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3.46/5 (sur 113 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Clichy, Hauts-de-Seine , le 15/02/1939
Biographie :

Jean-Pierre Rioux est un historien français spécialiste de l'histoire contemporaine de la France, notamment d'histoire politique, culturelle et sociale.

Agrégé d’histoire en 1964, il a été professeur au lycée Marceau de Chartres et au lycée Pasteur de Neuilly-sur-Seine entre 1964 et 1972, inspecteur général de l’Éducation nationale (1991-2003), professeur associé à l'université de New York (1990 et 1995), producteur et chroniqueur à France Culture (1985-1990) et chroniqueur au Monde (1987-1996) et à La Croix (depuis 2000).

Il a enseigné à l’université de Nanterre (Paris X) puis à Sciences-Po, il a été directeur de recherches au CNRS et à l'Institut d'histoire du temps présent.
Il est inspecteur général honoraire de l’Éducation Nationale.

En 2007, il Adhère au MoDem, au moment de la création du parti. La mise en œuvre de l'Université populaire du parti centriste lui a été confiée en 2009.

Il s’est vu confier en février 2009, par la ministre de la culture Christine Albanel, le soin d’expertiser des sites susceptibles d’accueillir le futur musée (ou "maison") de l’histoire de France voulu par Nicolas Sarkozy.

Il est l’auteur notamment de "Jean Jaurès" (2005) et a dirigé avec Jean-François Sirinelli, l’"Histoire culturelle de la France" (1997).
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Bibliographie de Jean-Pierre Rioux   (59)Voir plus

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Mémoires de Léonard de Martin Nadaud - présentées par Jean-Pierre Rioux Editions Vendémiaire.


Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
"Un jour viendra peut-être où nous serons abattus précisément par un de ceux que nous voulons affranchir. C'est du même peuple souffrant que sortent, selon le vent qui souffle, les violences des révolutions ou les violences des réactions, et la même mer, brisant les navires qui se combattent, en a plus d'une fois réconcilié les débris dans ses profondeurs. Qu'importe après tout ! L'essentiel n'est pas qu'à travers les innombrables accidents de la vie nous soyons épargnés par la faveur des hommes ou par la grâce des choses ; l'essentiel est que nous agissions selon notre idéal, que nous donnions notre force d'un jour à ce que nous croyons la justice, et que nous fassions oeuvre d'hommes en attendant d'être couchés à jamais dans le silence de la nuit."

