faire légèrement sentir, mais est largement compensé par l’émotion omniprésente, l’humour, le héros et les diverses réflexions sur la société et le monde médical. Un auteur et une série à découvrir malgré les vilaines couvertures proposées par l’auteur.
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Pas d'obstacle ?

Les idées sont assez simples mais le point de vue d’un médecin généraliste qui est aussi urgentiste donne un autre aspect à l’histoire.

En effet si en général les affaires policières sont souvent racontées du point de vue de la police ou du criminel ici ce n’est pas le cas.

Le protagoniste est un médecin au départ sans problème, qui aiment aider les gens… A trop aider on s’attire parfois des problèmes…



Ce que j’ai bien apprécié c’est que le roman est du point de vue interne au médecin. Ainsi on découvre sa vie professionnelle, sa vie privée et évidemment l’enquête qu’il mène en solo… avec parfois l’aide de la police.

Il y a aussi ce qu’il pense mais qu’il n’ose pas avouer. Tout cela rend le personnage attachant et humain. Il a ses faiblesses, il est curieux et prêt à tout pour ses amis et les gens qu’il aime.



Le style de l’auteur est fluide et le roman se lit donc assez rapidement. J’aurais par contre apprécié un peu plus de sérieux concernant certaines scènes… Malheureusement Jean-Pierre Ribat a créé un personnage avec de l’humour, peut-être même un peu trop selon certains moments, et du coup il n’y a pas de scène très sérieuse… C’est un peu dommage. L’auteur oublie peut-être qu’il écrit aussi un policier avec des meurtres et des enquêtes… Si certains pensent que l’on peut rire de tout, personnellement ce n’est pas mon cas…



Certains personnages secondaires sont attachants avec une vraie personnalité. J’ai été un peu déçue que certains d’entre eux ne soient pas plus mis en avant et donc plus évoqués…

Le médecin, personnage principal, nous fait vraiment découvrir son quotidien entre les patients énervants, ceux qui viennent mensuellement et ceux qui ne sont là que pour raconter leurs petits problèmes… Malgré quelques petits bémols je serais curieuse de découvrir d’autres aventures et de retrouver, pourquoi pas, ces patients parfois si attachants.



En résumé, un roman qui se lit facilement, une écriture fluide, un livre que l’ont peut lire pendant un court trajet en bus, ou dans la salle d’attente de son médecin !
Lien : http://fais-moi-peur.blogspo..
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Poussière d'anges

Ce qui est génial dans le cadre de Masse Critique c'est qu'on peut se retrouver avec de petites pépites en main, alors qu'on ne les auraient surement pas achetées ou pas connues, et, c'est le cas pour ce superbe roman Poussière d'anges.

Je remercie donc Babelio et les éditions Thot.

Lorsque j'ai reçu l'ouvrage, j'ai beaucoup aimé la première page de couverture, que je trouve très percutante, et qui donne envie de découvrir le roman.



J'ai été conquise par l'auteur, qui, j'ai deviné assez rapidement est médecin... Son humour est à la hauteur de sa plume, le fait de tourner en dérision la maladie telle que le Cancer, je dis : Bravo ! ... ça sent (malheureusement) le vécu.

L'histoire est prenante dès le départ de la lecture.



Marcel Fortesse est médecin de banlieue et est rapidement mêlé par l'intermédiaire de son fils à un crime horrible : une jeune fille assassinée et le visage dévoré. De suite, on pense a un tueur en série, un cannibale !

Yves, un flic rustre, fait appel de suite à Marcel puisque son fils est inconscient dans la chambre de la victime .. commence alors cette enquête hors norme.

Tout en cherchant les réponses à de nombreuses questions, Marcel, s'occupe de sa maman en phase terminale, il gère également la délinquance de son quartier, délinquance qui va en finalité lui être d'un grand secours ...

Puis il y a cette vieille sorcière qui aura un rôle important dans l'enquête ...



