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Citation de SZRAMOWO


15 Août 1940 Sidi-Ferruch (8 h) ALGERIE
Ernest Pagnotte avait mal dormi. Le chuintement de la brise marine sous la porte, le tremblement d’une tuile descellée, avaient perturbé son sommeil. Un timide rai de lumière pénétrait dans la chambre. Allongée sur le flanc, sa jeune épouse Jeanne semblait avoir adopté une position confortable, son ventre arrondi lui imposait cette posture.Sa paisible respiration soulevait à un rythme régulier le drap qui lui couvrait la poitrine. Discrètement il se leva, contourna le lit conjugal. Il aimait contempler dans la pénombre ce minois apaisé, ses longs cils noirs, les petites taches de rousseur constellant ses pommettes brunies par le soleil, rehaussant la beauté de son visage. Il aimait se souvenir, juste avant la grossesse de Jeanne, de sa démarche altière sur le rivage, avantagée par ce corps gracile. Lui, le quinquagénaire, était fier de « posséder » cette si belle jeune femme, que les vieilles du village surnommaient « LA MALTAISE ». Il aimait se souvenir quand elle flânait cheveux au vent, dans les ruelles descendant vers la plage. Il aimait se souvenir quand elle soulignait d’un trait noir ses yeux noisette irisés de paillettes dorées.
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