Un autre aspect important du plan 34A se déroule uniquement sur le territoire laotien. Une flotte aérienne d'environ 40 chasseurs bombardiers T28 aux couleurs de l'armée laotienne est créée. Sur les quarante appareils, dont quelques uns seulement appartiennent effectivement à l'armée laotienne, deux ou trois avions uniquement sont pilotés par des Laotiens. Les autres sont entre les mains de pilotes d'Air America, une compagnie d'aviation privée appartenant en fait à la CIA, et de pilotes thaïlandais. Tous sont placés sous les ordres de Leonard Unger, l'ambassadeur américain au Laos. (p. 230)
Qui n'a pas été tenté, une fois ou l'autre, de donner un grand coup de pied ou de jeter violemment une grosse pierre dans la fourmilière ? Celle-ci ne s'arrête pas de vivre pour autant ! Un certain nombre de fourmis s'empressent de réparer les dégâts, tandis que la majorité des autres continue les travaux auxquels elles ont été assignées. Tout comme sur la piste Ho Chi Minh. Et qu'existait-il de plus exaspérant pour l'être techniquement supérieur que de se rendre compte que son coup de pied ou sa bombe n'a quasiment pas dérangé les habitudes des fourmis de la forêt ou de la jungle. (p. 30)
Pour saisir l'histoire, la vie, l'odyssée de cette piste Ho Chi Minh, l'auteur de ces lignes a cru bon de remonter, tout d'abord, loin dans l'histoire, celle-ci n'étant à ses yeux, qu'un éternel recommencement, afin de mieux cerner les racines de la combativité vietnamienne. (p. 60)