Bref, on lit ce roman à 100 à l'heure, sans jamais s'ennuyer, entre l'humour et les scènes très émouvantes j'ai passé un excellent moment avec Jean-Pierre Ribat.



Seul bémol en ce qui me concerne, le vol du cadavre dans la morgue qui m'a beaucoup dérangé, car même si Marcel est un médecin "cool", je vois mal un médecin même "TRES cool" faire une chose pareille ...



Cette édition de Masse critique m'a fait découvrir cet auteur qui m'était inconnu jusque là, et je vais surement acheter son premier roman Pas d'obstacle ? mettant en scène Marcel Fortesse pour sa première enquête.



Un bon 19,5 / 20 !



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Poussière d'anges

Quand les médecin taquinent la plume au lieu du scalpel, on est rarement déçu. Martin Winckler a ouvert royalement la voie avec ses beaux romans emprunts d'humanité, suivi par Baptiste Beaulieu qui réussit l'exploit d'émouvoir avec des récits émouvants qui ne versent jamais cependant dans le pathos.

Jean-Pierre Ribat, médecin urgentiste dans les Yvelines,marche vaillamment sur les traces de ses prédécesseurs avec les aventures de Marcel Fortesse , un médecin dont la personnalité n'est pas sans rappeler celle de son créateur.

Avec ce second volume de la série, nous voici plongés dans une enquête policière dont les rebondissements s'enchaînent à 100 à l'heure !

Un tueur sanguinaire ne se contente pas de trucider les jeunes filles qu'il choisit comme victimes, en plus il leur mange le visage ... C'est dire s'il y a urgence a arrêter ces pratiques cannibales !

Marcel Fortesse doit d'autant plus mouiller sa chemise que son fils ainé Basile, s'est trouvé malencontreusement sur les lieux d'un des crimes et pourrait bien faire partie des suspects .

Au surplus il doit gérer l'agonie de sa mère chérie qui est sur le point de succomber à un cancer, ce qui le plonge dans le plus douloureux de cas de conscience.

J'ai beaucoup aimé ce roman qui fait la part belle à l'empathie et qui lutte contre nos préjugés les plus enracinés avec détermination.

J'ai par contre moins apprécié la "promotion " de Jibril , un petit délinquant sollicité pour venir en aide aux services de police débordés, et il en va de même pour la "disparition" d'un cadavre à la morgue de l'hôpital, tant la crédibilité de ces éléments du récit me parait douteuse.

Cette remarque mise à part, je ne peux que recommander la lecture de ce polar atypique construit autour d'un personnage principal sympathique et tirer mon chapeau à la petite maison d'édition Thot qui s'efforce vaillamment de promouvoir ses auteurs, qui méritent, certainement plus que d'autres, de se trouver placés sous les feux de la rampe médiatique .
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Poussière d'anges

Merci aux éditions Thot et à Babelio de m'avoir fait découvrir ce roman policier.

Le docteur Marcel Fortesse se retrouve mêler à une enquête criminelle lorsque son fils est découvert dans un appartement où une jeune fille est morte, une partie du visage dévorée.

Nous allons le suivre dans son métier de médecin urgentiste, dans son rôle de fils auprès de sa mère mourante....

L'auteur nous amène dans le Val fourré où malgré les problèmes de délinquances et d'images du quartier, il semble avoir une solidarité.

Les personnages sont attachants comme le héros Marcel Fortesse qui est à la fois drôle et émouvant. J'ai beaucoup aimé Djril, ce jeune de banlieue qui à la fois hors de la légalité comme Marcel est aussi un jeune homme avec des principes et une grande générosité.

C'est un roman très bien écrit et on voit comme c'est un médecin car tout le vocabulaire médical est clair et précis.

Un bon roman policier à découvrir....

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Pas d'obstacle ?