Jean Jaurès - 1895
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Rien qu'un écho sonore, un redondant, un rhéteur, un verbeux diront ses ennemis. Une intelligence, une âme qui sait de souche que, dans la vie, il faut avoir envie de parler aux gens ; qui dit nos mots avec ses mots quand on l'écoute et qu'on l'entend, rétorqueront ses amis et même nombre de ses adversaires. Cette vocation oratoire, nous n'en avons hélas aucune preuve d'archives puisque sa voix, apparemment, n'a jamais été enregistrée. Mais les témoignages concordent, les souvenirs ont convergé : non seulement Jaurès ne fut vraiment Jaurès qu'en parole, mais il est resté de ceux, trop rares, qui ont osé dire que la politique c'est du vif et du noble criés haut et fort. Et qu'il faut proclamer partout, pour tous les publics, en visant le coeur et l'intelligence, la passion et la raison. Car "le courage, c'est de chercher la vérité et de la dire". En bref : moins tenter de séduire que de convaincre, à enjôler qu'à enrôler.
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Jean-Pierre Rioux
« Je n’oublie pas que, depuis les années 1980, défendre l’histoire de France fait de vous, dans certains cercles parisiens, médiatiques et savantissimes un mauvais garçon que les petits marquis de l’examen critique voient, tour à tour ou en vrac, comme un sous-marin de la “petite” histoire réactionnaire, souverainiste décati, un éclaireur du Front national, un esclavagiste déguisé et, pour tout dire, un chien de garde du néolibéralisme putride et de la raison d’État. J’en ai fait l’expérience navrante et blessante de 2009 à l’été 2012, quand j’eus à m’occuper, en vain, d’une Maison de l’histoire de France. »
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La cause semblait entendue : le Front populaire ne pouvait pas faire la révolution ; dans les limites étroites qu'il s'était fixés, ses dirigeants n'ont pas péché par timidité mais par maladresse.
Le colloque de 1965 sur "Léon Blum, chef de gouvernement" lui accorda - en l'absence, il est vrai, de tout représentant des "minorités" - un assez large satisfecit sur tous les points.
A. Prost, dans un rapport qui dénie tout contenu révolutionnaire au mouvement de grève de 1936, y soutint même que, loin d'avoir trahi la classe ouvrière, Blum aurait, alors "très exactement et très efficacement traduit ses aspirations" (1).
Presqu' aussitôt, dans un article pionnier auquel notre travail doit beaucoup, P. Broué et N. Dorey répliquèrent en montrant qu'une critique de gauche sous-tend sans relâche l'action du gouvernement et qu'une opposition révolutionnaire défendit avec vigueur les positions de classe des masses en action (2).
Le débat devenait quasi-académique. (1) et (2) renvois pour explications
(extrait de l'avant-propos inséré en début de l'édition parue à "10/18" en 1973)
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Les juifs, l’argent, la trahison : avec Dreyfus, s’étend un très vieil antisémitisme qui avait été ragaillardi, et jusque dans les milieux les plus « populaires » et « ouvriers », par les scandales et les crises qui assaillent depuis si longtemps le pays. À gauche aussi, même chez les socialistes déclarés comme chez les militants conscients d’un mouvement ouvrier qui se cherche, il a resurgi sous cette forme instinctivement populiste d’hostilité immédiate et viscérale aux « youtres » manieurs d’argent et usuriers exploiteurs du peuple ; il a relancé l’argumentaire antijuif de tous les anticapitalistes sommaires et, en 1895, il s’est même trouvé des blanquistes notoires pour saluer leurs camarades autrichiens qui chassaient le juif dans Vienne. Séjournant alors brièvement en Algérie, Jaurès lui-même a certes compris que le peuple arabe avait le droit de « surveiller notre gestion » et saurait s’émanciper un jour, mais il a admis étrangement vite que les juifs appliquent là-bas « leurs procédés d’extorsion et d’expropriation », et il n’a guère reproché au jeune « parti socialiste algérien » de prendre âme et élan militant, bel euphémisme, « sous la forme un peu étroite de l’antisémitisme ». On ne l’a certes jamais vu parader, comme certains de ses camarades, avec des antisémites déclarés, même quand il fallut à tout prix aider les verriers d’Albi et que La Libre Parole et Drumont auraient pu être sollicités ; il a toujours tenu pour l’idée, foncière chez lui, qu’il n’y a « qu’une race, qui est l’humanité ». Et il est tout aussi vrai, en revanche, que les premiers dreyfusards ont convaincu et mobilisé des républicains – un petit groupe que Jaurès a défini comme « judaïsant et panamisant » - qui avaient trempé dans le scandale de Panama et étaient restés très hostiles aux socialistes : par exemple, ce Ludovic Trarieux, auteur de l’appel, décisif, dont sortira en juin 1898 la Ligue des droits de l’homme, qui a rapporté sans broncher sur les « lois scélérates » en 1893 et qui, garde des Sceaux en 1895, a directement soutenu Rességuier à Carmaux. Si bien qu’il n’est que trop clair qu’à la différence de Zola, Jaurès n’est pas d’abord devenu dreyfusard par haine de l’antisémitisme. Et pour comprendre qu’il ait si tardivement soutenu Dreyfus, faudrait-il en outre admettre qu’en lui l’intellectuel a été tenu en lisière par le socialiste ?
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Parce que la notion est complexe, sa définition ne saurait être simple. On peut admettre, avec Jean_François Sirinelli, qu’il s’agit d’une sorte de code et d’un ensemble de référents, formalisés au sein d’un parti ou plus largement diffus au sein d’une famille ou d’une tradition politiques
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la France vaincue de 1870 pourrait, pensait-on, reconstituer ses forces physiques et morales au-delà des mers, y trouver un jour le secours des vaillants soldats colorés qui l’aideront à vaincre l’Allemagne, y affermir sa voix dans le concert des nations.
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[C]ette « liquidation » du passé colonial français dans la construction d'une Europe qui n'a d'autre mémoire communautaire que celle de ses divisions passées, n'est évidemment pas sans effet sur les représentations de l'identité nationale, alors même que les ressortissants des anciennes colonies françaises représentent aujourd'hui plus de 57 % de la population étrangère en France. Mettre l'immigré d'origine coloniale à distance, c'est gommer cent cinquante années d'histoire commune; c'est aussi fabriquer dans la mémoire collective "un chaînon manquant" dont l'absence pèse sur la compréhension d'un passé bien présent. (Vincent Viet)
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"Un fleuve rouge,notre Tarn, sépare le passé et l'avenir.
Là bas,au bout du pont, Albi et ses vestiges de rempart,Albi qui représente le Moyen Âge! Que dis je,Albi !Toute la France, toute l'Europe,le monde entier autour de nous, avec ses barrières, ses lois d'oppression, d'étouffement,de spoliation !
Le monde entier, avec ses usines qui sont des prisons,ses lieux de plaisir où l'on pleure de tristesse,ses églises d'où Jésus serait chassé s'il pouvait y parler !
Sur cette rive à jamais illustre, vous avez élevé, citoyens,un temple que l'humanité considérera toujours comme le berceau de la liberté !"
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le conflit mondial de 1939-1945 a été tenu pour émancipateur à terme, l’émigration massive (quatre cent mille Algériens travaillent alors dans des usines et des chantiers de métropole), la révolution économique et urbaine importées, via Alger, Constantine et Oran, ont fait voler un peu plus en éclats la société algérienne traditionnelle, broyée par ces tendances lourdes de la modernité et de l’échange, alors que sur place rien ne changeait politiquement et culturellement. L’impuissance coloniale a ainsi conduit une Algérie schizophrénique au bord de l’implosion.
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