Il est de ces livres et de ces auteurs dont l'on n'attend rien et qui, ne pouvant nous décevoir, réussissent, parfois, à nous enthousiasmer.



C'est le cas de Jean-Pierre Ribat avec son roman « Pas d'obstacle ? ».

Il me suffit parfois d'un rien, un petit trait d'humour, un dialogue léché, un personnage original et me voilà parti dans un voyage littéraire des plus plaisants.



N'attendant rien de ce roman, ne pouvant être déçu, comme je l'ai déjà dit, je ne pouvais qu'avoir une bonne surprise et, le moins que je puisse dire c'est que la surprise fût belle... très belle.



Jean-Pierre Ribat nous parle de ce qu'il connaît le mieux : lui !ribat



Effectivement, le personnage est un clone de l'auteur, médecin généraliste, médecin urgentiste à l'hôpital de Mantes-la-Jolie, médecin chez les pompiers, amateur de rugby, de course à pied...



Du coup, il maîtrise à la perfection l'humour, parfois noir, qui permet aux personnes côtoyant quotidiennement l'horreur et la souffrance de ne pas sombrer dans la dépression en tentant de garder une certaine distance sur les heurts des gens qu'ils sont chargés d'aider ou de secourir.



Ajouté à cet humour, un panel de patients hauts en couleurs qui sont très probablement, pour partie, issu des personnes qu'il a croisées de par son métier.



La seule part fictionnelle, du moins faut-il le souhaiter à l'auteur, réside dans l'enquête policière proposée.



Marcel Fortesse est un homme très occupé. Entre son métier de médecin généraliste, le jour, ses gardes en tant que médecin pour les pompiers et les gardes aux urgences de l'hôpital, la nuit, plus les matchs de rugby, sa vie de famille... il n'a pas le temps de s'ennuyer.



Mais, quand, un matin de garde, il est appelé sur les lieux d'un suicide pour déclarer le décès du mort. Au moment d'annoncer qu'il n'y a aucun obstacle à la déclaration de mort par suicide, un pompier, sur un malentendu, déchausse le corps et découvre une scène d'horreur, les ongles de pieds sont arrachés et il manque un orteil. Plus question de suicide, donc, mais d'un crime sadique.



Intrigué par la découverte, Marcel va se lancer dans l'enquête, tant pour sa propre satisfaction que pour aider un policier, ancien partenaire de rugby qu'il vient de retrouver sur la scène de crime.



Dès lors, les crimes vont s'enchaîner et concerner le médecin de très près.



Que dire du roman si ce n'est que l'intrigue est secondaire même si celle-ci tient bien la route et que le principal intérêt du livre réside dans l'humour omniprésent de son auteur et dans les divers personnages que l'on y croise.



Car humour il y a, mais pas que. Les dialogues sont ciselés, l'enquête, sans rivaliser avec les plus grands thrillers, offre un intérêt non négligeable et le personnage principal est attachant au possible.



Au final, une excellente surprise que ce roman, un auteur et un personnage attachant, beaucoup d'humour et de tendresse jusqu'à l'ultime phrase, certes, prononcée par Marcel Fortesse, mais qui semble plus que jamais se confondre avec Jean-Pierre Ribat :



Et puis ma maman a développé un cancer. Alors j’ai entrepris d’écrire cette histoire pour lui donner l’envie de tenir jusqu’au bout de la chimiothérapie. Elle va mieux maintenant. Mais, comme j’ai peur de la rechute, je commence déjà à songer à raconter une autre aventure qui m’est arrivée depuis...
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Pas d'obstacle ?

Commençons par le début: L'histoire : pas mal, mais bon , rien de transcendant, mais elle tien le coup...

Continuons par l'écriture: Là aussi bien mais rien d'exceptionnel, mais bon çà se laisse lire...

Mais ce qui fait l'intérêt de ce bouquin , c'est L'homme derrière tout çà, cette humanité qui qui inondé tout, cachée derrière un humour souvent limite, trash, mais jamais vulgaire. Rire pour ne pas sombrer.

Beau portrait d'un médecin de base; je me sens moins seul.

Salut l'artiste
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Pas d'obstacle ?

Marcel est un médecin généraliste connu de tous et aimé de tous ses patients. Une nuit où il est de garde avec le SMUR, ce père de famille à l'humour spécial, doit s'occuper d'un pendu. Si tout pense à croire qu'il s'agit d'un suicide, Marcel découvre qu'il s'agit d'un meurtre. L'enquête est refilée à la police, où se trouve un ancien copain de Marcel. Le médecin ne devrait donc plus rien avoir à faire avec cette affaire, mais il va très vite s'y retrouvé lié. Marcel va comprendre que ce meurtre pourrait avoir un lien avec la disparition de son ami Youssef, ainsi que de l'association que ce dernier a crée. D'autres meurtres vont s'ajouter à cette enquête, et à chaque fois, notre cher médecin est un des premiers sur les lieux.

Qui a tué et pendu cet homme? Pourquoi lui a-t-on fait subir des actes horribles? Qu'est-ce que Youssef a avoir avec ce meurtre? Pourquoi Marcel est-il aussi impliqué dans cette histoire?



Je voudrais remercier les éditions ThoT pour l'envoi de ce livre. Pas d'obstacle? est classé comme un polar et quel polar! J'ai vraiment passé un super moment en compagnie de ce roman!

Déjà, Pas d'obstacle? n'est pas un polar comme on peut avoir l'habitude de lire, ici, le personnage principal, n'est pas le policier qui mène l'enquête, ce n'est pas non plus une victime, non c'est un médecin de ville, qui entretien de bonnes relations avec tous ses patients. Marcel se retrouve sur les lieux d'un crime, et malgré le fait qu'il ne soit absolument pas policier, cette histoire rester dans son esprit, et à chaque nouveau meurtre, il sera présent, comme s'il était au mauvais endroit, au mauvais moment. J'ai beaucoup aimé l'intrigue, et le fait que ce soit raconté par Marcel est encore mieux, en effet il ne s'agit pas d'un policier dont le seul but est de trouver le coupable. Marcel lui se pose beaucoup de questions, ce qu'il veut c'est comprendre. On se plait, en tant que lecteur, à suivre l'enquête en même temps que Marcel, découvrir certaines choses au même moment que lui. On pourrait plus facilement se mettre sa qu'à la place d'un policier menant l'enquête.

L'intrigue policière ne prend pas toute la place dans le roman, puisqu'on suit Marcel. On l'accompagne donc lors de ses journées de travail, lors de ses gardes, lors de son match de rugby, lorsqu'il est avec sa famille..., on ne suit donc pas la police dans leur enquête. Je n'ai pas eu l'occasion de me faire mes propres hypothèses concernant l'affaire de meurtre, pour moi ce n'était que secondaire. De ce fait, la fin était inattendue, j'ai trouvé que ça se résolvait un petit peu vite et que Marcel s'en tirait un peu facilement.

Marcel est un personnage très attachant, ce médecin généraliste prend son métier très à cœur, il prend régulièrement des nouvelles de ses patients, il déconne avec eux, il n'hésite pas à enchainer les gardes. Mais il est aussi très proches de ses trois enfants, dans la famille la musique tient une place importante et ils aiment bien chanter des chansons, jouer de la guitare quand ils sont tous ensemble. J'ai bien aimé cette relation qu'il a avec ses enfants, ce n'est pas le père absent qui ne pense qu'à sa carrière. Mais ce que j'ai le plus aimé dans le personnage de Marcel, qui est d'ailleurs le narrateur, c'est son humour. Il trouve toujours le moyen de faire une blague, même lorsque la situation de n'y prête pas forcément. En tout cas moi, en tant que lectrice, j'ai été bon public de son humour, les jeux de mots, les blagues, les piques, j'ai très souvent eu le sourire en lisant.

J'ai adoré le style de l'auteur qui est simple et agréable à lire, il ne fait pas de chichis et va droit au but. Quand il fait des blagues un peu salaces, ça n'a rien de vulgaire. J'ai bien aimé le fait que lorsqu'il parlait de quelque chose de médical, il expliquait toujours tout, il ne nous laissait pas dans le flou, mais ses explications n'étaient pas barbantes. Le livre se lit plutôt vite et facilement, personnellement je suis rentrée tout de suite dans l'histoire et j'ai seulement trouvé que certains passages trainaient en longueur.



Pour conclure, j'ai beaucoup aimé ce polar qui n'a rien de commun. Le personnage principal est l'atout majeur du roman et l'intrigue est intéressante, même si l'aspect policier n'est pas au premier plan. Le style de l'auteur fait que le livre se lit bien et facilement. Pas d'obstacle? est un petit roman d'à peine 214 pages que je suis ravie d'avoir eu entre les mains et que je peux que vous conseiller.
Lien : http://lesmotsdeclo.eklablog..
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Pas d'obstacle ?

En tant que médecin, Jean-Pierre Ribat en a vu pas mal. Il met cette expérience au profit d'un livre pas mal du tout, qui donne envie même d'en découvrir une suite...



Le docteur Marcel Fortesse habite du côté de Mantes La Jolie et est médecin. Il aide également les pompiers pour la garde du soir de temps à autres. Un matin, trés tôt, il se rend dans un entrepôt où un Albinos est pendu, un orteil manquant. Et un peu plus tard, son ami Youssef disparait. Comme les deux semblent lié, il s'intéresse de trés prés à l'enquête...



Je ne connaissais rien de l'auteur, ni de ce livre, avant de le lire. Et si les premiéres pages m'ont parfois laissé un peu de doute quant à la suite, je me suis finalement assez vite (encore heureux, il fait à peine 220 pages) retrouver embarqué dans l'histoire. Le docteur Fortesse est un personnage rapidement sympathique par son humour qui ne masque pas une vraie connaissance de son sujet. Ainsi, il aide l'enquête à progresser, mais comme il le remarque si bien dans le livre, il n'est pas vraiment un héros. Ce ne sont pas ses exploits qui nous donne envie de continuer mais la qualité d'une intrigue simple et ses personnages.



En effet, rien de trop complexe dans cette histoire. On n'est pas ici dans une enquête à l'américaine avec forces courses poursuite etc... C'est beaucoup plus terre à terre, donc on s'attache plus facilement à ces gens "normaux" qu'à d'autres du même style de littérature. L'écriture est simple, sans fioriture. Je reprocherais tout de même l'emploi de termes techniques (souvent expliqué ceci dit) mais qui complique parfois un peu l'avancé. Rien de bien grave et j'ai hâte de découvrir les suites des aventures de Marcel Fortesse. Pas d'Obstacle ? est de ce genre de livre plein d'imperfection mais diablement attachant !
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Pas d'obstacle ?

L'opération « masse critique » permet de découvrir des pépites et ce (court … 216 pages) roman en est une. Très inspirée par l'expérience de l'auteur, cette aventure du médecin urgentiste hyperactif est prenante et jubilatoire par le ton utilisé, où les blagues de carabins font de la dérision une protection nécessaire dans ce monde de brutes. Marcel s'insinue donc avec l'aide de quelques patients (tous plus frappés les uns que les autres) dans une enquête sur un meurtre qui aurait pu passer inaperçu s'il n'avait « par hasard » fait retirer les chaussettes du mort ! Une plongée dans le monde des travailleurs clandestins du BTP, principalement d'origine africaine et quelques variations sur le thème de l'amitié. Très bonne découverte littéraire.

Merci donc à Babelio et aux éditions Thot par ailleurs à la recherche de nouveaux auteurs disent-ils sur le marque-page !



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Pas d'obstacle ?

Ce livre était un partenariat avec les éditions Thot et le forum Club de Lecture, je les remercie donc tous les deux de m'avoir fait confiance là dessus. J'ai réellement apprécié ce livre, et je dois ajouter qu'en comparant la description qu'on nous donne de l'auteur, et le personnage principal, j'ai eut l'impression que c'était une autobiographie, donc c'est assez drôle finalement. Mais j'espère tout de même, si c'est possible, qu'il y aura une suite (enfin une nouvelle enquête avec le même Marcel qu'avant) parce que je me suis vraiment attachée au contexte. On y découvre là un médecin généraliste qui découvre un cadavre bien bizarre, qui semble être mêlé à des rituels assez glauques. Forcément, il reste un médecin, alors il ne peut pas trop mener sa petite enquête, et pourtant, il y parvient grâce à son amitié avec un policier, Yves, que j'ai trouvé tout aussi sympathique que Marcel le personnage principal. J'ai d'ailleurs aimé leur relation d'amitié qui s'améliore, et leur façon de se parler (d'ailleurs, cette façon de discuter est trouvable dans tout le livre et j'adore cette manière, donc j'ai réellement aimer ce côté là). Marcel arrive aussi à enquêter grâce à ces propres patients, tous plus hétéroclite les uns que les autres. Entre une vieille dame dragueuse qui conseille une autre mamie fan des rituels et qui dompte les oiseaux, et un schizophrène qui s'y connait en informatique, c'était vraiment des personnages qui sortaient de l'ordinaire, et que j'ai su également apprécié. Parce que Claude me faisait rire, avec sa façon de se trouver un homme, que Tamara m'enchantait avec son rôle de bonne fée un peu spéciale, un peu magique, et parce que Jacques était vraiment drôle à sa façon de ne plus entendre ses voix grâce à Marcel. Et puis, même si j'ai trouvé que l'enquête rampait un peu à certains passages, ça ne m'a pas déranger pour le moins du monde, que Marcel aille voir ces patients, qu'il fasse ces vaccins, qu'il nous fasse découvrir sa famille, parce que ça donnait de la vie à ce livre, et que je n'arrivais pas à me lasser de cette façon systématique et souvent ironique et pleine de cynisme et d'humour qu'avait la plupart des personnages pour parler. En plus, ils étaient réels, pas plats, ils avaient une personnalité propre à eux, des caractéristiques qui les faisaient différencier, et j'ai vraiment apprécier ce côté là. Aussi, finalement, l'enquête n'était pas tellement intéressante (bien que très réfléchie, avec les codes, les victimes toutes atypiques (albinos, ou borgne, etc...), et les références aux mythologies), seulement ça restait une enquête qui me passionnait pas vraiment parce que j'aime pas tellement ce genre de chose avec des organisations et tout, mais c'est surtout une question de goût. Et c'est pas grave parce que le reste compensait, et que c'était pas si mal quand même. J'ai vraiment trouver que ce petit livre policier faisait un bon cocktail détonant, et si je puis me permettre, me rappelait légèrement l'univers si original de Fred Vargas, qui sort des policiers qu'on retrouve souvent partout. Alors c'est pour ça que j'aimerais vraiment avoir une suite des aventures de Marcel le docteur, parce que c'était vraiment cool. En plus, même la couverture est réfléchie, et les citations à chaque début de chapitre sont trop bien trouvées, alors j'applaudis à deux mains. Seul reproche que je ferais : La dernière phrase, ou le dernier passage, semble un peu rapide, et j'ai pas trop compris pourquoi soudain on nous proposais ça. Mais ça m'a permis de comparer la vie de Marcel et de Jean-Pierre Ribat et de faire la comparaison que l'auteur et le héros de l'histoire se ressemblaient pas mal alors... Bref, si vous voulez passer un bon moment de détente avec une enquête qui ne stresse pas et ne fait pas peur, je vous le conseille.
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Pas d'obstacle ?

Commençons par parler de la couverture – j’aime bien parler de ces choses là. Vous savez à quoi ça me fait penser quand je la regarde? A de vieux jeux vidéos – un peu Black Mirror 1 par exemple. En lisant le livre on se rend compte que la couvertures est assez logique au final et représente bien l’histoire qui va nous être raconté. Ensuite je vais m’étaler sur l’écriture de ce livre, une écriture absolument délicieuse et qui se dévore très facilement. J’aime beaucoup l’utilisation de la première personne, du sarcasme et de l’humour. Le médecin est un personnage attachant qui n’hésite pas à utiliser des blagues – même parfois un peu vaseuse – pour faire passer son avis, ou tout simplement pour détendre l’atmosphère. Humour noir ou un peu gravuleux, toujours qu’il m’a bien fait rire la plupart du temps. Ce livre instaure également des dialogues vraiment passionnants, j’aime la façon d’interragir qu’on les personnages et il est difficile de s’ennuyer. D’ailleurs parlons-en des personnages, ils sont haut en couleur, avec tous une personnalité un peu bancale, entre les mamies (dont l’une est une sorte de sorcière et l’autre une petite dragueuse), le Schizophrène, le flic sympa et d’autres encores, je les ai pour la plupart vraiment adoré. D’ailleurs par leur petit côté décalé ils m’ont beaucoup rappelé les personnages de Fred Vargas (ce qui est carrément un compliment venant de moi). D’autres choses m’ont énormément plu dans cette histoire, comme le passage de la bibliothèque du médecin (je trouve que ce qu’il a fait est une super géniale bonne idée), ou la relation qu’il a avec Yves, ou encore ce génial passage avec son équipe de Rugby, ou même les conversations qu’il a avec ses enfants. C’est sympa. Et donc je l’ai dévoré – d’ailleurs hier soir j’avais du mal à m’arrêter alors que je m’endormais dessus. Cependant, je dois faire un petit bémol, l’enquête policière ne m’a pas plus intéressé que ça, pas plus que le dénouement ou même le pourquoi du comment du coupable. Je suis très très difficile quand il s’agit d’enquête et cette histoire ne m’a pas vraiment passionné ou quoi. D’ailleurs au début j’avais un peu l’impression que celle-ci n’avançait pas et s’enterrait sous la vie du médecin (mais comme j’ai adoré la vie du médecin ce n’est pas bien grave). Ceci-dit certaines choses m’ont choqué de la part des méchants, ce qui doit être normal vu qu’ils sont les méchants, j’imagine. Pour finir, je parlerai de la fin, que j’ai trouvé un peu tristounette, surtout les toutes dernières phrases en fait, mais qui indique qu’il est fort possible qu’une suite sortira et je pense que je la lirai avec plaisir ! Et d’ailleurs je me demande s’il n’y a pas une grande partie autobiographique, cela ne m’étonnerait pas du tout. Donc voilà un bon livre, bien écrit, une enquête qui patauge un peu, mais avec tout le reste de passionnant, je le conseille.
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Pas d'obstacle ?

J'ai tout simplement adoré ce livre.

Pas dans le polar, car l'énigme était d'une évidence déconcertante (pour ceux qui ont l'habitude d'en lire).

Par contre des personnages hauts en couleur (voire totalement décalés), les dialogues superbes.

J'ai suivi les aventures de ce médecin généraliste doté d'un humour noir et un peu crapuleux (peut-être autobiographie de l'auteur) avec sa philosophie et sa bonté débordantes.

Certaines vérités, comme la mort ou la maladie, ne sont pas toujours faciles à exprimer, mais avec son écriture tout passe.

C'est un premier livre, donc vivement son deuxième !

Je ne peux que le recommander, si vous voulez passer un moment de détente avec le sourire aux lèvres !
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